Oh que si il y avait des preuves, seulement l'évolution des techniques et les nouveaux faits à disposition ont conduit à les reconsidérer dans un cadre qui ne permettait plus de soutenir le géocentrisme. De plus, vous confondez allégrement les faits, les théories, les preuves... le géocentrisme n'a effectivement jamais été un fait, pour la simple et bonne raison qu'il s'agit d'une théorie explicative du mouvement des astres et avant l'invention de la lunette astronomique, qui a permit de changer de point de vue, beaucoup d'observations astronomiques (de fait donc) pouvait être interprété comme soutenant cette hypothèse.Steffo a écrit : Le géocentrisme n’a jamais été un fait parce qu’il n’y a jamais eu de preuve.
Une preuve n'a pas un caractère définitif, elle dépend de notre capacité à inclure un fait dans un modèle descriptif réfutable et prédictif. Si un meilleur modèle permet d'inclure plus de fait et de les réinterpréter, les faits peuvent cesser d'être une preuve de l'ancien modèle pour devenir une preuve du nouveau. Par exemple, les effets de la gravité sur le mouvement des astres étaient des preuves de la justesse du modèle newtonien. Aujourd'hui qu'un meilleur modèle permet de mieux expliquer encore ces mouvements et même d'expliquer aussi ceux que le modèle newtonien n'expliquait pas, les mouvements des astres sont une preuve parmi d'autre du modèle de la relativité générale.
Là encore, vous confondez fait, théorie, preuve... L'héliocentrisme, à la base, est une théorie explicative des mouvements célestes. Elle a permit d'envisager par la suite la question de la gravitation qui est venu compléter le modèle. Actuellement, le fait que la terre tourne autour du soleil est un fait avéré, oui, mais l'héliocentrisme n'est plus qu'une minuscule partie de théories astronomiques plus vastes.L’héliocentrisme est un fait avéré, car il y a nombre de faits qui sont incontestables, indiscutables, indéniables …qui atteste la véracité de ce fait. Cet évidence scientifique demeurera toujours un fait.
J'ai l'impression que vous faites une gradation qui n'a pas lieu d'être. Il n'y a pas d'un coté les trucs dont la science est sûre à 100% et de l'autre des trucs qui font consensus mais ne sont pas sûre et qu'on pourrait alors se permettre de remettre en cause sans raison. La science ne fonctionne jamais sur des certitudes, elle fonctionne sur une base probabiliste. Chaque étude qui va dans le sens d'une théorie et ne parvient pas à la prendre en défaut renforce sa validité, jusqu'à ce qu'on parviennent à prouver que la théorie est fausse. Si certaine théorie sont aujourd'hui jugé quasiment comme des faits en soit, c'est parce quelles n'ont tellement pas été réfuté qu'on en vient à avoir de la difficulté à envisager des contextes réalistes où elle deviendrait réfutable.Aujourd’hui il y a consensus scientifique sur le fait que le cholestérol est une cause importante des maladies cardiovasculaires. Alors l’affirmation suivante « Le cholestérol est une cause importante des MCV » est vraie aujourd’hui, mais peut devenir fausse demain si d’autres études prouvent le contraire. Ça ne peut être à la foi vraie et faux. C’est l’un, ou c’est l’autre. Si ces études arrivent, on dira, on s’était trompé, les preuves n’étaient pas « formelle, incontestable, indiscutable, indéniable, indubitable, irrécusable, irréfragable » et l’industrie pharmaceutique sera certainement pointée du doigt.
Le consensus scientifique est évidement réfutable, mais ça ne veut pas dire qu'il n'est pas solide et qu'on ne peut pas s'appuyer dessus, parce qu'il est fondé sur des faits.
Mais ça n'a rien à voir avec une question de vérité ou pas, il s'agit de savoir quelle est, à l'heure actuelle, l'approximation de la réalité qui est la plus solide.Avec un phénomène aussi complexe que le réchauffement climatique, il est très hasardeux de s’afficher avec la vérité infuse…
Quand je dis que le consensus scientifique est une preuve, ma formule est un peu malheureuse, ce que je veux dire c'est que le consensus scientifique est quoi qu'il en soit l'approximation de la réalité la plus solidement sourcée et que pour aller contre, il ne suffit pas de brandir quelques études piochées au hasard de pérégrination sur internet ou s'armer d'un doute maladif sous prétexte que la science ne parvient pas à une vérité absolue.
[qquote]Quand vous dites « Donc, si, le consensus est une preuve, jusqu'à preuve du contraire. » OK, mais cette preuve n’est pas formelle, incontestable, indiscutable, indéniable, indubitable, irrécusable, irréfragable » donc elle ne peut servir à un fait. Je répète donc la question. Elle est où la preuve inconstestable ? En absence de tel preuve, svp, ayez l’esprit scientifique et doutez.[/quote]
Mais elle n'existe pas cette preuve incontestable, tout simplement parce que ça n'est pas ce que fait la science dans la majorité des cas. Vous parlez d'esprit scientifique mais vu ce que vous écrivez depuis plusieurs messages, vous n'avez visiblement aucune idée de ce qu'est réellement la science. L'enjeu de la science, ça n'est pas de fournir des preuves incontestables et d'avoir raison, mais plutôt de fournir des modèles testables et de n'avoir pas tort.
Comme le dit Lulu, un peu de lecture dans le domaine de l'épistémologie ne vous ferait pas de mal.