VIOLENCE FAITE AUX FEMMES: LA FIN DES MYTHES
Publié : 08 déc. 2011, 16:21
VIOLENCE FAITE AUX FEMMES LA FIN DES MYTHES
En 2004, à l’occasion de l’Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation criminelle, Statistique Canada a mené une enquête de grande envergure sur la prévalence de la violence
conjugale chez les hommes et chez les femmes. L’ESG de 2004 a été menée auprès d’un échantillon de 23 766 répondants (10 600 hommes et 13 166 femmes),
Les données sont disponibles en pdf sur le site de l'Institut de la statistique du Québecqui en fait une analyse objective.
Premier mythe: La violence conjugale est endémique
L'enquête montre qu'au Canada, dans les 5 ans précédents, seulement un homme sur 27 et une femme sur 32 ont été victimes de violence de la part de leur conjoint actuel. Sur les 12 derniers mois, c'est moins. Au Québec c'est encore moins (un homme sur 66 et une femme sur 70) Et, dans le cas de violence grave, c'est encore moins que moins (63% des cas pour les hommes, et 73% des cas pour les femmes)
On est loin de l'hécatombe parfois rapporté par les journaux qui se font les courroies de transmission de chiffres farfelus bricolés dans les officines d'idéologues.
Deuxième mythe: Ce sont les hommes qui sont violents
Les chiffres montrent que les hommes sont victimes dans une égale proportion aux femmes. La revue de littérature que fait l'Institut de la statistique montre que cette symétrie a également été observée dans les autres recherches analogues.
Troisième mythe: Les femmes restent prisonnières de leurs maris violents par peur des représailles si elles les quittent.
L'analyse de l'Institut montre qu'au contraire les femmes ont tendance à partir lorsque leurs conjoints sont violents et que ce sont les hommes qui restent le plus longtemps dans une relation où ils sont victimes de violence conjugale (physique).
Quatrième mythe: Les femmes ne font que se défendre
L'hypothèse suivent laquelle la violence féminine serait défensive chez les femmes est contredite par les données empiriques. La revue de littérature effectuée par l'Institut montre que l'amorce de la violence est à peu près partagée de façon égale entre les sexes. Par ailleurs, les études longitudinales montrent que le comportement d'une fille à l'âge de 15 ans est plus déterminant pour prédire son risque d'être l'auteur de violence conjugale au début de l'âge adulte que la violence de son conjoint. Les femmes violentes sont donc violentes en elles-mêmes indépendamment du comportement de leur conjoint.
Cinquièmement: La violence conduit toujours à une escalade
Un départage discriminatif à partir de la typologie de Johnson (amendée par l'enquête) montre que la majorité des cas de violence (83%) sont situationnels, isolés, ne donnent pas lieu à une escalade et ne sont pas accompagnés d'autres formes de contrôles du conjoint ou de la conjointe violente sur sa victime. Pour les conjoints actuels, les cas de terrorisme conjugal accompagné de violence grave (qui sont associé à l'escalade) sont assez rares. Ils composent 7% des cas chez les victimes féminines et 11% chez les victimes masculines
La différence est probablement attribuable au fait que les hommes restent plus longtemps
***
Le rapport est long et très intéressant. Je vous invite à le lire. Moi, ici, je m'arrête là! Je crois avoir couvert le plus important en ce qui regarde le déboulonnage de mythes
En 2004, à l’occasion de l’Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation criminelle, Statistique Canada a mené une enquête de grande envergure sur la prévalence de la violence
conjugale chez les hommes et chez les femmes. L’ESG de 2004 a été menée auprès d’un échantillon de 23 766 répondants (10 600 hommes et 13 166 femmes),
Les données sont disponibles en pdf sur le site de l'Institut de la statistique du Québecqui en fait une analyse objective.
Premier mythe: La violence conjugale est endémique
L'enquête montre qu'au Canada, dans les 5 ans précédents, seulement un homme sur 27 et une femme sur 32 ont été victimes de violence de la part de leur conjoint actuel. Sur les 12 derniers mois, c'est moins. Au Québec c'est encore moins (un homme sur 66 et une femme sur 70) Et, dans le cas de violence grave, c'est encore moins que moins (63% des cas pour les hommes, et 73% des cas pour les femmes)
On est loin de l'hécatombe parfois rapporté par les journaux qui se font les courroies de transmission de chiffres farfelus bricolés dans les officines d'idéologues.
Deuxième mythe: Ce sont les hommes qui sont violents
Les chiffres montrent que les hommes sont victimes dans une égale proportion aux femmes. La revue de littérature que fait l'Institut de la statistique montre que cette symétrie a également été observée dans les autres recherches analogues.
Troisième mythe: Les femmes restent prisonnières de leurs maris violents par peur des représailles si elles les quittent.
L'analyse de l'Institut montre qu'au contraire les femmes ont tendance à partir lorsque leurs conjoints sont violents et que ce sont les hommes qui restent le plus longtemps dans une relation où ils sont victimes de violence conjugale (physique).
Quatrième mythe: Les femmes ne font que se défendre
L'hypothèse suivent laquelle la violence féminine serait défensive chez les femmes est contredite par les données empiriques. La revue de littérature effectuée par l'Institut montre que l'amorce de la violence est à peu près partagée de façon égale entre les sexes. Par ailleurs, les études longitudinales montrent que le comportement d'une fille à l'âge de 15 ans est plus déterminant pour prédire son risque d'être l'auteur de violence conjugale au début de l'âge adulte que la violence de son conjoint. Les femmes violentes sont donc violentes en elles-mêmes indépendamment du comportement de leur conjoint.
Cinquièmement: La violence conduit toujours à une escalade
Un départage discriminatif à partir de la typologie de Johnson (amendée par l'enquête) montre que la majorité des cas de violence (83%) sont situationnels, isolés, ne donnent pas lieu à une escalade et ne sont pas accompagnés d'autres formes de contrôles du conjoint ou de la conjointe violente sur sa victime. Pour les conjoints actuels, les cas de terrorisme conjugal accompagné de violence grave (qui sont associé à l'escalade) sont assez rares. Ils composent 7% des cas chez les victimes féminines et 11% chez les victimes masculines
La différence est probablement attribuable au fait que les hommes restent plus longtemps
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Le rapport est long et très intéressant. Je vous invite à le lire. Moi, ici, je m'arrête là! Je crois avoir couvert le plus important en ce qui regarde le déboulonnage de mythes