Etienne Beauman a écrit : 01 oct. 2023, 22:15
Dominique18 a écrit : 01 oct. 2023, 20:18
Les jeunes filles qui revendiquent le port
de l'abaya, l'entourage est souvent important, ont des idées très arrêtés quant à leurs convictions religieuses, qui se heurte à une partie des programmes enseignés, notamment en biologie, en EPS,...
Pente glissante !
Encore une fois !
On peut tout à fait tolérer l'abaya et obliger les cours d'EPS et ne rien lâcher sur les programmes scolaires.
Oui elles sont à l'école pour étudier le programme commun, qu'elles mettent un burkini les empêchent pas
de suivre les cours
de natation, leur interdire va les inciter à sécher ces cours.
Un peu
de pragmatisme, un peu moins d'idéologie.
Merci.
Du pragmatisme ?
Et tu passes outre les enquêtes
de terrain, les constats et les rapports. Ceux qui les ont dressés, patiemment, ceux qui les ont étudiés, non moins patiemment, tous des idéologues, sans doute.
Pente glissante?
Non, des faits, rien que des faits.
Je ne sais pas si tu es capable
de re rendre compte que tu moulines dans le vide.
...les parents, de confession musulmane, qui souhaitent que leurs enfants réussissent, voient d'un très mauvais oeil le repli identitaire et la montée du communautarisme. Ils n'hésitent pas, s'ils disposent de moyens, à scolariser ces enfants dans des établissements privés. Ces établissements peuvent être catholiques.
L'exclusion n'est pas provoquée, comme je l'ai déjà expliqué, par la rigueur du système (avec des lois "iniques"), mais par le choix délibéré des élèves concernées, sachant que dans les textes sont prévues de larges plages de dialogues, des rencontres, conduites entre l'élève, ses parents, les autorités de l'établissement scolaire,... La politique étant d'essayer de convaincre, de faire revenir l'élève sur sa décision, pas de contraindre. Si un compromis ne peut être trouvé, l'élève est seul responsable de ses actes.
Quand tu me cites, ne te montre pas partiel et partial.
Pente glissante, aussi ?
Une anecdote...pas unique en son genre.
Parmi mes relations, je dispose d'un exemple.
Une famille
de trois enfants, d'origine marocaine, des ouvriers, durs à la tâche.
De confession musulmane, pratiquants discrets. Occupants dun logement HLM, ce qui a son importance. Dans une ZUP, terminologie
de l'époque.
La scolarité, dans un collège public, près
de Blois, s'est dégradée au cours des années pour l'aîné. Les élèves qui souhaitent réussir, qui se retrouvent en tête
de classe, comprennent vite que leur vie ne va pas être
de tout repos, au sein
de certaines classes, et que leurs "pairs" peuvent se montrer féroces, voire haineux. Pressions, humiliations,...
Un leitmotiv, pour les parents, la réussite des enfants, et s'en donner les moyens.
L'aînée risquait
de retrouver les mêmes "affreux" à l'issue
de la troisième, dans le lycée public.
Les parents ont délibérément opté pour sa scolarité au sein d'un établissement privé. Compte-tenu
de l'excellence
de ses résultats scolaires, son admission n'a été qu'une formalité.
Les deux autres enfants
de la fratrie, après le cm2, ont effectué leur cursus directement dans cet établissement (collège et lycée).
Bilan des courses :
- l'aînée est médecin
- un autre expert-comptable dans un groupe international, à l'étranger
- le troisième magistrat
Les parents, et leurs enfants, n'ont jamais regretté leur choix, avec des années difficiles sur le plan financier.
C'est la volonté d'intégration qui apporte une plus-value, sans que pour cela l'élève renonce à ses valeurs et convictions propres. Elles restent circonscrites à la sphère privée et n'ont pas à déborder dans celle publique., comme il l'est bien stipulé et rappelé dans la loi
de 2004.
Cela se passait dans les années 2000.
La situation s'est-elle améliorée? Non, hélas.
C'est l'un des enjeux des années futures pour l'école
de la République.
Comme tu te te polarises exclusivement et uniquement sur un bout
de tissu, à l'intérieur des établissements scolaires publics laïcs qui accueillent un public particulier (majoritairement mineur) alors que je t'ai fait remarquer avec Loutre, que ce bout
de tissu ne pouvait pas être considér isolé
comme tel et qu'il représentait un vecteur à l'entrisme religieux, un énième
de plus, au prosélytisme et aux pressions
de toutes sortes, qu'il existait un contexte insidieuxet pernicieux. La République s'est montrée forte et ferme en rappelant que des règles et des lois existaient, et prévalaient, et qu'elles ne sauraient être mises en défaut
de la part d'une poignée d'individus, au détriment
de l'immense collectivité. Nous sommes en démocratie.
Le faible effectif d'élèves concernés (1 sur 10000) est-il spolié et brimé ? Non.
Mais,
de par ses actions, pourtant clairement décryptées, il peut le devenir par choix, genre les "damnés
de la terre ".
Va-t-on les plaindre ? Non.
La plaisanterie a assez duré.