thewild a écrit : 16 déc. 2021, 16:28
Kraepelin a écrit : 16 déc. 2021, 14:48corriger une inégalité n'a
de sens QUE si elle permet
de mettre en valeur des talents.
Je ne comprends pas le rapport. Si deux personnes aussi médiocres postulent pour un même poste et que l'une est préférée à l'autre sur des critères raciaux (par exemple), il y a un sens à corriger cette inégalité sans pour autant qu'on mette en valeur le moindre talent. C'est simplement une question
de justice.
C'est que tu postules que tes deux personnes sont
de valeur égales. Je comprend que tu remet au gout du jour la vieille formue;
«À compétence égale nous préférerons ... » Est-ce bien ça?
Ce serait en soi un bon sujet
de discussion, mais nous serions, je crois, à côté du présent sujet
de discussion. Nous parlons plutôt ici d'une organisme fédérale
de subvention qui ne demande PAS qu'à valeur égale les personnes racisés obtiennent les postes. L'organisme exige des QUOTA peu importe la compétence. Si tu as assez
de candidats racisés
de qualité, tu ne t'en tires pas trop mal, mais si les candidat racisés sont médiocres ou très peu nombreux et qu'ils entre en compétition avec des bons candidats blancs ou des candidats blancs beaucoup plus nombreux, ton hypothèse
de candidat égaux ne tient plus et tu es obligé
de préférer des candidats médiocres racisés.
Imagine que si les équipes sportives olympiques du Canada et
de la France étaient composées avec une politique
de quota. Qu'est-ce que ça donnerait comme résultats sur les podium?
Même chose pour Radio-Canada, des ... quota
de personne handicapés et racisés (50%). Dans un processus
de sélection, la nécessité
de remplir des "quota" porte au second rang la compétence et tu ne PEU PLUS soutenir ton hypothèse des «
deux personnes aussi médiocres».
thewild a écrit : 16 déc. 2021, 16:28
Autrement, on ne corrige pas une injustice. On provoque une injustice en sens inverse et ce n'est pas moralement mieux. Il n'y a de justice QUE si c'est le meilleur qui gagne.
C'est très discutable, comme l'ont aussi fait remarquer jean7 et Etienne Beauman.
En l'état, ce n'est que ton opinion.
Mais ce sujet est un sujet d'opinion, alors pourquoi pas.
Oui, c'est ultimement une question d'opinion, plus précisément une question
de "valeurs".
Je suis contre les inégalités sociales et partisans d'un effort collectif pour les aplanir, mais ici aussi je crois que le travail doit être fait EN AMONT. Il ne faut donc pas maquiller les inégalités en forçant l'embauche
de certains groupes pour faire COMME SI ces groupes présentaient autant
de bons candidats. Il faut plutôt se demander :
- Pourquoi certains groupes ethniques sont sous représentés dans certains secteurs?
- Que pouvons nous faire pour déraciner ce retard?
De cette façon ont peut parvenir à faire disparaitre l'inégalité, ce qui est bien mieux que simplement la maquiller. C'est une opinion, bien sûr. Et je comprend que certaines personnes trouvent plus rentable pour leur image publique d'adopter une politique
de maquillage. C'est rapide et ça fait illusion...
Paf, égalité! Voyez comme nous sommes justes et progressistes ...
Il faut conséquemment éviter le piège
de l'angélisme en présumant des choses fausses simplement parce qu'elles paraissent vertueuses. Par exemple, présumer l'égalité parfaite
de tous les groupes ethniques sur tous les plans. C'est très honorable comme postulat, mais c'est aussi très faux. Va voir les équipes gagnantes au Basket américain. Compte le nombre d'Afro-américains et compare avec la proportion dans la population (12%). Si tu ne le sais pas déjà, tu vas découvrir que les racines héréditaires africaines sont vachement utiles pour devenir champion
de basket. Dieu les a fait grands, rapides et avec une coordinations visuo-motrice supérieure.
Il y a peut-être aussi une variable sous-culturelle qui interfère. Le basket est une activité accessible même dans les milieux les plus pauvres (
contrairement aux sport équestres par exemple) et je crois que la désir d'identification à des champions
de baskets blacks alimente la cohorte
de jeunes Afro-Américains qui s'efforcent
de devenir champion à leur tour. Essais d'obliger l'organisation olympique américaine à remplir des Quota
de candidat en fonction
de la représentation dans la population: 60 % blancs; 20% hispanique; 12 noir; 6% d'asiatiques. Je crois que ton idée va être très mal reçu, surtout en basket. Impose la donc et vérifie ensuite le résultat sur la performance Olympique
Tu vas voir que ton postulat des candidat égaux ne tient pas la route lorsqu'on le confronte à des situations où la mesure
de performance est facile.
Dans le cheminement académique et certaines carrières professionnelles, les sous-cultures jouent probablement bien plus que l'hérédité. Les asiatiques et les juifs ashkénazes raflent toute les premières places et le regard attentif
de mamans obsédées par la réussite scolaire et d'autres variables sous-culturelles y sont peut-être pour quelque chose. C'est ce que disait la
docteure Quach. Elle n'est pas devenue médecins spécialiste par vocation. Elle l'est devenue parce que sa mère ne lui a ... «
pas laissé le choix».
En tous cas sans trop présumer, je suppose qu'en cherchant les causes des inégalité académiques nous découvririons beaucoup
de variables sous-culturelles sur lesquelles nous pourrons agir dans le but
de déraciner les inégalités sociales (au lieu
de les maquiller).
Enfin, comme tu dis, ce n'est qu'une opinion ...
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell