Totolaristo a écrit : 07 avr. 2021, 07:36Vous connaissez une douleur qui ne fait pas mal vous ? C’est quoi la définition de douleur pour vous ?
Depuis le temps qu'il la répète, vous devriez savoir: "
Parce que la douleur ça fait mal, par définition"

Vous ne devriez pas vous attendre à de la cohérence de sa part: il [a] admis qu'il pouvait observer si les autres souffraient ou pas* mais, pour se maintenir dans son idée que "le corps ne suffit pas", lui faut nier qu'il soit possible d'observer la douleur chez les autres (en jouant sur les mots pour nier les faits observables**).
Cela dit, est-ce que la douleur fait mal? C'est une question philosophique si on veut mais on peut défendre que la douleur est le fait d'avoir mal. Présenter le problème ainsi n'est pas pinailler mais insister sur le fait que ressentir la douleur est un processus. C'est éviter de suggérer que la douleur est une "chose" en version "immatérielle" qui fait mal, comme un coin de meuble est une chose en version "matérielle" qui fait mal.
Pour reprendre
l'exemple de Sebass, si une mutation
d'un gène codant pour un canal sodique voltage-dépendant dans des cellules sensorielles spécifiques (nociceptives) entraine des modifications de la perception de la douleur (abolition si le canal sodique est rendu dysfonctionnel, augmentation si le canal est "hyperactivé") c'est que la douleur est bien un processus. La douleur n'est pas le canal ni les neurones sensoriels. Ce d'autant moins que ce gène n'agit apparemment qu'à un niveau du traitement du signal "douloureux", celui des neurones périphériques. Il n'affecte pas le traitement du signal au niveau central, dont les réseaux qui génèrent la conscience du signal "douloureux". Car, il y a d'autres niveaux d'analyse du signal "douloureux" qui peuvent être affectés indépendamment du niveau périphérique et résulter en une perte de la sensation/perception douloureuse sans que ce gène ne soit affecté.
Je rappelle le parallèle avec zaber: ce dernier s'imagine la vision comme quelque "chose" qu'on devrait "voir"***. Mais la vision est le fait de voir, c'est un processus. Zaber s'obstinait pour qu'on lui dise où se trouve la vision, sans vouloir considérer les réponses à l'effet que la vision n'est pas une "chose" qui se trouve "quelque part". De manière similaire, Miteny se fout complètement de ceux qui tentent de lui expliquer comment la science peut étudier le processus de la douleur parce qu'il est persuadé de posséder la RÉPONSE.
Vous ne parlez pas de réalité matérielle ? La belle affaire. Vous parlez de quoi alors ?
Du "plan spirituo-immatériel ou métaphysico-divin" où une sorte d'extension en on-ne-sait-trop-quoi (en "métaphysique" peut-être) issue du corps d'une personne rencontre son dieu pour créer un "écran"-conscience de cette personne. Vous n'avez pas regardé
la figure sur cette page? Regarder cette figure sans lire le texte montre à quel point "le corps suffit" car les bonshommes ressentent de la douleur quand on frappe leur corps. Ce que chacun peut constater ici-bas, sans besoin d'invoquer d'accès à un "ailleurs" à l'existence aussi peu définie que démontrée
Peut être manquez vous de formation scientifique pour le comprendre
On voit souvent des ingénieurs qui s'imaginent que, parce qu'ils ont un bagage de connaissances scientifiques, ils comprennent bien la démarche scientifique. Mais chez Miteny, il y a de toute évidence des "mécanismes" supplémentaires qui entravent la compréhension.
Jean-François
* "
Je n'ai jamais nié la douleur de l'autre. Et quand je vois un type qui crie ou qui est blessé, je suis convaincu qu'il souffre."
** Dans le même message il dit: "On peut choisir d'ignorer la douleur de l'autre, de nier son existence".
À quelques phrases d'intervalle, il prétend ne pas nier la douleur de l'autre et prétend qu'on peut la nier. Il se sert de cette incohérence pour rejeter le fait que les scientifiques étudient la douleur.
*** Ce qui le conduit sempiternellement à confondre l'objet et l'image mentale de l'objet.