nikola a écrit : 07 déc. 2022, 19:16
Les gens des PUF sont des positivistes logiques ?
Ce genre
de réaction me fait songer au mythe entretenu autour des "héros" du peuple, comme Che Guevara (toujours figure
de proue, même amoindrie parce que vieillissante, et poussiéreuse, chez les exaltés se situant plutôt à gauche
de la gauche).
La parution d'un livre, suivie
de plusieurs interventions, a refroidi quelques ardeurs.
La parution, c'est "Fille
de révolutionnaires"
de Laurence Debray, fille
de Régis Debray, ex-compagnon d'armes du "Che" et d'Élisabeth Burgos.
Dans cet instructif petit ouvrage, le mythe, et les circonstances
de l'adulation, décortiqués, passent à
la moulinette d'un nettoyage salutaire. Il ne s'agit pas d'un règlement
de compte, mais d'une juste mise à plat
de faits, enjolivés au cours des années.
Il est clair que Régis Debray a été ébranlé par
la suite,
la chair
de sa chair n'a pas été tendre avec lui. Ses anciennes convictions
de révolutionnaire
de salon en ont pris un coup, il fallait, bien tardivement hélas, procéder à un réveil salutaire. Il l'a à-demi confessé au cours d'une Interview, dans le nouvel Obs, en compagnie d'Edgar Morin.
La révolution conçue ainsi ne fut qu'une somptueuse imbécillité qui n'a illusionné personne, sauf ses aficionados, et a contribué à remplacer une dictature par une autre, nettement plus organisée, féroce et durable.
Aveuglés par leurs délires intellectuels , Debray et compagnie y sont allés gaiement,
la fleur au fusil, avec le soutien
de l'intelligentsia
de l'époque.
Elisabeth Burgos avait déjà pris ses distances par rapport à ces années mythifiées, avant
la publication
de cet ouvrage.
Le mot
de la fin?
Elisabeth Burgos, d'origine vénézuélienne, face au désastre
de son pays, conduit par un certain César Chavez, très cher au cœur d'un exalté nommé Mélenchon : il ne faut surtout pas laisser entre les mains d'idéologues et
de dogmatiques l'avenir d'un pays.
A noter que les exaltés révolutionnaires, c'est une caractéristique récurrente, que l'on retrouve chez tous les extrémistes, pour qui l'existence humaine n'est qu'un fait anecdotique confronté à leurs "idées", ne reconnaissent jamais leurs erreurs, et ne s'excusent pas pour autant.
Le rapport avec
la psychanalyse ?
Les similitudes flagrantes, au niveau des dérives intellectuelles, l'entretien (et le soutien
de comparses)
de fumisteries intellectuelles.
Des histoires d'intellectuels qui poussent les raisonnements très loin dans
la rhétorique, dans ce qu'il faut bien appeler l'hermétisme, en agissant hors-sol.
N'est pas Hannah Arendt ou Raymond Aron, ou encore Albert Camus, qui veut.
Jean-Paul Sartre constitue un bon exemple
de cet hermétisme.
Quand ils arrivent à disposer
de certains pouvoirs, les catastrophes ne sont pas loin.
Pour
la psychanalyse, cela s'est traduit concrètement par près d'un demi-siècle
de retard, par rapport à des pays plutôt anglo-saxons, dans
la prise en charge
de personnes en souffrance: autisme, addictions,...
En France, il n'y a toujours pas eu, à un niveau institutionnel,
de discours net pour statuer sur ce qui précè
de et indiquer que
la psychanalyse ne dispose plus
de la moindre légitimité scientifique pour encore intervenir dans ces domaines. En clair, lui retirer des domaines d'intervention, voire les lui interdire, compte-tenu du factuel existant à ce niveau, sourcé et documenté.
Les CMP et CMPP (centres publics
de soins, en psychologie et en psychiatrie) sont à cet égard encore pénétrés par des discours d'obédience psychanalytique.
Ce discours est à tempérer compte-tenu
de la disparité des situations sur le terrain : suivant les cas, pour résumer trivialement, il existe plus ou moins
de "psychanalyse", voire plus du tout.
A relier avec les cursus des études en université qui peuvent comprendre, ou pas, des départements où l'enseignement
de la psychanalyse est encore assuré (Montpellier, Grenoble, Paris VIII -gris bastion historique-,...).
Les PUF (presses universitaires
de France) continuent
de publier pour un public pour un public encore existant, mais limité. En termes éditoriaux, les livres ne sont pas des best-sellers, et serviraient plutôt à justifier d'une activité (
la psychanalyse) plutôt qu'autre chose.
On cherche en vain les critiques d'ouvrages traitant
de psychanalyse dans les revues scientifiques (Pour
la science,
La recherche,...).
La réalité du terrain existe aussi à ce niveau, ce qui est suffisamment parlant. Qu'on ne vienne pas prétexter l'omerta
de la sphère neuro-scientifique à ce niveau. Aucune parution d'obédience psychanalytique n'apporte quoi que soit
de novateur,
de rigoureux, validé par les pairs, dans le domaine scientifique incluant
la prise en charge
de pathologies mentales.
Il en a fallu du temps pour décréter
la pratique
de l'homéopathie indésirable car ne répondant à aucune éthique et déontologie sur les plans scientifiques et médicaux. Que le public puisse recourir à un traitement
de ce type, soit. Qu'il puisse être reconnu et soutenu par des autorités et institutions compétentes en
la matière, que des professionnels
de la santé puissent orienter des personnes vers ces pseudo-soins au détriment
de pratiques efficaces, non, ce n'est plus admissible.
Aparté... pour faire court
Que des individus puissent établir des comparaisons dénuées
de sens entre religion et
science, quant à l'historicité et
la marche des sociétés relève
de l'ignorance,
de la bêtise, et
de l'escroquerie intellectuelle.
Je ne cite pas, parce que c'est inutile et grotesque.
Fin
de l'aparté...