Jean Staune...
J'ai cherché à en apprendre plus sur cet intéressant personnage.
Il a fini par dériver, en révélant plusieurs aspects inquiétants, dans ce livre:
"La science en otage".
Nous savions qu'il luttait contre le matérialisme, l'évolution avec Darwin...
Version Staune...
Extrait de l'introduction
On vit une époque formidable
À la lecture d'un certain nombre de livres sur la physique, l'astronomie, la biologie, la conscience, j'ai compris très jeune, au début des années 1980, que «quelque chose» était en train de se passer. Que les grandes découvertes faites au cours du XXe siècle (relativité générale, physique quantique, théorie du Big Bang) étaient désormais suffisamment anciennes pour que nous puissions en tirer un certain nombre de conséquences philosophiques, voire métaphysiques, et qu'elles étaient rejointes par d'autres découvertes plus récentes, qui changeaient également bien des choses dans notre vision de l'homme et de l'univers. Très vite, j'ai eu le désir de rencontrer les acteurs de ces révolutions en cours, de mieux comprendre celles-ci et d'en faire la synthèse pour aider mes contemporains à mieux percevoir l'importance de ce bouleversement. Ce dernier constitue ce qu'on appelle un nouveau paradigme, c'est-à-dire un nouvel ensemble de théories nous donnant une vision du monde différente de la précédente, celle déterministe et mécaniste issue de la science classique, qui s'est développée depuis Galilée et Newton jusqu'au début du XXe siècle (voir le chapitre 3 pour une brève présentation de cette vision nouvelle). Pendant vingt ans, j'ai eu la chance exceptionnelle de pouvoir courir le monde et de rencontrer des centaines de scientifiques dans les plus grandes universités américaines, anglaises et françaises, et dans bien d'autres pays encore, d'échanger en privé avec eux, de les inviter à participer à des colloques dans le cadre de l'Université interdisciplinaire de Paris (une université populaire du type de l'Université de tous les savoirs - UTLS) créée dès 1995, mais aussi de contribuer à organiser des colloques dans plus d'une dizaine de pays. *
Ces contacts privilégiés et passionnants avec tant de grands esprits m'ont permis de produire en 2007 un ouvrage de synthèse, Notre existence a-t-elle un sens ?, dont j'ai eu la chance et le bonheur qu'il soit apprécié par un très large public. L'un des domaines que j'y abordais était les nouvelles visions de l'évolution de la vie, susceptibles non pas d'infirmer le darwinisme, mais de l'englober dans une théorie plus vaste dont il ne serait qu'un cas particulier - exactement comme la théorie de Newton a été englobée dans celle d'Einstein et apparaît désormais comme un cas particulier de cette dernière. C'est ce que j'ai fait en 2009 pour l'année Darwin avec Au-delà de Darwin : pour une nouvelle vision de la vie. Cet ouvrage ainsi que celui cité précédemment avaient pour objectif de faire partager ma passion pour ces conceptions nouvelles, d'en présenter une synthèse et d'analyser l'impact qu'elles pourraient avoir aux plans philosophique et métaphysique. Ce sont des ouvrages «positifs» que je désirais le moins polémiques possible. Néanmoins, nous savons, depuis les importantes analyses de Thomas Kuhn, que les périodes de changement de paradigme sont des époques violentes où il est parfois difficile aux idées de se frayer un chemin (voir chapitre 3). Je me rendis compte rapidement que, si l'on ne risque plus le bûcher, la promotion des idées nouvelles en science est loin d'être de tout repos. Mais ce qui me surprit sans doute le plus, ce fut de découvrir les comportements antiscientifiques de certains qui prétendaient défendre la science, des manoeuvres et des cabales visant à empêcher la liberté d'expression de leurs collègues faites par des personnes se présentant comme des défenseurs de la liberté, et le comportement irrationnel de ceux qui se proclamaient les meilleurs défenseurs de la rationalité.
* Il est quand même gonflé, le Staune, il ne manque pas d'air: oser comparer l'université de tous les savoirs, qui est reconnue par les autorités compétentes
L'Université de tous les savoirs (2000), UTLS, est un ensemble de 366 leçons magistrales données au Conservatoire national des arts et métiers (ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche) à Paris, du 1er janvier 2000 au 31 décembre 20001. Organisées par la Mission 2000 en France (ministère de la Culture), ces leçons, données par les spécialistes majeurs du monde francophone, portent sur tous les aspects de la connaissance humaine1.
et sa propre création, l'université interdisciplinaire de Paris qui n'en porte que le titre et qui n'est pas reconnue officiellement
L'Université interdisciplinaire de Paris (UIP) est une association loi de 1901 fondée en 1995 sous l'impulsion de Jean Staune, secrétaire général, et Jean-François Lambert, président. L'UIP se donne pour vocation la diffusion et la rencontre des savoirs, dans les domaines de la science, la philosophie, les différentes traditions de l'humanité, l'économie et le management afin de montrer leur implications sur l'évolution de la société.
L'UIP n'est pas un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel telle que définie par la loi Savary (1984) et n'est donc pas reconnue par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche comme une université.
Version critique d'un lecteur de l'ouvrage "La science en otage":
1,0 sur 5 étoiles Livre de mauvaise foi (avec et sans jeu de mot)
Commenté en France le 28 juillet 2013
Tout ce qu'il dénonce dans "La science en otage" est dénoncé par beaucoup dont les matérialistes comme Epicure, Meslier, Diderot, Marx, Richard Lewontin, entre quelques autres seulement :
=> cf Histoire des philosophies matérialistes
Or, ce que Staune vise réellement c'est la philosophie matérialiste. En effet, le matérialisme rejette la transcendance dans les phénomènes scientifiques.
Jean Staune rejette également la méthodologie des sciences. La méthodologie des sciences est en effet matérialiste c'est a dire qu'elle exclut la transcendance ou sinon si il y a apparence de transcendance c'est qu'il existe un phénomène immanent à découvrir.
=> Les sciences face aux créationnismes : Ré-expliciter le contrat méthodologique des chercheurs
Le fond de commerce de Jean Staune est la transcendance. Il amalgame la science (objectivité et immanence) et la spiritualisme (transcendance et subjectivité absolue) ou plutôt, il use de la science pour essayer de confirmer son spiritualisme. Dans sa vision du monde, il fait de l'intention, du prédéterminisme, de la volonté l'origine de toute chose. Il fait dans L'homme est le reflet de ses pensées - Incluant : De la passion à la Paix, et Les méditations Quotidiennes .
Or, la science est justement en otage de la transcendance soit l'idéalisme (écologisme, altermondialisme, ...etc) et le spiritualisme (industriel, fondamentalisme,... etc) dont l'évolutionnisme pseudo-matérialiste (sociobiologie, psychologie évolutionniste dont Richard Dawkins) et l'évolutionnisme anti-matérialiste (Bastiat, Spencer, Von Mise, Hayek, Friedman). Jean Staune rentre parfaitement dans cette dernière catégorie d'autant plus que sa pseudo-université est financée grassement par le Capitalisme et le Fondamentalisme sous couvert de philanthropie et d'humanisme.
Jean Staune manipule les gens tout autant que ceux qu'il accuse.
Ce qui ne me surprend pas, à la lecture de différentes critiques de ses livres, j'avais noté cette tendance pour 3dieu, la science..." majoritairement positives, c'est le besoin de croire de la part des lecteurs, ce recul de l'esprit analytique et critique, cette mouvance pseudo-scientifique, ce moutonnage vers "la vérité est ailleurs".
ce qui peut aussi donner:
Différents mouvements dits "laïcs, rationalistes, matérialistes ou anti-obscurantistes" (comme l'Union rationaliste, le cercle Zététique, la Libre Pensée, l'Association française pour l'information scientifique et autres) propagent en réalité des théories scientifiques contestées, dépassées voire totalement réfutées, tout en empêchant d'autres théories (visions ou expériences) scientifiques d'être propagées et luttent contre la liberté de conscience et d'expression en milieu scientifique, devenant ainsi les apôtres de ce qu'ils prétendaient dénoncer, à savoir l'obscurantisme, la désinformation scientifique, le sectarisme, l'intolérance et des croyances irrationnelles (ou non-rationnelles). Pour justifier ensuite leurs luttes contre les scientifiques ou recherches expérimentales qui n'iraient pas dans leur sens, ils procèdent à toute une série de méthodes scandaleuses et malhonnêtes pour jeter le discrédit sur les auteurs des expériences en question, soit en leur collant des étiquettes péjoratives, soit en procédant à des arguments d'autorité, à des attaques personnelles ou à des spéculations ou encore aux liens qu'entretiendraient tels ou tels chercheurs avec telle ou telle association ou organe de financement, - comme si eux n'étaient financés par personne -. Or, peu importe la source d'un financement (il en faut bien une), ce sont les arguments scientifiques et les déductions logiques qui doivent être analysés, débattus et vérifiés, et non pas essentiellement la personnalité, le financement, l'origine ou les diplômes du chercheur.
Ce sont les mêmes qui accusent les autres “d’intrusions spiritualistes” (sans même trop définir ce que c’est exactement) alors que d'une part, ceux qu'ils accusent ne confondent pas science (démarche scientifique) et spiritualité ou philosophie (qui généralement, concernent les implications logiques des découvertes scientifiques, ou qui en constituent le cadre intellectuel, ou encore les principes qui fondent la légitimité et le champ épistémologique de la démarche scientifique, et qui se situent donc sur deux plans existentiels différents), alors qu'eux-mêmes opèrent de terribles confusions entre la science et leur idéologie/croyance (matérialiste, scientiste ou "athée") qu'ils mélangent à toutes les sauces, souvent sans aucune rigueur scientifique (quand ils prétendent parler de science) et sans aucune rigueur intellectuelle (quand il s'agit de parler d'économie, de sociologie, de morale, de philosophie, etc.).
Une impressionnante collection de biais dans ce morceau de bravoure.
Richard Monvoisin, Guillaume Lecointre, Pascal Picq... et avant eux, Henri Broch, rappellent qu'il faut sans cesse monter au créneau et ne pas céder un pouce de terrain, en argumentant, pédagogiquement, encore et toujours.
Jean Staune? Un bonimenteur, doué, certes, dans son domaine de compétence, et un gros menteur.