L'analyse criminelle et comportementale consiste à emprunter le prisme de la criminologie, de la psychiatrie, de la psychologie, de la psychanalyse, de la sociologie, de l'anthropologie et à mettre en œuvre l'interaction logique de ces disciplines afin de dresser la silhouette – interne et externe – du criminel.
Avec un regard extérieur, l'analyse, plutôt les analyses, présentées ainsi, faisant appel à plusieurs disciplines, avec une investigation en interdisciplinairité paraît pertinente, parce qu'elle permet
de déterminer différents champs
de recherche en évitant le caractère propre et limité, testrictif, en principe, relatif à une seule discipline.
Ce qui rejoint
la remarque que je faisais à Richard :
la psychanalyse, au sein d'un corpus disciplinaire peut représenter un levier opérationnel, mais qui ne doit pas rester unique. L'horizon des interrogations, surtout concernant ce type
de comportement humain, inconnu au sein d'autres populations animales, bien spécifique à l'espèce humaine, demande en ce cas à être élargi au maximum.
Ce qui n'est pas une garantie
de résultat avéré, comme dans le cas d'individus tel Michel Fourniret qui a réussi à manipuler les enquêteurs jusqu'à sa fin, et à résister à nombre d'investigations. Ils sont plusieurs dans cette situation à pouvoir ou avoir pu déjouer les stratégies employées.
La psychanalyse, en l'état actuel des connaissances, en 2022, il faut considérer le présent et non se référer au passé, présente un message
de moins en moins audible et crédible, au niveau des dogmes récurrents, du vocabulaire spécifique utilisé,....
Dans le passé, elle pouvait représenter un mode d'action parce qu'il n'existait pas grand chose d'autre, et qu'il ne pouvait y avoir
de concurrence à ce niveau.
Il a fallu
la parution
de l'ouvrage "Le livre noir
de la psychanalyse", "Le crépuscule d'une idole", les documentaires "Le mur", "Le phallus et le néant",
la pétition initiée par Sophie Robert,... pour remettre, en quelque sorte, les choses à plat à ce niveau, en France, et procéder à une démythification parallèlement à une démystification. Ce n'est qu'un début, les résistances et les habitudes ancrées dans le paysage on un caractère féroce.
Aux USA, l'affaire Bruno Bettelheim, entre autres, a contribué à provoquer des avancées.
Cependant, on ne peut nier l'existence du mode d'investigation, dans un contexte particulier, comme celui présent dans
la série "En thérapie".
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/En_th%C3%A9rapie
Ce n'est qu'une fiction, qui ne correspond pas à une réalité unique, avec une homogénéité des situations.
Ce serait alors oublier les documentaires
de Sophie Robert, les études d'auteurs tels Jacques van Rillaer, qui présentent un tout autre aspect d'autres réalités existantes.
Des spécialistes consultés, au sujet
de cette série, n'émettent pas le même point
de vue :
https://www.psychanalyseparis.fr/2021/0 ... -sur-arte/
versus
https://www.sciencesetavenir.fr/decouvr ... ste_152070
La résistance des dogmes et postures propres à une pratique rigoriste, qui ne doit pas être remise en cause dans le premier article, le psychanalyste consulté parle
de faute professionnelle, versus une approche thérapeutique plus moderne, qui bouscule les "traditions".
...Sinon, le psychanalyste a de fortes chances de se tromper, de tomber à côté et d’influencer défavorablement son patient.
Car ce qui importe, c’est avant tout que ce dernier puisse déployer sa parole et aille à la découverte de son inconscient, en se libérant de l’influence des autres (ou du grand Autre comme dirait Lacan).
Alors que dans la série, le praticien, en intervenant trop souvent, se maintient dans une position de conseiller, de guide et de détenteur de savoir.
S’il peut ainsi apporter un réconfort provisoire à son patient en répondant à ses demandes, il risque toutefois de le conforter dans sa névrose et de ne pas l’aider à s’en libérer...
Il parle
de détention
de savoir et se prononce au sujet d'une névrose potentielle.
La névrose selon
la dialectique psychanalytique, on a pu apprécier ce à quoi ça pouvait conduire.
Tout dépend du psychanalyste et
de son comportement en tant qu'humain responsable
de l'autre :
...C'est assez courageux de montrer cet aspect de notre métier. Il est en effet fondamental de parler de notre pratique avec quelqu’un (l’un de nos pairs) qui nous aide à y voir plus clair." Les échanges parfois acides entre les deux ? "C’est bien vu ! Il existe, au sein des associations professionnelles de psys, des rancunes, des contentieux larvés. L’une de mes amies, psychanalyste parisienne, me disait l’autre jour qu’il n’y a pas plus violent qu’un psy vis-à-vis d’un autre psy ! C’est dû à trop de non-dits, à des professionnels qui n’expriment pas leurs émotions ; c’est paradoxal, parce qu’ils peuvent être bienveillants vis-à-vis de leurs patients, et avoir la dent dure entre eux, proférer des jugements définitifs et cassants. Je trouve très honnête de la part des auteurs de cette série d’évoquer la réalité de ces problèmes relationnels."...
Soit au menu, conduites humaines, paradoxes et contradictions. Quand on accepte
de faire le ménage dans
la boutique, il y a
de fortes chances pour que se produise une évolution nécessaire, qui permet
de se libérer d'un carcan et
de pseudos obligations "morales" frelatées. *
Il y a encore du travail.
* initiées par Freud et Lacan, entre autres, pour coller et respecter les dogmes...