Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

Vous avez des questions ou des commentaires à propos du scepticisme? Écrivez ici.

Croyez-vous avoir une âme qui survivra à votre mort?

Oui, mon âme va exister pour toujours.
10
20%
Oui, mon âme va vivre beaucoup plus longtemps que mon corps mais finira un jour ou l'autre par mourir aussi.
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Non.
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80%
 
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pupille

Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#126

Message par pupille » 13 oct. 2009, 23:06

Nikopol a écrit :Me semble pas que cette notion de l’âme soit réfuté par les sceptiques.
Et pourtant, relisez vos propos
Nikopol a écrit :Ce que tu appelles "approche" s'assimile malheureusement à du brassage de vent. On peut bien chercher autant qu’on veux quelque chose on ne le trouvera jamais si ce quelque chose n’existe pas. C’est pour ça qu’en science pour une raison pratique on s’en tient à l’observation et à l’expérience tout en appliquant le principe de parcimonie, quitte a réviser ses théories en cas de contradiction.
Nikopol a écrit :L’âme à laquelle tu fais allusion est plus qu’invisible, elle est, tout comme le père Noël, indétectée (pour ne pas dire indétectable) et donc on ne peut aucunement dire qu’elle existe. Toute théorie à son sujet de ne sera que spéculation subjective et sans aucun intérêt (si ce n’est celui de divertir les plus rêveurs).
Votre devise est donc « doutons de toute possibilité d’une preuve sur l’âme ».Je ne cherche pas à vous convaincre. Je compare tout simplement votre démarche sceptique ou votre conception du scepticisme à d’autres formes. La vôtre me semble plus arrêtée et moins interrogative, c’est tout.

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Ildefonse
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#127

Message par Ildefonse » 13 oct. 2009, 23:10

Il est certes plus raisonnable de considérer comme vrai un fait démontré comme vrai à 99%. C'est surtout une application pratique, mais je crois que tout le monde avait compris.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#128

Message par LHG » 13 oct. 2009, 23:22

Mais c'est faux. il est toutaussi déraisonable de croire qu'une proposition vraie à 99% est vraie que de crore qu'une proposition vraie à 1% est fause, et ce d'autant plus qu'ontologiquement ça n'a a aucun sens de dire qu'un fait est réel à 99%* : une proposition n'est en fait jamais "vraie à 99%"mais a 99% de probabilités d'être vraie selon nos connaissances, ce qui est très différent et n'autorise nullement à la présenter à autrui comme vraie. C'est de la manipulationde donnée et c'est aussi condamnable de la part d'un bigôt que d'un "scientifique".

* Un fait n'est pas "vrai" ou "faux" (j'ai commis la même erreur dans mon précédent message comme l'a fait remarquer Denis) : il est réel ou irréel ; c'est la proposition, l'énoncé parlant du fait qui est "vraie" ou "fausse"... 0u indéterminée, quelque soit le degré d'indétermination. reste qu'il existe des propositions indécidables dans l'axiomatique des sciences naturelles contemporaines, et il a été montré que vraissemblablement il en sera de même dans toute axiomatique. Cela dit, si on change d'axiomatique et qu'on en vient ainsi à naturaliser certains concepts métaphysiques (qui ne le seront alors plus), alors certaines propositions aujourd'hui indcidables pourraient devenir décidables? 0n verra alors quel sera le résltat et mieux vaudrait que d'ici là on n'ait pas raconté n'importe quoi sous prétexte qu'on ne sait rien.
Dernière modification par LHG le 13 oct. 2009, 23:31, modifié 1 fois.
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Négliger ce qui est négligeable

#129

Message par Denis » 13 oct. 2009, 23:23


Salut LHG,

Vous dites :
Une proposition non vraie n'est pas nécessairement une proposition fausse, dans tous les cas.
Je suis d'accord que ce n'est pas nécessairement le cas dans tous les cas.

Ça l'est seulement dans les cas cristallinement dichotomiques.

Par exemple, considérons les deux propositions P1 et P2 suivantes :

P1 : Ce tyrannosaure est mort à plus de 100 km de l'endroit où il est né.
P2 : Ce tyrannosaure est mort à moins de 100 km de l'endroit où il est né.

En négligeant ce qui est négligeable (distance de exactement 100.00000000... km), il est clair qu'une (et une seule) des propositions P1 et P2 est vraie. Et que l'autre est fausse. Savoir laquelle est une autre affaire.

Concernant la logique floue, j'ai toujours considéré que c'était un petit canton de la théorie des probabilités.

Voyons nous l'affaire de la même façon ?

:) Denis
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#130

Message par Ildefonse » 13 oct. 2009, 23:26

Je vous conseille donc de cesser de manger, parce que je peux vous démontrer que votre alimentation n'est pas comestible à 100%. Et surtout (et j'appelle Poulpeman à la barre) cesser de demander à des praticiens médicaux de vous soigner, car les méthodes employées ne soignent qu'un pourcentage des patients.

Je pense que vous n'êtes pas raisonnable, ou alors vous n'appliquez pas votre crédo et vous êtes un menteur (en même temps, à la guerre comme à la guerre, hein !).
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#131

Message par LHG » 13 oct. 2009, 23:40

Denis : nous sommes ici absolument d'accord. "ce n'est pas nécessairement le cas dans tous les cas" était certainement mal exprimé dans mon message : le fait qu'une proposition donnée soit vraie ou fausse n'implique qu'elle soit respectivement fausse ou vraie que dans le cas particulier que vous citez. Je pense voir ou vous voulez en venir mais je vous laisse développer. ;)

lldefonse : vous ne croyez pas si bien dire. J'avais fait la distinction entre les champs pratique et théorique, en distinguant nottament l'enjeu du jugement. et effectivement, je pourrais vous citer deux cas, l'un ou une attitude sceptique a sauvé la patiente pour raisons médicales, l'autre ou une atitude non-sceptique l'a condamnée pour raisons alimentaires.

En résumé : mangons, tâchons de trouver de bons médecins pour nous soigner, et doutons, n'hésitons pas à remettre en question nos habitudes et les dianostics.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#132

Message par Jean-Francois » 14 oct. 2009, 00:06

Jean-François: "C'est assez incroyable le nombre de mots que vous enfilez sur ce dont vous ne savez rien"
LHG: "Ah et bien vous allez m'en dresser une petite liste (pas la peine qu'elle soit exhaustive, je vous rassure), et m'expliquer ces mots que je manie si mal"

Heu, où ai-je dit que vous maniez mal les mots? (À part, "indécidabilité", pour lequel vous avez une utilisation qui ressemble à celle des imposteurs intellectuels décriés dans les livres précités, je pense que vous maniez bien les mots (vous patinez bien).) Là, je ne dis rien d'autre que ce que vous me dites - que vous ne savez rien de l'âme - tout en ajoutant que si vous n'en savez rien pourquoi en parler aussi longuement? Ce n'est pas très logique.

Comme vous ne pouvez rien dire au sujet de l'âme, vous devriez alors vous taire sur le sujet. Sinon, plutôt que de radoter que vous ne pouvez rien dire sur l'âme, expliquez-moi donc ce qui justifie que vous vous épanchiez aussi longuement sur le sujet? Vous ne supportez pas qu'on soit sceptique de son existence?

Parce que, pour quelqu'un qui prétend: "[j]e ne m'occupe pas d'âme dans mes travaux pour cette raison. Elle est un postulat indémontrable, mais irréfutable également, un point d'interrogation et rien d'autre", le sujet semble quand même vous hanter fortement. Et, à force de répéter qu'on ne peut réfuter l'existence de l'âme, vous en faites un sophisme: un argument par l'ignorance. Même si vous prétendez ne pas appuyer son existence, c'est ce que vous faites tacitement.

LHG: "Sauf que c'est vous qui l'invoquez : vous en discutez (ce n'est pas moi qui est ouvert ce sujet) et vous prétendez pouvoir invalider son existence. N'est-ce pas moi au contraire qui vous met en garde de tenir des discours sur de tels concepts non scientifiques ?"

Pas particulièrement. Ce n'est pas en répétant que l'âme est une hypothèse possible, bien qu'on ne puisse l'invalider (ni la démontrer) scientifiquement, et en disant que vous avez des raisons personnelles de croire en l'existence de l'âme*, que vous mettez en garde qui que se soit sur le sujet. Et vous invoquez bien plus l’âme que moi, à force de dire qu’elle n’est pas impossible.

Sinon, si je prétends que les découvertes scientifiques invalident l’idée de l’existence de l’âme, je ne prétends pas qu’elles démontrent que l’âme est impossible. Elles soulignent à quel point cette idée est futile.

* Avez-vous oublié ce point?

LHG: "Ce niveau « impossible à atteindre » est l'exigence sceptique. Si vous estimez ce niveau impossible à atteindre, et si vous ne voulez pas l'atteindre, étant donné que vous récusez le fondement de la doctrine, commencez par arrêter de vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas."

Je ne me fais passer pour rien d'autre qu'un sceptique scientifique, ce n'est tout de même pas ma faute si vous avez une acception très étroite de ce que devrait, selon vous, recouvrir le terme "sceptique".

LHG: "Si vous ne comprenez pas ça c'est que vous n'avez pas les capacités pour discuter d'épistémologie. Vous ne maitrisez pas les bases"

Effectivement, je ne suis pas philosophe mis ai une connaissance plus empirique de la science (et du cerveau). Mais, pourquoi me dire ça puisque vous avouez ne pas être vous-même spécialiste en épistémologie?

LHG: "Vous citez Wittgenstein, avez-vous lu le tractactus ?"

Oui. Je ne dis pas que je l'ai entièrement compris (c'est touffu) mais je l'ai lu. Plusieurs fois.

LHG: "Vous citez quelques bouquins prédigérés mais j'ai bien l'impression qu'en fin de compte votre inculture atteint des sommets, d'où probablement votre ton des plus agressifs afin de compenser et camoufler votre manque vertigineux de consistance"

Prédigérés? :lol: Remarquez, je vous comprends: les bouquins que j'ai cités ont beaucoup fait pour démasquer ceux qui usurpaient bien mal à propos - souvent pour éblouir par pédanterie - des termes scientifiques.

Sinon, les lecteurs jugeront, autant de ma consistance que de mon agressivité... surtout après la volée d'insultes que vous m'avez servie, et qui suggère que c'est surtout vous qui êtes peu sûr de votre culture et vos connaissances.

LHG: "Merci de ne pas inverser les rôles. Ce n'est pas moi qui nie les faits"

Je répète donc ma question: comment expliquez-vous les comportements de patients callotomisés en termes d'"âme"? J'attends une réponses plus détaillée que "ben, par la lésion cérébrale". Si vous ne le faites pas, mais continuez à invoquer qu'il est potentiellement possible que peut-être l'âme existerait parce que son inexistence n'a pas été démontrée, cela revient à nier tacitement ce fait. À faire comme s'il n'existait pas. ou n'avait pas à être pris en considération.

LHG: "bon, je le répète une dernière fois, sans grand espoir : mon propos est de démontrer que l'hypothèse de l'âme, comme tout autre hypothèse métaphysique, n'est ni affirmable ni réfutable par la science."

Là encore, vous n'en savez rien puisque vous ne savez rien de l'âme. Vous me faites penser à ceux qui niaient que les engins plus lourds que l'air puissent voler, parce que des exercices de pensée (purement théoriques) les avaient conduits à cette conclusion. Ce que vous arrivez surtout à démontrer c'est que vous tenez à parler de quelque chose dont vous ne savez rien. (Accessoirement, vous rappelez, involontairement, à quel point certaines manières de philosopher sont vraiment stériles.)

je le répète une dernière fois, sans grand espoir: s'il est vrai que, dans l'absolu des idées détachées de tout lien avec la réalité, la science ne peut absolument pas réfuter l'existence de l'âme, ce n'est pas aussi vrai dans la réalité. La science peut avancer suffisamment d'arguments, d'évidences, de faits qui, à toutes fins pratiques, reviennent à réfuter une hypothèse comme celle de l'âme, à la rendre obsolète.

JF: "Vous pouvez me donner une définition rationnelle de l'âme?"
LHG: "Non."

Pourtant, vous avez affirmé qu'il y avait des définitions rationnelles de l'âme: "Les définitions données à l'âme sont nombreuses : certaines sont irrationnelles, et on peut en montrer les contradictions ; d'autres sont rationnelles". Pour quelqu'un qui fait aussi souvent (auto-)référence à son autorité de "professionnel" sur la question, je ne vous trouve pas très conséquent dans vos affirmations. Il est vrai que ce n'est qu’un forum, mais vous avez aussi dit considérer ce forum comme un lieu de travail (ce qui n'est pas mon cas).

LHG: "Le pire c'est qu'au fond vous paraissez d'accord avec ce que je dis"

Vous venez de réaliser que je ne suis pas trop en désaccord avec l'idée qu'on ne peut réfuter - en théorie, dans l’absolu - l'existence de l'âme? Dommage que ça soit moi le guignol... vous auriez aussi pu comprendre que depuis un moment je vais plus loin que ce que vous vous entêtez à répéter.

LHG: "En effet, j'aurais pu moi-même tenir ce dernier discours"

Mais il aura fallu que je le tienne avant pour que vous vous en aperceviez. Aurais-je été contaminé par votre génie et par anticipation*? :mrgreen:

* Par Toutatis!

LHG: "Il ne s'agit pas d'être déconnecté du réel mais de refuser de s'en déconnecter, déconnexion que vous opérez quant à vous puisque vous voulez démontrer des thèses métaphysiques"

J'imagine que pour vous, je me "déconnecte" aussi lorsque j'essaye de mettre des exemples tangibles, réels en réponse à votre paquet de supputations philosophico-analogiques? Je ne me souviens pas que vous ayez à un seul moment amené un exemple concret.

JF:"Parce qu'on demande des preuves avant d'admettre"
LHG: "Faux, puisque vous ne demandez pas avant d'invalider, ce qui revient à admettre par négation (principe logique de base)"

Qui parle d'invalider? Nous parlons de valider. "Ne pas croire en l'existence" n'est pas équivalent que "croire en l'inexistence". Vous-même n'arrêtez pas de faire des distinctions du même acabit.

LHG: "Enfin cela induit déjà moins en erreur et je vous conseille d'en faire autant ce qui évitera de tromper les gens et évitera sans doute des conflits et discussions stériles sur votre forum"

Bah, même si plusieurs personnes ont tenté des débats sur les (subtiles) distinctions entre "scepticisme strict" et "scepticisme scientifique", c'est assez rare. Peut-être auriez-vous pu lire un peu plus du forum avant d'intervenir? Vous auriez alors eu une perception moins faussée de ce qu'il est. Et, accessoirement, vous avez la réponse à la question que vous me posiez: "[q]ue faites-vous alors sur un forum dédié à cette discipline ? Je ne me l'explique pas": c'est vous qui vous êtes trompé d'endroit, pas moi.

JF: "De quelle "théorie axiomatique" et de quel "énoncé mathématique" s'agit-il, depuis le début*? Aucune, aucun, rien à voir avec l'"indécidabilité" donc (qui demande un cadre d'application rigoureux, ce qui n'est pas le cas ici). En sortant la définition de Wikipedia, vous démontrez que j'avais parfaitement raison de douter que votre utilisation du terme "indécidabilité" était judicieuse."
LHG: "il s'agit de l'axiomatique de la logique, classique je suppose, et de la physique, dont VOUS vous revendiquez depuis le début, et au sein de laquelle le postulat de l'âme tombe sous le coup d'une indécidabilité flagrante"

Allez-vous vous fâcher si je vous dit qu'une réponse aussi évasive ne me donne pas une idée très haute de votre professionnalisme? Surtout quand je vous vois ajouter de lire des "traités plus conséquents dans les domaines de la logique et de l'épistémologie" sans être capable d'en citer un seul...

LHG: "J'ai parcouru les ouvrages que vous citez et que vous devriez relire"

Avant de me conseiller de les relire, commencez par les lire une première fois au lieu de les parcourir. Et, pendant que vous y êtes: je vous souhaite une bonne recherche Google pour trouver des "traités plus conséquents" dont vous pourrez me gratifier, un peu tard tout de même, des références.

Jean-François

P.S.: Désolé pour l'absence de balises de citation. Il semble y avoir un problème quand je cherche à en mettre.
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)

pupille

Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#133

Message par pupille » 14 oct. 2009, 00:20

Denis a écrit :P1 : Ce tyrannosaure est mort à plus de 100 km de l'endroit où il est né.
P2 : Ce tyrannosaure est mort à moins de 100 km de l'endroit où il est né.
Je reprends votre exemple. Je constate que le tyrannosore est mort à plus de 100 kilomètres.
Ce qui est vrai et réel. Cela s’est produit. J’ai constaté le fait et j’ai mesuré la distance précise. Pourquoi chercher ou penser plus loin…? Si quelqu’un me contredit, je n’aurai qu’à mettre à sa disposition mes données factuelles; distance, cause et heure de la mort. Ma science m’honore. Le vrai et le faux est une mesure pour l’instant présent (carpe diem) ou passé. Il y a mille ans, les bactéries et virus n’existaient pas, du moins pas dans l’esprit des humains. Pourtant ils étaient bel et bien réels, mais méconnus. L’esprit humain, par observation et par la science, a repoussé plus loin les « frontières du réel et de l’irréel ». Je pense que les termes de vrai ou faux sont essentiels au bon fonctionnement d’un quiz télévisé, mais il s’avère bien insuffisant quant aux perspectives humaines. Qu’en pensez-vous?

Nikopol
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#134

Message par Nikopol » 14 oct. 2009, 00:30

pupille a écrit : La vôtre me semble plus arrêtée et moins interrogative, c’est tout.
Il est permit de s’interroger bien évidement. Mais de là à s’interroger sans cesse sur l’existence d’un truc jamais démontré... on finit par spéculer inutilement, brasser du vent, et à ce moment là on ne fait qu’entretenir des réflexions ridicules concernant des choses qui ne sont que croyances, bref on stagne. En ce qui me concerne la question concernant par exemple l’existence de dieu ou de l’âme je me la suis posée et j’y ai répondu, je ne vois pas pourquoi je m’interrogerais perpétuellement sur leur existence si personne n’est capable de m’avancer quoi que ce soit de concret ? Si tu es encore au stade de l’interrogation, ais l’humilité de comprendre que d’autres on passé ce stade et ont conclu qu’il fallait mieux s’attarder sur des choses tangibles.

pupille

Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#135

Message par pupille » 14 oct. 2009, 00:47

Nikopol a écrit :Si tu es encore au stade de l’interrogation, ais l’humilité de comprendre que d’autres on passé ce stade et ont conclu qu’il fallait mieux s’attarder sur des choses tangibles.
Là je crois qu'il vente un peu fort. C'est l'automne!

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Se distinguer (intellectuellement) du piquet de clôture

#136

Message par Denis » 14 oct. 2009, 02:03


Salut pupille,

Vous dites :
Denis a écrit :P1 : Ce tyrannosaure est mort à plus de 100 km de l'endroit où il est né.
P2 : Ce tyrannosaure est mort à moins de 100 km de l'endroit où il est né.
Je reprends votre exemple. Je constate que le tyrannosore est mort à plus de 100 kilomètres.
Ce qui est vrai et réel. Cela s’est produit. J’ai constaté le fait et j’ai mesuré la distance précise.
Si je vous disais que je vous crois, je serais autant menteur que vous.
pupulle a écrit :Si quelqu’un me contredit, je n’aurai qu’à mettre à sa disposition mes données factuelles; distance, cause et heure de la mort.
J'ai déjà présenté cet exemple sur le forum. Ici.

J'avais aussi dit : « Si quelqu'un prétend savoir laquelle est vraie (et pouvoir le démontrer hors de tout doute raisonnable), j'aimerais bien voir à quoi ressemble sa preuve. »

Mon majeur me dit que vous allez vous dégonfler.

Vous dites aussi :
Il y a mille ans, les bactéries et virus n’existaient pas, du moins pas dans l’esprit des humains. Pourtant ils étaient bel et bien réels, mais méconnus.
C'est très mal dit, du moins le début.

Bien sûr que, quand vivait Jules César, les 4 gros satellites de Jupiter existaient aussi concrètement qu'ils existent aujourd'hui. Ça ne fait pas l'ombre du début du commencement d'un doute.

Ce n'est pas en peau-de-bananant entre la carte (le modèle mental qu'on se fait de la réalité) et le pays (la réalité elle-même) qu'on se distingue le mieux, intellectuellement, du piquet de clôture.
Je pense que les termes de vrai ou faux sont essentiels au bon fonctionnement d’un quiz télévisé, mais il s’avère bien insuffisant quant aux perspectives humaines. Qu’en pensez-vous?
À peu près le contraire.

:) Denis
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#137

Message par pupille » 14 oct. 2009, 02:28

Denis a écrit :Mon majeur me dit que vous allez vous dégonfler.
C’est de l’inflation verbale et pour un modérateur c’est moche…
Denis a écrit :Bien sûr que, quand vivait Jules César, les 4 gros satellites de Jupiter existaient aussi concrètement qu'ils existent aujourd'hui. Ça ne fait pas l'ombre du début du commencement d'un doute.
D’accord il y avait un petit piège avec votre tyrannosaure. Avec vos redites et rééditions vous trouver votre zone de confort. Seriez-vous le lazy boy du scepticisme? Les quatre satellites de Jupiter existaient au temps de César, mais suivant votre logique sceptique du vrai et du faux, vous auriez tôt fait de renier tant l’hypothèse que l’effort du scientifique.

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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#138

Message par LHG » 14 oct. 2009, 02:41

@ Pupille : je crois au contraire que le vrai et le faux sont essentiels. sans eux aucun discours factuel n'est possible puisqu'on ne peut affirmer ni nier l'existence de rien. Tout deviendrait métaphysique. L'esprit humain catégorise lorsqu'il juge et c'est son fonctionnement standart (on tend de plus en plus à considérer que la notion d'ensemble, d'aprtenance et de non-appartenance, est au fondement de la rationnalité), et par conséquent le langage ne peutque catégoriser. Les catégories du vrai et du faux sont bien sur fondamentales et sitout peut passer de l'une à l'autre alors plus aucune connaissance n'est possible. En revanche il faut distinguer ce qui est vrai, ce qui est faux, et ce qui indéterminé, et bien sur la temporalité que vous évoquez est à prendre en compte. S'il convient de relativiser la notion de vérité, il ne s'agit certes pas de l'évacuer ! Par exemple, je peux affirmer que je suis, ici et maintenant. c'est un fait,et même le fait le plus élementaire. en revanche, je ne peux affirmer queje n'existe pas, ce qui serait une contradiction logique, métaphysique et performative. Je ne peux non plus affirmer qu'il existe devant moi un petit nain jaune au regard vicieux, car selon la définition que je lui donne, il serait visible, or je ne le vois pas. Je ne pense pas pouvoir affirmer l'existence de la licorne rose invisible, dont la définition viole le principe de non-contradiction. Je ne peux pas non plus affirmer qu'il n'existe pas en Patagonie un petit garçon blond d'une dizaine d'années nommé nicolas, puisque je n'en sais rien. Mais si l'on vérifie, alors je pourrai dire le vrai ou le faux de cette proposition. Maintenant, je ne peux pas dire si "dieu existe" est une proposition vraie ou fausse (elle n'a pas de sens, disait Wittgenstein) et je ne pourrai jamais le dire, car cet objet, par les définitions qu'il reçoit, soit viole des principes certains, soit est irrationnel, soit sort volontairement du champ de ce que notre connaissance peut atteindre, pour atteindre un niveau métaphysique. en somme que Dieu existe ou non, on s'en fout : on ne le saura jamais. Celui qui affirme son existence manque autant d'humilité que celui qui la nie, dès-lors qu'il prend sa croyance subjective pour un fait objectif et prend un raisonnement invalide pour un raisonnement valide.

@ Nikopol : l'humilité commence aussi pour celui qui pense avoir une connaissance par la vérification des fondements de cette connaissance. Voir ce que je dis à Pupille plus haut.

@ Jean-François :

Pas de problème pour l'absence de citations, d'autant que ce n'est pas moins clair ainsi. Merci pour la mise en forme.

Là, je ne dis rien d'autre que ce que vous me dites, que vous ne savez rien de l'âme, tout en ajoutant que si vous n'en savez rien pourquoi en parler aussi longuement? Ce n'est pas très logique.

Comme vous ne pouvez rien dire au sujet de l'âme, vous devriez alors vous taire sur le sujet. Sinon, plutôt que de radoter que vous ne pouvez rien dire sur l'âme, expliquez-moi donc ce qui justifie que vous vous épanchiez aussi longuement sur le sujet? Vous ne supportez pas qu'on soit sceptique de son existence?
ce que je viens faire ici, c'est vous dire à vous de vous taire à son sujet, puisque vous n'avez rien de plus à en dire que moi. Ce que je vous demande, puisque vous vous prétendez sceptique, c'est d'être sceptique.
Parce que, pour quelqu'un qui prétend: "[j]e ne m'occupe pas d'âme dans mes travaux pour cette raison. Elle est un postulat indémontrable, mais irréfutable également, un point d'interrogation et rien d'autre", le sujet semble quand même vous hanter fortement.
Effectivement puisque l'épistémologie est l'un de mes domaines de recherche spécifiques. Ce qui signifie que si les concepts d'âme ou de dieu me laissent indifférent, le fait que certains en disent n'importe quoi et fondent dessus des principes dits scientifiques et qui ont une incidence sur la société me pose problème. En attendant, qui est modérateur sur un site dédié au paranormal et ou l'on trouve de tels sujets ? Certainement pas moi.

Je suis parti de l'idée de l'âme pour évoquer le problème du statut des objets métaphysiques en science, qui à mon avis est la seule voie pour sortir de l'impasse de l'âme. C'est vous qui ramenez tout le temps ce sujet et l'invoquez à tout bout de champ. J'essayais d'élever le débat, qui est sans fin et sans fondement si l'on ne cherche pas une solution épistémique. Manifestement c'est raté.
si je prétends que les découvertes scientifiques invalident l’idée de l’existence de l’âme, je ne prétends pas qu’elles démontrent que l’âme est impossible. Elles soulignent à quel point cette idée est futile.
C'est absurde. Si les découvertes scientifiques invalident l'idée de l'existence de l'âme, c'est qu'elles démontrent son impossibilité : la seule façon pour l'idée d'être non valide c'est que son objet soit irréel. 0r la science ne démontre rien de tout cela. Elles soulignent la futilité de cette idée, et je suis d'accord. Mais vous faites plus que cela en prétendant pouvoir assurer que l'âme n'existe pas.

Je n'ai pas oublié vous avoir dit que j'avais des raisons de croire en l'existence de l'âme, pourquoi cette question ? Et quel rapport dans la mesure ou je tiens cette croyance pour une croyance non rationnelle et que par conséquent je ne fonde rien dessus (de la même manière que je ne fonde rien sur ma croyance en l'inexistence de quelque dieu). C'est comme si je croyais vaguement que j'ai un dé à coudre qui traine dans mon placard... j'ai de vagues raisons de le supposer et je ne sais pas trop pourquoi. Je m'en fous totalement, et je n'engagerais certainement pas un pari là dessus.
Je ne me fais passer pour rien d'autre qu'un sceptique scientifique, ce n'est tout de même pas ma faute si vous avez une acception très étroite de ce que devrait, selon vous, recouvrir le terme "sceptique".
Je constate que vous vous faites appeler les « sceptiques du Québec » et non les « sceptiques scientifiques du Québec » et que c'est plutôt vous qui avez une acceptation très étroite du scepticisme puisqu'alors que pour tout le monde le scepticisme est essentiellement le scepticisme philosophique, vous voulez le réduire à votre philosophie qui est toute différente et n'a strictement rien de sceptique.
Effectivement, je ne suis pas philosophe mis ai une connaissance plus empirique de la science (et du cerveau). Mais, pourquoi me dire ça puisque vous avouez ne pas être vous-même spécialiste en épistémologie? Malgré la référence à votre autorité, vous n'êtes pas très clair sr ce que vous exercez exactement. J'ai remarqué quelques inconsistances dans votre discours à ce sujet.
Quelles inconsistances ? Je suis philosophe, c'est à dire chercheur diplômé en philosophie, et mes recherches couvrent divers domaines. Pour cette raison j'ai longuement étudié l'épistémologie qui est l'un de ses domaines. Ma spécialité est la philosophie politique. Ensuite viennent l'épistémologie, l'éthique et la philosophie du langage. Je me préoccupe aussi de métaphysique à condition de la réduire à la seule ontologie puisque j'en évacue tout concept théologique ou apparenté. tout est une question de degré : l'épistémologie n'est pas ma spécialité et d'autres philosophes en parleront mieux que moi, je continue à me perfectioner en ce domaine. Mais j'ai des qualifications en la matière validées par un diplôme d'Etat et mon niveau à l'université était loin d'être mauvais dans cette discipline. Actuellement j'entame une formation complémentaire en psychanalyse puisque je m'occupe également de philosophie de l'esprit. Satisfait ?
LHG: "Vous citez Wittgenstein, avez-vous lu le tractactus ?"

Oui. Je ne dis pas que je l'ai entièrement compris (c'est touffu) mais je l'ai lu. Plusieurs fois.
Vous ne l'avez manifestement pas compris, ou vous devriez lire les ouvrages suivants de ce philosophe. Nous parlons bien de Ludwig Wittgenstein, qui défendait un nominalisme radical déniant à la science toute possibilité de décrire le monde tel qu'il est et récusant toute possibilité pour un énoncé métaphysique tel que « l'âme existe » d'être vrai ou faux ?
Prédigérés? Remarquez, je vous comprends: les bouquins que j'ai cités ont beaucoup fait pour démasquer ceux qui usurpaient bien mal à propos - souvent pour éblouir par pédanterie - des termes scientifiques.

Sinon, les lecteurs jugeront, autant de ma consistance que de mon agressivité... surtout après la volée d'insultes que vous m'avez servie, et qui tend à dénoter que c'est surtout vous qui êtes peu sûr de votre culture et vos connaissances.
Vous avouerez que vous ne citez pas là des références dans le domaine épistémique mais des ouvrages de vulgarisation à l'usage du grand public. C'est votre droit, 'est juste que je ne m'attendais pas à ça en arrivant sur ce site. Je vous ai probablement surestimé. Les termes que j'utilise sont ceux que l'on utilise dans ma discipline, qui couvre le domaine dont vous entendez discuter sur ce site, et si je les utilise c'est parce qu'ils sont les termes qui conviennent. Si vous voulez limiter le vocabulaire fort bien mais la qualité du débat risque de s'en ressentir puisqu'on sera vite limité dans les idées qu'on voudra exprimer. Le pédant en l'occurrence vous renvoie à vos tous premiers messages pour voir qui a voulu de suite transformer le débat en un combat.
LHG: "bon, je le répète une dernière fois, sans grand espoir : mon propos est de démontrer que l'hypothèse de l'âme, comme tout autre hypothèse métaphysique, n'est ni affirmable ni réfutable par la science"

Vous n'en savez rien puisque vous ne savez rien de l'âme. Vous me faites penser à ceux qui niaient que les engins plus lourds que l'air puissent voler, parce que des exercices de pensée (purement théoriques) les avaient conduits à cette conclusion. Ce que vous arrivez surtout à démontrer c'est que vous tenez à parler de quelque chose dont vous ne savez rien. (Accessoirement, vous rappelez, involontairement, à quel point certaines manières de philosopher sont vraiment stériles.)
vous faites ici très fort en confondant l'objet et l'idée de l'objet. Dire que l'on ne peut rien dire de l'âme ne signifie pas que l'on ne puisse rien dire à propos de la connaissance que l'on en aurait – hypothétiquement -. en l'occurrence j'affirme donc que l'on ne peut rien dire à propos de l'âme, qui n'est pas un objet de science, ce qui signifie que la connaissance de l'âme n'est pas un objet que l'on peut posséder, et ne dit toujours rien à propos de l'âme elle-même (ce que vous me reprocherez certainement puisque vous voulez à toute force que j'en parle... Vous êtes passionnés par la question de lâme ?). Une réflexion sur le langage ne vous ferait pas de mal non plus tout compte fait.
exemple : l'on me dit qu'il existe peut-être un petit garçon portant le prénom de Maurice dans un petit village russe nommé Vlashvik. Je suis par ailleurs interdit de séjour en russie, et il a été décidé que personne ne me dirait rien à propos de cet enfant. Jesais que l'idée de l'enfant existe, au moins dans ma tête et dans celle de mon interlocuteur, mais ne puis dire si l'objet existe ou non. en revanche je peux affirmer qu'il m'est impossible de connaitre cet enfant qui peut-être existe ou peut-être pas. Cette situation est celle de tout homme face à un objet métaphysique.
Pourtant, vous avez affirmé qu'il y avait des définitions rationnelles de l'âme: "Les définitions données à l'âme sont nombreuses : certaines sont irrationnelles, et on peut en montrer les contradictions ; d'autres sont rationnelles". Pour quelqu'un qui fait aussi souvent (auto-)référence à son autorité de "professionnel" sur la question, je ne vous trouve pas très conséquent dans vos affirmations. Il est vrai que ce n'est qu’un forum, mais vous avez dit considérer ce forum comme un lieu de travail (ce qui n'est pas mon cas).
0ui, des définitions ont été données et d'un point de vue strictement formel certaines sont valides, mais puisqu'elles s'appuient sur des objets dont l'existence n'est pas démontré, il est clair qu'elles tournent à vide. Ces définitions ne m'intéressent pas, voilà tout. Elles ne prouvent rien, ne font que définir un objet qui possiblement n'existe pas et qu'on ne connaitra jamais, et il n'y a aucun moyen de trancher entre deux définitions rationnelles d'un objet sans existence établie. C'est très amusant à analyser, mais pour les retenir il faudrait qu'elles aient plus qu'un intérêt simplement esthétique ou ludique. Ce qui est certain, c'est que plus une définition de l'âme est large (et donc moins elle définit), plus elle a de chances d'être rationnelle ce qui est typique des objets métaphysiques et illustre l'impossibilité d'un discours rationnel sur eux.

Par ailleurs je ne vois pas à quoi vous faites référence lorsque vous dites que j'ai affirmé considérer ce forum comme un lieu de travail. Je ne mets pas en doute votre sincérité et probablement nous sommes nous mal compris : je suis arrivé sur ce forum par hasard et ait été intrigué parce qu'il semblait s'intéresser à ce qui est mon domaine de travail, et j'ai pensé y trouver des spécialistes de ma discipline. Je persiste à croire que vous ne ferez pas l'économie d'une profonde remise en questionépistémique si vous voulez avancer dans vos interrogations sur l'inexpliqué et les croyances.
LHG: "Le pire c'est qu'au fond vous paraissez d'accord avec ce que je dis"

Vous venez de réaliser que je ne suis pas trop en désaccord avec l'idée qu'on ne peut réfuter - en théorie, dans l’absolu - l'existence de l'âme? Dommage que ça soit moi le guignol... vous auriez aussi pu comprendre que depuis un moment je vais plus loin que ce que vous vous entêtez à répéter.

LHG: "En effet, j'aurais pu moi-même tenir ce dernier discours"

Mais il aura fallu que je le tienne avant pour que vous vous en aperceviez. Aurais-je été contaminé par votre génie et par anticipation?
Vous rejoignez par moment mon propos, mais manifestement c'est vous qui ne voyez pas assez loin puisque vous n'en tirer pas la prudence nécessaire pour affirmer l'existence ou l'inexistence d'un objet métapysique.
J'imagine que pour vous, je me "déconnecte" aussi lorsque j'essaye de mettre des exemples tangibles, réels en réponse à votre paquet de supputations philosophico-analogiques Me souviens pas que vous ayez à un seul moment amené seul un exemple concret.
J'ai donné des exemples concrets. Ensuite je les analyse. Lorsqu'on veut réfléchir sur les méthodes de la science, on est bien obligé de s'interroger sur ses fondements, sur le rapport aux objets et non sur les seuls objets. Si pour vous c'est abstrait, vous ne risquez pas d'apporter quelque chose de bien novateur à la question et effectivement votre « scepticisme » manque de consistance. Par ailleurs vous ramenez toujours tout à l'âme, alors j'ai bien compris que pour vous c'était un objet tangible, réel, à 100 lieux de supputations philosophico-analogiques, mais ce n'est pas le cas pour moi.
JF:"Parce qu'on demande des preuves avant d'admettre"
LHG: "Faux, puisque vous ne demandez pas avant d'invalider, ce qui revient à admettre par négation (principe logique de base)"

Qui parle d'invalider? Nous parlons de valider. "Ne pas croire en l'existence" n'est pas équivalent que "croire en l'inexistence". Vous-même n'arrêtez pas de faire des distinctions du même acabit.
Valider = invalider : valider A = invalider non-A ; valider non-A = valider A. Principe de non-contradiction.

Effectivement la distinction est fondamentale entre réfuter une preuve de A et affirmer non-A, mais parce que réfuter une peruve de A n'est pas réfuter A. en revanche, réfuter A, c'est à dire la possibilité de A, c'est affirmer non-A.
Vous ne faites le distinction qu'en apparence : vous dites que valider n'st pas invalider le contraire, mais vous semblez penser que la réfutation de toutes les preuves de l'âme fournies à un moment donné suffit à nier la possibilité de son existence. Rréfuter toutes les preuves dans l'absoluserait effectivement suffisant mais supposerait une connaissance apriori de toutes les preuves possibles, ce qui est impossible. Ainsi, même s'il est vrai qu'aucune preuve de l'existence de l'âme ne pourra jamais être apportée, aucune réfutation de ce conceptne porra non plus être valable.
vous distinguez la réfutation de A de l'affirmation de non-A, alors que c'est la même chose. et paradoxalement vous assimilez le rejet d'une preuve de A à l'invalidation de A. c'est du moins l'imression que vous donnez.
Faites-vous cette distinction lorsque vous affirmez avec présomption « l'âme n'existe pas ». je ne crois pas en dieu mais cette distinction m'empêche d'aller emmerder les chrétiens en leur disant que dieu n'existe pas. Par contre lorsqu'ils essaient de faire croire à quelqu'un qu'il existe, là je dis stop.
LHG: "Enfin cela induit déjà moins en erreur et je vous conseille d'en faire autant ce qui évitera de tromper les gens et évitera sans doute des conflits et discussions stériles sur votre forum"

Bah, même si plusieurs personnes ont tenté des débats sur les (subtiles) distinctions entre "scepticisme strict" et "scepticisme scientifique", c'est assez rare. Peut-être auriez-vous pu lire un peu plus du forum avant d'intervenir? Vous auriez alors eu une perception moins faussée de ce qu'il est. Et, accessoirement, vous avez la réponse à la question que vous me posiez: "[q]ue faites-vous alors sur un forum dédié à cette discipline ? Je ne me l'explique pas": c'est vous qui vous êtes trompé d'endroit, pas moi.
Effectivement il est manifeste que je me suis trompé d'endroit. Au moins aurai-je eu le privilège de rencontrer votre communauté. Mais avouez qu'en mettant de faux panneaux de signalisation vous attirer les gars comme moi.

Reste que sur ce forum la chose n'est pas claire : tantôt vous affirmez que l'âme, dieu, etc. n'existent pas, ce qui n'est pas une attitude sceptique (et la distinction entre scepticisme et "scepticisme scientifique" est loin d'être "subtile" !). Tantôt vous dites que vous récusez l'affirmation « dieu existe nécessairement » mais non la possibilité que dieu existe. 0r c'est tout différent. La seconde affirmation est sceptique.

Alors une question simple : pour le sceptique scientifique, dieu existe-t-il ? Quelle est la réponse sceptique scientifique à cette question ? Si je m'en tiens aux résultats du sondage sur l'existence de l'âme, et plus encore sur la significative absence de la seule réponse possible pour un sceptique, la cause est entendue. 0r contrairement à ce que vous croyez, ce n'est pas tant la question de l'âme que ette incongruité dans la prsentation et les résultats du sondage sur un forum se voulant sceptique qui m'a fait réagir. Il semble y avoir contradictions entre vos aspirationset votre attitude. 'aimerais croire que cette contradiction n'est qu'apparente, voilà pourquoi j'essaie de la comprendre, et vous ne m'avez pas facilité la tâche au départ.

Voilà qui devrait clore ou faire avancer significativement le débat.

Si vous me répondez que dieu ne peut pas exister, alors nous ne serons pas d'accord et je ne pourrai vous considérez comme un sceptique.
Si vous me répondez qu'il ne peut qu'exister (ce qui me surprendrait, je l'avoue !), idem.
Mais si pour vous il est possible qu'il existe, mais que dire qu'il existe est une affirmation que l'on ne peut faire sans sortir d'un cadre rationnel, parce que l'on ne peut pas savoir s'il existe ou non, alors je peux vous considérer comme sceptique, je salue votre esprit... Et je m'interroge fortement sur les raisons qui vous ont poussé à attaquer avec tant d'ardeur mes positions puisque vous les partagez !
LHG: "il s'agit de l'axiomatique de la logique, classique je suppose, et de la physique, dont VOUS vous revendiquez depuis le début, et au sein de laquelle le postulat de l'âme tombe sous le coup d'une indécidabilité flagrante"

Allez-vous vous fâcher si je vous dit qu'une réponse aussi évasive ne me donne pas une idée très haute de votre professionnalisme? Surtout quand je vous vois ajouter de lire des "traités plus conséquents dans les domaines de la logique et de l'épistémologie" sans être capable d'en citer un seul...
A question évasive, réponse évasive. Vous n'avez spécifié aucune axiomatique à laquelle vous vous référeriez en particulier dans ce débat. En l'absence d'information, j'ai supposé d'après les thèses que vous avancez par ailleurs que nous devions nous placer dans le cadre scientifique et logique le plus général. Mais de toute façon il semblerait que l'indécidabilité des objets métaphysiques tienne dans toutes les axiomatiques.

Pour les ouvrages, volez-vous vraiment que je vous constitue une bibliographie complète pour débuter en épistémologie ? -_-
Commencez par lire Moore (je vous donne un auteur qui joue contre moi ;)), Kripke, Russell, Bachelard, Popper, Hume, Kant, Duhem, Quine, Feyerabend, Kuhn, Schlick, avec qui vous devriez être en accord, Frege, Carnap, Gödel (pour la question de la complétude et de l'indécidabilité notamment), Koyré pour un peu de vulgarisation... Après j'ignore votre niveau. Vous ne semblez tout de même pas démarrer de 0 puisque vous avez au moins lu Wittgenstein, même si vous semblez l'avoir mal compris. Je peux peut-être retrouver mes bibliographies de philosophie des sciences que j'avais à l'époque ou j'ai passé ma licence. Ça dresse un état des lieux mais ça ne creuse pas vraiment les questions évoquées. Les auteurs évoqués plus loin permettent de vraiment creuser mais ils sont moins accessibles et vu votre a priori contre la « philosophie de fauteuil » je ne pense pas qu'ils puissent vous intéresser.



@ lldfonse, complément au message précédent :

Si un grand nombre de mes proches m'affirment que mon nouveau voisin est un tueur psychopathe, il est tout aussi déraisonnable de refuser de lui adresser la parole en leur accordant foi d'emblée que de ne pas se méfier du tout.

Un exemple pour tenter le point godwin : dans les années 1930 certains ont jugé, puisqu'il n'était pas démontré qu'Hitler était dangereux, qu'il n'y avait pas de raison de se méfier. 0n connait les conséquences.

Plus proche de nous, on a prévenu il y a deux ans des collègues que la nouvelle loi LRU mettait en danger certains acquis. Il n'était pas démontré, car à l'époque indémontrable, que ces acquis disparaitraient, mais la loi introduisait ce risque et dans le doute nous avons préféré nous méfier. Parce que nous ne pouvions démontrer le fait à venir, certains en ont conclu que le danger tait lui aussi non démontré, mais le danger se suffit de la possibilité du fait problématique, et ceux qui ne nous avaient pas suivi ont pleuré l'année suivante.

Il est toujours préférable de ne pas accorder une confiance excessive à son équipe dans un combat dont l'issue est incertaine, même quand toutes les chances sont de notre côté. La possibilité de la défaite doit être prise en compte, et on se fait ainsi moins mal en ayant prévu toutes les éventualités.

Je ne vous reproche pas de considérer comme improbable un fait indémontré, mais de le tenir pour inexistant comme si cette inexistence était un fait démontré. Et je vous encourage bien évidemment à ne rien fonder sur des principes non démontrés comme dieu ou l'âme, seulement ne tenez pas leur impossibilité comme un fait acquis.
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Denis
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Les fondements des fondements des fondements

#139

Message par Denis » 14 oct. 2009, 03:55


Salut LHG,

Je ne commenterai pas tout. D'abord parce que votre message s'adresse plus à Pupille, à Nikopol, à Jean-François et à Ildefonse qu'à moi. Et puis, 22.8 Ko, c'est trop lourd pour mon peigne-fin. ;)

Quelques points, seulement.
LHG a écrit :Alors une question simple : pour le sceptique scientifique, dieu existe-t-il ?
À cette question, je réponds habituellement par cette citation d'Einstein.

Quels sont les attributs du machin auquel vous demandez si nous croyons (ou à quel point, de 0% à 100%, nous y croyons) ? Est-il personnel? intelligent? bon? aimant? juste? miséricordieux? gentil? modeste? ? ? ?

Je suppose que vous serez d'accord avec Einstein qu'avant de répondre à votre question, il faut définir de quoi l'on parle. Je suppose aussi que vous serez d'accord avec moi que plus on lui accole d'attributs, au machin-dieu, et moins il a de chances d'exister. Si nous ne sommes pas d'accord sur ce principe général, on pourra essayer de tirer l'affaire au clair. Si nous sommes d'accord, on pourra s'épargner cette peine.

Vous dites aussi :
Lorsqu'on veut réfléchir sur les méthodes de la science, on est bien obligé de s'interroger sur ses fondements, sur le rapport aux objets et non sur les seuls objets.
Bien sûr, mais faut pas en faire une obsession, ni une maladie. Bobo.

Les fondements, c'est bien beau. Les fondements des fondements aussi. Pareil pour les fondements des fondements des fondements.

Ça serait comme visiter le Taj Mahal et ne s'intéresser qu'à ce qui est sous le niveau du sol.

Grosso modo.

:) Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

Nikopol
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#140

Message par Nikopol » 14 oct. 2009, 04:04

LHG a écrit :@ Nikopol : l'humilité commence aussi pour celui qui pense avoir une connaissance par la vérification des fondements de cette connaissance. Voir ce que je dis à Pupille plus haut.
Je ne suis pas sûr de comprendre, tu sous-entends que je devrais réserver mon jugement vis-à-vis de l’existence de dieu (ou de l’âme) pour des raisons d’humilité ? Cette façon d’exploiter cette impossibilité de prouver l’inexistence de quelque chose pour justifier un doute déraisonnable m’exaspère franchement.

Mon incroyance n’est pas le fruit d’une connaissance scientifique, et je ne la revendique pas comme tel (ce n’est pas de ma part une connaissance comme tu as l’air de le sous entendre, du moins si j’ai bien compris où tu voulais en venir) mais une déduction logique de ce que j’ai assimilé de cette notion à travers les religions et les croyances, et tout ça m'apparait finalement trop absurde pour que je puisse y croire ou même douter de son existence.

D’ailleurs il est assez risible de voir que les croyants qui la plupart du temps n’ont aucune rigueur scientifique ont la critique facile concernant l’athéisme, sous prétexte que ça n’est pas scientifique parce que l‘inexistence de dieu n‘a jamais été démontré.

Jean-Francois
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#141

Message par Jean-Francois » 14 oct. 2009, 04:11

LHG a écrit :Ce que je vous demande, puisque vous vous prétendez sceptique, c'est d'être sceptique
Oh, mais je le suis... il y a de nombreuses choses que vous affirmez qui me font beaucoup douter.
Ce qui signifie que si les concepts d'âme ou de dieu me laissent indifférent, le fait que certains en disent n'importe quoi et fondent dessus des principes dits scientifiques et qui ont une incidence sur la société me pose problème
Qui fonde des "principes dits scientifiques" sur le concept d'âme? Ce n'est pas parce que j'affirme que des découvertes scientifiques infirment voire rendent caduques l'idée de l'existence de l'âme que je suis en train d'ériger une "science de l'âme".
En attendant, qui est modérateur sur un site dédié au paranormal et ou l'on trouve de tels sujets ? Certainement pas moi.
Effectivement, et puis? C'est sensé vouloir dire quelque chose d'édifiant?
C'est vous qui ramenez tout le temps ce sujet et l'invoquez à tout bout de champ
Pour être plus précis, je ne fais(ais) que remettre vos propos sous le nez et vous cherchez à éviter de revenir dessus. Vous dites maintenant vouloir "élever le débat", moi j'y vois une manière de changer de sujet parce que ça vous gêne un tipeu.
C'est absurde. Si les découvertes scientifiques invalident l'idée de l'existence de l'âme, c'est qu'elles démontrent son impossibilité
Peut-être, mais pas dans un sens aussi strict que votre "position épistémique" vous permettrait de l'envisager. C'est plutôt une "démonstration pragmatique", qui ne satisfera certainement pas tout le monde. Je n'ai pas à assurer que ce dont rien n'appuie l'existence existe, c'est aux partisans de l'âme de démontrer l'existence de leur truc. C'est à ce niveau qu'interviennent - sérieusement - les découvertes scientifiques: elles rendent de plus en plus incertaines, de moins en moins plausibles les démonstrations de l'existence de l'âme. Et sans démonstration, c'est kif-kif si l'âme n'existe pas.
Je n'ai pas oublié vous avoir dit que j'avais des raisons de croire en l'existence de l'âme, pourquoi cette question ?
Parce que c'est une manière détournée de prétendre que l'âme existe. Au moins, vous êtes honnête en avouant ne pouvoir en faire la démonstration.
Je constate que vous vous faites appeler les « sceptiques du Québec » et non les « sceptiques scientifiques du Québec » et que c'est plutôt vous qui avez une acceptation très étroite du scepticisme [...]
Même si je ne suis pas responsable de l'appellation de l'asso, je vous signale qu'on est ouvert à la discussion: si vous avez à passer par Montréal, vous pouvez proposer de faire une conférence pour démontrer aux membres l'erreur magistrale qui, selon vous, consiste à utiliser "sceptique" dans une acceptation un peu particulière. (Partagée par de nombreuses assos sceptiques un peu partout dans le monde.)
Quelles inconsistances ?
Je préfère ne pas répondre, donc je retire ce que j'ai écrit. Vous me demandez "satisfait?", je le serais sans doute un peu plus si vous n'aviez pas avancé la "psychanalyse". Là, je me dis que vous ajoutez la pseudo-science à la philosophie un peu creuse.
Vous avouerez que vous ne citez pas là des références dans le domaine épistémique mais des ouvrages de vulgarisation à l'usage du grand public. C'est votre droit, 'est juste que je ne m'attendais pas à ça en arrivant sur ce site
À cause, encore, de l'"indécidabilité"? :mrgreen:
vous faites ici très fort en confondant l'objet et l'idée de l'objet. Dire que l'on ne peut rien dire de l'âme ne signifie pas que l'on ne puisse rien dire à propos de la connaissance que l'on en aurait – hypothétiquement -. en l'occurrence j'affirme donc que l'on ne peut rien dire à propos de l'âme, qui n'est pas un objet de science, ce qui signifie que la connaissance de l'âme n'est pas un objet que l'on peut posséder, et ne dit toujours rien à propos de l'âme elle-même
Pour que je ne les confonde pas, faudrait déjà démontrer qu'il existe un objet. Sinon, confondre l'objet et l'idée de l'objet n'a pas vraiment d'effet... et séparer les deux peu d'intérêt, à moins d'aimer la rhétorique oiseuse et les régressions futiles à n'en plus finir. (Avez-vous essayé de ne pas confondre l'"idée de l'objet" et l'"idée de l'idée de l'objet", ou "l'idée de l'idée de l'objet" et "l''idée de l'idée de l'idée de l'objet"? Vous auriez sûrement une piste de recherche "épistémique" de première* :mrgreen:) Pour reprendre les termes que vous utilisez un peu plus loin: si l'existence objet n'est pas démontrée, la tentative de distinction entre objet et idée de l'objet tourne pas "à vide".

Là encore, vous me faites me souvenir ce que je reproche à certaines approches philosophiques: des mots mais pas grand chose d'autre. Je préfère beaucoup Bouveresse ou Dennett qui, au moins, raccrochent leur discours à du concret.

* Même si ça fait une ritournelle moins amusante que les papous papas à poux.
Je sais que l'idée de l'enfant existe, au moins dans ma tête et dans celle de mon interlocuteur, mais ne puis dire si l'objet existe ou non. en revanche je peux affirmer qu'il m'est impossible de connaitre cet enfant qui peut-être existe ou peut-être pas. Cette situation est celle de tout homme face à un objet métaphysique
Cela démontre magnifiquement la passive stérilité de votre approche. Dans le réel, il y a des moyens de savoir si cet enfant existe (demandez à votre interlocuteur son adresse ou un moyen de le trouver et vérifiez).

Maintenant, quand vous dites que vous "savez" que l'idée "existe". Qu'est-ce que cela veut dire? Qu'il y a une "idée" (un objet immatériel au même titre que l'"âme") qui existe réellement, au même titre que les objets physiques/sensibles?
0ui, des définitions ont été données et d'un point de vue strictement formel certaines sont valides, mais puisqu'elles s'appuient sur des objets dont l'existence n'est pas démontré, il est clair qu'elles tournent à vide
D'accord, vous vous étiez mal exprimé quand vous disiez que des définitions rationnelles de l'âme pouvaient être données.
Par ailleurs je ne vois pas à quoi vous faites référence lorsque vous dites que j'ai affirmé considérer ce forum comme un lieu de travail
À vos propos hautains et votre manière de considérer ce forum comme un lieu de discussion "épistémique" digne de vous. Mais, puisque vous me dites avoir fait une erreur (parce que vous n'avez pas pensé à vous renseigner avant), je vous excuse.
Je persiste à croire que vous ne ferez pas l'économie d'une profonde remise en question épistémique si vous voulez avancer dans vos interrogations sur l'inexpliqué et les croyances.
En ce qui me concerne, si. Vous ne m'en avez certainement pas démontré l'intérêt. Vous m'avez montré un discours qui tourne à vide, faute de raccords avec le réel.
J'ai donné des exemples concrets
Pour affirmer cela, c'est que vous avez aussi une définition assez stricte de "concret"? Je serais curieux de savoir quel exemple vous apparait concret. Pour moi, vos analogies et vos exercices de pensée n'ont rien de concrets.
Par ailleurs vous ramenez toujours tout à l'âme, alors j'ai bien compris que pour vous c'était un objet tangible, réel, à 100 lieux de supputations philosophico-analogiques, mais ce n'est pas le cas pour moi.
Puisque vous n'avez rien compris du tout, dois-je conclure que c'est au contraire "le cas pour vous"?
Principe de non-contradiction
Dans un système formel, bien entendu. Ce n'est pas le cas ici.
Faites-vous cette distinction lorsque vous affirmez avec présomption « l'âme n'existe pas »
Jamais affirmé cela. Par contre, puisque vous dites ne pas aller emmerder les chrétiens en leur disant que dieu n'existe pas, pourquoi venez-vous sur un forum sceptique prétendre que vous avez des raisons de croire en l'âme?
Tantôt vous dites que vous récusez l'affirmation « dieu existe nécessairement » mais non la possibilité que dieu existe. 0r c'est tout différent. La seconde affirmation est sceptique
Pas spécialement, vous attribuéez à tort une valeur unique à l'idée de "dieu" puis faites comme s'il s'agissait d'un système formel, ce qui vous mène à certaines erreurs de compréhension. On ne peut, éventuellement, récuser totalement l'affirmation "dieu existe nécessairement" pour certaines valeurs de dieu (ou, si vous préférez "idées de dieu(x)").
Si vous me répondez que dieu ne peut pas exister, alors nous ne serons pas d'accord et je ne pourrai vous considérez comme un sceptique
OK! "Sceptique" pour vous, cela veut dire "qui accepte de voir les choses comme LHG". C'est nettement plus clair :lol: Parce qu'autrement, je ne vois pas comment vous pouvez prétendre que dieu n'existe pas (ou "ne peut pas exister") tout en prétendant qu'on ne peut pas dire la même chose de l'âme.

Pour moi, dieu (ou les dieux, mais je vais m'en tenir au judéo-chrétien) c'est comme l'âme: rien n'indique son existence et les progrès scientifiques font que celle-ci devient de moins en moins plausible, à un point où l'on peut bien prétendre qu'il n'existe pas. C'est un peu comme votre "âme des trous", dont la "possible existence" rétrécie comme peau de chagrin.
Et je m'interroge fortement sur les raisons qui vous ont poussé à attaquer avec tant d'ardeur mes positions puisque vous les partagez !
Je ne les partage pas totalement (et pense qu'on peut arriver à une position juste par des moyens faux). Mais, la première raison est la curiosité de ce que vous alliez me sortir... et je n'ai pas été déçu.
A question évasive, réponse évasive. Vous n'avez spécifié aucune axiomatique à laquelle vous vous référeriez en particulier dans ce débat
Deuxième réponse évasive d'affilée: c'est vous qui parliez d'"indécidabilité", c'est vous qui avez dit qu'il y avait un "système axiomatique" pour défendre votre utilisation d'"indécidabilité", c'est donc à vous de mettre un peu de chair autours de vos propos. Parce que là, mon scepticisme a augmenté de deux crans et je pense de plus en plus que vous utilisez les termes comme les sujets des bouquins précités: surtout pour frimer.
Pour les ouvrages, volez-vous vraiment que je vous constitue une bibliographie complète pour débuter en épistémologie ?
Oh, je ne vole rien. Merci pour les noms d'auteurs, j'imagine qu'il me faudra aussi rechercher la bibliographie complète pour chacun et faire le tri moi-même. Décidément, vous vendez bien mal l'intérêt de votre "remise en question épistémique".

Jean-François
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Denis
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Mon pouce plutôt que mon majeur

#142

Message par Denis » 14 oct. 2009, 06:32


Salut pupille,

Vous dites :
Denis a écrit :Mon majeur me dit que vous allez vous dégonfler.
C’est de l’inflation verbale et pour un modérateur c’est moche…
Vous avez raison. J'admets que mon expression pouvait être mal interprétée.

Je voulais simplement souligner que ma référence était plus forte que "mon petit doigt m'a dit".

Si je remplace mon majeur par mon pouce (en position horizontalement neutre), ça va ?

:) Denis

P.S. Admettez quand même que mon pouce a vu juste.
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

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Ildefonse
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#143

Message par Ildefonse » 14 oct. 2009, 09:07

LHG a écrit : lldefonse : vous ne croyez pas si bien dire. J'avais fait la distinction entre les champs pratique et théorique, en distinguant nottament l'enjeu du jugement. et effectivement, je pourrais vous citer deux cas, l'un ou une attitude sceptique a sauvé la patiente pour raisons médicales, l'autre ou une atitude non-sceptique l'a condamnée pour raisons alimentaires.
Je ne crois pas que deux exemples suffisent à faire le poids face à la pratique quotidienne dont je vois les résultats tous les jours.
@ lldfonse, complément au message précédent :

Si un grand nombre de mes proches m'affirment que mon nouveau voisin est un tueur psychopathe, il est tout aussi déraisonnable de refuser de lui adresser la parole en leur accordant foi d'emblée que de ne pas se méfier du tout.

Un exemple pour tenter le point godwin : dans les années 1930 certains ont jugé, puisqu'il n'était pas démontré qu'Hitler était dangereux, qu'il n'y avait pas de raison de se méfier. 0n connait les conséquences.
Dans les deux cas, je ne suis pas d'accord. Dans le premier cas, à moins que vos proches aient eu la facheuse habitude de vous monter des histoires de tueurs chaque semaine, il me parait plus déraisonnable de ne pas prendre leur avis en compte (et surtout leurs raisons de penser ça) que le contraire.

Dès les années 30, une fraction substantielle des populations européennes et de ses dirigeants démontraient la dangerosité d'Hitler. C'est la priorité démocratique donnée à la paix "à tout prix", qui a été choisie, contre un raisonnement pessimiste.
La crainte des dieux est la fin de la sagesse.

thomas_star
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#144

Message par thomas_star » 14 oct. 2009, 15:30

Un auteur du théâtre franco-ontarien, Jean-Marc Dalpé a écrit un poème: L'Âme est une fiction nécessaire.

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BeetleJuice
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#145

Message par BeetleJuice » 14 oct. 2009, 18:02

dans les années 1930 certains ont jugé, puisqu'il n'était pas démontré qu'Hitler était dangereux, qu'il n'y avait pas de raison de se méfier. 0n connait les conséquences.
C'est parfaitement faux.
La sympathie qui existait pour Hitler n'était pas le fait de sa dangerosité non supposé, mais du fait qu'il était opposé aux communistes et du fait de sa réalisation face à la crise (réalisation temporaire qui se serait effondré sans la guerre, mais c'est un autre débat).

Il apparaissait, de fait, plus comme le redresseur de la nation allemande que comme un chef de faction barbare, pour une certaine frange de la population qui n'était pas informé des agissements du monsieur à l'intérieur des frontières de son pays.

A l'inverse, une frange plus informer c'est, comme l'a dit Ildefonse, appliqué à montrer qu'il y avait un risque.

Au milieu se trouvait la majorité qui n'en pensait pas grand chose d'autre que le fait qu'il était allemand et qu'on ne voulait pas de la guerre.

De plus, les éventuelles erreurs de jugement passées n'autorisent en rien a établir à l'avance les erreurs du futur. La fait de s'être trompé sur un sujet dans le passé en supposant que ça n'existait pas ou que ce n'était pas possible n'est pas un argument pour dire que ce qui est jugé impossible aujourd'hui pourrait l'être en réalité.
Tant que l'on a aucun fait, la chose supposée reste une modélisation uniquement de l'esprit humain et donc, n'existe pas par définition, comme tout ce qui est issus de l'imagination.
Si on trouve des faits, ça signifie qu'il y a dans l'univers une chose réelle qui correspond à la modélisation issus de l'imagination humaine (donc irréelle)
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

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LHG
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#146

Message par LHG » 14 oct. 2009, 18:56

Je parlais de cette frange d'intellectuelset de politiciens qui n'ont pas jugé convaincants les arguments présentés sur la dangerosité d'Hitler, et qui à l'époque ont préféré, pour les raisons que vous évoquez, d'ordre politique et économique, évacuez l'hypothèse. c'est assez classique : face à certains intérêts et devant la faiblesse supposée de la possibilité, on fait comme si cette possibilité était nulle. L'attitude sceptique quant à elle refuse de négliger une possibilité, même de faible probabilité, et en tient compte dans ses calculs et ses agissements, ce qui est moins risqué. de tels exemples sont nombreux. Effectivement on ne fonde pas une philosophie sur des évènements historiques et ces exemples n'étaient pas là pour fonder le raisonnement mais l'illustrer puisqu'on me demandait de donner des exemples pratiques et que lldefonse affirmait que mon scepticisme était impossible à mettre en pratique (ce qui n'a aucun sens puisque j'ai dit qu'il doit être aménagé dans la pratique : c'est une position épistémique que l'on tient dans le champ de l'élaboration de la connaissance et la prise de décisions aux enjeux importants : il s'agit de ne pas évacuer une possibilité, même faible, lors d'une prise de décision dont les enjeux sont forts, et de ne pas fonder de pseudo-connaissance sur de simples possibilités indémontrées, mêmes fortes).

Lldefonse, les deux premiers exemples que j'ai cité, en tout cas, me suffisent au sens ou, la première personne étant ma propre mère, si elle n'avait pas été sceptique je ne serais pas là pour en parler ; quant à la seconde, j'en étais très proche et je regrette vraiment que le manque de remise en question de nos pratiques habituelles aie eu sa peau.

Maintenant, indépendamment de l'aspect purement émotionnel de ces exemples, d'autres font foison et il m'apparait évident que l'on ne doit jamais avoir une confiance aveugle en un diagnostic, surtout lorsqu'il concerne une pathologie possiblement sérieuse. Le principe de précaution sceptique s'applique à tous les domaines de la vie qui pourraient être importants, et il n'empêche pas dagir mais oblige à tenir compte de tous les paramètres.

Dans les deux cas, je ne suis pas d'accord. Dans le premier cas, à moins que vos proches aient eu la facheuse habitude de vous monter des histoires de tueurs chaque semaine, il me parait plus déraisonnable de ne pas prendre leur avis en compte (et surtout leurs raisons de penser ça) que le contraire.

Dès les années 30, une fraction substantielle des populations européennes et de ses dirigeants démontraient la dangerosité d'Hitler. C'est la priorité démocratique donnée à la paix "à tout prix", qui a été choisie, contre un raisonnement pessimist
Donc vous croyez en Dieu ? Il est plus raisonnable de faire confiance à la mise en garde concernant le grand Psychopate si je suis votre avis concernant mon premier exemple.

Pour le second exemple, je ne conteste pas ce fait bien entendu. Ce qui est certain c'est que sa dangerosité a été sous-estimée ce qui a permis de privilégier cette paix à tout prix. Aurait-on accepté de voir le danger en face et peut-être aurons-nous accordé moins de valeur à cette « paix ».

Le doute, toujours le doute. Cessez de foncer tête baisser dans une direction donnée avant de savoir si elle est la bonne. Commencez par analyser les possibles.

Nikopol : premièrement je sis tout sauf un croyant. Deuxièmement, ce que je vous recommande, c'est de ne pas tenir votre croyance irrationnelle en l'inexistence de dieu pour une déduction rationnelle. Vous avez analysé de l'information, soit. En clair vous avez réfuté les arguments des croyants... Pas compliqué ça vu le niveau de ces arguments ! Ça n'invalide malheureusement en rien la possibilité de l'existence de l'objet dieu, indépendamment des pseudo-preuves avancées jusqu'ici pour tenter maladroitement de démontrer son existence (entreprise futile). Donc bien sur vous pouvez, tout comme je le fais moi-même, croire qu'il n'existe pas, mais vous ne pouvez tenir cette croyance pour une certitude « scientifique », rationnelle, relatant un fait certain.
tu sous-entends que je devrais réserver mon jugement vis-à-vis de l’existence de dieu (ou de l’âme) pour des raisons d’humilité ?
Vous venez de donner la définition précisément admise du scepticisme. Vous-en revendiquez-vous toujours ?


Denis :
Quelques points, seulement.
LHG a écrit:
Alors une question simple : pour le sceptique scientifique, dieu existe-t-il ?

À cette question, je réponds habituellement par cette citation d'Einstein.

Quels sont les attributs du machin auquel vous demandez si nous croyons (ou à quel point, de 0% à 100%, nous y croyons) ? Est-il personnel? intelligent? bon? aimant? juste? miséricordieux? gentil? modeste? ? ? ?

Je suppose que vous serez d'accord avec Einstein qu'avant de répondre à votre question, il faut définir de quoi l'on parle. Je suppose aussi que vous serez d'accord avec moi que plus on lui accole d'attributs, au machin-dieu, et moins il a de chances d'exister. Si nous ne sommes pas d'accord sur ce principe général, on pourra essayer de tirer l'affaire au clair. Si nous sommes d'accord, on pourra s'épargner cette peine.
Nous sommes jusqu'ici parfaitement d'accord. J'avais d'ailleurs évoqué ces points un peu plus haut, quoi que très rapidement.

Il est certain que pour croire ou ne pas croire en un objet, il faut en avoir une définition, et que les objets métaphysiques reçoivent typiquement des définitions vagues, que plus ces définitions sont précises plus il est aisé de les réfuter, et que moins elles sont précises moins elles définissent. C'est probablement une des raisons pour lesquelles je ne crois pas en dieu : la plpart des définitions qui lui ont été données ont été réfutées, et celles qui restent sont trop larges pour cerner un objet qui pourrait m'intéresser car je pourrais en avoir quelque connaissance. Reste que ma croyance n'a rien de rationnelle ni d'objectif, et que l'existence d'un objet dieu au sens le plus large ne peut être réfutée, pas plus qu'elle ne peut être démontrée. En l'occurence il me faut donc suspendre mon jugement.

Il y a donc au moins un sceptique sur ce forum, puisque vous semblez adopter la même démarche (si je vous ai bien compris). :)

Concernant les fondement, je suis globalement d'accord : on ne peut creuser àl'infini. Croyez-moi j'en suis loin. Jusqu'ici j'en suis resté à la surface des choses pour ainsi dire, disons que j'ai à peine commencé à creuser, et déjà des contradictions dans la méthode revendiquée ici se font jour sans que ceux qui l'appliquent n'envisagent de la remettre en question. Alors je ne pense pas qu'on creuse beaucoup plus de toute façon. Ce qui est certain, c'est que la science ne s'est jamais construite toute seule, qu'elle n'a jamais refusé de réfléchir sur ses fondements et de se remettre en cause, ce qui est plus que sain, et qu'il n'y a que sur ce forum que je vois un tel rejet des apports philosophiques et un tel mépris venant de certains participants pour ce qui fonde la norme de la discipline dont ils entendent pourtant se faire les réformateurs (en pure perte à mon avis vu qu'ils refusent de réfléchir vraiment à la question).

@ mon cher Jean-françois :

Je passe sur le début de votre message qui est à côté, comme toujours.
Peut-être, mais pas dans un sens aussi strict que votre "position épistémique" vous permettrait de l'envisager. C'est plutôt une "démonstration pragmatique", qui ne satisfera certainement pas tout le monde. Je n'ai pas à assurer que ce dont rien n'appuie l'existence existe, c'est aux partisans de l'âme de démontrer l'existence de leur truc. C'est à ce niveau qu'interviennent - sérieusement - les découvertes scientifiques: elles rendent de plus en plus incertaines, de moins en moins plausibles les démonstrations de l'existence de l'âme. Et sans démonstration, c'est kif-kif si l'âme n'existe pas.
Nous sommes d'accord sur les « démonstrations » de l'existence de l'âme, rendues caduques par les découvertes scientifiques, et encore une fois je ne dis rien d'autre lorsque j'affirme, depuis le départ, que l'âme est indémontrable.

En revanche cette « position épistémique » qui vous agace tant, et constitue précisément la position sceptique, exige en effet que le partisan d'une thèse la démontre, prouve ses dires, mais dans les deux sns : car si vous niez la possibilité de l'existence d'un objet, alors vous affirmez tout ce qui découle de sa non-existence. Vous affirmez bien l'existence d'un monde possible sans le démontrer, et vous faites une faute. Le sceptique conçoit de façon forte cette nécessité de la preuve, d'une façon plus rigoureuse que vous.
Parce que c'est une manière détournée de prétendre que l'âme existe. Au moins, vous êtes honnête en avouant ne pouvoir en faire la démonstration.
Pas de manière détournée d'affirmer quo que ce soit, et je vous prie de cesser de me prêter des intentions malhonnètes. Si je voulais ici affirmer que l'âme existe, je le dirais franchement (et probablement j'essaierais de démontrer en vain son existence comme tous les abrutis qui pensent qu'ils peuvent prouver l'existence de faits métaphysiques ou magiques).
Ce dont je peux affirmer l'existence, c'est d'une idée (une représentation si vous préférez, puisque le terme d'idée a pour vous une connoation mystique que je peux comprendre vu son passif, et qu'il vous effraie), plus que vague et confuse, de l'âme, dans mon esprit. En revanche je n'affirme, ni de front ni de façon détournée, que cette idée correspond à un objet réel, puisque je n'en sais rien. J'ai une croyance subjective, non une connaissance que je pourrais présenter. Cela concerne mon for intérieur et n'entre pas en ligne de compte dans les connaissances que je peux avoir sur le monde et organiser entre elles : l'idée de l'âme demeure à côté, bien rangée dans son carton d'où je n'ai nulle envie de la tirer, avec les idées fausses sur mes parents qu'étant enfant j'ai construit artificiellement et autres nuages en barbapapa. E n'accorde aucune réalité à l'objet corespondant à ce qui n'est qu'une croyance infondée. Je me reconnais faillible, comme tout homme, et admets au plus qu'il est possible qu'il existe une âme, comme il est possible qu'il existe un dieu, sauf que l'idée de dieu me semble bien plus absurde. Encore une fois c'est du même ordre que croire que mon voisin a invité ses potes parce que j'ai cru voir par la fenètre des voitures garées devant chez lui. Je n suis pas certain d'avoir vu ces voitures. Elles peuvent être celles de gens venus pour la kermesse de l'école et non celles d'amis de mon voisin... Et de toute façon ça ne me concerne pas. Donc j'ai une raison vague de croire que mon voisin a invité ses amis. Cette croyance peut tout à fait être remise en question. Je ne l'utiliserai pas dans un raisonnement pour produire de la connaissance, car cela biaiserait de fait le raisonnement et invaliderait toute possibilité de connaissance déductive. Je n'entrerai pas dans un débat avec quelqu'un qui voudra me démontrer que mon voisin n'a pas ses amis chez lui. D'autant que dans le cas de l'âme, il n'y a pas de porte à la maison de mon voisin qui nous permettrait d'aller vérifier... alors ça reste une belle croyance, mais qui peut tout aussi bienêtre purement hallucinatoire, et le Grand Barbu à Triple Personnalité me garde d'y accorder foi ou de construire quoi que ce soit sur ces fondations bien précaires ! Rien à voir, donc avec notre discussion.
Même si je ne suis pas responsable de l'appellation de l'asso, je vous signale qu'on est ouvert à la discussion: si vous avez à passer par Montréal, vous pouvez proposer de faire une conférence pour démontrer aux membres l'erreur magistrale qui, selon vous, consiste à utiliser "sceptique" dans une acceptation un peu particulière. (Partagée par de nombreuses assos sceptiques un peu partout dans le monde
Je rectifie cette dernière affirmation : « partagée par de nombreuses assos sceptiques scientifiques un peu partout dans le monde », et constate au passage que c'est un peu facile. D'ailleurs les cathos font de même en disant que la croyance en leur dieu est reconnu par de nombreuses églises un peu partout dans le monde. C'est facile d'être d'accord tant qu'on reste entre soi, mais je ne suis pas certain que de vrais sceptiques réagissent de la même manière. En tout cas ceux à qui j'ai montré votre site ont manqué de s'étrangler devant tant de confusion.

Je pense sincèrement que vous auriez tout à gagner à revendiquer votre identité au lieu de vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas en cherchant à utiliser la réputation d'une philosophie conséquente.
je le serais sans doute un peu plus si vous n'aviez pas avancé la "psychanalyse". Là, je me dis que vous ajoutez la pseudo-science à la philosophie un peu creuse.
Vous tenez donc la psychanalyse pour une pseudo-science ?
Je n'irais pas aussi loin que vous, même si je pense également qu'elle s'égare souvent.
Cela dit je ne l'étudie pas pour la pratiquer mais la critiquer et tenter de la rationaliser, comme d'autres l'ont partiellement fait auparavant (William James notamment, scientifique des plus sérieux), afin de la nettoyer des résidus pseudo-scientifiques qui la minent, de son illusion d'objectivité alors qu'elle s'insère dans un cadre psycho-culturel donné, et la confronter à un système de philosophie critique.
N'étudiez-vous pas vous-même ici l'ufologie ? Je pense que nous pouvons nous comprendre sur ce terrain.
Pour que je ne les confonde pas, faudrait déjà démontrer qu'il existe un objet. Sinon, confondre l'objet et l'idée de l'objet n'a pas vraiment d'effet... et séparer les deux peu d'intérêt, à moins d'aimer la rhétorique oiseuse et les régressions futiles à n'en plus finir. (Avez-vous essayé de ne pas confondre l'"idée de l'objet" et l'"idée de l'idée de l'objet", ou "l'idée de l'idée de l'objet" et "l''idée de l'idée de l'idée de l'objet"? Vous auriez sûrement une piste de recherche "épistémique" de première* ) Pour reprendre les termes que vous utilisez un peu plus loin: si l'existence objet n'est pas démontrée, la tentative de distinction entre objet et idée de l'objet tourne pas "à vide".

Là encore, vous me faites me souvenir ce que je reproche à certaines approches philosophiques: des mots mais pas grand chose d'autre. Je préfère beaucoup Bouveresse ou Dennett qui, au moins, raccrochent leur discours à du concret.

* Même si ça fait une ritournelle moins amusante que les papous papas à poux.
Bien. J'ai cette fois compris. Vous me demandez des références (que je vous ai fournies mais qui ne vous plaisent pas). Mais je pense que ce qu'il vous faut pour commencer c'est un manuel de philo pour débutants, pour saisir l'intérêt de ce que vous assimilez à des discours creux. Sachez que ces distinctions « vides », « stériles »sont à la base de toute votre science,et que sans ces réflexions nous en serions encore à compter les étoiles et à nous demander comment elles restent fixées à la voûte céleste.
Cela démontre magnifiquement la passive stérilité de votre approche. Dans le réel, il y a des moyens de savoir si cet enfant existe (demandez à votre interlocuteur son adresse ou un moyen de le trouver et vérifiez).

Maintenant, quand vous dites que vous "savez" que l'idée "existe". Qu'est-ce que cela veut dire? Qu'il y a une "idée" (un objet immatériel au même titre que l'"âme") qui existe réellement, au même titre que les objets physiques/sensibles?
Nus étions dans un cas de figure ou je n'ai pas et ne pourrai avoir accès à l'information, comme je l'ai développé plus loin. Votre envie de vous raccrocher au « monde réel » vous empêche d'envisager toute situation qui sort un tant soit peu de votre quotidien. En fait de réel, vous vous cantonnez à un petit vécu étriqué bien loin de considérations scientifiques actuelles. Encore une fois ces distinctions qui vous paraissent si mesquines sont le fondement de la recherche scientifique, et quelqu'un qui voudrait discuter de cette méthode devrait au moins s'y intéresser.

Je ne parlais pas d'idée platonicienne flottant dans le vide (c'est joli mais totalement absurde) mais de la présence dans mon esprit d'une image mentale associée à un nom et la définition qui lui correspond : le concept pour moi de l'enfant/objet. Merci une fois de plus de ne pas avoir fait l'effort de comprendre. Étonnant que vous soyez le seul à rester à la traine comme ça.
D'accord, vous vous étiez mal exprimé quand vous disiez que des définitions rationnelles de l'âme pouvaient être données.
Je ne le pense pas. Mais une fois de plus vous avez compris de travers, comme vous aviez envie de le comprendre.
À vos propos hautains et votre manière de considérer ce forum comme un lieu de discussion "épistémique" digne de vous. Mais, puisque vous me dites avoir fait une erreur (parce que vous n'avez pas pensé à vous renseigner avant), je vous excuse.
Libre à vous de me trouver hautain. J'ai la même impression à votre égard, quoique « méprisant » sonnerait mieux mais la nuance est faible. Quant à avoir pris ce forum pour un lieu de discussion épistémique... Et bien si vous ne faisiez pas tout pour le faire passer pour tel et vous donner une apparence de sérieux et de profondeur que vous n'avez pas, ce genre d'erreur n'arriverait pas, messieurs les sceptiques non sceptiques s'intéressant aux normes de la recherche scientifique sans s'y intéresser.
En ce qui me concerne, si. Vous ne m'en avez certainement pas démontré l'intérêt. Vous m'avez montré un discours qui tourne à vide, faute de raccords avec le réel.
Ce qui montre une fois de plus l'inutilité profonde de ce lieu où l'on entend donner des conseils de rigueur scientifique sans être capable d'avoir la moindre réflexion d'ordre méthodologique en sciences. Vous me trouvez creux. Quant à moi je vous trouve bien vide pour un « libre penseur ».
Pour affirmer cela, c'est que vous avez aussi une définition assez stricte de "concret"? Je serais curieux de savoir quel exemple vous apparait concret. Pour moi, vos analogies et vos exercices de pensée n'ont rien de concre
1 - dénigrer l'expérience de pensée ne fait que dénoter votre mépris total pour la raison et la pratique philosophique, alors que vous vous faites passer pour un de leur défenseur (« esprit critique », « sceptique », « exigence de rigueur scientifique »...).
2 – Par exemple concret je n'entendais pas « expérience de pensée ». Je parlais d'exemples concrets, de ces faits empiriques qui vous plaisent tant comme l'exemple des macrovirus.
Principe de non-contradiction
Dans un système formel, bien entendu. Ce n'est pas le cas ici.
Voulez-vous dire que lorsque l'on sort d'un système strictement formel les règles formelles ne s'appliquent plus, ce qui signifierait que votre système matériel n'est QUE matériel, échappe à toute forme ? Chouette alors, si la raison n'a plus cours on peu dire ce qu'on veut. Les croyants vont vous faire la fête savez-vous ?

Un système formel, un fois sa validité purement formelle établie, n'xiste pas pour tourner à vide mais s'applique à l'univers matériel. Mais vous voulez pouvoir « analyser » l'univers matériel en vous passant d'y appliquer des formes valides de raisonnement probablement ce que vous appeler « tourner à vide dans de stériles discussions de philosophie de fauteuil » et autres réparties amsantes du même acabit dénotant votre profond mépris pour la pensée, le rationnalisme, le scepticisme et la rigueur épistémologique qui vous fait tant défaut et vous fait de plsu en plus passer pou un pseudo-scientifique.

En somme votre univers se résume à de la matière chaotique, et la connaissance qu'on en a à ce qu'on en voit... Pas besoin de raisonner. Très bien, 1500 ans de philosophie jetée à la poubelle et la science mise à mort. Je vous félicite pour votre entreprise d'« esprit libre » et de réhabilitation du sens commun qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes !
Jamais affirmé cela. Par contre, puisque vous dites ne pas aller emmerder les chrétiens en leur disant que dieu n'existe pas, pourquoi venez-vous sur un forum sceptique prétendre que vous avez des raisons de croire en l'âme?
1 – relisez-vous. Notamment vos deux premiers messages dans lesquels, me faisant passer avec la plus grande mauvaise foi pour un défenseur de l'âme, vous vous évertuez à « démontrer » que 'âme ne peut exister... sans jamais l'affirmer de but en blanc en effet. Pour le coup la prudence vous honore, si on n'y voit pas une forme de malhonnêteté.

2 – relisez-moi : je ne suis pas venu ici pour cela.
Pas spécialement, vous attribuéez à tort une valeur unique à l'idée de "dieu" puis faites comme s'il s'agissait d'un système formel, ce qui vous mène à certaines erreurs de compréhension. On ne peut, éventuellement, récuser totalement l'affirmation "dieu existe nécessairement" pour certaines valeurs de dieu (ou, si vous préférez "idées de dieu(x)").
Je suis d'accord. 0N en vient alors à réfuter des idées rendues caduques par la science ou la philosophie de dieux particuliers, de conceptions particulières de l'objet dieu.

C'est un bon début. Comment cela vous mène-t-il à la conclusion que dieu ou l'âme n'existent pas, au sens de n »ne peuvent exister », comme vous le prétendiez au départ ? (je constate que vous avez mis de l'eau dans votre vin ce qui fait que j'ai moins de choses à vous reprocher mais puisque vous faites comme si vous n'aviez pas varié,j'ai peur que le débat ne puisse que continuer à s'enliser.
OK! "Sceptique" pour vous, cela veut dire "qui accepte de voir les choses comme LHG". C'est nettement plus clair Parce qu'autrement, je ne vois pas comment vous pouvez prétendre que dieu n'existe pas (ou "ne peut pas exister") tout en prétendant qu'on ne peut pas dire la même chose de l'âme.
C'est très amusant car je savais d'avance que vous me feriez cette réponse avec la mauvaise foi ou l'aveuglement qui vous caractérisent, en inversant la relation causale :
donner une réponse non-sceptique cause :
l'impossibilité pour moi, sceptique, d'être d'accord avec vous ;
l'impossibilité de vous considérer comme sceptique.
Il ne s'agit nullement de dire que vous n'êtes pas sceptique parce que nous ne sommes pas d'accord, mais ces deux faits découlent d'une même cause : vous ne raisonnez pas en sceptique.

Maintenant je n'y suis pour rien. Je e suis pas l'auteur de la définition de ce terme que vous vous êtes approprié et dont vous ne savez rien. Commencez par ouvrir un dictionnaire, à défaut d'une encyclopédie de la philosophie qui vous semblerait si pleine de vacuité.
Deuxième réponse évasive d'affilée: c'est vous qui parliez d'"indécidabilité", c'est vous qui avez dit qu'il y avait un "système axiomatique" pour défendre votre utilisation d'"indécidabilité", c'est donc à vous de mettre un peu de chair autours de vos propos. Parce que là, mon scepticisme a augmenté de deux crans et je pense de plus en plus que vous utilisez les termes comme les sujets des bouquins précités: surtout pour frimer.
[/quote]

0k. Manifestement vous ne comprenez rien au concept d'indécidabilité.
Qui dit indécidabilité dit que dans une axiomatique donnée une proposition ne peut se voir formellement (je vous tend une perche mais évitez d'être à côté cette fois) attribuer une valeur de vérité.
C'est exactement ce dont il est question, puisque beaucoup de grands auteurs, à commencer par votre cher Wittgenstein, ont démontré que les énoncés vides de sens tels les énoncés métaphysiques étaient absolument indécidables, en ce sens que dans toute axiomatique on ne peut leur attribuer une valeur de vérité. 0n ne peut que suspendre son jugement à leur égard. Je comprends que l'on puisse récuser le scepticisme en général. Mais s'il y a bien une chose que vous êtes, avec les bigots, les seuls à faire, c'est refuser le scepticisme en métaphysique !

Maintenant trouvez moi une axiomatique dans laquelle une proposition métaphysique serait décidable et nous en reparlerons. Mais si vous y parvenez, encore une fois vous tiendrez l'occasion d'un best seller.


Pour la bibliographie, étant donné que vous n'avez pas spécifié vos attentes et ne demandiez des sources que pour me tourner en ridicule, oui il vous faudra faire le tri vous-même. Je vous ai donné les auteurs majeurs et quelques pistes. Commencez par regarder sur Wikipedia : ça ne vous fatiguera pas trop.
Attention : vous risquez de trouver la lecture de ces auteurs « futile, stérile et vide », ce qui n'est heureusement pas le cas de la communauté scientifique dans son ensemble.

Bravo au passage de pointez la faute de frappe. Il est vrai qu'un mauvais matériel de publication démontre toujours la faiblesse des thèses avancées.

Enfin bref je ne vois pas trop l'intérêt de poursuivre un tel débat :
Suivant l'apparence usurpée de votre site, je me suis d'emblée placé sur le terrain d'un débat épistémologique des plus classiques (quelles sont les limites et les moyens de la connaissance), et vous trouvez ce débat creux, stérile, futile... vous ne voulez pas vous poser la question du fondement de nos connaissances, de la méthode de production des données, de leur accord avec leur réel, et des limites du champ expérimental. Vous vous accrochez à un dogme que vous ne comprenez pas, que vous ne cherchez même pas à comprendre, et que vous nommez sans que j'en saisisse bien les raisons du nom d'un autre courant philosophique, le mien. La discussion sur ces sujets ne vous intéresse pas, soit. Mais en ce cas cessez de vous faire passer pour des penseurs de la science, ce que vous n'êtes pas.

Pour ma part, le débat sur l'existence ou non d'une entité métaphysique ne m'intéresse pas. Là pour le coup on tourne à vide et on est déconnecté du réel. Je vous laisse donc à vos élucubrations sur de tels objets, au moins pourrez-vous dire tout et n'importe quoi sans contradiction et sans rien fonder. Comment ai-je pu prendre un passionné des discours stériles sur l'âme pour un sceptique ?je devrais moins me fier aux apparences... En fin de compte vous renforcez ma position par votre attachement à vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas.
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Nikopol
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#147

Message par Nikopol » 14 oct. 2009, 19:37

LHG a écrit :Donc bien sur vous pouvez, tout comme je le fais moi-même, croire qu'il n'existe pas, mais vous ne pouvez tenir cette croyance pour une certitude « scientifique », rationnelle, relatant un fait certain.
Alors que j’expliquais bien, avec des mots pourtant très simple, que mon athéisme n’était pas une position scientifique, tu viens me reprocher de tenir mon athéisme comme étant une certitude scientifique. Tu ne sais vraiment pas lire ou tu le fais exprès ?
LHG a écrit :
tu sous-entends que je devrais réserver mon jugement vis-à-vis de l’existence de dieu (ou de l’âme) pour des raisons d’humilité ?
Vous venez de donner la définition précisément admise du scepticisme. Vous-en revendiquez-vous toujours ?
Le scepticisme est une démarche. Sur des sujets invérifiables, le doute constant et inutile ne mène nulle part comme je te l‘ai expliqué précédemment. Si je devais douter de l’existence de tous les dieux (car il y en a une chier) je ne serais plus capable de vivre correctement puisque dans le doute, autant se plier aux nombreux dogmes religieux pour s’éviter l’enfer, ne sait-on jamais après tout, dans le toute, autant ne pas prendre de risque comme on dit...

Sauf que je ne fonctionne pas comme ça. Je n’ai aucune raison de douter de quelque chose qui est totalement con. Et le fait que l’inexistence de quelque chose est impossible a démontrer scientifiquement n’est pas une raison pour justifier un doute déraisonnable (c'est là que nous divergeons je pense). Je trouve donc effectivement qu’il est plus raisonnable de ne pas s’attarder sur quelque chose qui n’a jamais été démontré, qui recèle de contradictions et qui semble invérifiable, que ce soit dieu ou le père Noël, plutôt que de suspendre son jugement pour errer dans un doute inutile.

Je vis avec la certitude non scientifique qu’il n’y a rien de surnaturel dans l’univers, mais apporte moi quelque chose d’inexplicable et mon doute s’installera de lui-même, car dès lors il y aura matière à douter.

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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#148

Message par LHG » 14 oct. 2009, 19:46

0uiexcuse-moi, j'avais mal interprété ceci :
Si tu es encore au stade de l’interrogation, ais l’humilité de comprendre que d’autres on passé ce stade et ont conclu qu’il fallait mieux s’attarder sur des choses tangibles.
Effectivement tu ne sembles pas assimiler ta croyance à une connaissance.
encore que c'est ambigu, car tu affirmes à présent de pas avoir à douter au sujet de l'existence de dieu.
Donc considères-tu malgré tout ta croyance en l'inexistence de dieu comme une certitude fondée ?
Ce que tu entends par "ne pas s'attarder sur" est exactement ce que j'appelle "suspendre mon jugement", mais n'à rien à voir avec "tirer la conclusion que".
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Nikopol
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#149

Message par Nikopol » 14 oct. 2009, 20:18

LHG a écrit :encore que c'est ambigu, car tu affirmes à présent de pas avoir à douter au sujet de l'existence de dieu.
Donc considères-tu malgré tout ta croyance en l'inexistence de dieu comme une certitude fondée ?
L'absence de preuves est la meilleure preuve de l'absence de quelque chose, donc je ne sais pas si tu appelles ça un fondement mais en tout cas l'athéisme est une position logique et raisonnable.

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Rotor
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#150

Message par Rotor » 14 oct. 2009, 20:49

Nikopol a écrit :Si je devais douter de l’existence de touts les dieux (car il y en a une chier) je ne serais plus capable de vivre correctement puisque dans le doute, autant se plier aux nombreux dogmes religieux pour s’éviter l’enfer, ne sait-on jamais après tout, dans le toute, autant ne pas prendre de risque comme on dit…

Sauf que je ne fonctionne pas comme ça. Je n’ai aucune raison de douter de quelque chose qui est totalement con.
Visiblement cela vous coûte trop d'exprimer votre conviction sans "uriner" sur celle d'un autre, je trouve très sincèrement dommage de salir et décrédibiliser votre position avec ce genre de travers.
Chacun ses convictions, et que chacun soit heureux avec, quelle est l'utilité d'affirmer que celle d'autrui serait une totale connerie ? Gonfler davantage son ego ? Convaincre qu'une position serait moins conne que l'autre ? A quoi bon...

Ça fait trop mal d'écrire un truc qui serait plus proche de ceci ? => "Sauf que je ne fonctionne pas comme ça. Je n’ai aucune raison de douter de quelque chose qui m'apparaît très fortement improbable."

Cordialement, Rotor.

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