miraye a écrit : 26 juil. 2020, 10:17
Salutparlafoi a écrit : 26 juil. 2020, 08:33Ce n’est pas parce qu’on a été sauvé de la noyade qu’on va tout à coup regarder les autres se noyer sans rien faire, n’es-tu pas d’accord ?
Sauf que tu n’es pas Dieu, toi tu ne sauves personne,

.
En fait l’analogie (
j’aime bien les analogies pourtant) qu’il a choisie n’est pas appropriée ici.
Dans le cas d’un individu qui se noie, ce qui est sûr et certain — et, surtout, ce qui est totalement différent de quelqu’un qui ne croit pas en Dieu et/ou en un évangile précis — c’est qu’il se noiera peu importe ce qu’il croit ou non et peu importe ce que croit ou non celui qui l’observe sans lui porter secours. Bref l’effet est le même pour tous puisqu’elle met en cause des lois physique et biologique qui ont effet (
et qui sont observable) de la même façon pour tous, nonobstant leurs idées et croyances.
Alors qu’en croyant avoir été « Sauvé » par une entité divine, rien ne dit que ceux qui n’acceptent pas de « recevoir » cette entité et/ou ce « sauvetage » seront plus ou moins sauvés/non sauvés de quoi que ce soit! Bref, la supposée « noyade »
est arbitraire au jugement et à la croyance de celui
qui croit que l’individu se noie et devrait avoir la chance « d’être sauvé ».
Et c’est pourquoi, je le répète, que cette façon de procéder, c’est à dire de vouloir convaincre ceux qu’on peut potentiellement convaincre (
ou, à tout le moins, influencer) de croire à ce que nous croyons (
personnellement) est dangereux et nocif, car du coup, tous ceux qui, comme nous, croient posséder « La Croyance/être Sauvé » tentent alors de convaincre et de « sauver » tous les autres.
Mais comment le leur reprocher, si l’on veut demeurer justes et cohérents, et même s’ils avaient tort dans l’absolu (
et nous raison), alors que c’est exactement ce que nous faisons nous-mêmes?
L’on ne le peut pas! ...S’ensuit donc irrémédiablement une « course~guerre » consistant à : qui va réussir à convaincre le plus d’adeptes d’être « sauvés ».
Et, surtout, puisque la croyance n’est pas une affaire de raison et de logique, ben contrairement à tout autre sujet et désaccord (
éthique, morale, philosophie, régime politique, lois, etc.), ben il n’y a aucun « outil
objectif intersubjectif », comme la raison et la logique, pouvant aider à résoudre les désaccords et conflits et/ou à faire des compromis entre tous ceux qui croient posséder « la vérité », ce qui tend inexorablement à créer et maintenir divisions et conflits.
Ce n’est juste pas une méthode efficace pour favoriser l’harmonie et la paix, dès cet instant, ici, au présent!
Pour moi, et je le dis très sérieusement et pas du tout dans le but de narguer Splf, mais cette façon de procéder (
tenter de propager notre croyance) m’apparaît beaucoup plus correspondre à un « astucieux plan "du malin" » qu’à la volonté d’un dieu juste et bon. C’est à dire de réussir à faire croire à des humains qu’ils doivent « s’ouvrir et recevoir » quelque chose de « transcendant » pour ensuite tenter de convaincre le plus possible de leurs semblables à « s’ouvrir et recevoir » à ce que nous avons expérimenté. Parce qu’il (
le « malin »*) sait très bien ce que ça va créer comme conflits étant donné que plein d'individus vont croire posséder « La Verité » et, qu’en excluant la raison et la logique de ce sujet (
étant donné la transcendance de l’expérience) ils ne pourront se mettre d’accord et/ou tolérer les croyances des autres, ce qui produira conflits, guerres, souffrance et malheurs.
Salutparlafoi a écrit : 26 juil. 2020, 08:33[...] Autrement dit, quelle serait selon toi la raison supposée pour laquelle j’aurais eu besoin de bien me comporter avant de recevoir la Grâce ?
C’est peut-être ce qui différencie le plus
certains croyants de
certains non-croyants! Les premiers semblent se soucier bcp plus du fait d’être sauvé et gracié alors que les derniers se soucient peut-être davantage de tenter de produire le moins de souffrance possible,
ici et
dès maintenant, en
se comportant en conséquence!
Nous pouvons voir ça comme une forme d’égocentrisme ainsi qu’une « mauvaise gestion de priorité » par les premiers!
Qu’est-ce qui importe le plus aux uns et aux autres? Savoir qu’on est sauvé et gracié ou faire de notre mieux pour minimiser la souffrance des autres êtres humains qui nous entourent?
C’est un peu comme si les premiers ne focalisaient que sur la destination sans réaliser que c’est le voyage qui importe! À quoi bon arriver aux portes du « royaume de Dieu » et d’être « accepté~sauvé », si, dès ici-bas et au moment présent, nous sommes incapable d’effectuer les efforts et actions nécessaires pour tenter de créer le moins de souffrance possible?
Et quel intérêt aurait un dieu—
s'il est juste et bon — à gracier uniquement ceux qui se soucient plus de
leur propre sort, du simple fait que ces derniers « l’acceptent » et expérimentent « sa présence transcendante », que tous ceux qui, peu importe qu’ils croient ou non à son existence, s'efforcent de créer le moins de souffrance autour d'eux!
Un dieu juste et bon se soucierait plus du fait qu'on croit ou non en lui que des actions concrètes que nous faisons ou non?
Désolé, mais moi je ne crois pas à ça! Parce que ce n'est pas cohérent et que ça en ferait un dieu qui se soucierait plus de « son image » et de « l'attention » qu'on lui porte ou non que de tout le reste. Transposé à un être humain, c'est ce qu'on qualifierait comme : un être égocentrique et imbu de sa personne.
L'on comprend donc pourquoi « le malin »*, s'il existe, à tout intérêt à faire vivre une « expérience transcendante » à certains afin que ces deniers en viennent à accepter que la logique et la raison n'est plus aucune utilité afin d'évaluer ce qui doit être fait ou non et/ou considèrent que «
les voies du seigneur sont impénétrables ». Ben oui, parce que du coup, ils focalisent alors toute leur attention sur leur expérience transcendante (
et le fait qu'il sont « sauvé ») au lieu de focaliser sur ce
qu'ils peuvent faire concrètement pour créer le moins de souffrances possible,
dès cet instant et envers
tous et toutes,
nonobstant les croyances de chacun.
* le « malin », dans mon propos, peut tout à fait ne pas être une entité, mais seulement un « piège de l'esprit » qui interprète à son propre avantage (
« mes actions ne comptent plus, Waouh! ») l'expérience transcendante qu'il vient d'expérimenter! Dans tous les cas : c'est très « malin », en effet!
