homoparentalité

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Kraepelin
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Re: homoparentalité

#176

Message par Kraepelin » 17 févr. 2012, 12:56

Poulpeman a écrit : Dans la littérature, quel est le facteur invoqué pour expliquer qu'un milieu monoparental est plus néfaste pour l'enfant ?
Est-ce le fait d'être père ou mère célibataire ?
Ou est-ce le fait d'avoir des revenus modestes ?
Ou les deux
Plus que ca! Pour le parent, la situation monoparentale est difficile à plusieurs égards. Les revenues sont statistiquement plus petites. Le parent est seul à assummer le rôle éducatif et l'entretient de l'habitation et du couvoir. On ne se sent pas trop d'être deux lorsqu'il faut faire l'épicerie, préparer le souper, aller conduite les enfants chez le médecin, à la garderie, au cours de ballet ou de piano ou simplement lorsqu'il faut dire "non" aux enfants. Et les adultes ont aussi besonis du soutien affectif immédiat des autres adultes. C'est plus facile de l'obtenir lorsqu'on est deux à la maison.

Pour les enfants aussi c'est difficile. Ils héritent des conséquences des difficultés du parent. En plus, ils ont leurs stress psychologiques spécifiques additionnels. L'analyse clinique et les recherches empiriques convergent pour montrer que les enfants sont rassurés par la présence éducative d'un couple fonctionnel. La question est de savoir si un couple fonctionnel de même sexe entrainne les mêmes bénéfices.
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Poulpeman
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Re: homoparentalité

#177

Message par Poulpeman » 17 févr. 2012, 13:25

Kraepelin a écrit :Plus que ca! Pour le parent, la situation monoparentale est difficile à plusieurs égards. Les revenues sont statistiquement plus petites. Le parent est seul à assummer le rôle éducatif et l'entretient de l'habitation et du couvoir. On ne se sent pas trop d'être deux lorsqu'il faut faire l'épicerie, préparer le souper, aller conduite les enfants chez le médecin, à la garderie, au cours de ballet ou de piano ou simplement lorsqu'il faut dire "non" aux enfants. Et les adultes ont aussi besonis du soutien affectif immédiat des autres adultes. C'est plus facile de l'obtenir lorsqu'on est deux à la maison.

Pour les enfants aussi c'est difficile. Ils héritent des conséquences des difficultés du parent. En plus, ils ont leurs stress psychologiques spécifiques additionnels. L'analyse clinique et les recherches empiriques convergent pour montrer que les enfants sont rassurés par la présence éducative d'un couple fonctionnel. La question est de savoir si un couple fonctionnel de même sexe entrainne les mêmes bénéfices.
Ok, mais dans ce cas peut-on vraiment accuser la monoparentalité ?
Dans une société où les parents élevant seuls leur(s) enfant(s) auraient des soutiens suffisants (aides de l'Etat, aide à domicile, etc.), la plupart de ces aspects néfastes disparaitraient.

J'ai l'impression que ce sont les conditions de vie associées à la monoparentalité qui sont délétères pour les enfants, pas la monoparentalité elle-même.

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Re: homoparentalité

#178

Message par Cogite Stibon » 17 févr. 2012, 14:19

Kraepelin a écrit :Cette partie de l’étude longitudinale de Golombok est une des meilleurs du genre parce que :

- La sélection des participants est faite avant le outcome;
- Les comportements sexuels sont des choses moins subjectives à mesurer;
- La mesure est faite auprès des enfants et non par l’entremise des parents.

Les résultats montrent qu’âge l’âge adulte (23 ans), les filles élevées par des mères lesbiennes :

- Sont plus attirées sexuellement par des personne du même sexe que les filles élevées par des mères hétérosexuels (36% contre 22%);
- Envisagent d’avoir des rapports homosexuels (56 % contre 14%);
- On effectivement eu des rapports homosexuels (24% contre 0%);
- S’identifient comme lesbiennes ou bisexuelles (8% contre 0%)

Les résultats sont significatifs statistiquement même si l’échantillon est très petit. C’est dire combien l’os est dur à couper.
Bonjour,
Avez-vous un lien vers le texte complet de cette étude ?

Je n'ai trouvé que des liens vers des articles y faisant référence, et, dans ces articles, on parlait d'un échantillon de 46 personnes. J'ai fait un test du khi deux en reprenant vos pourcentages, et en supposant une répartition 50/50 entre les filles élevées par des mères homosexuelles et les filles élevées par des mères hétérosexuelles. Les résultats sont :

- Sont plus attirées sexuellement par des personne du même sexe que les filles élevées par des mères hétérosexuels (36% contre 22%); ==> P = 0,326 ==> Non significatif
- Envisagent d’avoir des rapports homosexuels (56 % contre 14%); ==> P = 0,002 ==> significatif pour un risque alpha de 5%, non significatif pour un risque alpha de 1%
- On effectivement eu des rapports homosexuels (24% contre 0%); ==> P = 0,018 ==> significatif pour un risque alpha de 5%, non significatif pour un risque alpha de 1%
- S’identifient comme lesbiennes ou bisexuelles (8% contre 0%) ==> p=0,148 ==> non significatif

Donc, si mais hypothèses sur les tailles d'échantillons sont exactes, seuls les points 2 et 3 sont statistiquement significatives.

Mes hypothèses sur les tailles d'échantillons sont-elles correctes ? Si non, pouvez-vous m'indiquez quelles sont les bonnes valeurs ? Si oui, êtes vous d'accord avec mes conclusions ?

Cogite
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
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#179

Message par Florence » 17 févr. 2012, 14:36

Que voici des cogitations bien pondérées ! ;)
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Kraepelin
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Re: homoparentalité

#180

Message par Kraepelin » 17 févr. 2012, 15:45

Poulpeman a écrit :Ok, mais dans ce cas peut-on vraiment accuser la monoparentalité ?
Dans une société où les parents élevant seuls leur(s) enfant(s) auraient des soutiens suffisants (aides de l'Etat, aide à domicile, etc.), la plupart de ces aspects néfastes disparaitraient.
Vos suppositions ne sont pas bêtes, mais ca reste spéculatif. Mon commentaire n'était qu'une réponse à la proposition "F2" de Feel dans la tentauive avortée de REDICO. Ce n'est donc pas mon sujet de préoccupation.
Poulpeman a écrit : J'ai l'impression que ce sont les conditions de vie associées à la monoparentalité qui sont délétères pour les enfants, pas la monoparentalité elle-même.
Peut-être, mais pêut-être pas!

C'est une question complexe et intéressante, mais comme je vous dis, mon attention se porte actuellement sur autre chose.
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Cogite Stibon
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Re: homoparentalité

#181

Message par Cogite Stibon » 17 févr. 2012, 15:56

Florence a écrit :Que voici des cogitations bien pondérées ! ;)
Merci :a4:
Kraepelin a écrit : C'est justement là que se trouve l'os. Nous avons de semblables recherches, mais je doute de leur fiabilité à cause de problèmes méthodologiques abyssaux. Les problèmes les plus fréquents sont:

1) Sélection douteuse des sujets: Certains chercheurs ont recruté leurs sujets en faisant appel à des amis de leur réseau. Ai-je besoin de te dire qu'en sélectionnant les sujets de cette façon, on peut démontrer n'importe quoi et son contraire? D'autres chercheurs (le plus souvent) ont recruté leurs sujets en passant des petites annonces dans des journaux gais. C'est déjà un peu moins pire, mais là encore la possibilité d'un biais ne peut pas être écartée. À propos de la sélection des sujets, le seul protocole fiable que j'ai pu voir était la sélection de sujets dans une clinique de fertilité. La chercheuse avait alors pu composer des groupes hétérosexuels et homosexuels comparables puisque d'éventuels "biais de sélection invisibles" étaient probablement également répartis entre les deux groupes. Le seul problème avec ce protocole est que seuls les couples de lesbiennes peuvent être mis à l'épreuve de cette façon puisque les couples homosexuels mâles ne consultent évidemment pas en clinique de fertilité.

2) Comparabilité des groupes: J'ai été surpris et déçut de la très faible préoccupation de la plupart des chercheurs en ce qui regarde le contrôle les facteurs ayant un impact connu sur le développement. Tu parles de revenus du couple. C'est un facteur important, mais il y en a d'autres et ils sont contrôlables: niveau de scolarisation; antécédents psychiatriques; profil d'attachement de la mère avec sa propre mère; modèle éducatif adopté par les parents; etc… Parfois c'est même pire. Certains chercheurs ne se préoccupent de la comparabilité des groupes qu'après la mesure. La comparabilité des groupes n'est donc pas incluse comme condition du protocole, mais seulement considérée comme facteur explicatif dans la discussion.

3) Instruments de mesure: Le problème le plus difficile est celui des instruments de mesure. Comment mesurer le développement d'un enfant sans laisser échapper quelque chose d'important qui aurait pu être influencé par le type de famille? Ce problème n'est pas exclusif aux recherches sur l'homoparentalité. Il se pose dans toutes les recherches sur le développement. Personne n'a encore trouvé la combinaison d'instrument parfaite, mais je constate que beaucoup de recherches sur l'impact de l'homoparentalité se sont contentées de mesures bien sommaires. Encore ici, j'ai été déçu

4) Nombre de sujets: La plupart des recherches que j'ai lu portent sur des très petits groupes.

5) Double insu: Un double insu aussi étanche que dans les recherches pharmacologiques n'est pas possible en ce domaine. Par contre, les chercheurs pourraient au moins prendre des précisions minimums pour que leurs propres préjugés n'influencent pas la mesure des données. Très peu le font.

6) Biais de publications: plusieurs périodiques qui publient des résultats de recherches sont chapeautés par des équipes de lecture dont l'orientation idéologique est pour le moins "suspecte". Nous nous trouvons dans la même situation que dans le cas des revues.d'homéopathie chapeautée par des homéopathes et qui ne publient que des résultats positifs qui alimentent la croyance. Assez curieusement, certains auteurs se permettent de faire des "méta-analyses" sans tenir compte de ces biais de publication.
Des études comportant de tels biais ne permettent en effet pas de conclure grand chose. Dispose-t-on d'études fiables ? Quels sont leur résultats ?
Kraepelin a écrit :La question est de savoir si un couple fonctionnel de même sexe entrainne les mêmes bénéfices.
D'un point de vue purement méthodologique, je dirais que la question est inversée. Plus exactement, l’hypothèse nulle est "il n'existe pas de différence statistiquement significative (selon les critères mesurés par l'étude) entre la population 'enfants élevés par des couples fonctionnels de même sexes' et la population 'enfants élevés par des couples fonctionnels de sexes différents', toutes choses égales par ailleurs." L'hypothèse alternative, quant à elle, est "Il existe une différence statistiquement significative entre ces deux populations". A noter que, théoriquement, cette différence pourrait être dans l'autre sens et montrer qu'il est préférable pour un enfant d'être élevé par un couple homo ! (Je n'y crois pas, mais je m'inclinerais devant les faits si un nombre suffisant d'études bien menées et significatives venaient à le confirmer.)

Cogite
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#182

Message par Kraepelin » 17 févr. 2012, 16:06

Cogite Stibon a écrit : Avez-vous un lien vers le texte complet de cette étude ?
Non! À ma connaissance, en ligne, il n'y a que les résultats partiels de la phase III qui soit disponnible:
http://humrep.oxfordjournals.org/conten ... 0.full.pdf

Il y est question des distributions aux phases I et II et des perte en cours de route. Je vais retrouver l'article papier pour vérifier le modèle statistique utilisé.
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#183

Message par Kraepelin » 17 févr. 2012, 16:30

Cogite Stibon a écrit : Des études comportant de tels biais ne permettent en effet pas de conclure grand chose. Dispose-t-on d'études fiables ? Quels sont leur résultats ?
Votre question est la plus importante. Mais ce n'est pas nécessairement facile dit répondre.

Je n'ai pas tout lu. Aussi, je me garde de trop me prononcer sur l'ensemble.

Les recherches sur l'orientation sexuelle des enfants à l'âge adulte me semblent plus fiables parce que la variable dépendante est moins matière à altération. Je crois que l'ensemble nous permet de conclure qu'il n'ya pas pas, ou pas beaucoup plus, d'enfant issu de famille de parents de même sexe qui deviennent homosexuels à l'âge adulte. Et même la petite différence peut-être interprétable comme le reflet d'un milieu de tolérance plus que comme une différence de font. Si je tombais sur la pomme de mon interlocuteur imaginaire à propos de son analyse de Golombok, c'était juste pour lui remettre sur le nez ses propres contradictions.

Pour le développement psycho affectif, c'est le plus décevant. Mais il y a quand même quelques bonnes recherches que j’ai lues l'hiver dernier sur PSYinfo. Je suis justement à faire un tri plus méthodique. Je vous en ferais la liste lorsque j'aurais remis la main dessus.
Cogite Stibon a écrit :
Kraepelin a écrit :La question est de savoir si un couple fonctionnel de même sexe entrainne les mêmes bénéfices.
D'un point de vue purement méthodologique, je dirais que la question est inversée. Plus exactement, l’hypothèse nulle est "il n'existe pas de différence statistiquement significative (selon les critères mesurés par l'étude) entre la population 'enfants élevés par des couples fonctionnels de même sexes' et la population 'enfants élevés par des couples fonctionnels de sexes différents', toutes choses égales par ailleurs."
En statistique, on fait toujours l'hypothèse nul, mais pas en recherche sociale lorsqu'on planifie un changement.
Cogite Stibon a écrit :L'hypothèse alternative, quant à elle, est "Il existe une différence statistiquement significative entre ces deux populations". A noter que, théoriquement, cette différence pourrait être dans l'autre sens et montrer qu'il est préférable pour un enfant d'être élevé par un couple homo ! (Je n'y crois pas, mais je m'inclinerais devant les faits si un nombre suffisant d'études bien menées et significatives venaient à le confirmer.)
Théoriquement, oui! C'est d'ailleurs presque ce que suggèrent nos deux amis qui on publié leur résumé de lecture dans Psychologie Québec!
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Re: homoparentalité

#184

Message par Cogite Stibon » 17 févr. 2012, 18:27

Kraepelin a écrit :
Cogite Stibon a écrit : Des études comportant de tels biais ne permettent en effet pas de conclure grand chose. Dispose-t-on d'études fiables ? Quels sont leur résultats ?
Votre question est la plus importante. Mais ce n'est pas nécessairement facile dit répondre.

Je n'ai pas tout lu. Aussi, je me garde de trop me prononcer sur l'ensemble.

Les recherches sur l'orientation sexuelle des enfants à l'âge adulte me semblent plus fiables parce que la variable dépendante est moins matière à altération. Je crois que l'ensemble nous permet de conclure qu'il n'y a pas pas, ou pas beaucoup plus, d'enfant issu de famille de parents de même sexe qui deviennent homosexuels à l'âge adulte. Et même la petite différence peut-être interprétable comme le reflet d'un milieu de tolérance plus que comme une différence de font. Si je tombais sur la pomme de mon interlocuteur imaginaire à propos de son analyse de Golombok, c'était juste pour lui remettre sur le nez ses propres contradictions.
Si j'en juge sur les chiffres de l'étude Golombok que vous citez, et en supposant une taille d'échantillon de 46 individus, l'orientation sexuelle de la mère n'a d'impact sur l'identité ni l'orientation sexuelle de sa fille, mais un impact sur ses pratiques effectives et envisageables. Évidemment, une seule étude avec un échantillon aussi faible, c'est peu. Mais ça donne déjà une indication.
Kraepelin a écrit : En statistique, on fait toujours l'hypothèse nul, mais pas en recherche sociale lorsqu'on planifie un changement.
Là, je ne vous comprends plus. Comment pouvez-vous dire si un résultat portant sur un échantillon est significatif ou non sans avoir défini a priori l'hypothèse nulle et l'hypothèse alternative ? Et cela, quelque soit l'usage que vous souhaitez faire du résultat de l'étude. L'hypothèse nulle n'est pas nécessairement la plus probable ou la plus souhaitable. C'est simplement celle qui postule l'absence de différence entre les populations étudiées.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
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Re: homoparentalité

#185

Message par Kraepelin » 17 févr. 2012, 21:54

Cogite Stibon a écrit :
Kraepelin a écrit : En statistique, on fait toujours l'hypothèse nul, mais pas en recherche sociale lorsqu'on planifie un changement.
Là, je ne vous comprends plus. Comment pouvez-vous dire si un résultat portant sur un échantillon est significatif ou non sans avoir défini a priori l'hypothèse nulle et l'hypothèse alternative ? Et cela, quelque soit l'usage que vous souhaitez faire du résultat de l'étude. L'hypothèse nulle n'est pas nécessairement la plus probable ou la plus souhaitable. C'est simplement celle qui postule l'absence de différence entre les populations étudiées.
Nous disons la même chose. L'hypothèse nulle est une condition du calcul statistique. Mais cette hypothèse n'a rien à voir avec l'hypothèse de la recherche qui elle n'est souvent pas nulle du tout.
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Re: homoparentalité

#186

Message par Pakete » 17 févr. 2012, 22:38

Kraepelin a écrit : Je termine la partie ici.
Déjà ?

:)
Kraepelin a écrit : J'aime à jouer avec les gens de bonne foi. Je ne crois pas que vous le soyez l'un et l'autre.
Arf...
Kraepelin a écrit : J'ai donné des exemples factuels. Il suffit de tapper "monoparentale" et n'importe quel autre mot significatif sur GOOGLE (santé, maladie stress, pauvreté, délinquance, toxicomanie, etc) pour voir tomber du ciel des tas d'exemples factuels qui montrent qu'il est statistiquement désaventageux de vivre dans une famille monoparentale.
Peut être faudrait-il revoir la formulation de tes propositions ?
Kraepelin a écrit : Et si on est moins riche, moins en santé et plus stressé, on a moins de chance d'être heureux. Et réciprochement, si on est moins heureux on a plus de chances d'être toxiocomane et délinquant.
En effet ! Et surtout, comme je l'ai surligné, si la famille en question les accumule :)
Kraepelin a écrit : C'est un fait!
Hum, ce sont des statistiques, compilées avec sérieux mais sujettes aux interprétations "larges" et possédant beaucoup de "trous", à mon sens. D'où une notation plus relative qu'absolue.
Kraepelin a écrit : C'est une évidence à la face de n'importe qui d'intelligent pour trois sous et pourtant vous notez tous les deux 0% à la question F2. Je ne crois pas que vous soyez des crétains.
Le "bonheur" se résume donc à des difficultés financières et à des "statistiques", pour toi. Pas pour moi, non.

:)
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Re: homoparentalité

#187

Message par Ildefonse » 17 févr. 2012, 22:45

Pakete a écrit : Le "bonheur" se résume donc à des difficultés financières et à des "statistiques", pour toi. Pas pour moi, non.
Salut Pakete. J'ai le sentiment qu'on est justement devant une proposition non commutative. A savoir que si "l'argent ne fait pas le bonheur" (et c'est extensible à la santé, etc...) en revanche, ne pas en avoir à de très fortes probabilités d'engendrer le malheur.

Etes vous d'accord ?
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Re: homoparentalité

#188

Message par Pakete » 17 févr. 2012, 23:49

Ildefonse a écrit :
Pakete a écrit : Le "bonheur" se résume donc à des difficultés financières et à des "statistiques", pour toi. Pas pour moi, non.
Salut Pakete. J'ai le sentiment qu'on est justement devant une proposition non commutative. A savoir que si "l'argent ne fait pas le bonheur" (et c'est extensible à la santé, etc...) en revanche, ne pas en avoir à de très fortes probabilités d'engendrer le malheur.

Etes vous d'accord ?
Non. Pour moi, le "bonheur" ou le "malheur" n'ont pas d'absolu, et bien plus sujets à nombres de critères autres que simplement une situation financière difficile ou aisée.

Réduire le "bonheur" et le "malheur" à une statistique, est nié, par exemple, les rapports humains qui peuvent construire, en partie, ce "bonheur" ou ce "malheur". Tout dépend, en fait, de sa propre définition du "bonheur" ou du "malheur"...
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Re: homoparentalité

#189

Message par Ildefonse » 18 févr. 2012, 00:21

Je vous parle de conditions de bonheur, mais j'ai l'impression que ça ne vous parle pas.
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Re: homoparentalité

#190

Message par Pakete » 18 févr. 2012, 00:48

Ildefonse a écrit :Je vous parle de conditions de bonheur, mais j'ai l'impression que ça ne vous parle pas.
...?

Je reprends ce que j'ai dit: "les conditions" ne se résument pas à une simple statistique de pauvreté/richesse, il y a bien plus de facteur que cette simple donnée. C'est supposer, par exemple, qu'une personne gagnant deux fois plus qu'une autre est forcément plus heureuse qu'une autre gagnant moins.
Dernière modification par Pakete le 18 févr. 2012, 00:55, modifié 2 fois.
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#191

Message par Kraepelin » 18 févr. 2012, 00:51

Ildefonse a écrit :Je vous parle de conditions de bonheur, mais j'ai l'impression que ça ne vous parle pas.
Mesurer le bonheur
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Re: homoparentalité

#192

Message par Kraepelin » 18 févr. 2012, 01:03

Les joies du travail et de la famille

(...)
La famille est un autre élément déterminant du bien-être. Une étude québécoise vient de montrer que les conjoints des couples séparés ont 4 fois plus de risque de connaître une dépression que ceux qui continuent à vivre en couple. Globalement, l’éclatement de la cellule familiale détériore nettement le niveau de bonheur. Statistiquement, les divorcés, célibataires, personnes seules et enfants de familles séparés sont moins heureux que les autres.
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Re: homoparentalité

#193

Message par Pakete » 18 févr. 2012, 01:10

Kraepelin a écrit :
Les joies du travail et de la famille

(...)
La famille est un autre élément déterminant du bien-être. Une étude québécoise vient de montrer que les conjoints des couples séparés ont 4 fois plus de risque de connaître une dépression que ceux qui continuent à vivre en couple. Globalement, l’éclatement de la cellule familiale détériore nettement le niveau de bonheur. Statistiquement, les divorcés, célibataires, personnes seules et enfants de familles séparés sont moins heureux que les autres.
Lien qui, par ailleurs, démonte votre post juste au dessus et l'objection de IlDéfonce, puisqu'il dit:

"De nombreuses enquêtes ont livré des réponses édifiantes : il n’y a pas de corrélation entre bonheur et richesse (voir « La richesse ne rend pas plus heureux », p. 33), le travail, la famille et généralement les relations sociales jouant un rôle bien plus important dans le bien-être (voir « Les joies du travail et de la famille », p. 33). Plus étonnant, plusieurs études ont montré que le bonheur pourrait augmenter avec l’âge."

J'aime bien quand vous vous démontez tout seul, Kraepelin* :mrgreen:

--------------------------------
* Même si je suis très dubitatif concernant ce genre "d'études" voulant dire tout et son contraire, comme leurs défenseurs.
"Aujourd'hui la plupart des filles de mon âge sont nées et ont connu seulement cette société féminisée, et il en résulte que les filles d'aujourd'hui agissent vraiment comme des garçons."@Catho...

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#194

Message par Kraepelin » 18 févr. 2012, 01:57

Pakete

Les liens n'étaient pas particulièrement pour vous ni pour démontrer que le bonheur ne se mesure que par la richesse.

Il sont plutôt là pour montrer que l'objectivation du bonheur est très difficile. D'une certaine façon, il faut être con pour introduire ce terme dans un REDICO. Ou alors, il faut avoir besoin de se ménager une porte de sorti comme dans l'affirmation: «No Scotsman would do such a thing.»
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Re: homoparentalité

#195

Message par Pakete » 18 févr. 2012, 02:15

Kraepelin a écrit :Pakete

Les liens n'étaient pas particulièrement pour vous ni pour démontrer que le bonheur ne se mesure que par la richesse.

Il sont plutôt là pour montrer que l'objectivation du bonheur est très difficile. D'une certaine façon, il faut être con pour introduire ce terme dans un REDICO. Ou alors, il faut avoir besoin de se ménager une porte de sorti comme dans l'affirmation: «No Scotsman would do such a thing.»
Ah il faut savoir.

Vous demandez d'un côté la réévaluation d'une proposition sur la faible base de trois "critères" très vagues sencés impacter de façon définitive le "bonheur", vous quittez le Rédico en cours parce que vos deux interlocuteurs relativisent vos "études" et votre forte évaluation, et maintenant vous trouvez son objectivation "très difficile"...

Mouais :)
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Re: homoparentalité

#196

Message par Kraepelin » 18 févr. 2012, 02:25

6- La plupart de ceux qui arguent que l’homoparentalité serait néfaste aux enfants se réfèrent au travail de Paul Cameron qui a été complètement discrédité (voir plus bas) en tant que scientifique.
Ils s’appuient ainsi sur les études biaisées des frères Cameron bien connus pour leur activisme anti-homosexuel et qui publient non pas dans les périodiques à comité scientifique mais dans psychological reports, revue dans laquelle il suffit de payer pour être publié (sic)….
Le 2 décembre 1983, l’«American psychological association » a adressé une lettre à Paul Cameron l’informant que son adhésion avait été résiliée. Au début de 1984, tous les membres de l’APA ont reçu une note officielle les informant que « Paul Cameron avait été radié de l’association pour violation du préambule des principes éthiques des psychologues » par le bureau de l’APA.
Lors de son assemblée annuelle le 19 octobre 1984, l’association des psychologues du Nebraska a adopté une résolution énonçant que « elle se dissocie formellement des représentations et interprétations de la littérature scientifique présentée par P. Cameron »
En 1985, l’association américaine de sociologie (ASA) a adopté une résolution établissant que « le Dr Paul Cameron a de manière consistante mal représenté et mal interprété la recherche sociologique sur la sexualité, l’homosexualité, et le lesbianisme. La résolution note que « le Dr Paul Cameron a de manière répétitive mené campagne pour l’abrogation des droits civils des lesbiennes et des gays, se basant pour cela sur des interprétations distordues ». La résolution charge formellement un comité de l’ASA de la tache d’ « évaluer de manière critique et de répondre publiquement au travail du Dr Paul Cameron ».
Ce même Cameron a déclaré en 1985 lorsqu’il prit la parole lors de la « conservative political action conference », « qu’il faudra envisager parmi les options à débattre, l’extermination des homosexuels » (Dictionnaire de l’homophobie – Tin , 2003 , p 406).
7
En août 1986, l’ASA a officiellement accepté le rapport du comité et a adopté la résolution suivante : « l’ASA affirme officiellement et publiquement que Paul Cameron n’est pas un sociologue et condamne ses représentations de la recherche sociologique ».
Le « cas de Paul Cameron » a été publié dans les footnotes (The final resolution and the committee report were published in ASA Footnotes, February, 1987, page 14. Available from the American Sociological Association, Committee on the Status of Homosexuals in Sociology, 1722 N Street, NW, Washington DC 20036. (202) 833-3410), et envoyé à toutes les associations nationales de sociologie ainsi qu’à l’association canadienne de sociologie avec la demande d’informer tous leurs membres.
La crédibilité de Cameron a également été mise en cause à l’extérieur de l’académie. Le Juge Buchmeyer du tribunal de Dallas dans l’affaire Baker v. Wade (1985) s’est référé aux « propos mensongers de Cameron selon lesquels ‘’ les homosexuels abusent sexuellement les enfants dans une proportion plus grande que les hétérosexuels » et a conclu que « le Dr Paul Cameron a lui même déformé les faits devant la Cour » et que « il n’y a eu ni fraude ni déformations exceptées celles de Cameron ».
Si je vous comprends bien, une personne trop personnellement et émotivement concernée par son objet de recherche risque beaucoup de commettre des erreurs de jugement scientifique et potentiellement même de falsifications de l’interprétation des données en fonction de ses convictions?


100% avec vous sur le point!

À ce propos, le magazine français TÊTU a publié en 2006 une intéressante série d’interviews auprès de chercheurs qui se sont spécialisés dans les recherches sur l’homoparentalité. Ceux-là mêmes dont nous parlons depuis le début! Devinez quelle est leur orientation sexuelle! Tous affirment que leurs travaux sont animés par des convictions intimes qui les ont suivis toute leur carrière de chercheur. Devinez quelles sont ces convictions! Ensuite, allez lire les interviews. C’est très instructif.
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Re: homoparentalité

#197

Message par Feel O'Zof » 18 févr. 2012, 05:52

Kraepelin a écrit :Je termine la partie ici.

J'aime à jouer avec les gens de bonne foi. Je ne crois pas que vous le soyez l'un et l'autre.

J'ai donné des exemples factuels. Il suffit de tapper "monoparentale" et n'importe quel autre mot significatif sur GOOGLE (santé, maladie stress, pauvreté, délinquance, toxicomanie, etc) pour voir tomber du ciel des tas d'exemples factuels qui montrent qu'il est statistiquement désaventageux de vivre dans une famille monoparentale.
Google n'est pas une source fiable...

Personnellement, je serais bien curieux de vous voir répondre à mon F5. Si, d'ailleurs, c'est le sujet de la monoparentalité qui vous dérange, je n'aurais aucune objection à poursuivre en l'évitant. Le sujet principal du redico étant, après tout, l'homoparentalité.
Pour plus de détails sur mes opinions, consultez mon blogue philosophique et laissez-y vos commentaires.

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Ildefonse
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Re: homoparentalité

#198

Message par Ildefonse » 18 févr. 2012, 12:09

Pakete a écrit :
Ildefonse a écrit :Je vous parle de conditions de bonheur, mais j'ai l'impression que ça ne vous parle pas.
...?

Je reprends ce que j'ai dit: "les conditions" ne se résument pas à une simple statistique de pauvreté/richesse, il y a bien plus de facteur que cette simple donnée. C'est supposer, par exemple, qu'une personne gagnant deux fois plus qu'une autre est forcément plus heureuse qu'une autre gagnant moins.
En l'occurrence, dans le cas de certains facteurs, et sans jouer au relativisme absolu, je pense qu'on peut quantifier statistiquement les probabilités du bonheur sur une grande population.
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Re: homoparentalité

#199

Message par Kraepelin » 18 févr. 2012, 14:06

7- L’étude australienne (Sarantakos, 1996) a été citée pour montrer que les enfants élévés par des parents gays et lesbiens en Australie étaient désavantagés par rapport aux enfants élevés par des couples hétérosexuels.
Les résultats inhabituels de cette étude, qui contredisent le corpus des résultats de toutes les autres études dans ce domaine, sont attribuables, selon Charlotte Patterson aux biais liés à l’échantillon et à la méthodologie.
Les arguments méthodologiques que vous développez ensuite sont intéressants. Pourtant, votre raisonnement incarne un sophisme que l’on appelle le « double standard ». Vous retenez les critiques méthodologiques exigeantes seulement lorsque les résultats d’une recherche ne vous plaisent pas.
Un relecteur de l’article de Sarantakos révèle que les caractéristiques de sa méthodologie et de son échantillon ont très probablement déformé les résultats et les invalident en tant qu’indicateurs du bien-être des enfants de parents gays et lesbiens de trois points de vue au moins :
(1) les enfants élevés par des parents gays et lesbiens vivaient un niveau inhabituellement élevé d’ostracisme social et d’hostilité ouverte de la part des autres enfants et de leurs parents, ce qui a probablement joué dans la constatation de niveaux inférieurs d’interaction et d’intégration sociale avec leurs pairs (voir pp. 25-26).
Que les enfants éduqués par des parents de même sexe puissent être victimes d’ostracisme est une hypothèse vraisemblable. Mais cela implique d’autres questions : les parents ne l’avaient pas anticipé? Ils ne s’y étaient pas préparé et n’y avaient pas préparé leurs enfants?
(2) pratiquement tous les indicateurs sur le fonctionnement des enfants étaient basés sur les rapports subjectifs d’enseignants qui, comme le note régulièrement l’auteur, ont pu avoir une opinion biaisée (ils connaissaient la structure familiale de l'enfant) (pp. 24, 26 et 30) ;
Les personnes qui effectuent la mesure sont des enseignants. Dans des recherches semblables sur les indicateurs précoces de la schizophrénie, les enseignants se sont montré les meilleurs juges de la marginalité développementale des enfants et leurs mesures se sont révélées être le meilleur indicateur isolé de l’irruption postérieure d’une schizophrénie à l’âge adulte. Pourtant, vous dites que la variable dépendante était mesurée de façon « subjective » par des personnes qui auraient pu être « biaisées » par leurs préjugés. Diable que vous avez raison, tellement raison. Mais moi, ne pratiquant pas le double standard, je vous rappelle que c’est le cas de presque toutes les mesures effectuées dans les études qui soutiennent votre point de vue. Pire! Ici les personnes qui effectuaient les «mesures subjectives» n’étaient pas impliquées personnellement et n’avaient pas « à priori » de parti pris. Tandis que dans les recherches qui ne trouvent pas de différences, les personnes qui mesurent sont les parents de ces enfants. Alors, que valent en définitive les résultats de recherches actuelles sur les conséquences développementales d’une éducation au sein d’une famille de parents de même sexe?
(3) la plupart des enfants élevés par des parents gays et lesbiens, mais pas les enfants élevés par des parents mariés hétérosexuels, avaient vécu le traumatisme du divorce de leurs parents, dont on sait qu’il est significativement lié avec un ajustement social et des performances scolaires inférieurs. Bien que les différences observées par Sarantakos sur les enfants soient une anomalie dans le contexte de la recherche sur l’orientation sexuelle des parents, ils sont tout à fait consistants avec les résultats des études sur les effets du divorce sur les enfants (Voir par ex, Amato, 2001 et Amato & Keith, 1991).
La revue Children Australia dans laquelle Sarantakos a publié sa recherche est un journal régional qui n’est pas très connu en dehors de l’Australie. De sorte qu’il ne doit pas être considéré comme une source fiable pour la compréhension de l’état des lieux des connaissances scientifiques dans ce domaine particulièrement quand les résultats contredisent ceux qui ont été de manière répétée confirmés dans des études publiées dans des journaux scientifiques plus reconnus. Pour résumer, l’étude de Sarantakos n’invalide pas l’ensemble de résultats rapportés par les autres études empiriques sur ce sujet.

Les paramètres à prendre en compte pour le développement des enfants sont davantage la misère, la dépression d’un parent, les conflits parentaux que la structure familiale ou l’orientation sexuelle des parents en elles-mêmes.
Dix sur dix, pour votre premier commentaire! Le groupe cible et le groupe contrôle n’étaient pas comparables et on ne sait pas si les chercheurs ont mesuré l’effet de leur variable indépendante ou un autre effet. Comme je ne pratique toujours pas le double standard, j’ajouterais donc que si cette erreur invalide les résultats de cette recherche, elle invalide dans la même vague la presque totalité des recherches qui sont favorables à votre thèse puisque ces recherches ne s’étaient pas assurée de la comparabilité des groupes ou n’avaient même pas de groupe contrôle.

Pour le reste du commentaire, vos spéculations ressemblent à celles de Cameron. On ne peut pas transposer des données enregistrées dans un contexte pour interpréter des données tirées d’un autre contexte, du moins pas plus qu’à titre d’hypothèse.
Dernière modification par Kraepelin le 18 févr. 2012, 15:58, modifié 1 fois.
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Re: homoparentalité

#200

Message par Kraepelin » 18 févr. 2012, 14:28

Feel O'Zof a écrit : Google n'est pas une source fiable...
Google pas fiable???? Ce n'est pas Google qui est fiable ou non mais le sérieux des sites auxquels il vous envoye. Choisisez des sites fiables et vos informations sont fiables. C'est vrai qu'il faut faire un petit effort de recherche! C'est plus simple d'émettre des opinion à partir de sa petite expérience personnelle ou, comme Guylaine Lanctot, à partir des vibrations de son "moi profond"
Feel O'Zof a écrit : Personnellement, je serais bien curieux de vous voir répondre à mon F5. Si, d'ailleurs, c'est le sujet de la monoparentalité qui vous dérange, je n'aurais aucune objection à poursuivre en l'évitant. Le sujet principal du redico étant, après tout, l'homoparentalité.
Je vous fait ce cadeau, mais ça arrête là pour le REDICO
F5 (réf F4) : Puisque les gens issus d'une famille homoparentale ne sont pas significativement moins heureux que les gens issus d'une famille correspondant au modèle occidental traditionnel, il n'y a aucune raison qui justifie que l'on interdise aux couples homosexuels d'élever des enfants.
K: 0%* | Feel: 100%

* D’abord, vous présumez du bonheur des couples de même sexe un peu vite. Plusieurs recherches montrent que ça semble, au contraire, bien plus difficile d’être heureux dans un couple de même sexe.
Ensuite, le bonheur d’un couple est loin d’être le seul facteur favorisant le développement des enfants. Pour prendre des exemples extrêmes, les couples de psychopathes criminels et les couples de déficients intellectuels peuvent être des couples très heureux.
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