@ Jodie
Nous en revenons toujours au même problème. Ce ne sont pas les croyants qui posent souci, c'est ce en quoi ils croient, l'objet de leurs croyances envers lequel la grande majorité ne se pose pas de questions mais absorbe en se complaisant dans la pensée magique.
Charlie ne se moque pas des personnes mais des croyances.
L'intervention d'ABC porte sur des points qui sont à prendre en considération . Cependant, il faut se replonger dans l'histoire tumultueuse de la France, et en particulier de la période que les historiens nomment Le siècle des Lumières, période qui fut fondamentale dans les processus de réflexion humains, et qui correspondent à une avancée majeure, unique, avec la mise à bas et la libération de carcans multiples empêchant ces avancées. Le divin et ce qui lui était attaché était relégué aux oubliettes. La royauté vivait ses derniers jours. Les français sont le produit de cette période qui devrait continuer d'être normalement enseignée dans les détails. Vouloir ignorer l'histoire, c'est être condamné à la revivre.
Il faudrait relire les plus grands penseurs de cette période qui ont contribué, par leur action intellectuelle, à secouer les chaînes: Voltaire, Condorcet,...
Dieu n'est pas omniprésent et omniscient.
L'humanité peut très bien se passer de lui et vivre sans, sans pour autant vivre dans le péché, le sacrilège, le blasphème ou... le manque.
Ce fut la désacralisation d'une idée, la religion, qui n'était plus considérée que comme ce qu'elle était, une création basiquement humaine.
Par "dieu" il faut entendre tout ce qui se rapporte à cette idée (pas notion mais idée).
ABC pourrait avoir raison dans l'absolu.
Mais...
Juste un fait, pour illustrer la complexité des problématiques actuels, avec le retour, à peine dissimulé, de ce qu'on ne peut pas nommer autrement que l'obscurantisme:
Il s'agit d'un film documentaire retraçant le procès des attentats de janvier 2015, dans les locaux de Charlie hebdo, et ce avec une intention pédagogique et non de provocation. Un débat était prévu avec les spectateurs à l'issue de la projection.
Aucune volonté ni intention de provocation.
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... --critique
La projection de ce film n'a pas pu être possible dans la ville de Lyon, l'une des plus importantes villes françaises. Les cinémas l'ont refusé.
Seule la projection, et le débat, ont pu être possible dans une petite ville en dehors de Lyon.
https://www.laicite-republique.org/cine ... ublic.html
Voilà où nous en sommes sur le territoire français.
Le recul des lois de la république, avec l'histoire des drapeaux en berne. C'est inadmissible et ce au nom de principes républicains bafoués.
Le plus grave : le retour des chaînes jugulant l'accès à la connaissance. Le siècle des Lumières ? Oublié !
On baisse la culotte et on ne l'assume pas !
Les "croyants" ont le droit de s'offusquer mais de s'interroger quant à leur action, signifie :
- est-ce que je sais exactement à quoi je crois?
- quelle en est sa valeur ?
- ma croyance a-t-elle plus d'importance ou est-elle supérieure aux lois de la République ? (Restons sur le territoire français)
- ai-je raison de m'indigner à ce point et pourquoi ?
- que dit la législation en vigueur à ce sujet ?
- ...
En clair, un "croyant" dispose-t-il de suffisamment d'esprit critique et le peut-il en application ?
Nous sommes en 2025, il dispose à cet effet de tous les connaissances et outils. Seuls ses efforts, ou sa paresse, feront la différence.
Pour la vierge Marie, li est évident que les contextes, société française et société canadienne, jouent, et ce comparativement par rapport à l'histoire de ces pays.
L'indignation est parfaitement recevable.
Mais elle reste individuelle.
Elle n'est jamais devenue collective avec appel à la loi.
Quant aux significations de ces caricatures, c'est encore une autre problématique: on adhère, ou non, pour xxx raisons, chacun est libre de réfuter et de balancer les caricatures à la poubelle ou de les conserver.
C'est toujours une question de rapport individuel : le lecteur face à un support.
D'ailleurs, ce lecteur, a-t-il acheté Charlie hebdo pour connaître son contenu ?
Lui a-t-on placé intentionnellement les caricatures sous les yeux ?
L'a-t-on obligé à supporter ces caricatures ?
Comme le rappelle Nikola, la nuance est d'importance et fait toute la différence, nul n'est obligé de lire Charlie hebdo.
Aucune obligation.
Jamais.
Par contre, est-ce qu'on se pose suffisamment la question de manipulations qui ne sont pas le fait de Charlie hebdo ?
Je te propose, pour terminer, toujours avec une volonté pédagogique, qui ne sous-entend aucunement un consentement. Je propose, tu disposes comme bon te semble.
https://revue.alarmer.org/hitler-a-la-u ... 1978-2020/
A lire et relire pour en comprendre toutes les subtilités.