@ Dominique Tu commence vraiment à être pénible: si tu as lu le livre, alors prouve le moi et parle du fond rien qu'une seule fois. Pourquoi tu divague sur ripoll, klein, franck ramus, Faïk, Thierry Wolton, Geneste, reeves, hawking, Pascal Boyer, Thuan, l'abbé Lemaître MAIS JAMAIS SUR LE LIVRE. Tu semble idéalisé la science : dedans, y a savoir reconnaitre ses torts, donc pourquoi ne pas juste reconnaitre que tu sais pas ce qu'il y a dans le livre ?
Mettons les choses au point : je n'ai rien à te prouver, ni à me justifier.
Divagations de ma part ? Non.
Je me suis expliqué, j'ai détaillé pour te faire comprendre qu'il fallait toujours agrandir le champ de réflexion, raison garder, et réserver, autant que possible, une méfiance quant aux objets prodigieux, qui promettent monts et merveilles.
Ce "fameux" livre en constitue un exemple....
"L'avenir" de ce livre? Il connaîtra certainement le même sort que le précédent sur ce sujet commis par les Bogdanov brothers en leur temps (le "visage de
dieu' et ce genre...), qui avait provoqué une agitation médiatique tout en faisant se gondoler
la communauté scientifique. c'est ce qu'on appelle aussi l'effet Canada dry: ça a
la couleur de, ça ressemble à, mais ce n'est pas...
J'ai dû (essayer de) lire une centaine de pages... avant de tourner casaque...
Je reprécise que mon avis est partiel et partial, et que mon agacement a grandi au fur et à mesure de
la lecture.
Compte-tenu de l'étayage (documentation, liens...) que j'ai fourni, des différentes prises de parole des intervenants sur ce fil, je ne vois pas quoi rajouter de plus.
De mémoire, parce que ma lecture remonte à plusieurs semaines, et ça ne m'a pas marqué outre mesure, il me semble que ça se gâtait très vite avec une affirmation gratuite qui indiquait que l'on préférait attribuer trop de temps et de finances à
la recherche d'une éventuelle manifestation de
la vie extra-terrestre, au détriment de l'hypothèse d'un
dieu créateur. Ce qui suivait n'était pas triste. Il était question d'existence potentielle plus (que) probable, mieux admise, ainsi que
la crainte de ne pas vouloir connaître, de persister en quelque sorte, dans une erreur.
Les auteurs précisant qu'ils ont voulu réunir dans leur ouvrage une somme de connaissances (!!!!) relatives à
la possible existence d'un
dieu créateur, avec une investigation faisant appel à
la démarche scientifique (!!!!!).
J'ai tellement rencontré ce genre de prose que ça m'a hérissé le poil, et que ça n'a pas facilité
la suite de
la lecture, surtout avec une injonction concernant
la prise de conscience de
dieu. Il y a quelques années, ça aurait pu passer. Plus maintenant. De l'expression de pur catho qui cherche à faire du prosélytisme, avec une nette implication quant à
la façon de concevoir et de "bien" penser dans le sens de l'orientation décidée par les auteurs. Avoir
la foi, c'est une chose, une conviction, intime, personnelle. Quand ça déborde, ça peut faire désordre.
Subtil mais suffisamment gros pour être décelable, avec
la revendication (une promesse?) assumée d'une "révolution intellectuelle" sur le sujet.
Comme des grands, les auteurs vont prouver au monde ébahi, qu'enfin! Le Grand Jour est arrivé !
Suit un chapitre sur
la notion de preuve, habilement introduit, mais compte-tenu du discours qui avait précédé, un peu trop orienté, ça m'a semblé cousu de fil blanc. J'ai préféré aller vérifier par ailleurs.
Il y a un passage confrontant univers matérialiste versus univers dépendant d'une intervention divine, quelques chose dans ce style.
Je me souviens de
la mort thermique de l'univers, d'un récapitulatif, intéressant, d'une liste des scientifiques essentiels sur cette question. Et puis patatras...
Dieu ressurgit, habilement glissé de temps à autre. Les auteurs se servaient des recherches scientifiques pour introduire le deux créateur. Quand on évoque Max Planck, on ne colle pas dans les parages une citation des Bogdanov. Qu'est-ce qu'ils venaient faire là?
Et ce, sans précautions aucunes.
J'ai lâché le bouquin dans ces "parages", ou à peu près...
Le
dieu à tous les coins de porte, en embuscade, non, merci.
Une désagréable sensation d'être pris en "otage", pas envie que les Bogdanov et consorts continuent à me narguer.
A noter que
la mise en page est agréable, ce qui facilite
la lecture et constitue un point positif.
J'ai développé une attitude le lecteur critique, sur un plan littéraire. Pour
la partie scientifique,
la collection de posts précédents suffit.
Ce n'est pas le premier livre que je lâche en cours de lecture, ce ne sera pas le dernier, par manque d'intérêt, et parce que le contenu n'est pas ma tasse de thé et ne correspond pas à mes aspirations. Dans ce cas, un apport de connaissances nouvelles et solides, soit
la prétention initiale des auteurs. Pour le peu que j'en ai lu, rien de nouveau, et une énième tentative de rapprocher
la science et
dieu, ou plutôt l'inverse.
Dieu d'abord,
la science contribue.
Les auteurs sont doués, ils sont cultivés, mais ça ne suffit pas. Ils ont produit un ouvrage qui avi de
la matière qui contribue à entretenir une énième polémique futile.
Contrairement aux effets d'annonce (calibrés, marketés...), ce n'est pas un ouvrage marquant, et il ne le deviendra pas pour
la communauté scientifique.
Fin de mon intervention sur ce livre qui n'est qu'un support, un véhicule, dans ce qui ressemble de plus en plus à un plan d'ensemble. Jusqu'à quand?
Il vaut mieux se focaliser sur le parcours actuel des auteurs, leurs interventions,
la caisse de résonance médiatique.
Il faudrait se poser des questions utiles sur les moyens mis à disposition (une Bolloré team de choc?). Pouvoir et tiroir-caisse?
Comme pour les Bogdanov en leur temps (bis), on retrouve des similitudes dans les actions et propos.
Une mise au point et une explication quant à mon parcours personnel:
je n'idéalise pas
la science, loin de là.
La fréquentation de ce forum a permis bien des ouvertures avec des rencontres fructueuses, parce que même si on ne comprend rien, parce que le niveau est très élevé, hors de ses compétences, on en retire quand même quelque chose.
Je l'ai précisé:
la science n'est pas là pour répondre à des desiderata ou des fantasmes personnels. Elle ne rassure pas, elle ne sécurise pas. Elle permet d'apprendre, de connaître.
L'esprit critique, et ses applications, ne sont pas venus tous seuls: le cheminement a été lent et long, avec beaucoup de remises en cause.
L'aventure est loin d'être terminée. Le simple fait d'essayer de développer des compétences pour reconnaître qu'on est incompétent permet d'avancer, jusqu'à
la prochaine étape. Il n'y a pas de fin.
La sagesse est d'accepter
la déstabilisation, le doute engendré. On n'en sera pas plus malheureux pour autant, on ne perdra rien, on ne sera pas dépossédé, au contraire!
Thierry Ripoll donne quelques clés (lecture en cours): le fonctionnement du cerveau, avec une lutte continuelle entre système intuitif et système analytique.
La croyance contre l'accès au savoir. Il n'y a pas d'accès à
la croyance, ça coule tout seul, sans efforts particuliers, fonctionnement de
la machinerie cérébrale oblige. On a l'air malins à vouloir raisonner comme des malades, les bases sont truquées, nous nous faisons couillonner par cette brave mère nature (un jour, ça va bien finir par monter au cerveau des écologistes). Dans
la quête du savoir, il faut se bouger, s'agiter, se remettre en cause, accepter de ne rien comprendre, de ne rien maîtriser, et fournir un tas d'efforts en prime, sans aucune garantie.
Conclusion?
Certains vous rétorquent que la recherche scientifique désenchanterait le monde. Il n’aurait plus de poésie…
Ils ont tout faux. L’explication religieuse, comme d’autres croyances, sont précisément là pour réduire le mystère auquel nous sommes confrontés. La solution est simple et toujours la même : un Dieu omniscient a créé le monde. Mêmes les horreurs de ce monde trouvent une explication puisque Dieu a voulu laisser la possibilité au mal d’exister, Dieu a laissé les hommes libres d’agir et donc de mal agir, etc. Où est le mystère là-dedans ? Où est la poésie ? Un sceptique radical comme je le suis laisse au contraire une place gigantesque au mystère et ne peut que s’émerveiller devant la beauté complexe d’un univers qu’il ne peut comprendre totalement et qui nous rappelle à notre modeste condition.
Et c’est bien ?
Mais c’est magnifique. Car il faut accepter de ne rien comprendre à l’existence de cet univers. Certes, c’est un peu inquiétant, mais ça me donne une totale liberté de spéculation et d’investigation alors que lorsque le monde est interprété au travers d’une croyance, soudainement tout est fermé : le monde devient clos. Une telle critique provient de personnes qui ne sont pas capables de s’émerveiller au monde, d’en appréhender la richesse et la complexité. La nature qui est autour de nous est chargée de poésie, de puissance et je n’ai pas besoin d’imaginer un quelconque Dieu pour la rendre plus jolie ou intéressante. Elle se suffit à elle-même. Par exemple, je trouve merveilleux de savoir que l’amour que j’ai pour mes enfants est le produit de processus physico-chimiques élémentaires. Cela n’enlève rien à l’amour que je leur porte, mais cela ouvre les portes d’un univers fascinant d’investigations qu’aucune religion n’atteindra jamais. Si la spiritualité c’est croire à de simples pensées magiques, alors je ne suis pas spirituel. Mais je pense que la spiritualité c’est bien autre chose : la capacité de penser l’univers sans y projeter de notre humanité. ●
https://charliehebdo.fr/2022/01/religio ... angereuse/
Jusqu'à
la prochaine étape.
Thierry Ripoll ne prétend pas être autre chose qu'un passeur de connaissances.
Je retrouve un peu de Hubert Reeves dans ses propos.
C'est déjà pas mal et ça fait du bien.
Édit: annexes
Canada dry
https://m.youtube.com/watch?v=iIcEvJP9f-k
L'existence de
dieu
https://m.youtube.com/watch?v=jwItNWD066Q
Je ne ferai pas ça tous les jours... (en guise de conclusion...)
https://m.youtube.com/watch?v=nrTWRQNC1dw