unptitgab a écrit : 10 sept. 2018, 22:19La structure des tours était métallique et une poutre d'acier lorsque sa résistance
de charge est dépassée elle rompt, sa résistance élastique étant affaiblie. Pour en avoir discuté avec deux architectes structures, l'un le jour
de l'attentat et un autre quelques années plus tard, eh ben aucun des deux n'avait
de doutes sur les causes
de la chute. L'acier et le feu cela ne fait pas bon ménage pour la tenue des bâtiments et ça casse quand la charge est trop importante, d'ailleurs c'est pour cela que l'on utilise des câbles plutôt que des chaînes pour les fortes charges.
Une chose est sûre, une structure
de bâtiment supportée par une charpente en bois résiste plus longtemps au feu qu'une structure métallique. C'est un point qui m'a surpris lorsque j'en ai été informé, mais c'est un fait avéré. Pas
de souci qualitatif jusque là donc.
Ce qui m'est un peu plus difficile à comprendre (mais ma difficulté
de compréhension peut tout aussi bien être la conséquence d'un simple manque d'information sur l'ensemble des données techniques d'un phénomène
de ruine très complexe) c'est la brutalité du phénomène global d'effondrement eu égard à la faible température régnant dans l'ensemble du bâtiment (puisque des personnes y étaient, semble-t-il, encore en vie peu avant son effondrement, impliquant une température ambiante nettement inférieure à 100°C en
de nombreux endroits du bâtiment).
Est-ce que (par exemple) du carburant aurait pu se loger dans les poutres et y bruler, expliquant ainsi que ces poutres auraient une température très supérieure à celle régnant dans le bâtiment ? Y aurait-il d'autres possibilités d'explication permettant
de conclure à une température
de charpente très supérieure à celle régnant dans le bâtiment ?
Ce que je veux dire c'est que le mode
de ruine d'une charpente métallique en compression soumise à une forte température, c'est effectivement un phénomène
de flambement élastoplastique. C'est possible à condition que le module
de Young ET la limite élastique du métal constitutif
de ces poutres aient conjointement suffisamment diminué (avec la température atteinte par le métal
de la charpente) pour provoquer la ruine par le phénomène
de flambement élastoplastique.
A priori, il semblerait que le métal constitutif
de ces poutres devait être à même
de conserver à la charpente métallique sa capacité à résister au poids propre
de l'ouvrage jusqu'aux alentours
de 600°C (référence sérieuse permettant d'en attester ou au contraire d'abaisser ce chiffre
de 600°C bienvenue car je n'ai pas
de source fiable permettant
de garantir sa validité. J'ai entendu ce chiffre dans une émission
de télévision consacrée à l'évènement. Selon cette émission, avec interview d'une personne ayant été impliquée dans la réalisation
de l'ouvrage, cette donnée
de température aurait servi
de base au dimensionnement
de la structure métallique).
Évidemment, il faut aussi tenir compte du fait que les dommages mécaniques apportés à la charpente par l'impact
de l'avion (notamment leur dissymétrie) sont susceptibles d'avoir assez nettement abaissé le niveau
de température
de la charpente suffisant pour provoquer sa ruine.
Malgré ces éléments (trop qualitatifs à mon goût pour être totalement convaincants, mais bon, ils ont le mérite
de laisser largement ouverte la possibilité que la ruine
de la charpente ait effectivement bien été une conséquence
de l'impact
de l'avion et d'une importante élévation
de température
de la charpente consécutive à l'incendie ayant succédé à l'impact) un point me surprends un peu : c'est la rapidité à laquelle l'effondrement s'est propagé du haut vers le bas
de l'ouvrage.
Je me serais plutôt attendu à ce que la chute d'un étage provoque celle
de l'étage du dessous dans un délai nettement supérieur à celui
de sa chute libre. Par ailleurs, je ne comprends pas comment la structure métallique interne à pu s'effondrer (et j'ai quelque difficultés à bien comprendre comment a pu se produire aussi rapidement
l'effondrement du WT7 impacté seulement indirectement).
En particulier, quand on compare l'effondrement des tours du WTC en moins
de 2 heures à ce qu'il est advenu, par exemple,
de la
Torch tower de Dubai, un gratte ciel
de 330 m
de hauteur victime d'un important incendie pendant plusieurs heures sans qu'il n'y ait eu effondrement, il est tentant d'être un peu étonné.
cf. aussi,
un important incendie ravage une tour de 79 étages à Dubaï.
Bon, vu que je n'ai fait aucun calcul (il me faudrait l'ensemble des données pour pouvoir trouver une explication plausible à la dynamique
de l'effondrement un peu surprenante des tours du WTC, voir même une estimation) les remarques qualitatives ci-dessous expriment simplement un étonnement qui ne prouve pas grand chose.