uno a écrit : 07 oct. 2018, 10:32
Ta critique n'a aucune substance, ce hoax démontre que des pans important d'université, pour lesquels des étudiants paient, sont en fait des fabriques d'endoctrinement idéologiques et de délires en tout genre.
Pour une critique qui n'a "aucune substance" tu consacres pourtant beaucoup de ligne à me répondre non ?

Mais lis-bien tout mon message, nos positions sont plus proches que tu ne le penses.
uno a écrit : 07 oct. 2018, 10:32Par ailleurs les revues dans lesquels ils ont publié se veulent scientifiques, par exemple
la revue «Sex Roles» qui publient bien de thématiques sociologiques que tu le veuille ou non, qui est sur Springer.
Si demain, on prouvait qu'une revue en physique spécialisée dans la théorie des cordes publie n'importe quoi, est-ce que ça remettrait en cause toute la physique ? Non. Est-ce que ça remettrait en cause la théorie des cordes ? Même pas... On pourrait juste en déduire des choses sur cette revue.
Par ailleurs, depuis le temps que je vous lis, je me demande si vous avez un minimum de connaissance en sociologie. Si au moins vous aviez dit quelque chose comme : "ça montre bien que les approches critiques en sociologie sont biaisées", ça aurait plus de sens (et encore, ça aurait été faux). Ce n'est pas parce que des ahuris utilisent des concepts sociologiques, que ça invalide pour autant ces concepts. Si c'est le cas, c'est une très mauvaise nouvelle pour la physique quantique, qui serait alors invalidée par la seule parole de Deepak Chopra.
uno a écrit : 07 oct. 2018, 10:32
L'autre point important est que même pour les papiers rejeté les auteurs ont reçu des critiques positives, parfois les appelant simplement à revoir certains point, mais ne trouvant rien à redire sur le sujet discuté ou les partis pris.
Si les auteurs du canular avaient été plus honnête intellectuellement (et encore une fois leur coup d'éclat de l'année dernière ne plaide pas en leur faveur), ils auraient diffusé l'intégralité des commentaires reçus, particulièrement pour les articles rejetés. Là nous aurions pu évaluer la masse de ce qui est favorable ou non. Dans le cas présent, ils font exactement ce qui peut être reproché à leur cible : ils sélectionnent ce qui les arrangent et taisent le reste.
Tu parles plus loin des journaux dans les "sciences dures" qui sont plus sérieux, je suis sûr que Jean-Pierre Petit/Exaptator te dirait que les journaux en astrophysiques sont tenus par une idéologie dominante qui refuse de voir son modèle... On ne peut pas dire que la situation est différente ailleurs, si on ne mets pas en oeuvre les mêmes tests
Et la physique nucléaire a déjà aussi été victime de canular de ce type (pour être honnête, il s'agit d'une soumission à une conférence, et généralement les critères sont bien moins stricts que pour une publication, mais tout de même...).
Et pour aller vers des sciences "moins dures", j'ai lu des articles dans des journaux en sciences informatiques ou même en industrie métallurgique, qui s'appuyaient nommément sur une pseudoscience (la PNL).
uno a écrit : 07 oct. 2018, 10:32
De fait ce qu'ils appellent les "grievance studies" constituent un large problème dans les universités et représente bien une importante infiltration idéologique. Mais jamais il est affirmé que l'ensemble des université ou des Humanités sont corrompu, en revanche il démontre que cette corruption existe et ça on ne peut pas le nier.
Si, justement, on peut le nier (et j'ai envie de dire que c'est bien le problème) parce que sept articles publiés ne permettent pas de généraliser à toutes les universités (pas plus qu'à toute les disciplines).
Mais, et je voulais terminer mon intervention là-dessus, je suis d'accord avec toi (dans une certaine mesure) : je pense qu'il y a un important biais idéologique dans les gender studies et les indentities studies ; je crois, comme les auteurs du canular, qu'il est très difficile voire impossible de faire publier aujourd'hui des idées qui vont à contre-courant de l'idéologie dominante. Mais ce canular ne prouve pas ça, au contraire il va permettre à toute une catégorie de gens qui devraient se remettre en cause de se cacher derrière les erreurs et les manipulations des auteurs.
Pour réussir leur coup, ils auraient plutôt écrire de bons articles défendant des thèses à contre-courant et essayer de les faire publier. Là, les commentaires des réviseurs auraient été très intéressants (et je suis certain qu'il y en aurait eu de très agressif). Ça aurait été une bien meilleure méthode pour dénoncer une idéologie dominante. Si un très bon papier est rejeté par 20 journaux différents, là on peut bien plus sérieusement parler de censure ou de moisissure de la pensée.
Car même si je suis certainement très éloigné de toi sur le plan idéologique, je trouve aussi extrêmement problématique que des paroles ne puissent plus être tenue,
ni même évoquée dans l'enceinte de certains établissements. Mais je me garde pour l'instant des généralisations sans preuve, ou au moins étude solide, sur la question.