richard a écrit : Je remercie les tenants de la Relativité Restreinte qui ont développé dans ce fil ses points forts
Ce n'est pas "un point fort", c'est le fait, expérimentalement
incontournable, qu'elle exprime l'invariance de Lorentz. Cette invariance est à ce jour systématiquement respectée dans toutes les expériences réalisées.
richard a écrit :Créant ainsi un panel d'arguments en sa faveur, et qui ont —bien involontairement— éclairé d'un jour nouveau ses faiblesses.

Non, non. Son hypothétique faiblesse on l'a éclairée bien volontairement d'un jour ancien (plus d'un siècle). Il s'agit de l'hypothèse d'un éventuel référentiel inertiel privilégié (interprétation lorentzienne de la Relativité Restreinte), lequel pourrait
éventuellement présenter un caractère intersubjectif si d'
éventuelles violations d'invariance de Lorentz (autres que celles dues à la gravitation) étaient mises en évidence. Cela ne remet d'ailleurs pas en cause la Relativité Restreinte (pas de modification de ses prédictions) mais seulement son interprétation.
En effet, l'interprétation lorentzienne de la Relativité Restreinte permet, comme l'interprétation standard (supposant par contre l'hypothèse proposée par Einstein d'absence de référentiel inertiel privilégié R0 caché) de respecter la nullité de l'expérience de Morley Michelson.
Ce résultat nul est obtenu (vis à vis du "bon" référentiel inertiel privilégié hypothétique R0) grâce à :
- une "vraie" contraction de Lorentz (dépendant de la vitesse v vis à vis du "bon" référentiel inertiel R0),
.
- une "vraie" dilatation temporelle de Lorentz (même remarque),
.
- une "vraie" simultanéité (celle relative au "bon" référentiel inertiel R0),
grâce à quoi la nullité de l'expérience de Morley-Michelson est respectée comme tu as (aurais ?) pu le constater si tu as vérifié le calcul ci-dessous déjà présenté plusieurs fois.
Rappel du calcul de nullité de l'expérience de Morley Michelson grâce à la contraction de Lorentz des distances et à la dilatation temporelle des durées :
- v désigne la vitesse du Morley Michelson R vis à vis du référentiel inertiel privilégié supposé R0,
.
- L0 désigne la longueur propre du bras du Morley Michelson (celle que trouve l'observateur au repos vis à vis de l'appareil),
.
- L0(1-v²/c²)1/2 est la longueur du bras du Morley Michelson mesurée dans le référentiel "immobile" R0 quand il est orienté dans le sens longitudinal (la longueur que trouvent les observateurs au repos dans R0 quand le bras est orienté longitudinalement),
.
- 2T0 désigne le temps aller-retour de la lumière mesuré (que se soit dans le sens longi ou dans le sens transverse) dans le "bon" référentiel ineetiel (celui, R0, qui est sensé être "immobile"),
.
- 2 T1 désigne la même durée d'aller-retour de la lumière mais mesurée, cette fois, dans le référentiel R du Morley Michelson.
cT1 = L0 et (cT0)² = L0²+(vT0)² donnent bien T0 = T1/(1-v²/c²)
1/2
(cas où la lumière se déplace transversalement dans R donc en zig zag dans R0)
cT1 = L0 et 2T0 = L0(1-v²/c²)
1/2/(c+v) + L0(1-v²/c²)
1/2/(c-v) vérifient aussi T0 = T1/(1-v²/c²)
1/2
(cas où la lumière fait des allers-retours à vitesse c à l'aller comme au retour dans R, donc des "allers" à vitesse c-v et des "retours" à vitesse c+v quand la mesure de la vitesse de la lumière
par rapport à R est
faite dans R0),
La durée 2T0 d'aller-retour de la lumière le long du bras du Morley Michelson mesurée dans le référentiel inertiel R0 est plus longue que la durée d'aller-retour 2T1 de la lumière mesurée dans le référentiel inertiel R du Morley-Michelson.
Ces éléments rappellent (en 2 lignes de calcul objet des 3698 réponses) pourquoi on a besoin du facteur gamma = 1/(1-v²/c²)
1/2 pour obtenir la nullité du résultat de l'expérience de Morley Michelson (impossibilité de se servir d'une différence de durée d'aller retour 2T1 de la lumière entre direction transversale et direction longitudinale pour trouver la vitesse v de R par rapport à R0 parce que la longueur L0(1-v²/c²)
1/2 du bras mesurée dans R0 est plus courte que la longueur propre L0, la même longueur mesurée dans R).
Les équations ci-dessous prouvant la nullité de l'expérience de Morley Michelson sont aussi celles de la Relativité Restreinte car c'est seulement la façon de présenter les choses qui diffère entre interprétation standard et interprétation lorentzienne (pas les équations elles-mêmes qui sont les mêmes bien sûr puisqu'elles découlent de l'invariance de Lorentz).
Un modèle de la gravitation dans le cadre d'un éther, vraiment localement non invariant de Lorentz quant à lui (un espace-temps possédant un milieu de propagation des ondes et un temps universel) existe et présente, lui, un intérêt pour des raisons expliquées par son auteur. Il permet, notamment, d'éliminer les singularités (big bang et trou noir) présentes dans la modélisation de la gravitation par la Relativité Générale (cf.
Gravitation as a pressure force: a scalar ether theory, Mayeul Arminjon, Dec 2011)
Pour pouvoir exprimer un avis concernant d'éventuelles faiblesses de la Relativité il est nécessaire, comme Mayeul Arminjon par exemple (un physicien professionnel lui), d'être au niveau requis (il n'en est pas à son coup d'essai. Il a aussi montré (entre autres) que la fameuse transformation spinorielle correspondait au choix, en fait arbitraire de garder constantes les matrices de Dirac, une transformation tensorielle étant requise pour obtenir l'unicité de la généralisation de l'équation de Dirac en présence d'un champ de gravitation, cf
Mécanique quantique dans un champ de gravitation, 2006-2009, Mayeul Arminjon)
Dans le cas inverse, les faiblesses de la Relativité Restreinte correspondent, de la part de celui qui les perçoit, à des faiblesses dans sa compréhension. Cette conclusion peut d'ailleurs être atteinte facilement par la (ou les) personne(s) concernées car elle est évidente si la personne en question fait preuve de lucidité quant à sa maîtrise du sujet.
La suite pour cette personne consiste :
- soit à jeter l'éponge et à passer à autre chose,
- soit, si elle est animée par la passion de comprendre coûte que coûte l'univers dans lequel nous vivons, à continuer à essayer d'identifier et surmonter ses faiblesses dans la compréhension de la Relativité.
Te concernant, l'analyse et la compréhension physique (très simple) des deux lignes de calcul ci-dessus (un investissement assez faible) auraient pu t'éviter la quasi totalité de tes messages dans ce fil. Ça ne signifie évidemment pas que c'est suffisant pour maîtriser la RR, mais ça te permettrait de surmonter ton blocage actuel sur un seul sujet : le facteur Y et la réciprocité des effets quand on change de référentiel inertiel d'observation.