externo a écrit : 04 avr. 2024, 17:10Ce que je constate c'est que les auteurs de l'article concluent en disant que les modèles cosmologiques décrits par la solution Friedmann-Lemaître ont une topologie non triviale, brisent l'invariance de Lorentz et exigent un référentiel privilégié. Donc si je ne me trompe pas cet article n'est qu'un article de plus affirmant plus ou moins directement que la RR d'Einstein est fausse.
En fait, interpréter ce référentiel privilégié comme mettant en cause la Relativité Restreinte résulte de deux erreurs :
- d'une part, la RR, c'est à dire l'invariance globale de Lorentz (en fait l'invariance vis à vis des actions du groupe de Poincaré) ne prend pas en compte la gravitation. Si on veut prendre en compte la gravitation, il faut passer de la RR et son invariance globale à la Relativité Générale et son invariance locale.
Ce qui est amusant, dans l'espace-temps statique hypertorique, plat car il n'y a pas de gravitation, c'est que l'on a presque la RR car on peut y loger la métrique de Minkowski. On a une très bonne illustration de la différence entre interprétation classique de la RR et interprétation lorentzienne de la RR... ...sauf que, dans le cadre de cet espace-temps, ce n'est plus une simple interprétation puisque le référentiel inertiel immobile devient observable.
.
- D'autre part, l'absence de référentiel inertiel privilégié c'est vis à vis des lois fondamentales de la physique et non vis à vis des solutions des équations modélisant ces lois. Par exemple, les lois de la physique sont invariantes par translation spatiale (ça se traduit par la loi de conservation de l'impulsion)...
...mais l'espace n'est pas du tout homogène, il y a du vide, des étoiles et des planètes. Ca ne forme pas un milieu homogène. La symétrie d'invariance par translation spatiale concerne les lois de la physique, pas les solutions des équations modélisant ces lois.
Dans l'espace-temps de Friedmann-Lemaître, le référentiel dit comobile est un très bon référentiel privilégié (à part si on aime jouer sur les mots).
Dans l'espace-temps de Schwarzschild, le référentiel, dit de Lemaître, de chute libre radiale en partant de très haut à vitesse nulle est un référentiel privilégié jouant, dans cet espace-temps, un rôle très similaire aux référentiels inertiels dans l'espace-temps plat de Minkowski.
Les variétés riemaniennes de la Relativité Générale sont seulement
localement invariantes de Lorentz.
Au moment où la RR a été établie, la seule loi d'interaction qui était connue (hormis la gravitation) c'était l'électromagnétisme. La RR c'est donc, essentiellement (en 1905, lors de sa construction) une théorie précisant les transformations de coordonnées d'espace-temps laissant invariantes les lois de l'électromagnétisme, donc en particulier, laissant invariante l'équation de propagation des ondes lumineuses dans le vide.
Une fois ces transformations établies (quelques lignes de calcul), toutes les étranges propriétés de la RR en découlent. Partir à l'envers, (comme le fait richard) en essayant de "corriger" des effets jugés "trop contrintuitifs pour être honnêtes", en ajoutant des incohérences et des prédictions fausses ne conduit à rien d'intéressant (et encore moins d'utile).
...les "paradoxes" de la RR sont simplement l'expression de nos difficultés à accepter le caractère non objectif de la simultanéité, des longueurs et des durées. Ce n'est qu'un premier choc culturel car celui de la mesure quantique est encore bien pire. Il est toutefois possible de retrouver une interprétation de la RR rentrant moins violemment en conflit avec nos préjugés classiques sans introduire d'incohérences mathématiques et sans donner lieu à des prédictions fausses : l'interprétation lorentzienne de la RR.
Y a-t-il quelque chose comme un milieu de propagation des ondes doté d'un état de mouvement (un référentiel privilégié) ? Peut-être. Pour l'instant il n'y a pas de théorie largement acceptée apportant la preuve que, dans ce cadre là, on peut retrouver l'ensemble des prédictions actuelles de la Relativité Générale + des prédictions supplémentaires correctes et non prévues en Relativité Générale.
Nota : "le" référentiel privilégié d'accélération n'est (à ce jour)
pas unique. C'est la classe de tous les référentiels inertiels. Ce sont des référentiels privilégiés. Les classes "d'observateurs" formant ces référentiels sont des lignes droites parallèles "remplissant" l'espace-temps (des feuilletages 1D de type temps de l'espace-temps de Minkowski 4D).
richard a écrit : 04 avr. 2024, 18:00Mais je comprends que les partisans de la relativité se raccrochent aux branches comme ils peuvent, sinon c’est la chute assurée. Nous ne nous convaincrons pas, nous sommes dans deux paradigmes différents.
Effectivement Gwanelle pense que faire de la physique c'est choisir des hypothèses physiques permettant d'obtenir des prédictions conformes aux observations dans le cadre de modèles mathématiques cohérents. Ton paradigme, c'est de bidouiller des formules sorties du chapeau et choisir des hypothèses incohérentes, conformes à tes convictions, réalisant des prédictions qui, à défaut d'être conformes aux observations, seraient conformes à tes fantasmes s'il n'y avait pas autant d'erreurs et d'incohérences.