Jean-Francois a écrit :BeetleJuice a écrit :La personnalité d'un dirigeant est au finale peu de chose dans un République, c'est surtout sa capacité à manœuvrer les institutions du pays qui vont déterminer si cette personnalité est dangereuse ou pas et de ce point de vue, il est possible que Trump soit moins dangereux que Clinton
J'en doute fort. Quand on voit son incapacité à l'autocritique, à modérer ces propos, à tenir compte des conseils qui lui sont donnés (quand ils sont mesurés), à inciter à l'emploi de la violence contre ce qui le contrarie, tout ça associé à une prétention à renverser les institutions, on peut fortement douter que Trump soit moins nocif*.
Ok JF, je crois que tout le monde a compris le message.
Cela dit, tu ne pourrais pas répondre à Beetle ?
Tu "doutes fort" du bien-fondé de son assertion d'accord.
Mais pourquoi ?
Tu réponds totalement à côté de la plaque, je veux dire c'est voyant, merde.
Ce que suggère Beetle est simple.
Trump n'aura simplement jamais l'appui du Sénat pour faire passer quoi que ce soit, parmi ses propositions de loi les plus tordues.
Donc ses "dérapages", on s'en tape.
C'est de la comm' (de la COMM', Jean-François).
Clinton, quoi que tu en penses, a l'Establishment derrière elle (oui l'Establishment : la majorité des politiciens et les milieux d'affaire, dont les médias, tu sais l'Establishment, le terme utilisé par les zozos conspirationnistes les plus primaires, et même des fois par des enseignants-chercheurs en "sciences sociales", dans un but de clarté, de simplification, de vulgarisation en fait).
Qu'est-ce qu'il y a "d'anti-démocratique" (je te cite) dans le fait que Trump se sert de la chose pour arriver à ses propres fins ?
C'est rien de plus que le jeu électoral mon bon JF.
(en admettant que Trump ne se soit pas retrouvé parachuté là pour faire élire Clinton, oups je m'égare, mais après tout je n'ai aucun outil scientifique sous la main pour écarter cette hypothèse à 100%, ouais JF, le champ social ça s'appelle).
Les discours de l'autre beauf de Trump, comme dirait uno, reflètent uniquement ce que les blaireaux d'électeurs américains blancs défavorisés - ou ce qu'il en reste, attends-toi à une abstention monstre - ont envie d'entendre.
Et d'un côté comme de l'autre (chez l'équivalent américain du bobo parisien de mes 2, ou chez le gros beauf de merde sorti de son Texas profond) le niveau de connaissances politiques est monstrueusement bas (et donc
dangereux, enfin "toxique" c'est le mot à la mode j'ai l'impression).
Partant de là, le message entier de Beetlejuice se vaut.
Si tu n'es pas d'accord, discute-le.
Vas-y.
(et pardon pour les hyperboles, mais bon toi et moi on est comme ça, hein - tousse ! tousse !)
Sinon je ne résiste pas :
En fait, je pense qu,il y a moins de risques à tester Clinton pour 4 ans que tester Trump. Elle a certainement de gros défauts (réels ou exagérés) mais elle connait le sens du mot "diplomatie" et, comme elle a eu du pouvoir, on a une meilleure idée de ses limites.
LOL
On rigole bien ici quand-même.
La guerre engendre le chaos, et Hillary Clinton a été un défenseur avide de toutes les guerres d’agression des Etats-Unis au cours du dernier quart de siècle. Ces guerres ont dévasté des pays entiers et provoqué une crise de réfugiés ingérable. La seule chose qu’a produit « l’expérience en politique étrangère » tant vantée d’Hillary est le chaos.
source :
Diana Johnstone, Le Grand Soir, alors bon c'est pas Politico qui le dit mais bon c'est vrai, quoi, à la fin..
A part ça, quand Clinton a comparé Poutine à Hitler, il m'a tout de suite semblé évident qu'elle avait des aptitudes innées à la "diplomatie".
Sérieux, faut arrêter avec cet argument en bois de "l'expérience en diplomatie", c'est juste un argument à chier de pro-américain primaire.
Mais bref, sur la Libye :
En 2011, tandis que la rébellion libyenne s’amplifie, Mme Clinton fait d’abord preuve d’une grande prudence. « Je suis de ceux qui pensent que, sans autorisation internationale, une action solitaire des États-Unis conduirait le pays vers une situation dont on ne peut mesurer les conséquences », déclare-t-elle le 11 mars devant une commission du Congrès. Puis elle change d’avis. Pourquoi ? « Sarkozy n’a cessé de me parler d’une intervention militaire. C’est un personnage dynamique, toujours empli d’une énergie exubérante, qui adore être au centre de l’action. Il était aussi influencé par l’intellectuel Bernard-Henri Lévy. Tous deux étaient sincèrement émus par la détresse du peuple libyen, brutalisé par un dictateur », raconte-t-elle. Séduite par le duo français, et afin d’éviter une « catastrophe humanitaire », la secrétaire d’État bascule donc dans le camp interventionniste. Avec le président Barack Obama, elle précipite les États-Unis dans une nouvelle guerre, sans demander l’autorisation du Congrès, comme l’exige pourtant la Constitution. Heureusement, tout se termine bien : « En soixante-douze heures, les défenses aériennes [de Kadhafi] furent vaincues et le peuple de Benghazi sauvé d’une destruction imminente. »
Ca c'est le Monde Diplomatique qui le dit, dans un article intitulé
Union forcée autour de Hillary Clinton.
Pour finir :
Si vous pensez que la politique américaine ne pouvait pas être plus pro-israélienne que ce qu’elle est, attendez de voir Hillary à la Maison Blanche. Depuis que Haim Sabam a promis de dépenser « autant que nécessaire » pour la faire élire, Hillary Clinton a promis d’inviter Netanyahu à la Maison Blanche dès son premier mois de mandat, et de profiter de l’occasion pour « réaffirmer les liens indestructibles d’amitié et d’unité » entre l’Amérique et Israël, et de tout faire pour détruire le mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS). Elle continue de faire écho aux dénonciations israéliennes de l’Iran comme un « État terroriste » dangereux. Auparavant, elle a assimilé la critique de la politique israélienne à « l’antisémitisme » et a blâmé la population de Gaza pour les agressions israéliennes sur leur territoire misérable.
Les présidents précédents, y compris Obama, ont souvent eu leurs moments d’exaspération devant le comportement incontrôlable d’Israël. Avec Hillary, il semble qu’il n’y aura pas d’objection à la poursuite de la destruction israélienne de Gaza ou même à des attaques sur l’Iran. Elle est parfaitement en accord avec la politique tacite d’Israël de détruire et de démembrer la Syrie.
Ca c'est encore Diana Johnstone, j'avoue.
Je ne suis pas nécessairement d'accord avec elle, à part sur l'attitude belliqueuse de Clinton envers l'Iran (la "hargne", l'"agressivité", le côté "viril à deux balles" tu vois, pour reprendre ton champ lexical).
Je suis pas nécessairement en désaccord non plus.
Allez régale-toi sur ce dernier "point", va !
Mais lis les articles quand-même.
Critique-les pour de vrai.