Je n’ai pas lu ce texte, mais quand même! Lacroix ne pourrait pas faire de critiques parce qu’il n’est pas sociologue ou psychologue. Et vous, qu’êtes-vous au plan professionnel?8- Un autre texte de Xavier Lacroix, publié en France dans la revue Etudes, prétend invalider les conclusions des études menées sur le développement des enfants dans les familles homoparentales.
Il s’agit de « Homoparentalité, les dérives d’une argumentation » par Xavier Lacroix dans la revue Etudes (n°620 - 2004) – argumentaire de nouveau développé dans son ouvrage polémique « La confusion des genres » (Bayard – 2005) -
Xavier Lacroix est avant tout théologien, professeur « d’éthique familiale » dans les facultés de philosophie et de théologie de l’Université catholique de Lyon: il n’est ni sociologue, ni psychologue. Il est le doyen de la faculté de théologie de Lyon.
Si ce sont les raisonnements de Lacroix, ils ne sont pas scientifiques, mais ils sont au moins cohérents avec ses « a priori » théoriques et méthodologiques. Il a donc une longueur d’avance sur vous.Il reprend à son compte dans la première partie de son texte les critiques de méthodologies susvisées dont souffriraient les études (elles mêmes issues de certains milieux religieux).
Il inclut cependant une particularité bien française qui est de les disqualifier au nom de leur appartenance au champ des théories cognitivo-comportementales plutôt qu’au champ de la psychanalyse.
Pour cet auteur, les résultats des mesures d’éléments quantifiables (p. 204), ne permettent de mesurer que des capacités adaptatives, d’ajustement social et ne touchent pas aux représentations inconscientes.
Comme par définition, ces représentations ne sont pas mesurables, aucune étude ne peut venir prouver quoi que ce soit dans un sens ou dans l’autre.
Selon Xavier Lacroix, la structure de la famille doit primer sur la qualité des liens (sic)…
A t-il vraiment tiré cette conclusion? N’est-ce pas plutôt le sophisme de l’homme de paille que vous pratiquez là?Ce qui signifierait qu'il vaut mieux selon cet auteur une famille maltraitante hétéro qu'une famille homo.
Elizabeth Roudinesco, la lacanienne, serait une « éminente historienne de la psychanalyse». Tiens donc! Dans ce milieu, il y a bien des gens qui ne partagent pas votre avis et qui ne se gênent pas pour afficher leur mépris.Dans une deuxième partie, l’auteur donne son opinion, qu’il fonde sur l’existence de structures fondatrices de l’humain, pour condamner les distinctions présentes dans les familles contemporaines et homoparentales en particulier entre la parenté et la parentalité, parent et géniteur, conjugalité et parentalité, sexualité et différence des sexes…
Au contraire, Elizabeth Roudinesco 3, éminente historienne de la psychanalyse déplore, en la resituant dans le courant des idées du dernier siècle, l’homophobie de certains psychanalystes, plus bavards que nombreux. Elle stipule que la différence des sexes est un principe biologique. Ce dernier ne devrait en aucun cas fonctionner comme un diktat, sauf à défendre une pensée qui serait fondée sur le primat d’une biologisation intégrale de l’humain. C’est pour cette raison qu’elle se déclare favorable, au-delà de toute compassion, à l’intégration de l’homoparentalité dans la loi. Les principes de droit doivent-ils reposer sur la biologie ?
Pour le reste, son argument « morale » me semble très recevable. En effet, les lois n’ont pas à respecter les faits biologiques. Mais nous quittons ici, notre champ de critique.