ABC a écrit : 16 oct. 2018, 20:07 (réponse à richard) Dans l'espace-temps de Newton, la vitesse de la lumière est infinie.
Kant Locke a écrit : 17 oct. 2018, 03:18Et elle était considérée comme une onde se propageant dans un éther omniprésent
En soi, ça ne pose pas de problème particulier. C'est même une interprétation quasi incontournable.
Pour que le principe de relativité du mouvement soit compatible avec la propagation des ondes électromagnétiques dans leur milieu de propagation, il suffit simplement que l'équation de propagation de ces ondes électromagnétiques respecte l'invariance de Lorentz (c'est d'ailleurs aussi le cas, on le sait aujourd'hui, concernant l'interaction faible et l'interaction forte). Simplement, l'invariance de Lorentz interdit toute possibilité de mesurer notre vitesse vis à vis du milieu de propagation des ondes électromagnétiques.
La bonne question est donc celle de savoir si existe, ou pas, une notion de vitesse des observateurs vis à vis du milieu de propagation des ondes électromagnétiques. Ce milieu de propagation des ondes électromagnétiques, le vide, existe bien sur puisqu'il possède des propriétés mesurables (la vitesse de la lumière c, la constante diélectrique du vide epsilon0 et sa perméabilité magnétique mu0, reliées par l'équation mu0 epsilon0 c² = 1). Par contre, c'est la notion de vitesse de l'observateur vis à vis de ce milieu qui n'est pas mesurable.
Donc si l'on adopte la méthode du rasoir d'Occam, on doit préférer l'hypothèse selon laquelle la propriété de vitesse de l'observateur vis à vis du milieu de propagation des ondes n'existerait pas (du moins jusqu'à preuve du contraire). En déduire que ce milieu n'existe pas c'est un peu comme dire que "Valérie n'existe pas" au lieu de dire que "Valérie n'a pas de sac" (confusion entre un objet et son attribut). C'est d'ailleurs la réponse à laquelle Einstein avait abouti (quelques années après sa publication de la RR) sans pour autant l'avoir publiée dans une revue scientifique car cela n'aurait rien apporté de nouveau en termes de prédictions.
Par contre, il faudrait changer d'avis (vis à vis de l'existence de cette propriété de vitesse) si, d'aventure, les prédictions du modèle de la gravitation dans le cadre d'un éther proposé par Mayeul Arminjon (légèrement différentes de celles de la Relativité Générale) s'avéraient confirmées par l'observation (c. Gravitation as a pressure force: a scalar ether theory)
L'hypothèse, inutile et fausse, rajoutée fin 19ème était que les distances et durées devaient être invariantes par changement de référentiel inertiel d'observation. Cette invariance, une propriété valide en Relativité galiléenne, était certes compatible avec le respect du principe de relativité par la propagation de la lumière, mais à la seule condition que cette vitesse de propagation soit infinie.
Dans un espace-temps (pourtant plat et vide) où la vitesse de la lumière serait finie ET, cependant, les distances et durées seraient indépendantes de l'observateur (comme l'exige la relativité galiléenne), la propagation des ondes lumineuses violerait le principe de relativité du mouvement. Dans cet espace-temps galiléen (donc fictif), un Morley Michelson permettrait alors de mesurer la vitesse de l'observateur par rapport au milieu de propagation des ondes lumineuses.