[Sujet déplacé] Croire ou savoir

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jroche
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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#476

Message par jroche » 16 août 2024, 00:34

Nicolas78 a écrit : 15 août 2024, 23:07 La causalité entre la structure cérébrale et l'activité cérébrale est on ne peut plus simple pourtant...Il suffit de faire le lien. Il est aussi simple que la causalité qui existe entre un accident de voiture dans un mur avec une voiture encastrée dans un mur.
Et Dieu, pardon, la conscience dans tout ça ?
Nicolas78 a écrit :De la à dire qu'il n'y à que ca. Peut-être pas. Mais alors, il y aurait quoi d'autre ?
Il faut ou faudrait autre chose pour qu'il y ait ou qu'il y eût conscience et libre-arbitre.
Nicolas78 a écrit :Si ya un autre truc que la matière (de toute façon on à vu que le terme était galvaudé), ca serait quoi ? La science à PLEINS de concepts non matériel. L'énergie, les forces, divers concepts, les mathématiques même !
Tout ça, ce sont des caractéristiques ou des aspects de la matière. Un truc intéressant, c'est que des termes comme énergie, force, agitation, calme, froideur, chaleur, pression, tension, etc. ont un sens en physique et un sens en psycho... et on ne peut pas relier les deux directement. En outre, c'est quantifiable en physique, mais pas en psycho (ou pas directement).
Nicolas78 a écrit :...Les mathématiques ne se baladent pas en string dans l'univers, elles n'ont pas une substance ou une essence propre (matérielle, même si elle en sont totalement dépendante, ou immatérielle). Alors. Ca serait quoi le truc immatériel à poser ? Pour poser une hypothèse, faudrait t'il déjà qu'elle soit justifiée...Et justifiable...Et raisonnable... On à quoi en face ?
Et la conscience ?
Nicolas78 a écrit :A quoi ressemble le LA si il est incomplet ?
Mais le LA ne peut être qu'incomplet, partiel, limité voire indiscernable ! Parce qu'il suppose une prévisibilité, partielle aussi, sur les conséquences des choix, donc un déterminisme global.
Nicolas78 a écrit :
A quoi bon parler de conscience en soi, si on ne veut pas voir ses relations avec l'environnement ?
J'ai pas compris :oops:
Bon, encore plus simplement, à quoi sert de parler de conscience ?
Nicolas78 a écrit :Tu veut dire qu'on sais pas mettre en évidence la conscience ? Bha...Si. Quand un type est KO par terre, ou bourré, ou quand il te parle de façon lucide, on peut rapporter empiriquement différents niveaux de conscience.
On ne peut mettre en évidence des qualia que par analogie avec les siens propres. C'est pourquoi je repose encore la question de comment on pourrait bien mettre en évidence des qualia dans un robot. Je sais que la SF s'en donne à coeur joie depuis que Karel Čapek a forgé le mot "robot", mais c'est de la fiction.
Nicolas78 a écrit :Et tu confond la notion de conscience (globalement) et la conscience phénoménale.
Mais je veux bien ajouter "phénoménale" partout où je mets "conscience" !
Nicolas78 a écrit :Un robot qui évite un obstacle a conscience de cet obstacle. Point.
Est-ce qu'il est heureux s'il le surmonte, malheureux s'il n'y arrive pas ? On peut le savoir comment ? Ca implique aussi la question de savoir comment, pourquoi, les qualia ont pu apparaitre s'ils sont apparus à un moment.
Nicolas78 a écrit : C'est une évidence forte de notre perception. Comme le 1 en mathématique si tu veut. Ca ne se démontre pas. Ya des choses qui ne se démontrent pas dans la vie. Pas que mathématiquement d'ailleurs.
C'est chiant. Moi aussi ca me fait chier :lol: Le vide c'est pas facile à accepter. Alors quand ca touche à nos certitudes perceptives et subjectives les plus intimes et existentielles, les plus solidement encrée dans notre psyché (plus encore que l'essentialisme ou la réification, la c'est carrément élémentaire). Nécessairement, ca fait couler de l'encre.
Assez d'accord avec ça. Mais dès lors, comment peut-on affirmer que le matérialisme ou physicalisme doit définitivement supplanter le dualisme ou toute autre position alternative ? Parce que c'est ça aussi qui est en jeu, non ?
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.

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Nicolas78
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#477

Message par Nicolas78 » 28 août 2024, 17:29

Salut Jroche !

Désolé, c'est long. Mais comme tu le voit, j'ai pris mon temps. Prend tout le tiens également ya pas d'urgence.
jroche a écrit :Et Dieu, pardon, la conscience dans tout ça ?
Je crois qu'il faudrait définir la conscience. C'est la où ça coince. Comme toujours. Je proposerais quelques approches ici tout au long du post. Sans entrer dans les sciences dures. Puisque je comprend bien que c'est pour le moment hors champs du problème. Et ce n'est pas dans nos compétences de toutes façons.

Il n'existe pas qu'une forme de conscience. La conscience de l'environnement par exemple, accessible par n'importe quel robot. Je pense que sans définir les termes, on va mettre derrière ce mot "conscience" seulement ce qui nous parait le moins explicable et plus extraordinaire. Un peut comme en cosmologie ou certains vont mettre dans les zones d'ombres les trucs les plus fondamentaux qui animent nos questions les plus existentielles.

Il existe également différents niveaux de conscience. Altéré, transitoire, etc.
Tu peut également observer que selon les gens, certains on plus ou moins conscience de leurs environnement. C'est cette conscience de la situation que travail les sportifs parex. Jusqu'à ce qu'elle deviennent suffisant maîtrisée pour demander moins de ressources cognitives et moins d'efforts conscient. Par exemple quand on apprend a un pilote la conscience de sont environnement, on le fait a deux au début, car ça demande une charge mentale monumentale et ensuite une métacognition constante. Petit a petit le pilote peut faire des vols seul en acquérant les bons automatismes et reflexes, qui garantissent une bonne connaissance de la situation.

Bref : La conscience n'est pas une chose stable, ni un objet simple et unique, elle est également largement altérable, et limitée.
Il faut ou faudrait autre chose pour qu'il y ait ou qu'il y eût conscience et libre-arbitre.
Pour qu'il y est conscience il faudrait autre chose ? Ok. Pourquoi pas. Ce n'est pas pour rien que je me suis intéressé à la question et je comprends les problématiques que tu pose.

Mais, il faudrait quoi ? On sais déjà qu'abimer le cerveau abime la conscience, toutes les consciences. Tu peut tjr dire que c'est seulement corrélation, et pas causalité. Mais pourquoi devrait t'on penser que c'est pas causale ? Répondre à cette question serait déjà une meilleur approche.
Savoir de quoi on à vraiment besoin, et quel limites épistémologique, techniques, peuvent parasiter l'approche.
Tout ça, ce sont des caractéristiques ou des aspects de la matière. Un truc intéressant, c'est que des termes comme énergie, force, agitation, calme, froideur, chaleur, pression, tension, etc. ont un sens en physique et un sens en psycho... et on ne peut pas relier les deux directement. En outre, c'est quantifiable en physique, mais pas en psycho (ou pas directement).
Bien sur qu'on peut relier les deux. C'est le travail des épistémologues entre autre, et des didacticiens des sciences également, qui essayent justement à ce que le langage vernaculaire parasite le moins possible l'intégration de l'information scientifique tout en pouvant l'utiliser avec le grand publique. Si tu cherche un lien ontologique, alors la oui, je peut pas t'aider :D
Et la conscience ?
Je ne pense pas que la conscience se balade en string dans l'univers non-plus. Mais certainement plus que les mathématiques. Après tout, un papillon est conscient lui aussi. Mais est-ce une conscience en sois ? Non. C'est un morceau de viande, d'où émerge une conscience. Et homosapiens, pareil.
La conscience serait t'elle une substance ? Ou un Etre au sens métaphysique ? Un universel Platonicien ?
Même la matière ne l'est pas. Nous ne sommes plus au 19eme sciecle. Les questions métaphysiques n'ont pas d'intérêt très important pour faire de la recherche. Je dit pas que ces questions ne sont pas parfois de bons moteurs a la recherche. C'est certainement le cas pour certains. Ce sont aussi des bonnes sources de biais. Une pièce, deux faces.
Mais le LA ne peut être qu'incomplet, partiel, limité voire indiscernable ! Parce qu'il suppose une prévisibilité, partielle aussi, sur les conséquences des choix, donc un déterminisme global.
Si c'est indiscernable, quelle différence avec l'âme ?
Et pourquoi proposer un LA dans un univers même seulement 50% déterministe ? Il faudrait que le LA se glisse dans les 50% restant... Ils sont ou ? Et comment on le sais si le LA est pas plus discernable qu'une licorne rose invisible ?

Moi je le ressent tout les jours le libre arbitre. A chaque choix que je fait. Ou pense faire. Ils sont même parfois difficiles en ce moment 😅
Pourtant, je ne donne pas une réalité éthérique au LA. Pas plus qu'à une chaise, sur la quelle je suis pourtant bien assis...
Pas plus que la morale ne créer une substance de bien et de mal... Pourtant le bien et le mal est physiquement palpable. Quand on te dit qu'on t'aime ou qu'on te fait un massage, tu te sent bien. Quand on te manipule ou qu'on te brûle avec une flamme tu te sent mal. Et il faut un corps, des capteurs d'information, et un moyen de le traiter pour ça.
Ça ne veut pas dire que dans l'univers il flotte une substance du bien ou du mal...
Bon, encore plus simplement, à quoi sert de parler de conscience ?
Parler de conscience sert a survivre. Quand on demande a un enfant de prendre conscience de sont impact sur l'environnement et les autres. Dans l'aspect vernaculaire et même scientifique, la conscience est vitale pour parler du monde puisqu'il faut bien avoir conscience des données pour les transmettre. Certaines choses essentielles, primordiales, sont innevitables. Même si elle sont pas expliquées dans le fondements des fondements du fondements de la fondation des choses...

Par exemple. Pourquoi telle valeur de constante fondamentale est fixe et non pas variable ? Pourquoi une variabilité des constantes rend tout un univers stérile et chaotique ?
Pourquoi tu n'est pas ton voisin ?
Pourquoi l'univers connus a un certain âge et n'est pas plus vieux ?
Ya pleins de questions qui n'ont pas de réponses...
On ne peut mettre en évidence des qualia que par analogie avec les siens propres. C'est pourquoi je repose encore la question de comment on pourrait bien mettre en évidence des qualia dans un robot. Je sais que la SF s'en donne à coeur joie depuis que Karel Čapek a forgé le mot "robot", mais c'est de la fiction.
C'est ca. Et par une raisonnable intersubjectivité.
On ne peut pas mettre en évidence les qualias. On ne démontre pas ce qui est fondamentalement subjectif et axiomatique. Le zombie philosophique est un échec justement parce qu'il serait impossible de savoir si un zombie est un zombie...
Est-ce qu'il est heureux s'il le surmonte, malheureux s'il n'y arrive pas ? On peut le savoir comment ? Ca implique aussi la question de savoir comment, pourquoi, les qualia ont pu apparaitre s'ils sont apparus à un moment.
Il est facile de savoir par imagerie si quelqu'un est heureux ou pas. Si il expérimente une chose positive ou douloureuse...
Le problème de la conscience phénoménale n'est pas de ne pas pouvoir observer l'état d'une tiers personne. On peut le faire par imagerie, ou simplement en lui posant la question...
Le problème c'est d'avoir accès a ce sentiment. On ne peut pas sentir ce que l'autre ressent. On ne peut pas accéder a l'expérience phénoménale de l'autre. On peut observer, en dehors de tout doute raisonnable, qu'il vie bien une expérience de telle type. Mais on ne peut pas savoir ce que ça fait d'être a sa place. Quel sensation il a lui.

Pour une bonne raison : on est pas l'autre...
Un robot à conscience de sont environnement mais n'a pas d'états mentaux. Il lui faudrait un corps, une structure, une histoire personnel, des liens affectifs et une culture proche de la notre pour ca.
Assez d'accord avec ça. Mais dès lors, comment peut-on affirmer que le matérialisme ou physicalisme doit définitivement supplanter le dualisme ou toute autre position alternative ? Parce que c'est ça aussi qui est en jeu, non ?
Le matérialisme ne supplante rien. C'est juste une posture métaphysique hérité du 19eme dans sa version moderne (sinon c'est bcp plus vieux) et qui est poussiéreuse épistémologiquement. Rien ne dit qu'il n'existe pas une substance immatérielle. Le soucis c'est que si tu peut pas la découvrir, ya aucune raison d'y croire...
Quand je dit poussiéreuse, c'est que le matérialisme reste une proportion ontologique métaphysique, une substance, et soumise à d'autres problématique comme l'argumentum a silentio (qui n'est PAS une bonne raison de croire à ce qu'on ne sais pas, quand même :) .

Mon avis (j'insiste, c'est un simple avis, et les avis, c'est comme...enfin bref...) : il n'existe pas du substance dans l'univers...Chercher une ontologie aux chose est certainement un effet pervers de notre culture et des biais cognitifs qui règlent parfois notre éducation, car nous avons besoin de ces biais en réalité... (le but n'est pas de les détruire mais de les empêcher de parasiter la compréhension...mais si tu y pense, le monde de la vulgarisation scientifique ne peut PAS éviter les biais, notamment d'essentialisme...de réification...De finalisme...etc... c'est trop pratique, et pour les éviter il faudrait maitriser le sujet en profondeur et écrire des magazines de science grand publique de 800 pages au lieux de 80. Ce qui n'est pas possible pour tout le monde, on est pas tous didacticiens des sciences).

En fait, et la c'est que mon avis encore, la chose la plus fondamentale de toute connaissance possible, c'est pas la matière, ni l'immatériel. C'est l'interactivité. L'interactivité est encore plus fondamentale que la conscience pour pour disposer d'une théorie de la connaissance. Puisque l'interactivité peut exister sans qu'on en ai conscience personnellement (à moins de nier le monde extérieur). Et que toute prise de conscience individuelle repose sur une interaction.
Si ya bien une chose fondamentale dans l'univers, et en tout cas en théories de la connaissance (a mon avis, encore...). C'est pas les qualias, ni l'ontologie et l'essence ou la substance. C'est l'interaction. C'est LE truc que tu peut pas mettre de coté. Le reste. Tu peut. Tu fait quand même de la science, avec ou sans...

Quand au physicalisme, il a largement dépassé le monisme où le dualisme métaphysique, et s'encanaille parfaitement avec le positivisme.
Le physicalisme, rien ne t'empêche de le voir comme un pluralisme. Cad encore mieux que le dualisme ! Mais personnellement, depuis que je crois que tout discours sur le monde est basé sur l'interaction. Savoir si le monde est moniste, dualiste ou pluraliste m'en touche une sans faire bouger l'autre.
Je suis plus vacuisite d'ailleurs pour le coup... :a2:
Et tu pourra t'interroger des milliers d'années sur "mais pourquoi les choses interagissent ?" Que tu sera a jamais embarqué dans un réductionnisme infini du questionnement.
C'est bien pour cela qu'en théories de la connaissance, on sais s'arrêter aux principe fondamentaux qui règle le grand balais de la pensée et de la transmission. Il y a un moment où l'utilitarisme, même si il est pas sexy, s'impose, dans la connaissance.

Note :

Sinon, quelle découverte intéressantes et utile fut accouchée d'une approche dualiste essentialiste ou substantialiste ? Je serait bien curieux de savoir...

Maintenant, le dualisme d'on tu parle a quelle forme ?
On peut faire du physicalisme un dualisme epistemologique (et une vacuité ontologique) si on veut, par exemple :
- matière
- énergie
(C'est la même chose oui... Sauf que substantiellement serait tu prêt a le penser ?).

Le dualisme a cela comme problème qu'il a été totalement pris en otage par les théismes et la culture religieuse. Bref. La politique...
A quoi donc ressemble ton dualisme ? Est-ce un dualisme dégagée des notions religieuses comme le dualisme des propriétés de Chalmers ? Est-ce une substance ou une essence, ou un monde des idées, issue des Grecs ? Est-ce une nature issue des déismes ou des panthéisme ?
Quand tu parle de dualisme, tu sais au moins de quoi tu parle ?

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#478

Message par jroche » 29 août 2024, 11:20

Nicolas78 a écrit : 28 août 2024, 17:29 Je crois qu'il faudrait définir la conscience. C'est la où ça coince. Comme toujours. Je proposerais quelques approches ici tout au long du post. Sans entrer dans les sciences dures. Puisque je comprend bien que c'est pour le moment hors champs du problème. Et ce n'est pas dans nos compétences de toutes façons.
La conscience, c'est ce qui éprouve des qualia. Pourquoi compliquer ce qui est simple ? Après, si tu mélanges conscience et connaissance ("conscience de l'environnement"), on ne va plus se comprendre.
Nicolas78 a écrit :Il existe également différents niveaux de conscience. Altéré, transitoire, etc.
C'est toujours une conscience, qui peut plus ou moins s'illusionner.
Nicolas78 a écrit :Mais, il faudrait quoi ? On sais déjà qu'abimer le cerveau abime la conscience, toutes les consciences. Tu peut tjr dire que c'est seulement corrélation, et pas causalité. Mais pourquoi devrait t'on penser que c'est pas causale ? Répondre à cette question serait déjà une meilleur approche.
Savoir de quoi on à vraiment besoin, et quel limites épistémologique, techniques, peuvent parasiter l'approche.
Toujours la même chose, parier sur l'absence totale de libre-arbitre, c'est parier sur l'impossibilité de parier sur quoi que ce soit. Ce n'est pas pour rien qu'on parle de "hard problem". Et le LA n'est pas pour autant simple à aborder scientifiquement, à supposer que ce soit possible.
Nicolas78 a écrit :
Tout ça, ce sont des caractéristiques ou des aspects de la matière. Un truc intéressant, c'est que des termes comme énergie, force, agitation, calme, froideur, chaleur, pression, tension, etc. ont un sens en physique et un sens en psycho... et on ne peut pas relier les deux directement.
Bien sur qu'on peut relier les deux. C'est le travail des épistémologues entre autre, et des didacticiens des sciences également, qui essayent justement à ce que le langage vernaculaire parasite le moins possible l'intégration de l'information scientifique tout en pouvant l'utiliser avec le grand publique. Si tu cherche un lien ontologique, alors la oui, je peut pas t'aider :D
Je m'en passerai, merci. ;)
Nicolas78 a écrit :Je ne pense pas que la conscience se balade en string dans l'univers non-plus.
Ce serait une conception sacrément matérialiste de la conscience, donc, dans ce contexte, une pétition de principe.
Nicolas78 a écrit : Mais certainement plus que les mathématiques. Après tout, un papillon est conscient lui aussi. Mais est-ce une conscience en sois ? Non. C'est un morceau de viande, d'où émerge une conscience. Et homosapiens, pareil.
Idem.
Nicolas78 a écrit :La conscience serait t'elle une substance ? Ou un Etre au sens métaphysique ? Un universel Platonicien ?
Même la matière ne l'est pas. Nous ne sommes plus au 19eme sciecle. Les questions métaphysiques n'ont pas d'intérêt très important pour faire de la recherche. Je dit pas que ces questions ne sont pas parfois de bons moteurs a la recherche. C'est certainement le cas pour certains. Ce sont aussi des bonnes sources de biais. Une pièce, deux faces.
D'accord, mais dans tous les sens et de tous les côtés.
Nicolas78 a écrit :Si c'est indiscernable, quelle différence avec l'âme ?
On n'arrive déjà pas à s'entendre avec un terme, pourquoi le remplacer par un autre encore plus vague ? :twisted: Quant à relativiser ou marginaliser la conscience, cela revient à relativiser ou marginaliser la seule chose dont nous puissions être certains à 100,0000%
Nicolas78 a écrit :Et pourquoi proposer un LA dans un univers même seulement 50% déterministe ? Il faudrait que le LA se glisse dans les 50% restant... Ils sont ou ? Et comment on le sais si le LA est pas plus discernable qu'une licorne rose invisible ?
Je ne sais pas, sinon que c'est encore une pétition de principe matérialiste.
Nicolas78 a écrit :Ça ne veut pas dire que dans l'univers il flotte une substance du bien ou du mal...
Ce serait aussi matérialiste, donc pétition de principe. :mrgreen:
Nicolas78 a écrit :Parler de conscience sert a survivre. Quand on demande a un enfant de prendre conscience de sont impact sur l'environnement et les autres. Dans l'aspect vernaculaire et même scientifique, la conscience est vitale pour parler du monde puisqu'il faut bien avoir conscience des données pour les transmettre. Certaines choses essentielles, primordiales, sont innevitables. Même si elle sont pas expliquées dans le fondements des fondements du fondements de la fondation des choses...
Excuse-moi, tu mélanges encore conscience et connaissance.
Nicolas78 a écrit :Par exemple. Pourquoi telle valeur de constante fondamentale est fixe et non pas variable ? Pourquoi une variabilité des constantes rend tout un univers stérile et chaotique ?
Alors si tu veux débattre sur le principe anthropique... :roll:
Nicolas78 a écrit :Il est facile de savoir par imagerie si quelqu'un est heureux ou pas. Si il expérimente une chose positive ou douloureuse...
Pas directement ! Il a fallu comparer avec l'expérience consciente déclarée.
Nicolas78 a écrit :Pour une bonne raison : on est pas l'autre...
Un robot à conscience de sont environnement mais n'a pas d'états mentaux.
Qu'est-ce qu'on en sait ? Il y a aussi des scientifiques qui vont vers le panpsychisme.
Nicolas78 a écrit :Il lui faudrait un corps, une structure, une histoire personnel, des liens affectifs et une culture proche de la notre pour ca.
C'est sacrément anthropocentrique, comme raisonnement... :lol:
Nicolas78 a écrit :
Assez d'accord avec ça. Mais dès lors, comment peut-on affirmer que le matérialisme ou physicalisme doit définitivement supplanter le dualisme ou toute autre position alternative ? Parce que c'est ça aussi qui est en jeu, non ?
Le matérialisme ne supplante rien.
Excuse-moi, il me semble que des gens, y compris ici, s'attachent passionnément à faire advenir une sorte de grand soir matérialiste, millénium matérialiste, quand on aura enfin liquidé les croyances ou supposées telles...
Nicolas78 a écrit :C'est juste une posture métaphysique hérité du 19eme dans sa version moderne (sinon c'est bcp plus vieux) et qui est poussiéreuse épistémologiquement. Rien ne dit qu'il n'existe pas une substance immatérielle. Le soucis c'est que si tu peut pas la découvrir, ya aucune raison d'y croire...
Là, c'est la matière qu'il faudrait définir...
Nicolas78 a écrit :Mon avis (j'insiste, c'est un simple avis, et les avis, c'est comme...enfin bref...) : il n'existe pas du substance dans l'univers...Chercher une ontologie aux chose est certainement un effet pervers de notre culture et des biais cognitifs qui règlent parfois notre éducation, car nous avons besoin de ces biais en réalité... (le but n'est pas de les détruire mais de les empêcher de parasiter la compréhension...mais si tu y pense, le monde de la vulgarisation scientifique ne peut PAS éviter les biais, notamment d'essentialisme...de réification...De finalisme...etc... c'est trop pratique, et pour les éviter il faudrait maitriser le sujet en profondeur et écrire des magazines de science grand publique de 800 pages au lieux de 80. Ce qui n'est pas possible pour tout le monde, on est pas tous didacticiens des sciences).
Là, et ce qui suit, j'avoue que ça ne m'inspire rien, ni pour ni contre, désolé. Idem la suite (enfin, j'y reviendrai peut-être à tête plus reposée mais pour le moment c'est le flou) jusqu'à :
Nicolas78 a écrit :Sinon, quelle découverte intéressantes et utile fut accouchée d'une approche dualiste essentialiste ou substantialiste ? Je serait bien curieux de savoir...
S'il faut que ce soit scientifique au sens classique (reproductible...), je pense que tu demandes les villes à la campagne...
Nicolas78 a écrit :Maintenant, le dualisme d'on tu parle a quelle forme ?
L'esprit et la matière fondamentalement irréductibles l'un à l'autre. Cela renvoie dos à dos l'approche purement matérialiste et l'approche purement spiritualiste, a fortiori le monothéisme (toute la matière création d'un esprit d'ordre supérieur).
Nicolas78 a écrit :Le dualisme a cela comme problème qu'il a été totalement pris en otage par les théismes et la culture religieuse. Bref. La politique...
Tu le confonds avec le théisme, qui fait de la matière une production de l'esprit.
Nicolas78 a écrit :A quoi donc ressemble ton dualisme ? Est-ce un dualisme dégagée des notions religieuses comme le dualisme des propriétés de Chalmers ? Est-ce une substance ou une essence, ou un monde des idées, issue des Grecs ? Est-ce une nature issue des déismes ou des panthéisme ?
Quand tu parle de dualisme, tu sais au moins de quoi tu parle ?
Voir plus haut.
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.

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#479

Message par Jean-Francois » 29 août 2024, 16:39

jroche a écrit : 29 août 2024, 11:20
Nicolas78 a écrit : 28 août 2024, 17:29 Je crois qu'il faudrait définir la conscience. C'est la où ça coince. Comme toujours. Je proposerais quelques approches ici tout au long du post. Sans entrer dans les sciences dures. Puisque je comprend bien que c'est pour le moment hors champs du problème. Et ce n'est pas dans nos compétences de toutes façons.
La conscience, c'est ce qui éprouve des qualia. Pourquoi compliquer ce qui est simple ?
Ce qui éprouve des qualia, c'est l'individu conscient. En suggérant que la conscience n'est pas cet individu mais un machin qui s'intercalerait entre les "qualia" et l'individu, vous ne simplifiez certainement pas la question.
Après, si tu mélanges conscience et connaissance ("conscience de l'environnement"), on ne va plus se comprendre
Qu'est-ce qu'un qualia sinon une "représentation mentale de l'environnement"? L'exemple type est le "quale du rouge", en quoi percevoir une couleur rouge serait une connaissance? Et si c'est une connaissance, qu'est-ce qui n'est pas une connaissance?
Excuse-moi, il me semble que des gens, y compris ici, s'attachent passionnément à faire advenir une sorte de grand soir matérialiste, millénium matérialiste, quand on aura enfin liquidé les croyances ou supposées telles...
Caricature bien niaiseuse. Si on adhère au matérialisme, c'est surtout parce qu'il permet permet des découvertes alors que les discours comme le vôtre tiennent de la stagnation intellectuelle persistante.

Et, non, le matérialisme scientifique n'est pas une pétition de principe. Vous pourrez le répéter trente mille fois, ça ne deviendra jamais vrai... surtout que vous radotez ça en utilisant un ordinateur qui n'aurait jamais vu le jour si la science n'était pas matérialiste.

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#480

Message par jroche » 29 août 2024, 16:54

Jean-Francois a écrit : 29 août 2024, 16:39 Ce qui éprouve des qualia, c'est l'individu conscient. En suggérant que la conscience n'est pas cet individu mais un machin qui s'intercalerait entre les "qualia" et l'individu, vous ne simplifiez certainement pas la question.
Je n'avais en tout cas pas l'intention de suggérer une telle chose, et je ne vois pas ce que ça change de parler d'"individu conscient" (sinon quand même que l'individualité est un poil moins certaine que la conscience).
Jean-Francois a écrit :Qu'est-ce qu'un qualia sinon une "représentation mentale de l'environnement"?
C'est surtout quelque chose qui peut être agréable ou désagréable, sinon ça ne se distingue pas de la connaissance qu'un robot peut aussi bien acquérir.
Jean-Francois a écrit :Caricature bien niaiseuse. Si on adhère au matérialisme, c'est surtout parce qu'il permet permet des découvertes.
Peut-on faire des découvertes autrement qu'en simplifiant le réel ? Le matérialisme est une simplification parmi d'autres, avec son intérêt et ses limites. Sauf si on prétend y voir la seule clé possible d'explication du monde... ce qui reste à prouver.
Jean-Francois a écrit :Et, non, le matérialisme scientifique n'est pas une pétition de principe. Vous pourrez le répéter trente mille fois, ça ne deviendra jamais vrai... surtout que vous radotez ça en utilisant un ordinateur qui n'aurait jamais vu le jour si la science n'était pas matérialiste.
Je ne connais pas cette Madame La Science. Je connais des scientifiques qui sont loin d'être tous matérialistes.
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.

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#481

Message par Jean-Francois » 29 août 2024, 18:26

jroche a écrit : 29 août 2024, 16:54
Jean-Francois a écrit : 29 août 2024, 16:39 Ce qui éprouve des qualia, c'est l'individu conscient. En suggérant que la conscience n'est pas cet individu mais un machin qui s'intercalerait entre les "qualia" et l'individu, vous ne simplifiez certainement pas la question.
Je n'avais en tout cas pas l'intention de suggérer une telle chose
C'est ce que vous avez fait en disant: "La conscience, c'est ce qui éprouve des qualia". Mais rien n'indique que la conscience soit détachable de l'individu.
et je ne vois pas ce que ça change de parler d'"individu conscient"
Il existe des individus inconscients (quelqu'un dans le coma, par ex.). Et, je ne parle pas d'individualité mais d'individu, le corps physique de l'humain ou l'animal qui manifeste (ou pas) de la conscience.
Jean-Francois a écrit :Qu'est-ce qu'un qualia sinon une "représentation mentale de l'environnement"?
C'est surtout quelque chose qui peut être agréable ou désagréable
C'est une restriction qui vous est personnelle et qui semble motivée par l'envie de nier qu'un robot suffisamment sophistiqué puisse être conscient. Bref, une restriction parfaitement biaisée et inutile.
Je ne connais pas cette Madame La Science
Je parle de la démarche scientifique... mais c'est vrai que vous n'y comprenez rien.

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#482

Message par jroche » 29 août 2024, 18:54

Jean-Francois a écrit : 29 août 2024, 18:26 C'est ce que vous avez fait en disant: "La conscience, c'est ce qui éprouve des qualia". Mais rien n'indique que la conscience soit détachable de l'individu.
Rien n'indique le contraire non plus. Cela posé, il y a aussi des conceptions, bouddhistes, qui rejettent l'individualité et parlent d'"agrégats", variables y compris au cours d'une même vie. Ce n'est pas ma tasse de thé mais je ne peux pas prouver formellement que c'est faux.
Jean-Francois a écrit :C'est une restriction qui vous est personnelle et qui semble motivée par l'envie de nier qu'un robot suffisamment sophistiqué puisse être conscient. Bref, une restriction parfaitement biaisée et inutile.
Alors si le problème de la jouissance et de la souffrance est une "restriction personnelle" de ma part... :ouch:
Jean-Francois a écrit :Je parle de la démarche scientifique... mais c'est vrai que vous n'y comprenez rien.
Des tas de gens suivent la démarche scientifique sans faire du matérialisme le fondement de leur vision du monde.
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#483

Message par Jean-Francois » 29 août 2024, 20:39

jroche a écrit : 29 août 2024, 18:54
Jean-Francois a écrit : 29 août 2024, 18:26 C'est ce que vous avez fait en disant: "La conscience, c'est ce qui éprouve des qualia". Mais rien n'indique que la conscience soit détachable de l'individu.
Rien n'indique le contraire non plus
Seulement pour ceux qui, comme vous, préfèrent ignorer les observations factuelles.
Jean-Francois a écrit :C'est une restriction qui vous est personnelle et qui semble motivée par l'envie de nier qu'un robot suffisamment sophistiqué puisse être conscient. Bref, une restriction parfaitement biaisée et inutile.
Alors si le problème de la jouissance et de la souffrance est une "restriction personnelle" de ma part... :ouch:
Vous disiez qu'un quale était "surtout quelque chose qui peut être agréable ou désagréable". C'est cette restriction qui biaisée et inutile.
Des tas de gens suivent la démarche scientifique sans faire du matérialisme le fondement de leur vision du monde
S'il veulent faire de la science, il sont bien forcés d'adhérer au matérialisme scientifique au moins lorsqu'ils font de la science.

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#484

Message par jroche » 29 août 2024, 20:54

Jean-Francois a écrit : 29 août 2024, 20:39 Seulement pour ceux qui, comme vous, préfèrent ignorer les observations factuelles.
Les observations factuelles n'excluent pas a priori les exceptions.
Jean-Francois a écrit :Vous disiez qu'un quale était "surtout quelque chose qui peut être agréable ou désagréable". C'est cette restriction qui biaisée et inutile.
Je ne vois qu'une logique à cette assertion : pour vous, que l'on puisse jouir ou souffrir n'a pas à entrer en ligne de compte dans ce débat... c'est bien ça ?
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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#485

Message par Jean-Francois » 29 août 2024, 21:48

jroche a écrit : 29 août 2024, 20:54
Jean-Francois a écrit : 29 août 2024, 20:39 Seulement pour ceux qui, comme vous, préfèrent ignorer les observations factuelles.
Les observations factuelles n'excluent pas a priori les exceptions
C'est fou comme vous maitrisez l'art de ne rien dire en beaucoup de mots. Pas étonnant que vous vous accrochiez autant à des idées aussi stériles que votre définition du libre-arbitre.
pour vous, que l'on puisse jouir ou souffrir n'a pas à entrer en ligne de compte dans ce débat... c'est bien ça ?
Ce que je dis est que la définition d'un quale n'a pas à être restreinte par cette considération.

Après, il y a des moyens adéquats de considérer cet aspect dans le cadre d'une discussion sur la conscience mais c'est le plus souvent une autre manière - comme pour le libre-arbitre - de rendre toute discussion parfaitement vaine, stérile.

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#486

Message par jroche » 29 août 2024, 21:50

Jean-Francois a écrit : 29 août 2024, 21:48 C'est fou comme vous maitrisez l'art de ne rien dire en beaucoup de mots. Pas étonnant que vous vous accrochiez autant à des idées aussi stériles que votre définition du libre-arbitre.
Je n'en vois toujours pas d'autre qui tienne la route.
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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#487

Message par Nicolas78 » 30 août 2024, 17:25

jroche a écrit :La conscience, c'est ce qui éprouve des qualia. Pourquoi compliquer ce qui est simple ? Après, si tu mélanges conscience et connaissance ("conscience de l'environnement"), on ne va plus se comprendre.
Pas du tout. Tu réifie les qualias. Ce n'est pas la conscience qui ressent des qualias en tant qu'entité indépendante, puisque ca la définie fondamentalement selon toi... Les qualias sont ce que la personne ressent, c'est le ressentit de l'expérience d'une personne. Point. Ou alors ta phrase est ambiguë, ya peut-être quiproquo. A ce tarif, définition ce qu'est une personne. On peut très bien la réduire à des qualias, si je remplace "la conscience" par "une personne" dans ta phrase, ca donne : "une personne, c'est ce qui éprouve des qualias". Ca fonctionne aussi. :mrgreen:
La question c'est de savoir si le problème sémantique est important ou pas du coup...Vu que ca ressemble qu'a ca, un problème sémantique, à ce niveau la.

Et je ne mélange pas conscience et connaissance. C'est toi qui ne comprend pas la différence entre plusieurs modalité des connaissances, et notamment tu "confond" la connaissance du phénomène VS la connaissance phénoménale. La connaissance d'un phénomène c'est de comprendre ou en avoir une représentation mentale rationalisé, analytique, la connaissance phénoménale c'est l'expérience sensible en tant que telle, elle peut être une représentation mais pas forcement une rationalisation. Quand ta chaud, ta chaud. Tu va pas forcement avoir une connaissance analytique du phénomène, déjà tu prend connaissance du ressentit, ensuite le niveau de connaissance va changer selon si tu analyse ou juste tu te barre en courrant :mrgreen: . Les qu'alias c'est la connaissance "fondamentale" de ce que tu ressent, du "ce que ca fait". Pas du "a quoi ca ressemble ou est-ce ca se mange". Pourtant, les deux sont des connaissances, mais de types différentes. Tu devrais savoir que "la connaissance" à plusieurs modalités. La conscience de l'environnement est une forme de connaissance puisque c'est une façon d'appréhender l'environnement après en avoir fait une expérience sensible (perception).
Ya aussi les connaissances intrasubjective (par exemple comment tu assimile mentalement une info, seul), et les connaissances intersubjectives, qui ne dépendent pas que de toi. Et qui sont d'ailleurs parfois compliquées à assimiler psychologiquement.

Mais comment tu définie ou détecte une différentiation de "nature" dans ces nuances ?

PS : les perceptions ne sont pas toutes conscientisées de la même façon. Ya tout un tas de perceptions qui n'atteignent pas la conscience. La question c'est de savoir si elles provoquent des perceptions qui demeurent inconsciente, et si on peut encore parler de qualias à ce moment, ou pas.
J'ai pas la réponse à ca. Si des philosophes se prennent à la tète avec ca encore actuellement, c'est pas moi qui va y répondre.

Les qualias sont une forme de connaissance de ce que l'on ressent, de "ce que ca fait". Tu cherche à séparer des choses qui sont difficilement séparables pour te sortir du fait qu'on peut également stratifier la conscience selon différents modes descriptifs. Qui n'ont rien d'ontologique. C'est juste pratique.
C'est toujours une conscience, qui peut plus ou moins s'illusionner.
Que dire des personnes dans des états de coma, qui ne réagissent plus à rien ? Mais d'on l'état peu s'améliorer ensuite ? N'y à t'il pas perte de conscience totale, zero... puis reprise crescendo, passant par tout un continuum qualitatif de la conscience ?
Par ailleurs être 100% conscient, c'est délicat. C'est une pétition de principe pour le coup : Nous ne sommes jamais parfaitement conscient de tout ce qui se passe dans notre propre tète...
Toujours la même chose, parier sur l'absence totale de libre-arbitre, c'est parier sur l'impossibilité de parier sur quoi que ce soit. Ce n'est pas pour rien qu'on parle de "hard problem". Et le LA n'est pas pour autant simple à aborder scientifiquement, à supposer que ce soit possible.
C'est possible. En psychologie on sais déterminer si quelqu'un est plus ou moins capable de prendre des décisions. La question en revanche ne se pose pas au niveau philosophique, mais purement psycho-sociale. Les sciences on des cadres d'application. Et on devrait éviter d'étendre leurs implications de trop, parfois.
Ce serait une conception sacrément matérialiste de la conscience, donc, dans ce contexte, une pétition de principe.
Tu ne comprend pas le matérialisme. Le nominalisme est compatible avec le matérialisme. Même si c'est pas forcement le cas...Le nominalisme ne vient pas de l'approche matérialiste moderne de toute façon.
D'ailleurs, le matérialisme, c'est juste une proposition irréfutable métaphysique. RIEN sur cette planète ne peut trancher définitivement aucune forme d'ontologie. Elles seront toujours soumises épistémologiquement à l'argumentum a silentio. Cela ne veut pas dire que toutes les postures se valent...Ou qu'il est raisonnable de croire ce qu'on ne sais pas...

D'ailleurs, il existe pleins de postures plus riches que simplement l'opposition matériel/immatérielle, issue de la culture judéo-chrétienne.
Il existe pas exemple la vacuité, les pluralismes (plusieurs essences), ou des propositions intermédiaires qui impliquent plusieurs ontologies mais dépendante d'une ontologie principale (par exemple le dualisme des propriété implique des propriété immatérielle mais qui dépendent totalement de la matière et y sont incluent dedans). La culture philosophique est bien plus riche que la simple opposition matière/non matière...

Personnellement, (OPINION !) je pense que l'épistémologie moderne s'encanaille très bien avec la vacuité, cad l'absence des problématique essentialiste et d'existence autonome ontologique (ce qui ne fait pas de moi un idéaliste ! merci de le noter :mrgreen: ). Fondamentalement, la science à besoin d'interaction. Pas d'ontologie. Les questions ontologique, je n'ai pas de réponse.
On n'arrive déjà pas à s'entendre avec un terme, pourquoi le remplacer par un autre encore plus vague ? :twisted: Quant à relativiser ou marginaliser la conscience, cela revient à relativiser ou marginaliser la seule chose dont nous puissions être certains à 100,0000%
Comme les axiomes, nous les prenons pour garantie et primordiale à une dérouler qui mène vers une connaissance.
En ce sens, les qu'alias pourrait donc bien être irréfutables. Pour rappel : un axiome, ca ne se démontre pas...
Parcontre, pour rappel, un axiome : ca se justifie...
Je ne sais pas, sinon que c'est encore une pétition de principe matérialiste.
Okay. Dans ce cas, comment on justifie l'existence du LA ? En dehors des implications morale je veut dire ?
Ce serait aussi matérialiste, donc pétition de principe
Tu ne comprend pas le matérialisme...
Tu crois que les mathématiciens nominalistes, qui ne pensent pas que les maths existent ontologiquement et indépendamment dans l'univers, sont des dualistes ontologique ? Peut-être certains. Mais certainement pas tous.

Pose toi cette question, et tu comprendra que le matérialisme n'est pas un dogme, c'est juste une posture ontologique, considérée comme raisonnablement justifiée. C'est TOUT. Et qui à fait du bon travail face aux dogmes religieux et aux croyances diverses, d'on sont issue la majorité des bullshit new-âge aujourd'hui (même si aujourd'hui le new-âge surf plutôt sur le libéralisme économique et même intellectuelle...d'ailleurs)...
Le matérialisme, en fait, c'est que de la métaphysique. Un monisme matériel. Et se justifie plus laborieusement au moins depuis le 21eme siècle. C'est pourquoi on à vu émerger le positivisme, ou la notion de physicalisme. Pour tenter de résoudre quelques limites conceptuelles à ces notions.
Les métaphysiciens sont de moins en moins utile à la science. C'est pour pas être trop dur que je dit ca comme ca :a2: ...
Excuse-moi, tu mélanges encore conscience et connaissance.
On à déjà vu plus haut que non. Tu sépare conscience et connaissance arbitrairement. Tout en refusant de stratifier la conscience d'un point de vue pratique. Tu cherche une ontologie.
Alors si tu veux débattre sur le principe anthropique...
Pour quoi faire ? Je suis partisan du principe anthropique faible.

Si tu veut on peut discuter du fait qu'un dieu nécessaire, si il à une volonté, ne peut PAS créer un univers contingent.
Par conséquent, il n'y à pas besoin de dieu si l'univers créer par dieu est nécessaire...
C'est pas comme si la métaphysique et la théologie était une forme très ancienne de résolution des paradoxes et des contradictions (il en existe dans TOUT les domaines, même en science on doit en résoudre), devenue ensuite une arnaque élaborée pour garder les brebis dans le bon chemin (mais intéressante, n'oublions pas l'apport que la théologie à pu apporter à l'épistémologie justement, le nominalisme, l'introduction de l'étude de la relation entre sujet et objet, etc).
Pas directement ! Il a fallu comparer avec l'expérience consciente déclarée.
Comme la douleur quoi. On confirme. Mais on peut proposer des prédictions. On conforme les prédictions par rigueur intellectuelle et honnetetée. Pas pour des raisons pataphysique.
Qu'est-ce qu'on en sait ? Il y a aussi des scientifiques qui vont vers le panpsychisme.
Oui, et quel sont leurs apports dans le milieu ?
La panpsychisme est un problème epistémo. On peut considérer que tout est conscience des que ca interagie si on veut.
C'est pas plus impressionnant que dire que, les espèces, bha ca n'existe pas vraiment (vue que c'est vrai)...La nature ne classifie pas le vivant...
C'est sacrément anthropocentrique, comme raisonnement...
Plutot mammifèrocentrique... Comment voudrait tu arraisonner une conscience "comme la notre" si on essaye par exemple de produire des conscienes qui suivent des modèles biologique, "neurologique", et psycho-sociale de cactus ou de bactéries ?
Excuse-moi, il me semble que des gens, y compris ici, s'attachent passionnément à faire advenir une sorte de grand soir matérialiste, millénium matérialiste, quand on aura enfin liquidé les croyances ou supposées telles...
Par opposition aux croyances dualistes issues de la culture judéo-chrétienne, new-ageuses, etc, pour faire face aux biais essentialistes, finalistes, réifiants, qu'ils provoquent et qui parasitent la bonne compréhensions des sciences...
En dehors de ca, personne ici ne se met à 4 pattes 5 fois par jour devant la toute puissante métaphysique matérialiste, encore moins dans sa version caricaturée du 19eme sciècle...
Là, c'est la matière qu'il faudrait définir...
La matière est asses bien définie dans la cadre classique. Et dans le cadre fondamentale, plutôt bien définie dans le modèle standard de la physique des particules. Le quel fait appel à des concepts, qui sont définie eux-mêmes...
Ya un moment ou tu va tomber sur des axiomes, des concepts, qui permettent l'élaboration d'un discours intelligible sur le monde. Mais qui sont pas démontrable.
Si ca te choque, essaye donc de démontrer mathématiquement le chiffre 1 dans 1+1=2.
Là, et ce qui suit, j'avoue que ça ne m'inspire rien, ni pour ni contre, désolé. Idem la suite (enfin, j'y reviendrai peut-être à tête plus reposée mais pour le moment c'est le flou) jusqu'à :
Le fait d'admettre des limites et des pièges dans l'approche didactique des sciences et de la philo, ca t'intéresse pas ?
Pourquoi parle de trucs qui demandent alors un emploi massif de la philosophie ?
S'il faut que ce soit scientifique au sens classique (reproductible...), je pense que tu demandes les villes à la campagne...
Je ne crois pas que les connaissances soit toutes reproductibles, ni même n'ai besoin de l'etre. Parcontre, je crois que des connaissances scientifiques devrait l'être un maximum. Ce n'est pas toujours possible de le faire autant qu'on aimerait. Toutes les connaissances scientifiques n'ont pas la même valeur qualitative. Ca reste de la science.
Paradoxe. Les qualias, a priori, tout les humains en ressentent. Le LA, aussi. Mais on expérimente aussi tous des biais cognitifs.
Certains sont même inévitables et nous permettent d'élaborer nos première représentations du monde quand on grandit, et parfois on les gardes même en sciences, mais on sais éviter de leurs donner un rôle incontrôlée. Par exemple, on tris le vivant, on met des individus dans des cases. On en a besoin. Ces cases n'existent pas vraiment. Cela implique un effort didactique ensuite, car la praticité du modèle comporte des risques interprétatifs. Notamment, l'essentialisme, la hiérarchisation, etc.
Tu le confonds avec le théisme, qui fait de la matière une production de l'esprit.
Possible, pas sure.
Le corps est potentiellement une ontologique dans les théismes. Par exemple, dans le catholicisme, les corps physique monte au ciel après le jugement dernier. Dans un non-lieu, qui n'est pas physique mais tu sais, tout est possible pour dieu. Il n'est pas clair dans la théologie si le corps physique est une représentation de l'esprit ou une ontologie, ca peut être les deux, rien ne l'empêche...mais ils en sont pas à deux contradictions prêt...
Pour le moment, d'parés les catholiques, seul deux entités on un corps qui à rejoint l'âme dans l'au-delà. Jésus (sa partie humaine), et Marie.
Pas pour les protestants.
Voir plus haut.
Ca ne répond pas à la question de comment tu défini le dualisme...

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#488

Message par jroche » 30 août 2024, 19:07

Nicolas78 a écrit : 30 août 2024, 17:25 Pas du tout. Tu réifie les qualias. Ce n'est pas la conscience qui ressent des qualias en tant qu'entité indépendante, puisque ca la définie fondamentalement selon toi. Les qualias sont ce que la personne ressent, c'est le ressentit de l'expérience d'une personne. Point. Ou alors ta phrase est ambiguë, ya peut-être quiproquo.
J'avoue que je ne comprends pas tes chipotage. Pourrait-il y avoir, même dans l'absolu, qualia sans conscience ? Conscience sans qualia ?
Nicolas78 a écrit :Et je ne mélange pas conscience et connaissance. C'est toi qui ne comprend pas la différence entre plusieurs modalité des connaissances, et notamment tu confond la connaissance du phénomène VS la connaissance phénoménale.
Qu'est-ce qui empêche de simuler, reproduire artificiellement, mettre en évidence, ces différents types ou modalités de connaissance ? Tu t'enfermes dans ce qui peut être appréhendé par une approche purement scientifique, matérialiste, et pour le coup tu ne peux plus en voir les limites. Car il ne s'agit pas de tout fiche en l'air, comme certains ont l'air de le penser, mais de voir les limites. Les qualia, c'est d'abord ce qu'on ne peut pas reproduire, ni mettre en évidence, artificiellement. On ne peut les distinguer que par analogie avec ce qu'on connait, c'est à dire ce qu'on éprouve soi-même. Qu'il puisse y avoir des corrélations avec des phénomènes physiques, on l'a toujours su, mais ça ne change rien.
Nicolas78 a écrit :Les qualias sont une forme de connaissance de ce que l'on ressent, de "ce que ca fait".
Idem, c'est une connaissance que tu peux reproduire artificiellement. Les qualias par eux-mêmes, non.
Nicolas78 a écrit :Que dire des personnes dans des états de coma, qui ne réagissent plus à rien ? Mais d'on l'état peu s'améliorer ensuite ? N'y à t'il pas perte de conscience totale, zero... puis reprise crescendo, passant par tout un continuum qualitatif de la conscience ?
Je ne vois pas ce que ça change.
Nicolas78 a écrit :Par ailleurs être 100% conscient, c'est délicat. C'est une pétition de principe pour le coup : Nous ne sommes jamais parfaitement conscient de tout ce qui se passe dans notre propre tète...
Nous ne sommes même pas absolument certains que ça se passe dans une tête. Pourtant nous sommes absolument certains que ça se passe.
Nicolas78 a écrit :En psychologie on sais déterminer si quelqu'un est plus ou moins capable de prendre des décisions. La question en revanche ne se pose pas au niveau philosophique, mais purement psycho-sociale.
En effet.
Tu ne comprend pas le matérialisme. Le nominalisme est compatible avec le matérialisme. Même si c'est pas forcement le cas...Le nominalisme ne vient pas de l'approche matérialiste moderne de toute façon.
D'ailleurs, le matérialisme, c'est juste une proposition irréfutable métaphysique. RIEN sur cette planète ne peut trancher définitivement aucune forme d'ontologie. Elles seront toujours soumises épistémologiquement à l'argumentum a silentio. Cela ne veut pas dire que toutes les postures se valent...Ou qu'il est raisonnable de croire ce qu'on ne sais pas...
La notion même de valeur "se valent..." est-elle appréhendable par une approche purement et classiquement scientifique ?
Nicolas78 a écrit :D'ailleurs, il existe pleins de postures plus riches que simplement l'opposition matériel/immatérielle, issue de la culture judéo-chrétienne.
Il existe pas exemple la vacuité, les pluralismes (plusieurs essences), ou des propositions intermédiaires qui impliquent plusieurs ontologies mais dépendante d'une ontologie principale (par exemple le dualisme des propriété implique des propriété immatérielle mais qui dépendent totalement de la matière et y sont incluent dedans). La culture philosophique est bien plus riche que la simple opposition matière/non matière...
Peut-être. Mais je n'ai pas le sentiment que tout le monde le voit comme toi.
Nicolas78 a écrit :Personnellement, (OPINION !) je pense que l'épistémologie moderne s'encanaille très bien avec la vacuité, cad l'absence des problématique essentialiste et d'existence autonome ontologique (ce qui ne fait pas de moi un idéaliste ! merci de le noter :mrgreen: ). Fondamentalement, la science à besoin d'interaction. Pas d'ontologie. Les questions ontologique, je n'ai pas de réponse.
Mais est-ce qu'on peut se passer, radicalement, de toute considération ontologique (sous ce nom ou un autre) ?
Comme les axiomes, nous les prenons pour garantie et primordiale à une dérouler qui mène vers une connaissance.
En ce sens, les qu'alias pourrait donc bien être irréfutables. Pour rappel : un axiome, ca ne se démontre pas...
Parcontre, pour rappel, un axiome : ca se justifie...
Je justifie au moins une partie des miens en arguant qu'il est absurde de parier sur l'impossibilité de parier sur quoi que ce soit. Et ce n'est pas nouveau (je ne vais pas encore ressortir Frédéric II). Un problème avec ça ?
Nicolas78 a écrit :Okay. Dans ce cas, comment on justifie l'existence du LA ? En dehors des implications morale je veut dire ?
S'il n'y a pas du tout de LA, il ne peut pas y avoir de justification non plus.
Nicolas78 a écrit : Tu crois que les mathématiciens nominalistes, qui ne pensent pas que les maths existent ontologiquement, sont des dualistes ontologique ?
C'est leur problème après tout. Je doute fort qu'ils le résolvent tous de la même façon mais je connais mal.
Nicolas78 a écrit :Pose toi cette question, et tu comprendra que le matérialisme n'est pas un dogme, c'est juste une posture ontologique, considérée comme raisonnablement justifiée. Et qui à fait du bon travail face aux dogmes religieux d'on sont issue la majorité des bullshit new-âge aujourd'hui (même si aujourd'hui le new-âge surf plutôt sur le libéralisme économique et même intellectuelle...d'ailleurs)...
Pour toi, je veux bien, mais, excuse-moi, je ne suis pas convaincu de ta représentativité. :twisted:
Nicolas78 a écrit : Tu sépare conscience et connaissance arbitrairement.
C'est arbitraire de séparer ce qui peut être reproduit et mis en évidence artificiellement et ce qui ne peut pas l'être ? C'est arbitraire de séparer ce dont on est absolument certain et ce dont on ne l'est pas tout à fait autant ?
Nicolas78 a écrit :Tout en refusant de stratifier la conscience d'un point de vue pratique. Tu cherche une ontologie.
Le titre même de ce fil y invite, il me semble. Après, on n'oblige personne à y venir que je sache.
Nicolas78 a écrit :
Alors si tu veux débattre sur le principe anthropique...
Pour quoi faire ? Je suis partisan du principe anthropique faible.
Dont acte.
Nicolas78 a écrit :Si tu veut on peut discuter du fait qu'un dieu nécessaire, si il à une volonté, ne peut PAS créer un univers contingent.
Par conséquent, il n'y à pas besoin de dieu si l'univers créer par dieu est nécessaire...
Tu ergotes sur les sens possibles de "conscience", mais alors "dieu"... :mrgreen:
Nicolas78 a écrit :Comme la douleur quoi. On confirme. Mais on peut proposer des prédictions. On conforme les prédictions par rigueur intellectuelle et honnetetée. Pas pour des raisons pataphysique.
Toujours indirectement. Accessoirement, c'est un domaine où la prévisibilité est plus faible qu'ailleurs. Ce qui devrait faire mal, ou faire bien, ne le fait pas toujours. On approche des limites. Idem avec les guérisons plus ou moins prévisibles. https://bouquinsblog.blog4ever.com/guer ... n-barrasch
Nicolas78 a écrit :
Qu'est-ce qu'on en sait ? Il y a aussi des scientifiques qui vont vers le panpsychisme.
Oui, et quel sont leurs apports dans le milieu ?
Il n'y aurait donc que le "milieu", à supposer qu'il soit clairement défini, qui compte ?
Nicolas78 a écrit :
C'est sacrément anthropocentrique, comme raisonnement...
Plutot mammifèrocentrique... Comment voudrait tu arraisonner une conscience "comme la notre" si on essaye par exemple de produire des conscienes qui suivent des modèles biologique, "neurologique", et psycho-sociale de cactus ou de bactéries ?
Justement, on ne peut pas et rien ne dit qu'on pourra un jour.
Nicolas78 a écrit :Par opposition aux croyances dualistes issues de la culture judéo-chrétienne, new-ageuses, etc, pour faire face aux biais essentialistes, finalistes, réifiants, qu'ils provoquent et qui parasitent la bonne compréhensions des sciences...
En dehors de ca, personne ici ne se met à 4 pattes 5 fois par jour devant la toute puissante métaphysique matérialiste, encore moins dans sa version caricaturée du 19eme sciècle...
Je trouve que parfois ça y ressemble. Y compris en URSS en son temps, et on a vu les dégâts.
Ya un moment ou tu va tomber sur des axiomes, des concepts, qui permettent l'élaboration d'un discours intelligible sur le monde. Mais qui sont pas démontrable.
Si ca te choque, essaye donc de démontrer mathématiquement le chiffre 1 dans 1+1=2.
Où aurais-je dit le contraire ?
Nicolas78 a écrit :Le fait d'admettre des limites et des pièges dans l'approche didactique des sciences et de la philo, ca t'intéresse pas ?
Pourquoi parle de trucs qui demandent alors un emploi massif de la philosophie ?
Tu veux bien me laisser le temps ??
Nicolas78 a écrit :Paradoxe. Les qualias, a priori, tout les humains en ressentent. Le LA, aussi. Mais on expérimente aussi tous des biais cognitifs.
Certains sont même inévitables et nous permettent d'élaborer nos première représentations du monde quand on grandit, et parfois on les gardes même en sciences, mais on sais éviter de leurs donner un rôle incontrôlée. Par exemple, on tris le vivant, on met des individus dans des cases. On en a besoin. Ces cases n'existent pas vraiment. Cela implique un effort didactique ensuite, car la praticité du modèle comporte des risques interprétatifs. Notamment, l'essentialisme, la hiérarchisation, etc.
Ai-je dit le contraire ?
Nicolas78 a écrit :Le corps est potentiellement une ontologique dans les théismes. Par exemple, dans le catholicisme, les corps physique monte au ciel après le jugement dernier. Dans un non-lieu, qui n'est pas physique mais tu sais, tout est possible pour dieu. Il n'est pas clair dans la théologie si le corps physique est une représentation de l'esprit ou une ontologie, ca peut être les deux, rien ne l'empêche...mais ils en sont pas à deux contradictions prêt...
Pour le moment, d'parés les catholiques, seul deux entités on un corps qui à rejoint l'âme dans l'au-delà. Jésus (sa partie humaine), et Marie.
Pas pour les protestants.
Attention aux généralisations abusives. L'adhésion à une religion ne se réduit pas à l'adhésion à des croyances et peut même s'en passer.
Nicolas78 a écrit :Ca ne répond pas à la question de comment tu défini le dualisme...
Je n'en connais pas d'autre que considérer l'esprit et la matière comme irréductibles l'un à l'autre. Si ça ne te plait pas, tant pis...
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#489

Message par Nicolas78 » 01 sept. 2024, 02:28

jroche" a écrit :J'avoue que je ne comprends pas tes chipotage. Pourrait-il y avoir, même dans l'absolu, qualia sans conscience ? Conscience sans qualia ?
Oui, un robot à conscience de sont environnement. Sinon il se plante.
Tu va me retorquer qu'un robot perçois et n'a pas conscience. Mais la perception seule ca serait plus un capteur seul qui indique qu'il capte un truc. Capter ce n'est pas forcement avoir conscience. L'humain aussi peut capter des trucs sans prendre conscience d'ailleurs.
Si le robot doit éviter un obstacle qu'il capte, ya bien un processus qui lui permet de le faire. De prendre une décision même...dans les cas les plus complexes (parex les véhicules autonomes). Un robot, une I.A, capable de prendre une décision, à t'il un LA ?

Il peut y avoir conscience sans qualias je pense. Mais probablement pas qualias sans conscience.
Parcontre une chose existe vraiment et est moins sujette à un flou sémantique. La pensée. Et on sais qu'elle dépend quand même pas mal de notre corps...
Qu'est-ce qui empêche de simuler, reproduire artificiellement, mettre en évidence, ces différents types ou modalités de connaissance ?
Peutètre parceque pour le moment on arrive pas à créer d'I.A forte ? Tout simplement.
Tu t'enfermes dans ce qui peut être appréhendé par une approche purement scientifique, matérialiste, et pour le coup tu ne peux plus en voir les limites.
Je ne fait que ca, dire qu'il y à des limites... Pour moi les qualias sont trop fondamentaux pour etre démontrée. On ne peut que les admettres comme existant. Et pour des raisons principalement morale. Et pas scientifique. En niant les qualias, on nie la sensibilité des autres. Et généralement ca ne donne pas de bon resultats moraux et ethique.
Car il ne s'agit pas de tout fiche en l'air, comme certains ont l'air de le penser, mais de voir les limites. Les qualia, c'est d'abord ce qu'on ne peut pas reproduire, ni mettre en évidence, artificiellement.
Non, c'est la certitude absolue des qualias qui sont impossible à fournir. Puisque c'est purement subjectif. Mais on peut les mettre raisonnablement ne évidence même sans la science : suffit de demander à l'autre si il ressent quelque chose...
Tu me dira, ChatGPT pourrait très bien te répondre qu'il ressent des choses. Mais, techniquement, tu sais que c'est pas possible et qu'il ne fait que dire une phrase, il n'a aucun sentiment, aucun instinct et tu sais que c'est juste un programme à la con.
Rien ne dit qu'un jour on ne pourra pas mettre au point une I.A ou la question pourrait se poser sérieusement. Personne ne le sais. Si tu présente un smartphone à un homme de Neandertal, il pensera rêver.
On ne peut les distinguer que par analogie avec ce qu'on connait, c'est à dire ce qu'on éprouve soi-même. Qu'il puisse y avoir des corrélations avec des phénomènes physiques, on l'a toujours su, mais ça ne change rien.
Et ces corrélations sont si fortes, qu'on tentera, un jour ou l'autre, de faire emerger ca dans l'I.A. Et sont sera confronter au zombie philosophique. La certitute, c'est ton cogito. Pas celui-des autres. Tu le dit toi même. Et ce que je dit c'est qu'il y à une marge entre la certitude et une proposition raisonnable. C'est justement l'illustration des limites épistémologiques des sciences, et même de toute proposition intelligible.
Idem, c'est une connaissance que tu peux reproduire artificiellement. Les qualias par eux-mêmes, non.
Les qualias "par eux-mêmes" ? Mais...Les qualias "par eux-mêmes" C'EST la connaissance de "ce que ca fait". Ca serait quoi d'autres ?
Je ne vois pas ce que ça change.
Que la conscience est dépendante de la physique. Qu'elle produite par l'intégrité physique et sont fonctionnement. Il n'y à pas de raison de penser que les qualias le serait pas, pour une raison qu'on ne comprend même pas et d'on on à pas besoin.
Nous ne sommes même pas absolument certains que ça se passe dans une tête. Pourtant nous sommes absolument certains que ça se passe.
Absolument...C'est le problème. L'absolu, c'est un truc de théologien et de totalitarisme. Pas de scientifique.
D'ailleurs effectivement, ca se passe pas que dans la tète. Le corps humain est une machine à recueillir et analyser des données. L'idée que le corps est une "antenne" de réception et de traitement des données extérieures est en réalité asses vrai. Le corps entier.
La notion même de valeur "se valent..." est-elle appréhendable par une approche purement et classiquement scientifique ?
Non. J'ai dit que toutes les postures ne se valent pas. Certaines propose de répondre à des questions et en ajoutent d'autres. D'autres ne font que se poser les même questions, car elles tournent autour de leurs axiomes plutôt que d'en produire des trucs utiles. Ca ne dit rien sur la nature réel du monde. Juste sur ce qu'on en fait.
Peut-être. Mais je n'ai pas le sentiment que tout le monde le voit comme toi.
Et pourtant, je pense que c'est toi qui réduit la compréhension réductionniste du matérialisme que tu à, en la projetant sur les autres.
De fait, il existe vraiment des propositions philosophiques nuancées, y compris au sain même du mouvement matérialiste (voila pourquoi on trouve des nominalistes et des positivistes), qui dépassent largement la vielle guerre matériel/immatériel. La quelle est d'ailleurs souvent nourrie par les idéologies (religieuses entre autres).
Mais est-ce qu'on peut se passer, radicalement, de toute considération ontologique (sous ce nom ou un autre) ?
Bonne question. Je sais pas.
Parcontre, je pense que les questionnement ontologiques font plus de mal que de bien. La question c'est, peut t'on se passer de ce bien ?
Ce qui n'empêche qu'il est difficile, pour moi en tout cas, de me passer de la métaphysique. La preuve. Je considère qu'épistémologiquement, la chose la plus fondamentale, c'est l'interaction, sans elle, ni monde, ni personne pour en parler. Cela à une implication ontologique. Si c'est vrai, alors il n'existe peut-être pas de choses en sois... Seulement des interactions qui donnent naissance à ce qu'on appel les choses et qui dépendent entièrement de leurs capacité à interagir pour avoir une existence intelligible. Ce n'est qu'une idée...
La vrai réponse, c'est que je sais pas.
Parcontre, ce que je sais, c'est que se poser ces questions peut être un bon moteur psychologique pour s'intéresser aux sciences, à condition de savoir prendre de la hauteur. Mais c'est un autre sujet.
Je justifie au moins une partie des miens en arguant qu'il est absurde de parier sur l'impossibilité de parier sur quoi que ce soit. Et ce n'est pas nouveau (je ne vais pas encore ressortir Frédéric II). Un problème avec ça ?
Psycho-socialement, ok. Ontologiquement, peut-être. Et le pari matérialiste nous à fait faire un tel bon en avant dans les connaissances avec une telle efficacité palpable, que malgré que ca soit discutable, si il devient essentialiste et positif (cad en affirmant que seule la matière existe sans respecter l'argumentum a silentio), et bien il domine les science par cette fulgurance technique et théorique. Le fait l'ontologie, matérialiste ou non, est discutable, à néanmoins, ensuite, donné naissance au physicalisme. Qui pour le coup est plus récent.
S'il n'y a pas du tout de LA, il ne peut pas y avoir de justification non plus.
De justification à quoi ? On parle de l'existence ontologique du LA ? Ou de sont existence psychologique ?

Il y à des choses qui existent vraiment, mais qui ne dépendent que de nos représentations, nos constructions mentale, et à coup sure...Par exemple, un dragon qui parle, ca existe pas. Mais si tu y pense, ca existe dans ta pensée. C'est intelligible, et facile d'y penser. Et cette pensée existe vraiment. La pensée existe, mais sont objet, non. Du moins, je ne pense pas. Aristote peut-être.
Tu crois au monde des idées ? (vraie question, ya pas d'ironie).
C'est leur problème après tout. Je doute fort qu'ils le résolvent tous de la même façon mais je connais mal.
Ce n'est pas re solvable. Ca fait 4000 que le débat existe.
En 100 ans, l'imagerie cérébrale permet de sauver des vies. Pendant que des types se demandent quel sont les modèles d'existence métaphysique de la pensée. Les deux choses sont intéressantes, je le pense vraiment, ca me passionne. Et c'est en partie grâce à ces disciplines que nous avons hérité de l'épistémologie. Et donc, d'un moyen de mieux comprendre notre rapport aux connaissances, à ce qui en règle la dance. Alors c'est important. Mais remettons les choses en perspective : ce n'est pas la métaphysique qui à permis l'imagerie cérébrale et de comprendre que en fait non, c'est pas le cœur le siège des sentiments...C'est le corps entier.
C'est arbitraire de séparer ce qui peut être reproduit et mis en évidence artificiellement et ce qui ne peut pas l'être ? C'est arbitraire de séparer ce dont on est absolument certain et ce dont on ne l'est pas tout à fait autant ?
Oui, quand on cherche à réduire la conscience aux qualias, en la séparant de tout le reste. Comme si la connaissance (scientifique, ou non) n'était pas totalement dépendant de la conscience, à tel point que la conscience phénoménale formalise la connaissance la plus certaine qui soit (pas dans le sens scientifique du terme !) : nos ressentis subjectifs. Mais si tu préfère le mot "reconnaissance". Pourquoi pas. Ou encore "perception". Mais si tu à une perception, sans savoir comment en parler, nous n'aurions même pas cette discussion.
Le titre même de ce fil y invite, il me semble. Après, on n'oblige personne à y venir que je sache.
Tu sais, je ne suis pas matérialiste dans le sens naïf du terme. En fait, je suis rien même. Je sais pas. Je m'intéresse à la question. Mais la trancher, ca m'intéresse plus. Je préféré essayer de comprendre comment on en arrive à des propositions du genre, et à les rendre intelligible.
Sauf que...Le matérialisme nous à apporté l'IRM, dans le domaine de la recherche sur la psyché, c'est quand même utile. Le dualisme, il nous à apporté quoi dans le domaine de la compréhension de la conscience ?
Toujours indirectement. Accessoirement, c'est un domaine où la prévisibilité est plus faible qu'ailleurs.
Le lien ne marche pas. Pas grave.
Mais c'est normal. Tu ne ressent pas la douleur d'autrui*. Tu peut la mesurer (intersubjectivement, objectivement) et te dire que ca doit être hard ou pas d'être l'autre. Mais tu la ressent pas. Est-ce si étonnant de ne pas être l'autre ? :|
(* on peut la ressentir indirectement, par empathie).
Il n'y aurait donc que le "milieu", à supposer qu'il soit clairement défini, qui compte ?
Tout ce que tu veut...Tout. N'importe quel apport. Ca apporte quoi le milieu de la métaphysique aujourd'hui dans la résolution du hard problème ? Les mecs se battent pour connaitre les dernières avancées en neurosciences pour avancer dans l'approche analytique. Je doute que ca soit réciproque...Je dit pas que les neuroscientifiques ne s'intéressent pas aux philosophes de l'esprit. Surement que oui, pour certains...Certainement pas des masses.
Justement, on ne peut pas et rien ne dit qu'on pourra un jour.
Autant demander à un type au 12eme siècle si il pense qu'un jour des types feront un golf sur la Lune en conduisant une chariote qui roule sans cheval...

Alors bon. J'ai de gros doutes aussi ! Mais c'est normal. On est pas encore le jour ou ca arrivera si ca arrive. Et si ca n'arrive jamais bha...
Je trouve que parfois ça y ressemble. Y compris en URSS en son temps, et on a vu les dégâts.
Essaye d'abord de cesser de prêter aux "matérialistes" qui t'entour, ta propre vision caricaturale, sans nuance, essentialiste, du matérialisme...Et tu verra si vraiment ils demeurent autant soumis à cette métaphysique.
Où aurais-je dit le contraire ?
Nul-part. Mais tu semble croire qu'on pourrait apporter une réponse sur la nature du monde quand même... Peut-être que simplement tu voudrais que la science adopte d'autres axiomes.
J'ai un scoop. Le matérialisme n'est pas un axiome en science et quand ca l'est, pas un dogme. La science s'en tape de savoir si les maths ca existe ontologiquement ou non. Ca n'a jamais empêché de faire des maths...
Tu veux bien me laisser le temps ??
Cad ? :shock: Bhaa heuuu, tout le temps que tu veut oui.
Attention aux généralisations abusives. L'adhésion à une religion ne se réduit pas à l'adhésion à des croyances et peut même s'en passer.
Je ne pense pas non. Peut de choses peut se passer de croyances...Et les religions, elles en sont des représentantes uniquement car leurs méthodologie est à l'inverse des sciences. Les sciences religieuses essayent de protéger ce qu'elle tiennent pour vrai. Les sciences physiques essayent de les atomiser.
Je n'en connais pas d'autre que considérer l'esprit et la matière comme irréductibles l'un à l'autre. Si ça ne te plait pas, tant pis...
Ok cool, c'est déjà une vrai réponse.
Maintenant. La question. C'est
- Est-ce que ce sont deux ontologies distinctes mais interdépendantes ?
- Ou une ontologie matérielle qui fait émerger des propriétés immatérielles non-ontologiques ?
- Ou une ontologie immatérielle qui fait émerger des propriétés matérielle non-ontologiques ?
- Ou une absence d'ontologie qui fait émerger des propriétés (matérielle et immatérielle) ? (posture que je défend souvent)
- Ou deux ontologies mais d'on l'une serait dépendante et pas l'autre ? (dans ce cas, la quelle est capable d'etre seule par rapport à l'autre ?)
- Autre chose ?

Les postures métaphysiques sont nombreuses au sain d'une seule et même école de pensée.
Ho...Au passage...C'est le cas aussi pour le matérialisme. Au cas ou t'aurais envi de réduire le matérialisme à une bande de ploucs qui pensent que l'Essence Véritable Du Monde Vrai n'est que de la matière (en s'évitant évidement de définir la matière, bonne chance, la façon de comprendre la matière au niveau sub-atomique, c'est pas de notre niveau ;) Ca serait con d'ailleurs, alors que parmi les matérialistes/physicalistes du 20eme, des physiciens heins...Pas des mecs en claquette sous un olivier en Grèce.... bha certains pensait que l'atome n'avait pas d'existence réelle, mais était une représentation théorique des phénomènes expliqués, un sous produit quoi, comme les espèces dans la théories de l'évolution si tu préfère [même si je suis pas sure que la comparaison soit raisonnable sur ce coup :a2: ]).

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#490

Message par jroche » 01 sept. 2024, 09:38

Nicolas78 a écrit : 01 sept. 2024, 02:28 Oui, un robot à conscience de sont environnement. Sinon il se plante.
Est-ce que ça l'emmerde, de se planter ?Est-il soulagé ou fier de ne pas se planter ? Tu peux le mettre en évidence comment ? Bref, tu persiste à ne pas voir la spécificité radicale du phénomène.
Nicolas78 a écrit :Tu va me retorquer qu'un robot perçois et n'a pas conscience.
Non, je dis qu'on n'en sait rien et que ce n'est pas accessible à une approche scientifique. Autrement, il y a une blague potache qui consiste à écrire sur un recto : "En cas d'incendie retourner la feuille". Et sur le verso : "Y a pas le feu !". Est-ce qu'on peut savoir si cette feuille jouit quand ça "marche", s'ennuie quand personne ne la retourne ? On peut complexifier et sophistiquer autant qu'on veut, on en sera toujours là, y compris par exemple avec les meilleurs logiciels d'échecs ou de go dont les capacités purement de cognition et d'inférences écrasent celles des humains.
Nicolas78 a écrit :Parcontre une chose existe vraiment et est moins sujette à un flou sémantique. La pensée. Et on sais qu'elle dépend quand même pas mal de notre corps...
On peut aussi bien le retourner. Voir le classique rêve de Tchouang Tseu (Zhuangzi en pinyin) qui avait rêvé être un papillon (ou martin-pêcheur selon version), et disait ne plus savoir s'il n'était pas réellement un papillon (martin-pêcheur) rêvant être Tchouang-Tseu (Zhuangzi).
Nicolas78 a écrit :Peutètre parceque pour le moment on arrive pas à créer d'I.A forte ? Tout simplement.
Ah tiens ! "Peut-être" ! :twisted:
Nicolas78 a écrit :Et pour des raisons principalement morale. Et pas scientifique. En niant les qualias, on nie la sensibilité des autres. Et généralement ca ne donne pas de bon resultats moraux et ethique.
OK, et donc pour toi il y a des limites à l'approche purement scientifique... dont acte.
Nicolas78 a écrit :Tu me dira, ChatGPT pourrait très bien te répondre qu'il ressent des choses. Mais, techniquement, tu sais que c'est pas possible et qu'il ne fait que dire une phrase, il n'a aucun sentiment, aucun instinct et tu sais que c'est juste un programme à la con.
NON je ne le sais pas et je dis qu'on ne peut pas le savoir. Et ajouter tous les niveaux de complexité et de performance qu'on voudra n'y changera rien.

D'ailleurs je ne suis pas absolument certain que ChatGPT existe ailleurs que dans ma tête, qui elle-même n'existe pas forcément ailleurs que dans ma conscience qui elle-même... ah ben non, celle-là, je ne peux absolument pas en douter.
Nicolas78 a écrit :Rien ne dit qu'un jour on ne pourra pas mettre au point une I.A ou la question pourrait se poser sérieusement. Personne ne le sais. Si tu présente un smartphone à un homme de Neandertal, il pensera rêver.
Pour ça, toujours la même chose, il faudra que cette IA produise des effets qu'on ne puisse pas expliquer autrement que par sa conscience. Cela s'appelle magie, paranormal, etc.
Nicolas78 a écrit :Et sont sera confronter au zombie philosophique. La certitute, c'est ton cogito. Pas celui-des autres. Tu le dit toi même. Et ce que je dit c'est qu'il y à une marge entre la certitude et une proposition raisonnable. C'est justement l'illustration des limites épistémologiques des sciences, et même de toute proposition intelligible.
Alors le dualisme (entre autres) est une proposition au moins aussi intelligible que le pur matérialisme.
Nicolas78 a écrit :
Idem, c'est une connaissance que tu peux reproduire artificiellement. Les qualias par eux-mêmes, non.
Les qualias "par eux-mêmes" ? Mais...Les qualias "par eux-mêmes" C'EST la connaissance de "ce que ca fait".
Cette connaissance peut-être illusoire dans l'absolu, les qualia par eux-mêmes, NON.
Nicolas78 a écrit :
Nous ne sommes même pas absolument certains que ça se passe dans une tête. Pourtant nous sommes absolument certains que ça se passe.
Absolument...C'est le problème. L'absolu, c'est un truc de théologien et de totalitarisme. Pas de scientifique.
Le totalitarisme commence quand on prétend avoir une certitude absolue qu'on est habilité à imposer à autrui, tendance naturelle chez les humains mais qu'on peut plus ou moins maitriser. Et cette certitude peut aussi bien être produite à partir d'une position purement matérialiste. A fortiori quand on détourne de façon orwellienne le terme et le principe de scepticisme (pauvre Pyrrhon). Ce n'est pas ton cas au vu de ton avatar, mais nieras-tu que ça y ressemble beaucoup chez certains contributeurs majeurs de ce forum ?
Nicolas78 a écrit :D'ailleurs effectivement, ca se passe pas que dans la tète. Le corps humain est une machine à recueillir et analyser des données. L'idée que le corps est une "antenne" de réception et de traitement des données extérieures est en réalité asses vrai. Le corps entier.
Mais il y a des choses qu'on peut reproduire en simplifiant et d'autres pas.
Nicolas78 a écrit :
La notion même de valeur "se valent..." est-elle appréhendable par une approche purement et classiquement scientifique ?
Non. J'ai dit que toutes les postures ne se valent pas. Certaines propose de répondre à des questions et en ajoutent d'autres. D'autres ne font que se poser les même questions, car elles tournent autour de leurs axiomes plutôt que d'en produire des trucs utiles. Ca ne dit rien sur la nature réel du monde. Juste sur ce qu'on en fait.
Pourtant une approche dualiste, ou toute autre que purement matérialiste ou purement religieuse au sens classique, permet de ne pas trop se casser la tête, donc d'économiser du temps et de l'énergie, s'il survient un événement qu'on ne peut pas intégrer dans une approche scientifique.

Après, bien sûr, si on a développé la croyance farouche qu'un tel événement est impossible... :roll:
Et pourtant, je pense que c'est toi qui réduit la compréhension réductionniste du matérialisme que tu à, en la projetant sur les autres.
De fait, il existe vraiment des propositions philosophiques nuancées, y compris au sain même du mouvement matérialiste (voila pourquoi on trouve des nominalistes et des positivistes), qui dépassent largement la vielle guerre matériel/immatériel. La quelle est d'ailleurs souvent nourrie par les idéologies (religieuses entre autres).
De même qu'on parle davantage des trains qui déraillent que de ceux qui arrivent à l'heure, on sera toujours amené à parler davantage des positions sectaires et dogmatiques, aussi bien côté matérialiste que son contraire.
Nicolas78 a écrit :
Mais est-ce qu'on peut se passer, radicalement, de toute considération ontologique (sous ce nom ou un autre) ?
Bonne question. Je sais pas.
Dont acte. 8=)
Nicolas78 a écrit :Parcontre, je pense que les questionnement ontologiques font plus de mal que de bien. La question c'est, peut t'on se passer de ce bien ?
Je pense qu'à condition de ne pas y chercher des certitudes il peut éviter des dérives graves.
Nicolas78 a écrit :Parcontre, ce que je sais, c'est que se poser ces questions peut être un bon moteur psychologique pour s'intéresser aux sciences, à condition de savoir prendre de la hauteur. Mais c'est un autre sujet.
OK.
Nicolas78 a écrit :
C'est arbitraire de séparer ce qui peut être reproduit et mis en évidence artificiellement et ce qui ne peut pas l'être ? C'est arbitraire de séparer ce dont on est absolument certain et ce dont on ne l'est pas tout à fait autant ?
Oui, quand on cherche à réduire la conscience aux qualias, en la séparant de tout le reste. Comme si la connaissance (scientifique, ou non) n'était pas totalement dépendant de la conscience, à tel point que la conscience phénoménale formalise la connaissance la plus certaine qui soit (pas dans le sens scientifique du terme !) : nos ressentis subjectifs. Mais si tu préfère le mot "reconnaissance". Pourquoi pas. Ou encore "perception". Mais si tu à une perception, sans savoir comment en parler, nous n'aurions même pas cette discussion.
Je cherche (et pas que moi) à distinguer ce qui est spécifique de la conscience. La connaissance ne l'est pas.
Nicolas78 a écrit :Sauf que...Le matérialisme nous à apporté l'IRM, dans le domaine de la recherche sur la psyché, c'est quand même utile. Le dualisme, il nous à apporté quoi dans le domaine de la compréhension de la conscience ?
Je répète que s'il est bien utilisé (lui ou toute autre conception pas trop dogmatique) il peut économiser du temps et de l'énergie.
Nicolas78 a écrit :
Toujours indirectement. Accessoirement, c'est un domaine où la prévisibilité est plus faible qu'ailleurs.
Le lien ne marche pas. Pas grave.
Ah ben si, pour moi ça l'est. https://bouquinsblog.blog4ever.com/guer ... n-barrasch
Nicolas78 a écrit :Essaye d'abord de cesser de prêter aux "matérialistes" qui t'entour, ta propre vision caricaturale, sans nuance, essentialiste, du matérialisme...Et tu verra si vraiment ils demeurent autant soumis à cette métaphysique.
Mais je ne les mets pas tous dans le même sac ! Toujours la question des trains qui déraillent ou arrivent à l'heure.
Nicolas78 a écrit :[Je ne pense pas non. Peut de choses peut se passer de croyances...
Au temps pour moi, j'aurais dû écrire à SES croyances (de la religion en question). :oops:
Nicolas78 a écrit :Et les religions, elles en sont des représentantes uniquement car leurs méthodologie est à l'inverse des sciences. Les sciences religieuses essayent de protéger ce qu'elle tiennent pour vrai. Les sciences physiques essayent de les atomiser.
Ca ne se réduit pas à ça.

Pour la suite, OK sous réserve d'une lecture plus poussée.
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#491

Message par richard » 01 sept. 2024, 16:13

Ce qui manquera toujours aux robots c’est la vie, le principe vital, l’anima, c’est à dire l’âme.
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#492

Message par jroche » 01 sept. 2024, 18:07

richard a écrit : 01 sept. 2024, 16:13 Ce qui manquera toujours aux robots c’est la vie, le principe vital, l’anima, c’est à dire l’âme.
Je dirai plus précisément qu'on ne peut pas le savoir, à moins que ce robot produise des effets qu'on ne puisse pas expliquer autrement. Cela s'appelle... :twisted:
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#493

Message par Mirages » 01 sept. 2024, 18:30

richard a écrit : 01 sept. 2024, 16:13 Ce qui manquera toujours aux robots c’est la vie, le principe vital, l’anima, c’est à dire l’âme.
Une Machine superstitieuse, c'est pas pour demain, mais qui sait, je serai peut-être toujours en vie (je croise les doigts)... :mefiance:
Oh Papy ! Tu nous as déjà oubliés ?
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#494

Message par richard » 01 sept. 2024, 19:08

Il y aura toujours une différence entre le non-vivant et le vivant, fût-il une bactérie ou un champignon.

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#495

Message par Mirages » 02 sept. 2024, 00:02

richard a écrit : 01 sept. 2024, 19:08 Il y aura toujours une différence entre le non-vivant et le vivant, fût-il une bactérie ou un champignon.
Et selon qui ? Si on continue sur notre lancée, dans quelques siècles qui sait ce qu'on fera naitre artificiellement ? Pourquoi pas une nouvelle espèce loin du cliché vieillot de Terminator ou la version actuelle du nano robot pour la bactérie...

Mais pour l'instant rien n'est joué, pas sûr du "happy end".
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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#496

Message par jroche » 02 sept. 2024, 05:31

richard a écrit : 01 sept. 2024, 19:08 Il y aura toujours une différence entre le non-vivant et le vivant, fût-il une bactérie ou un champignon.
Le supposé vivant, d'un point de vue chimique (en simplifiant beaucoup, la combinaison acides nucléiques-acides aminés), ne doit-il pas être issu d'une sélection naturelle progressive à partir du supposé non-vivant ?
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#497

Message par richard » 02 sept. 2024, 10:39

Ben non, justement, je pense que le vivant n’est pas un simple alliage de matière, il y a une composante immatérielle dans le vivant, même chez les plantes.
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#498

Message par jroche » 02 sept. 2024, 15:22

richard a écrit : 02 sept. 2024, 10:39 Ben non, justement, je pense que le vivant n’est pas un simple alliage de matière, il y a une composante immatérielle dans le vivant, même chez les plantes.
J'ai mis "supposé" (deux fois) parce qu'ici la conception dominante est le matérialisme, à quelques nuances près.

Après, à la limite, je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas de la vie même sur le soleil, qui vivrait, simplement, à un rythme beaucoup, beaucoup plus rapide, disons naissance, croissance, vieillissement, mort en une nanoseconde. Pure vue de l'esprit, on n'a aucun moyen de le savoir.
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.

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#499

Message par richard » 02 sept. 2024, 16:12

Il n’y a pas à supposer car on peut distinguer le vivant de l’inerte.
Philosophie magazine a écrit :Le vivant n’est pas la matière, qui peut être inanimée ou mécanisée (le vivant se distingue alors de l’inerte ou de l’artificiel).[…]
Le vivant, c’est l’ensemble des membres de toutes les espèces qui manifestent par leur organisation les caractéristiques de la vie dans un temps limité (tout vivant est mortel) et dépassé (le vivant tend à se reproduire).
:hello: A+

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Re: [Sujet déplacé] Croire ou savoir

#500

Message par Nicolas78 » 04 sept. 2024, 23:19

jroche a écrit :Est-ce que ça l'emmerde, de se planter ?Est-il soulagé ou fier de ne pas se planter ? Tu peux le mettre en évidence comment ? Bref, tu persiste à ne pas voir la spécificité radicale du phénomène.
Mais non. Ou est-ce que je nie cette spécificité ? Justement. J'utilise l'exemple du robot pour expliquer qu'il y à différentes formes de conscience. Et que la conscience phénoménale, les émotions, et donc encore moins leurs reconnaissances, n'est présente chez les robots.
Ca fait 10x que je le dit.
Non, je dis qu'on n'en sait rien et que ce n'est pas accessible à une approche scientifique. Autrement, il y a une blague potache qui consiste à écrire sur un recto : "En cas d'incendie retourner la feuille". Et sur le verso : "Y a pas le feu !". Est-ce qu'on peut savoir si cette feuille jouit quand ça "marche", s'ennuie quand personne ne la retourne ? On peut complexifier et sophistiquer autant qu'on veut, on en sera toujours là, y compris par exemple avec les meilleurs logiciels d'échecs ou de go dont les capacités purement de cognition et d'inférences écrasent celles des humains.
Fondamentalement, oui. Après il semble raisonnable de penser que ton aspirateur automatique ne souffre pas. Puisqu'il à pas les circuits pour ca. Et puis, inter subjectivement, c'est raisonnable de penser que les êtres qui nous ressembles on des capacités proches de nôtres. Un robot même perfectionner ce n'est pas un humain. Déjà qu'il peut pas souffrir. Difficile de se dire que se demander si il ressent un truc est pertinent.
Ca le sera quand les robots seront câblés pour ca.
On peut aussi bien le retourner. Voir le classique rêve de Tchouang Tseu (Zhuangzi en pinyin) qui avait rêvé être un papillon (ou martin-pêcheur selon version), et disait ne plus savoir s'il n'était pas réellement un papillon (martin-pêcheur) rêvant être Tchouang-Tseu (Zhuangzi).
Et il est arrivé à l'exploit de se mander si il était lui qui rêvait d'un papillon ou un paillon qui rêvait d'être lui, sans y pensée ?
Ce n'est qu'une dépersonnalisation/déréalisation. Pas pertinent dans notre échange. C'est beau, certes, je te concède :) Enfin, le jour ou te arrivera à te demander en pensant si tu pense vraiment sans trembler des genoux fait moi signe :lol:
Ah tiens ! "Peut-être" !
Vu les avancées des sciences ces derniers sciècle, et la jeunesse des neurosciences et des I.A...Ne soit pas si ironique. Tu ne sais pas ce qui va se passer.
Ni toi ni moi ne pouvons parier sur le fait qu'une I.A forte est impossible.
OK, et donc pour toi il y a des limites à l'approche purement scientifique... dont acte.
Ya t'il des choses sans limites. L'espistémologie met en lumière les limites de la connaissance. Les systèmes logiques sont eux même limité. Notre capacité à comprendre le monde est limité. Nos outils sont limités.
NON je ne le sais pas et je dis qu'on ne peut pas le savoir. Et ajouter tous les niveaux de complexité et de performance qu'on voudra n'y changera rien.
Met tu ne peut pas savoir si moi j'ai qualias ou pas...Pourtant, tu partirait pas du principe que j'en ai pas.
La question, c'est justement qu'on ne peut pas répondre à ca fondamentalement. Mais que pourtant, on accorde à nos semblable un axiome...Celui d'avoir certainement des qualias, comme nous. Et nous nous accordons à penser qu'un tas de sable n'en à pas. Ce n'est pas démontrable. C'est axiomatiquement raisonnable.
Pour ça, toujours la même chose, il faudra que cette IA produise des effets qu'on ne puisse pas expliquer autrement que par sa conscience. Cela s'appelle magie, paranormal, etc.
Intersubjectivement. Et sinon. Dans ce cas, qui me dit que tes pas une I.A ?
Alors le dualisme (entre autres) est une proposition au moins aussi intelligible que le pur matérialisme.
Une licorne rose volante transporteuse d'âme de chèvres boiteuses, c'est intelligible aussi. Tu peut même l'imaginer ou en faire une BD. Ce qui est intelligible n'est pas forcement pertinent.
Cette connaissance peut-être illusoire dans l'absolu, les qualia par eux-mêmes, NON.
Tes qualias. Oui. Les qualias en tant que principe intelligibles, ils peuvent. Ya que les tiens que tu ne peut pas écarter existentiellement. Mais on en revient au problème exposé quelques lignes plus haut.
Le totalitarisme commence quand on prétend avoir une certitude absolue qu'on est habilité à imposer à autrui, tendance naturelle chez les humains mais qu'on peut plus ou moins maitriser. Et cette certitude peut aussi bien être produite à partir d'une position purement matérialiste. A fortiori quand on détourne de façon orwellienne le terme et le principe de scepticisme (pauvre Pyrrhon). Ce n'est pas ton cas au vu de ton avatar, mais nieras-tu que ça y ressemble beaucoup chez certains contributeurs majeurs de ce forum ?
Parfaitement d'accord. Parcontre on est d'accord que certaines idées produisent plus de savoirs que d'autres ? Peut importe leurs réalité intrinsèque (je ne crois pas à une réalité intrinsèque spécifique de toute façon, enfin, je ne sais pas, plus exactement).
Pour les autres contributeurs, je ne sais pas, ils participent pas au débat épistémologique depuis qu'on est dessus. Je trouve, parcontre, que tu leurs prête un idéalisme naïf avec une zeste ontologique dans leurs approches du matérialisme, que je ne vois pas chez eux. Il y à vraiment bcp de facons d'aborder ces sujets.
Mais il y a des choses qu'on peut reproduire en simplifiant et d'autres pas.
C'est normal. Tu t'attend vraiment à ce que les sciences modernes, malgré leurs jeunes ages, dispose de réponses précises à tout ce qui est possible d'expliquer ? Je ne parle de ce qui n'est pas possible d'expliquer. Mais de ce qui est possible. Non. Sinon, nous aurions déjà vaincu Alzheimer, le cancer, la mort... Même si défier la mort en ne mourant, c'est également défier et mettre en danger la vie, mais bref.
Pourtant une approche dualiste, ou toute autre que purement matérialiste ou purement religieuse au sens classique, permet de ne pas trop se casser la tête, donc d'économiser du temps et de l'énergie, s'il survient un événement qu'on ne peut pas intégrer dans une approche scientifique.
C'est faux. Si tu veut pas te casser la tète, le plus simple c'est de ne pas s'occuper d'ontologie. De faire dans le positivisme.
J'ai été dualiste. Ca ne ma pas aidé à "ne pas me prendre la tète". Parcontre, ca m'a pas mal aider à avoir des croyances ridicules. Enfin, c'etait une approche religieuse. Le dualisme "non confessionnel" à plusieurs approches et ne s'intéresse pas aux croyance associées (ames, etc). Neanmoins, ca apporte quoi ? A part "pas se prendre la tète", qui est une considération purement subjective de ta part.
Après, bien sûr, si on a développé la croyance farouche qu'un tel événement est impossible...
Quel événement ? Les qualias ?
Pas de différence avec tout ce qui est du domaine subjectifs. Par exemple, l'évènement "j'ai fait pipi dans l'océan tout seul en 2008 personne m'a vu", n'est pas accessible par la science non plus. Puisque aucun témoins, et aucune possibilité de revivre l'expérience et la vérifier. L'isolation d'un évènement unique et qui ne laisse pas ou presque pas de traces le rend peut accessible à quoi que ce soit.
De même qu'on parle davantage des trains qui déraillent que de ceux qui arrivent à l'heure, on sera toujours amené à parler davantage des positions sectaires et dogmatiques, aussi bien côté matérialiste que son contraire.
Sur internet oui. Dans des ouvrages sérieux, non.
Dont acte.
Ne pas avoir de réponse donnerais un poid au dualisme ?
D'ailleurs, je ne sais même pas si ton dualisme est ontologique, nominaliste.
Je pense qu'à condition de ne pas y chercher des certitudes il peut éviter des dérives graves.
Je suis plutôt d'accord avec ca.
Je cherche (et pas que moi) à distinguer ce qui est spécifique de la conscience. La connaissance ne l'est pas.
Peux-tu développer ? Cad spécifique ? La connaissance est tout en tout cas dépendante de la conscience.
La connaissance etant une représentation du réel, qu-est-ce qui la différencie d'une forme spéciale de conscience ?
Je répète que s'il est bien utilisé (lui ou toute autre conception pas trop dogmatique) il peut économiser du temps et de l'énergie.
Je ne pense pas. Deviens positiviste et tu en économisera encore plus. A moins de répondre par la certitude "oui" à la question précédente ("Parcontre, je pense que les questionnement ontologiques font plus de mal que de bien. La question c'est, peut t'on se passer de ce bien ?").
Tu à répondu que tu ne voulais pas y apposer de certitudes. Dans ce cas, adopte la position positiviste, ou vacuiste, et l'ontologie sera encore moins energivore et chronophage !
Ah ben si, pour moi ça l'est
La oui c'est bon, bon je vais lire. Ca concerne les guérisons inexpliquées. Et c'est sensé donner du poids à quoi ?
Mais je ne les mets pas tous dans le même sac ! Toujours la question des trains qui déraillent ou arrivent à l'heure.
Pour le moment, je te vois surtout prêter aux autres une attitude de certitude ontologique idéaliste du matérialisme (ou réaliste dans le sens naïf, je ne sais pas encore ta posture avec précision malgré mes demandes). Pour savoir si un train est en retard, faudrait t'il être d'abord pouvoir savoir si notre montre est à l'heure.
Au temps pour moi, j'aurais dû écrire à SES croyances (de la religion en question).
Je t'excuse ! Ta de la chance car ce genre de fautes ne m'arrive jamais ! :mrgreen:
Ca ne se réduit pas à ça.

Pour la suite, OK sous réserve d'une lecture plus poussée.
Alors pousse un peut, prend tout ton temps, mais fait le. Parceque je ne comprend pas encore très bien ton approche philosophique et métaphysique du dualisme. J'ai rien contre certains types de dualismes (dans le sens non religieux et dans le sens ou j'en sais rien si ya du dual ou non d'une façon ou une autre, et je le serais jamais, les certitudes ontologiques sembles irréfutables). Mais je vois aussi que tu ne comprend pas que le matérialisme à différentes approches. Et que personne ici n'en parle vraiment. Tu lis entre les lignes. Et tu t'imagine certainement que pour certains, l'univers est ontologiquement composé de matière (alors que la matière dépend de concepts comme les forces ou l'énergie qui personne ne réifie ici) ou de mathématiques...
Les maths composantes de l'univers. Tiens. N'est-ce pas une chose qui est compatible avec le physicalisme (si on écarte l'approche non ontologique du physicalisme) ? Pourtant, pense tu que bcp de physicalistes matheux pensent vraiment cela ? Spoiler : pas vraiment.
(Alors, oui, y'en n'a :D Des réalistes mathématiciens aristotéliciens, ou mêmes des idéalistes mathématiciens qui pensent que les maths font le réel à travers notre mentale uniquement et qu'aucune réalité n'existe indépendamment de nous...Deux spécimens qui doivent aimer se taper dessus :D ).

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