Tu demandes a la publicité d'être sincère et de refléter la réalité (et pourquoi seulement les pubs) ?Pardalis a écrit :Il serait temps que les pubs réflètent l'image réelle de la société, au lieu de toujours représenter le couple jeune, branché, hétéro, blanc, francophone.
Liberté.Pardalis a écrit :Why not?Etienne Beauman a écrit :Il faudrait ?
Non.
Parce qu'ils sont des consommateurs.Etienne Beauman a écrit :Et pourquoi ?Pardalis a écrit : Je ne dis pas de les utiliser pour vendre, mais de les voir, comme de voir plus de noirs, et de gens d'ethnies différentes.
Ce n'est pas ce que j'ai dit. Juste de réfléter la réalité.Pourquoi la pub devrait reflétait le politiquement correcte de la vie où tout le monde vit bien avec tout le monde ?
Prce qu'il y en a beaucoup, et est omniprésente.Pourquoi la pub ?
Pourquoi pas.Pourquoi pas le cinéma ?
Pourquoi pas.La littérature ?
Pourquoi pas.Le parlement ?
Justement. Je travaille dans le domaine dans la publicité en tant qu'illustrateur, et je suis tanné de toujours dessiner le même type dans la trentaine, beau, et «cool».Et qu’est ce que tu fais des handicapés, des moches, des gros, des chauves ?
Fausse dychotomie. C'est bien sûr aux agences et les compagnies de décider, mais ça serait le fun qu'ils aient un peu plus de guts une fois de temps en temps. Ça n'en prend juste un qui a le courage de mettre un couple gai dans une pub de banque (par exemple) pour que les autres se mettent à imiter, et que ça devienne quelque chose de normal.Soit tu imposes des quottas soit tu laisses la pub faire sa pub,
Je ne parle pas d'imposer quoi que ce soit. « Faudrait » dans le sens « ça serait intéressant que... ». Rien de plus.Etienne Beauman a écrit :Liberté.Pardalis a écrit :Why not?Etienne Beauman a écrit :Il faudrait ?
Non.
Et ben on est d'accord :Pardalis a écrit : Fausse dychotomie. C'est bien sûr aux agences et les compagnies de décider
Ça coulait pas de source.Pardalis a écrit : Je ne parle pas d'imposer quoi que ce soit. « Faudrait » dans le sens « ça serait intéressant que... ». Rien de plus.
Vous êtes fatiguants avec cette idée de « quotas ». Où ai-je parler d'imposer quoi que ce soit?Greem a écrit :Tu demandes a la publicité d'être sincère et de refléter la réalité (et pourquoi seulement les pubs) ?Pardalis a écrit :Il serait temps que les pubs réflètent l'image réelle de la société, au lieu de toujours représenter le couple jeune, branché, hétéro, blanc, francophone.
Ça concerne tout les médias, mais c'est un processus qui devrait se mettre en place naturellement, pas à coup de quota imbécile.
Mais la publicté n'a pas pour vocation d'être pédagogue (je dirais même que c'est l'exacte opposé) mais de vendre quelque chose en surfant sur les tendances actuelles (et la tendance c'est quoi ? C'est être beau, riche, branché, etc). La question de la représentation de l'homosexualité dans les médias s'adresse plutôt aux artistes, et beaucoup proposent déjà dans leur création une vision du couple moderne et tolérante vis à vis des homos (je pense à Zach Weiner notamment). C'est assez curieux d'accorder à la publicité un quelconque crédit éthique.Pardalis a écrit :Prce qu'il y en a beaucoup, et est omniprésente.
Quand on dit qu'il faudrait que les gens arrêtent de boire autant de boissons calorifiques, ou qu'il faudrait que les gens fassent plus de sport, est-ce qu'on veut dire nécessairement d'imposer des cours d'aérobie à tout le monde et de bannir à jamais le Pepsi?Etienne Beauman a écrit :Ça coulait pas de source.Pardalis a écrit : Je ne parle pas d'imposer quoi que ce soit. « Faudrait » dans le sens « ça serait intéressant que... ». Rien de plus.
Dans ce cas on comprends ton il faudrait par ce serait bien, et la question se pose de qui peut agir pour que cela se fasse, et d'où ma question de départPardalis a écrit :Quand on dit qu'il faudrait que les gens arrêtent de boire autant de boissons calorifiques, ou qu'il faudrait que les gens fassent plus de sport, est-ce qu'on veut dire nécessairement d'imposer des cours d'aérobie à tout le monde et de bannir à jamais le Pepsi?
Dans ce cas c'est aux compagnies et aux publicitaire de prendre cette décision, mais ça serait aussi aux consommateurs de faire valoir leur désir de voir certaines choses dans leur publicités. La publicité marche beaucoup par imitation, on imite les campagnes qui marchent, ce qui « pogne ».Etienne Beauman a écrit :Dans ce cas on comprends ton il faudrait par ce serait bien, et la question se pose de qui peut agir pour que cela se fasse, et d'où ma question de départ
C'est tout le problème, dans les consommateurs il y a aussi des racistes, des homophobes, des sexistes, etc., et les marques ne veulent pas se les mettre à dos à moins que ce ne soit vendeurs.Dans ce cas c'est aux compagnies et aux publicitaire de prendre cette décision, mais ça serait aussi aux consommateurs de faire valoir leur désir de voir certaines choses dans leur publicités.
Faudrait quand même pas s'orienter par rapport aux bigots quand même.Etienne Beauman a écrit :C'est tout le problème, dans les consommateurs il y a aussi des racistes, des homophobes, des sexistes, etc., et les marques ne veulent pas se les mettre à dos à moins que ce ne soit vendeurs.
Mmh, désolé je comprends pas ce genre d'argument, je me détermine autour de mes valeurs : liberté, tolérance, connaissance, partage, mérite, etc.Pardalis a écrit :[
Faudrait quand même pas s'orienter par rapport aux bigots quand même.
Désolé... je n'y arrive pas...HarryCauvert a écrit :MaisBienSur: Cogite t'a très bien répondu.
"Il faudrait" : oui, il faudrait, dans le sens de "ce serait bien de voir plus souvent...", "ce serait extrêmement utile", "il serait bien dommage de s'en priver" etc.
) c'est souvent amplifier l'intolérance, nourrir le mépris de ceux qui sont contre.
Bah je suis plutôt d'accord mais on est consommateur pas acteur, alors c'est par nos choix de consommation qu'on influe pas en faisant des vœux pieux sur un forum.HarryCauvert a écrit :Je suis plutôt partisan d'un joyeux mélange, pour ne pas dire un joyeux bordel.
Ce n'est pas vraiment ma positionMaisBienSur a écrit :Je préfère la vision d'Etienne Beauman ou de Greem sur ce débat.
Je ne vois pas l'intérêt "d'exposer" l'homosexualité dans la pub, les films, la littérature et autre !
Oui, j'ai bien compris ta position mais je me suis surement mal exprimé...Greem a écrit :Ce n'est pas vraiment ma positionMaisBienSur a écrit :Je préfère la vision d'Etienne Beauman ou de Greem sur ce débat.
Je ne vois pas l'intérêt "d'exposer" l'homosexualité dans la pub, les films, la littérature et autre !
Tu ne le vois pas parce que tu ne te sens pas concerné et que tu n'as jamais songé à aborder la question du point de vue des autres. Fais un effort, MaisBienSur. Imagine un monde dans lequel il n'existe quasiment aucun roman, presque aucun film, mettant en scène des personnages hétérosexuels. Quasiment aucun straight, le désert, sauf dans des Festivals du Film Hétéro (1 ou 2 semaines par an dans certaines villes).MaisBienSur a écrit :Je ne vois pas l'intérêt "d'exposer" l'homosexualité dans la pub, les films, la littérature et autre !
Dirais-tu la même chose d'une pièce de Molière, d'un roman de Balzac ou d'un Simenon? L'orientation sexuelle des personnages y est souvent clairement affichée. Définis-tu cela comme une "exposition" ou une "surexposition"?MaisBienSur a écrit :Je ne comprend pas le besoin ni de cacher, ni d'exposer...
Bin voyons donc... Est-ce que les lesbigays n'achètent pas de lessive? De voitures? De céréales? Ils ne prennent pas le train et n'ont pas de comptes bancaires? Ces produits sont-ils typiquement destinés aux consommateurs hétéros?MaisBienSur a écrit :Si on doit vendre un produit qui cible une partie de la population de préférence homosexuelle, effectivement voir des gays en parler me semble couler de source.
Bien sûr que voir des pédégouines énerve les homophobes et montrer des Noirs irrite les racistes. Et alors? L'alternative consiste à rester dans le placard, et pour beaucoup de lesbigays cette option n'est plus sur la table.MaisBienSur a écrit :Si ce n'est pas le cas, les mettre en avant, c'est les "montrer du doigt"
(...)
On n'aura jamais autant déchaîner les passions en France depuis ce fameux projet de loi de mariage gay (et d'homoparentalité). Je ne suis pas sur que la tolérance ait avancé ces derniers mois !
Etienne Beauman a écrit :Bah je suis plutôt d'accord mais on est consommateur pas acteur, alors c'est par nos choix de consommation qu'on influe pas en faisant des vœux pieux sur un forum.HarryCauvert a écrit :Je suis plutôt partisan d'un joyeux mélange, pour ne pas dire un joyeux bordel.
D'après un sondage de l'IFOP pour Têtu en 2011 (questions auto-administrées en ligne enquête portant sur 7 800 français de la population générale), il apparaît que 3 % des sondés se définissent comme homosexuels.HarryCauvert a écrit :Tu ne le vois pas parce que tu ne te sens pas concerné et que tu n'as jamais songé à aborder la question du point de vue des autres. Fais un effort, MaisBienSur. Imagine un monde dans lequel il n'existe quasiment aucun roman, presque aucun film, mettant en scène des personnages hétérosexuels. Quasiment aucun straight, le désert, sauf dans des Festivals du Film Hétéro (1 ou 2 semaines par an dans certaines villes).
Mais non, pas plus d'un film qui parle d'esclavage, de racisme et autre minorité !HarryCauvert a écrit :Dirais-tu la même chose d'une pièce de Molière, d'un roman de Balzac ou d'un Simenon? L'orientation sexuelle des personnages y est souvent clairement affichée. Définis-tu cela comme une "exposition" ou une "surexposition"?
Mais j'ai dis le contraire justement ! Sauf que personne ne peut dire si le jeune homme qui achète la lessive est un hétéro ? un homo ? un bi ?HarryCauvert a écrit :Bin voyons donc... Est-ce que les lesbigays n'achètent pas de lessive? De voitures? De céréales? Ils ne prennent pas le train et n'ont pas de comptes bancaires? Ces produits sont-ils typiquement destinés aux consommateurs hétéros?
C'est pas toi qui parlais de ne pas mettre de quota ?MaisBienSur a écrit :D'après un sondage de l'IFOP pour Têtu en 2011 (questions auto-administrées en ligne enquête portant sur 7 800 français de la population générale), il apparaît que 3 % des sondés se définissent comme homosexuels.HarryCauvert a écrit :Tu ne le vois pas parce que tu ne te sens pas concerné et que tu n'as jamais songé à aborder la question du point de vue des autres. Fais un effort, MaisBienSur. Imagine un monde dans lequel il n'existe quasiment aucun roman, presque aucun film, mettant en scène des personnages hétérosexuels. Quasiment aucun straight, le désert, sauf dans des Festivals du Film Hétéro (1 ou 2 semaines par an dans certaines villes).
Alors pour préserver une équité et ne pas faire de l'homosexualité un phénomène de foire, rester dans cette proportion sur des couples gays médiatisés me parait une bonne solution.
Tu caricatures.Dans la pub, pourquoi justement penser que le personnage vantant un produit est forcément hétéro ?
C'est vous qui voulez voir plus d'homos mais qu'en savez vous ? comme savoir que c'en est pas ???
Je travaille également dans le domaine de la publicité et je ne peux que constater une chose fort banale et évidente : elle s'adresse à la majorité en lui faisant miroiter une image idéale et stéréotypée d'elle-même. L'audace n'est pas toujours payante, car elle ne rejoint pas nécessairement un maximum de gens. Alors on continue à nous montrer un couple heureux, composé d'un mec carré et d'une blonde pulpeuse aux dents éclatantes de blancheur.
Je ne parle pas de quota mais justement d'équilibre "naturel".Eve_en_Gilles a écrit : C'est pas toi qui parlais de ne pas mettre de quota ?
Le sujet sur lequel j'ai réagit était de montrer plus d'homosexualité dans la publicité.Eve_en_Gilles a écrit : Tu caricatures.
L'idée de base de Pardalis et de Harry était (dites moi si je me trompe) qu'il serait intéressant de voir parfois un couple homosexuel dans une pub plutôt qu'un couple hétéro. Rien de plus.
Tu répliques en disant "oui mais quand on voit un personange dans une pub, si ça se trouve il est homo"... c'est gentil, c'est peut être vrai, mais c'est pas le sujet.
Je n'ai pas lu le roman auquel vous faites référence, mais je ne suis définitivement pas d'accord avec vous en ce qui concerne le «désert». La littérature regorge de personnages gays/lesbiens (Eugénie Danglars dans Le Comte de Monte-Cristo, les lesbiennes de Baudelaire, l'ambigu Vautrin dans La Comédie humaine de Balzac, le peintre Basil du Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, le Baron de Charlus dans À la recherche du temps perdu, etc.) et on en compte beaucoup parmi les écrivains dont plusieurs sont clairement affichés tant dans leur vie que dans leur oeuvre (Rimbaud et Verlaine qui eurent une liaison, Anaïs Nin, André Gide, Jean Genet, William Burroughs, etc.). Sans parler du Marquis de Sade et de l'Antiquité gréco-romaine...HarryCauvert a écrit :Littérature, cinéma, parlement etc: oui, oui et oui. La littérature regorge de superbes personnages clairement straight qui sont parfaits comme ils sont, mais en matière de persos gays/lesbiens c'est un peu le désert. Le lecteur chanceux aura pu découvrir le Maurice d'E.M. Forster (prudemment publié après la mort de l'auteur) ou le film qu'en a tiré James Ivory en 1987, mais les perles littéraires de ce genre sont trop rares.
Je signale au passage que je ne préconise pas une sorte de ségrégation littéraire (je précise vu les quelques grimpages aux rideaux qui précèdent): les œuvres "gay" pour un lectorat gay (ex. Maurice) et la "vraie" littérature pour les hétéros, c'est pas mon truc. Je suis plutôt partisan d'un joyeux mélange, pour ne pas dire un joyeux bordel. Après tout, des générations de lecteurs gays se sont passionnés pour des héros straight au possible, pourquoi un lecteur hétéro ne pourrait-il pas apprécier de bons romans mettant en scène des persos gay/lesbien?
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