Merci!
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Recherches sur l'homoparentalitéAprès avoir signalé, par courriel, ce qui me semblait une importante erreur publiée dans un encadré du cahier recherche et pratique vol 1, no 2 portant sur le développement d'enfants de famille homoparentale, le Docteur Drapeau m'a invité à produire une mise au point. C'est un exercice laborieux pour un psychologue de terrain, mais comme j'avais déjà entamé la tâche lors de ma participation à la rédaction d'un article de WIKIPÉDIA, je me suis reposé sur elle pour rédiger ce long commentaire.
Une invitation à la prudence
«Les idéologies, les meilleures comme les pires, possèdent en commun la tendance à pervertir nos témoignages, à transformer l’homme de science en avocat.» René Zazzo
La critique de préjugés sociaux est assez conforme aux valeurs portées par les psychologues, surtout si ces préjugés accablent des personnes vulnérables qui composent leur clientèle. Aussi est-il normal, voire légitime, que des cliniciens, des associations professionnelles et même des chercheurs quittent momentanément leur réserve coutumière pour communiquer au public des informations scientifiques pertinentes qui déboulonneront des croyances discriminatoires. Cependant, le public devrait, tout aussi légitimement, attendre de ces mêmes personnes en autorité qu'elles respectent un minimum de rigueur. Le public est en droit de s'attendre à ce que les informations qui leur sont communiquées par des psychologues ne soient pas de simples "contrepréjugés" maquillés en science par la magie d'un consensus idéologique interne au milieu de la psychologie qui conduirait à surestimer la valeur de données empiriques en réalité méthodologiquement assez pauvres
Les dérapages en psychologie ne sont pas rares, mais l'un d'entre eux semble vouloir prendre plus d'importances ces dernières années en raison de transformations sociales profondes qui modifient l'idée traditionnelle de la famille. Le cas de l'homoparentalité, dont il est question dans ce commentaire, mériterait beaucoup de prudence. Les psychologues ont certainement un rôle constructif à jouer dans le débat entourant la démystification des préjugés entourant les couples de même sexe, mais, comme le laisse entendre Shiller(2007) , faudrait-il encore qu'ils le fassent dans le respect de la quête de la rigueur qui devrait inspirer toutes leurs interventions. Est-ce le cas?
Les règles qui régissent l'exécution et la rédaction d'une communication scientifique rigoureuse sont nombreuses. Dans ce commentaire, je soulèverais seulement celles dont le respect apparait plus problématique dans les recensions sur l'homoparentalité.
RÈGLES POUR LA RÉDACTION D'UNE RECENSION
Règle 1: Une recension assez complète devrait résumer l'ensemble des recherches empiriques et pas seulement celles dont les résultats convergent avec les convictions de l'auteur.
Les recherches montrant un net désavantage pour les enfants issus de familles homoparentales sont très minoritaires. On se surprend de constater que les auteurs très défavorables à l'homoparentalité aient tendance à les monter en épingle. Inversement, les auteurs favorables à l'homoparentalité ont tendance à les ignorer. Même les recensions publiées par l'APP en 2002 et par l'APA en 2005 , qui se voulaient presque exhaustives, prêtent le flanc aux reproches soit parce qu'elles ont cité des recherches en esquivant leurs éléments de contenue ne soutenant pas leur thèse (Quick, 2005) , soit parce qu'elles ont, tout simplement, complètement occulté les recherches empiriques aux conclusions défavorables à l'homoparentalité (Mark, 2012) [note 1] .
Règle 2: Que l'échantillon soit gros ou petit, on ne peut généraliser à une population les résultats obtenus auprès d'un échantillon non représentatif de cette population [note 2] .
Il y a encore aujourd'hui fort peu de recherche sur le développement des enfants issu de familles homoparentales reposant sur un échantillon probabiliste représentatif de cette population [note 3] . Dans la revue, assez rigoureuse de 23 recherches empiriques de Anderssen et al (2002) les échantillons de toutes les recherches étaient composés de sujets autosélectionnés (« convenience ») ou ne précisaient pas clairement le mode de recrutement des sujets. Anderssen & al expliquent que les recherches sur l'homoparentalité sont menées dans des conditions difficiles de recrutement et que ces contraintes conduisent les chercheurs à adopter des méthodes incertaines. Le plus souvent les chercheuses recrutent leurs sujets, soit en faisant appel à leurs amies (comme Bozett,1988 et Patterson, 1995 ), soit en passant une petite annonce dans des journaux gays ou utilisent la méthode «boule de neige» («snowballing») qui consiste à demander à des sujets déjà recruter de recommander le nom d'autres familles dans la même situation. Un autre exemple récent et assez surprenant est celui de Bos (2010) qui a effectué une recherche par simples contacts "virtuels" via des adresses Courriel obtenues par l'entremise d'un groupe d'activistes de parents de même sexe. La chercheuse a rapporté des données sur d'hypothétiques enfants collectées par ces hypothétiques parents sans que jamais Bos ou ses collaborateurs ne rencontrent les enfants, les parents ou ne vérifient même simplement leur existence dans le réel.
Même l'échantillon de Golombok & al. (2003) , parfois inexplicablement qualifié de «probabiliste» (Julien, 2003 ; Herek 2006 ) ou «quasi probabiliste» (near-representative sample) (Patterson, 2006) , est de l'aveu même des auteurs composé pour sa plus grande part par la méthode "boule de neige".
«Because lesbian-mother families who had moved into the Avon area after the birth of their children would not have been identified by the ALSPAC, snowballing procedures were used to identify other lesbian mother families living within the geographical boundaries of the study area.» Golombok & al (2003) p 22
Déjà, il est largement admis que ces méthodes de recrutement tendent à composer des échantillons qui ne sont pas représentatifs de la population étudiée (Legge, 2013) . Par exemple, dans les recherches considérées ici, les parents sont presque toujours blancs, instruits et ont de bons revenus (Patterson,1992 ; Fitzgerald, 1999 ; Ambert, 2005 ; Herek, 2006). Les auteurs de ces recherches le signalent d'ailleurs eux-mêmes comme une source de biais dans la discussion de leurs résultats. Par ailleurs, il est reconnu que, dans un contexte de recherches portant sur un thème controversé, le recrutement de sujets «autosélectionnés» est encore plus hasardeux puisqu'il ouvre la porte à une surreprésentation de candidats cherchant la désirabilité sociale (Gartrell,1996 ; Ambert, 2005) ou qui participent à une croisade politique [note 4] .
«Évidemment, en adoptant une telle approche, on attire des couples ayant un niveau de scolarité assez élevé et entretenant des liens avec la communauté homosexuelle. Ceux-ci pourraient être des militants (…) qui veulent poser un geste politique en tant qu’homosexuels, ou les couples qui s’entendent particulièrement bien pourraient décider d’être interviewés ou de répondre à un questionnaire, ce qui influencerait les résultats de la recherche et rendrait l’interprétation des résultats difficile.» Ambert (2005) p 3
Règle 3: La somme de plusieurs résultats convergents de recherches portant sur des échantillons non représentatifs d'une population ne vaut pas mieux qu'un seul résultat obtenu sur un gros échantillon non représentatif de cette population. On ne peut le généraliser [note 2].
Certains auteurs de recensions reconnaissent les problèmes méthodologiques que comportent les protocoles de recherche qu'ils résument, mais croient trouver dans l'assez grande convergence des résultats de recherches qu'ils passent en revue une preuve que ces résultats sont généralisables. Par exemples:
« There is ample evidence to show that children raised by same-gender parents fare as well as those raised by heterosexual parents. More than 25 years of research have documented that there is no relationship between parents'sexual orientation and any measure of a child's emotional, psychosocial, and behavioral adjustment » Pawelski & al (2006) p 361
« Les résultats convergent tous vers un message clair et sans ambiguïté (…) » Julien (2003) p. 18.
Règle 4: Les résultats obtenus par un échantillon à une variable dépendante n'ont aucune signification en soi sans leur comparaison avec un indice de référence fiable.
Dans des recherches portant sur le développement d'enfants, l'indice de référence fiable devrait-être un groupe témoin comparable. Le groupe témoin est un groupe de référence hétéroparentale auquel l'échantillon de parents ou d'enfants homoparental "apparié". Pour que la méthodologie soit valide, les deux groupes doivent être identiques en toutes choses sauf en ce qui regarde la variable à l'étude [note 2]. On désigne ce principe sous l'expression « toutes choses égales par ailleurs » (Cibois, 2014) . Malheureusement, certaines recherches empiriques ne comportent pas de groupe contrôle (10 sur 23 dans la revue de Anderssen & al (2002) et 30 sur 63 dans la revue de Quick (2005) et dans celles qui en comportent, les groupes ne sont pas toujours bien appariés.
Dans ces circonstances, le chercheur n'est pas certain si ce qu'il mesure est l'effet de sa variable à l'étude ou l'effet des autres différences qui séparent les deux groupes.
Règle 5: Sans mesures de double insu, le chercheur ne sait pas s'il mesure l'effet de la variable indépendante, la chose que veulent lui faire croire ses sujets ou le reflet spéculaire de ses propres convictions de départ.
Il est reconnu que les préjugés d'un chercheur influencent la mesure de ses résultats dans le sens de ses attentes. On appelle ce phénomène l'effet Pygmalion (Van der Maren,1977) . Réciproquement, les sujets d'une recherche modifient plus ou moins consciemment leur comportement lorsqu'ils savent être l'objet d'une mesure ou d'une observation. Ce changement est d'autant plus important que l'observation concerne des conduites pouvant faire l'objet de jugement de valeur. On appelle ce phénomène l'effet Hawthorne (Troia,1999) . Pour neutraliser ces biais de confusion qui fausseraient les résultats, un protocole rigoureux doit, autant que possible, prévoir des mesures d'insu («double blinding»). Par exemple, le chercheur principal confie la correction des questionnaires de recherche et les calculs à des collègues qui ignorent ses hypothèses de recherche et il donne le moins de détails possible à ses sujets pour ne pas influencer leurs réponses. Ces dispositifs sont très rarement utilisés, de façon complète, par les chercheurs en homoparentalité: 1 sur 23 dans la revue d'Anderssen & al (2002).
L'absence de dispositif de double insu étanche est d'autant plus fâcheuse que les grands noms de la recherche sur l'homoparentalité naviguent dans le sillage de groupes religieux fondamentalistes d'un côté ou, de l'autre côté, affichent publiquement leur orientation homosexuelle ou leur parti pris pour des courants émancipatoires radicaux [note 5]
Règle 6: pour mesurer l'effet d'une variable indépendante sur le développement d'enfant, il faut parfois tenir compte du temps
Qu'ils soient favorables ou réservés face à l'homoparentalité, des auteurs rigoureux (Tasker, 2005, Quick, 2005) ont déploré le fait que la plupart des recherches empiriques portent sur des enfants de moins de 16 ans alors qu'il est très possible que les effets les plus importants de l'éducation dans un contexte homoparental n'apparaissent clairement qu'à l'âge adulte. La question montre toute son importance lorsqu'on observe que les recherches qui ont montré les résultats les plus inquiétants sont souvent celles portant sur des enfants devenues adultes et … recrutés sans l'intermédiaire de leurs parents … (par exemples: Sirota T. (2009) , Regnerus (2012) .
Règle 7: l'absence de preuve n'est pas une preuve d'absence.
Si on ajoute que souvent les recherches reposent sur des enquêtes conduites par questionnaire adressé aux parents eux-mêmes, que le groupe est souvent composé d'un trop petit nombre de sujets pour être statistiquement fiable (pour que l'absence de résultat statistique soit comptabilisée comme une "preuve de l'absence de différence") et que la plupart des recherches portent sur des familles homoparentales maternelles (lesbiennes)( Fitzgerald,1999; Tasker, 2005; Ambert, 2005; Herek, 2006) on mesure mieux, d'après les auteurs les plus prudents (Tasker, 2005; Ambert, 2005), toute la difficulté à tirer des conclusions tranchées
«Il faut surtout souligner le fait que la recherche existante demeure embryonnaire et s’avère souvent incomplète ou inadéquate sur le plan méthodologique. Par conséquent, toutes les conclusions qu’on peut en tirer demeurent provisoires et servent d’indices dans la conception de recherches éventuelles plus poussées.» Ambert, 2005 p 4
Si des auteurs comme Tasker et Ambert restent très prudents, d'autres, plus militants, croit trouver dans les résultats de ces recherches empiriques suffisamment de preuves pour conclurent que les recherches ne montrent pas de différences entre le développement des enfants issus de familles homoparentales et ceux de familles issus de familles hétéroparentales (Patterson,1992; Anderssen & al 2002; Nadaud S. 2002 ; Pawelski, 2006).
On reste cependant vraiment interloqué face à une libéralité plus récente qui pousse certains auteurs à laisser glisser la formule (déjà contestables) " les recherches ne montrent pas de différences " …vers la formule: " les recherches montrent qu'ils n'y a pas de différences" . Par exemples:
«The data indicate that same-sex and heterosexual relationships do not differ (…)» Herek (2006) p 607.
«Il existe maintenant un large éventail d'études montrant que l'orientation sexuelle du parent n'a aucun impact significatif sur le développement de l'enfant.» Gabbay & al. (2013) p 20
N'en vient-on pas, dans ces circonstances, à affirmer que l'absence de preuve serait une preuve d'absence (Argumentum ad ignorantiam)[note 6] ? N'y a-t-il pas ici un retournement de l'hypothèse nulle qui transgresse à la fois une règle de logique et un standard de rigueur scientifique incontournable? Ne passe-t-on pas de la science la propagande?
Règle 8: Pour se justifier, rapporter les conclusions de mémoire d'associations professionnelles ou d'auteurs de recensions antérieures n'ay8nt pas respecté les 7 règles précédentes n'est pas plus rigoureux que de ne pas respecter soi-même ces règles
Pour étayer leurs conclusions imprudentes, beaucoup d'auteurs de recensions laissent le terrien de la recherche empirique et documentent leur prise de position en citant les conclusions de mémoire d'associations professionnelles militantes ou des auteurs de recensions antérieures dont les conclusions ne respectaient pas davantage les règles soulevées plus haut. Ce procédé rappel celui dénoncé par Thierry Foucart en 2004. Dans deux courts articles, Foucart décrivait ce qu'il appelait «l'instrumentalisation des sciences» à des fins idéologiques. Il montrait comment des groupes de "chercheurs" partageant une même idéologie pouvaient parvenir détourner le processus scientifique pour le mettre au service d'une croisade idéologique particulière.
«Les résultats des enquêtes sont donc publiés sous l’autorité de leurs auteurs, dans des revues dont les referees chargés d’examiner les articles soumis sont dans la dynamique voulue. Ils seront repris dans d’autres publications pour appuyer l’idéologie scientifique (…). Elles seront citées pour appuyer l’idéologie scientifique qu’elles défendent, de la même façon qu’elles citent les précédentes : elles se confortent les unes les autres. La vérité « scientifique » d’une idéologie est peu à peu fondée sur le nombre d’études qui la confirment, sans considération de leur validité scientifique : il suffit alors de multiplier ces études pour renforcer le caractère apparemment scientifique de l’idéologie. Les méta enquêtes confirmeront ensuite la vérité scientifique donnée par ces analyses.» Foucart T. (2004)
Dans la comptabilisation des articles favorables, le poids du nombre pourrait être assez illusoire. Il pourrait être plus le témoin du consensus idéologique qui prévaut en psychologie que la preuve que la conclusion la plus fréquente repose sur une plus solide base empirique.
À ce sujet, il faut souligner l'analyse de Stacey et Biblarz (2001). Dans une recension d'une rare transparence, ces deux sociologues expliquent que la question de l'homoparentalité aux États-Unis fait l'objet de ce qu'ils appellent une «culture wars» (p.160). Deux positions dominantes très polarisées s'affrontent autour des débats juridiques relatifs au droit et la capacité des couples de même sexe à éduquer des enfants. Dans ce débat, les chercheurs en sociologie et en psychologie sont utilisés (ou se proposent eux-mêmes) comme pourvoyeurs d'arguments "scientifiques" (sic) pour alimenter le débat. S'il faut en croire le tableau qu'en dressent Stacey et Biblarz (2001), il y aurait d'un côté les «anti-gays» qui défendent une vision «hétéronormative» qui présume que le développement sain d'un enfant dépend de soins donnés par des parents hétérosexuels mariés. De l'autre côté se trouveraient les nombreux chercheurs en psychologie qui ne partagent pas cette vision conservatrice et qui sont «compatissants» avec les parents de même sexe. Comme les premiers chercheraient, dans les données empiriques sur le développement comparé des enfants, la preuve de différences préjudiciables, les seconds chercheraient «défensivement» à montrer qu'il n'y a pas de différences [«no differences» doctrine p.163]. Stacey et Biblarz (2001) admettent que cette polarisation entraine un traitement biaisé de l'information et que la plupart des protagonistes s'y laissent prendre.
CONCLUSION
Il ne faut pas, bien sûr, confondre neutralité et objectivité. Un auteur peut parfaitement prendre parti dans une controverse tout en conservant, par ailleurs, son objectivité dans la présentation de ses arguments empiriques.
Il faut se féliciter, aussi, que des psychologues s'efforcent d'informer leurs confrères et le public sur l'état actuel des connaissances en psychologie, particulièrement sur une question aussi sensible et empreinte de préjugés que l'homoparentalité. Mais, il faut surtout souscrire à des prises de position éthique comme celle que Shiller (2007) adopte dans une critique qu'elle adresse à la recension de Herek (2006) en soulignant que la nécessité politique d'affronter la propagande conservatrice homophobe ne justifie pas l'abandon de la rigueur scientifique.
«Given that opponents make egregious statements about the unfitness of gay and lesbian parents and the pathology of their children, are we justified in lowering our standards about how scientific research is described and reported? Herek (2006) was correct when he called for more research in understudied areas (p. 614), but until such research is conducted, psychologists must consider carefully what standards to use in summarizing and communicating research findings.» Shiller (2007) pp 712-13.
Présenter publiquement les résultats de recherches conduits par des chercheurs très militants et tirés de protocoles qui présentent presque tous simultanément plusieurs faiblesses méthodologiques importantes devrait commander une mise en garde explicite pour que le public perçoive la valeur le plus souvent hypothétique des conclusions.
Aussi louable que soit la "cause", en tombant dans la propagande et dans une instrumentalisation de la science à des fins idéologiques, agirions-nous encore comme des psychologues le devraient?
Shiller, V.M., (2007). Science and advocacy issues in research on children of gay and lesbian parents. American Psychologist 62, 712–713.
American Academy of Pediatrics, Perrin EC, Committee on Psychosocial Aspects of Child and Family Health. Technical report: coparent or second-parent adoption by same-sex parents. Pediatrics. 2002 Feb;109(2):341-344.
APA (2005) Lesbian & Gay Parenting.[ http://www.apa.org/pi/lgbt/resources/parenting-full.pdf] (consulté le 24 juin 2014)
Le résumé de l'analyse de Quick a été initialement publié dans la section "commentaires" sur le site de la revue Pediatrics. Il n'est toutefois plus disponible. Seule la version "juridique" est encore disponible sur internet: Quick S. (2005): « Amended Declaration », [http://www.familywatchinternational.org ... tement.pdf] (consulté le 24 juin 2014)
[quote]Note 1: Dans son article particulièrement accablant contre la recension de 2005 accompagnant la prise de position officielle de l'APA en 2005, Lorens Mark (2012), un activiste conservateur, remarque que les recenseurs ont occulté («negation» p.743) les recherches dont les résultats ne convergeaient pas avec leur prise de position. Il donne l'exemple de l'article de Sarantakos (1996) [Children in three contexts: family, education, and social development. Children Australia 21, 23–31.] qui enregistre des différences délétères chez les enfants issus de familles homoparentales comparativement aux autres[/quote]
Marks L.(2012) Same-sex parenting and children’s outcomes: A closer examination of the American psychological association’s brief on lesbian and gay parenting. Social Science Research 41 (2012) 735–751
[quote]Note 2: Les problèmes de représentativité d'un échantillon et d'uniformité du groupe contrôle peuvent parfois être contournés de façon mathématique, mais cela implique des conditions que le recrutement des sujets par autosélection ou par «snowballing» ne me semble pas respecter.[/quote]
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Note 3: La recherche de Wainright & al (2004) repose sur un échantillon probabiliste. Regnerus, en 2012, a aussi publié une recherche empirique d'envergure reposant sur un mode de sélection probabiliste, mais sa méthodologie présente d'autres problèmes qui rendent l'interprétation des résultats hasardeuse.
Wainright JL, Russell ST, Patterson CJ. (2004) Psychosocial adjustment, school outcomes, and romantic relationships of adolescents with same-sex parents. Child Development. 75(6):1886-1898.
Regnerus M. (2012), How different are the adult children of parents who have same-sex relationships? Findings from the New Family Structures Study. Social Science Research, vol. 41, no 4, pp. 752–770[/quote]
Anderssen N.; Amlie C. & Ytteroy E.A. (2002), Outcomes for children with lesbian or gay parents. A review of studies from 1978 to 2000 ,Scandinavian journal of psychology, vol. 43, no 4, pp. 335-351.
Bozett FW. (1988) Social control of identity by children of gay fathers. Western Journal of Nursing Research, Oct;10(5):550-565.
Patterson CJ. (1995) Families of the lesbian baby boom: parents' division of labor and children's adjustment. Dev Psychol. 31(1):115-123.
Bos H. (2010), Planned Gay Father Families in Kinship Arrangements, Australian and New Zealand Journal of Family Therapy, vol. 31, no 4, pp 356-371
Golombok S., Perry B., Burston A., Murray C., Mooney-Somers J., Stevens M. (2003), Children With Lesbian Parents: A Community Study. Developmental Psychology, Vol. 39, No. 1, pp 20–33.
Julien D. (2003), Trois générations de recherches empiriques sur les mères lesbiennes,
les pères gays et leurs enfants, in P.-C. Lafond et B. Lefebvre (dir.), L’Union
civile, nouveaux modèles de conjugalité et de parentalité au XXIe siècle (p. 359-384),
Cowansville, Éd. Yvon Blais Inc.[ https://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q= ... F3uT2Ml9pA]
Herek G.M. (2006) Legal Recognition of Same-Sex Relationships in the United States. A Social Science Perspective. American Psychologist Vol. 61, No. 6, 607–621
Patterson C.J. (2006) Children of Lesbian and Gay Parents. Current Directions in Psychological Science, 15, pp 241- 244.
Legge J.A.(2013)« Échantillonnage non probabiliste », Statistique Canada [http://www.statcan.gc.ca/edu/power-pouv ... 98-fra.htm] (consulté le 24 juin 2014)
Patterson, CJ. (1992) Children of Lesbian and Gay Parents », Child Development, vol. 63, no 5, octobre 1992, pp 1025-1042
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Gartrell N., Hamilton J.; BanksA..;,Mosbacher D. & Reed N. (1996), Children of lesbian and gay parents: A review of the literature. AM. J. ORTHOPSYCHIATRY,vol. 66, no 2, 1996, p. 272-279.
[quote]Note 4: Lors d'un symposium international sur les problèmes de collecte de données, organisé par Statistiques Canada en 2009, le méthodologiste néerlandais Jelke Bethlehem donne l'exemple d'un sondage ouvert sur internet où s'est produit un noyautage par un groupe prosélyte qui est parvenu à renverser complètement le résultat au profit de sa croisade.
Bethlehem J.(2009) « Peut-on établir des statistiques officielles à partir d’enquêtes en ligne reposant sur le principe de l’autosélection ? » Statistique Canada, 2009 (consulté le 24 juin 2014)[/quote]
Pawelski J.G., Perrin E.C., Foy J.M., Allen C.E., Crawford J.E., Del Monte M., Kaufman M., Klein J.D., Smithi K., Springer S., Tanner J.L. & Vickers D.L. (2006), The Effects of Marriage, Civil Union, and Domestic Partnership Laws on the Health and Well-being of Children. Pediatrics, vol. 118, no 1, pp. 349 -364
Cibois P. (2014) LES MÉTHODES D’ANALYSE D’ENQUÊTES, Chapitre V, Les techniques d’analyse « toutes choses égales par ailleurs » ENS Éditions.
Van der Maren J.-M.(1977) Le double aveugle contre Pygmalion: éléments de psychosociologie de la recherche en éducation et méthodologie des plans » Revue des sciences de l'éducation, vol. 3, n° 3, 1977, pp. 365-380
Troia G.A.(1999) Phonological Awareness Intervention Research: A Critical Review of the Experimental Methodology. Reading Research Quarterly Vol.34, No 1, pp 28–52.
[quote]
Note 5: Par exemples:
Gartrell N. (1995) Lesbian feminist fights organized psychiatry. Women and Therapy. 17(1-2):205-212.
http://wewhofeeldifferently.info/interv ... terview=84 (consulté le 24 juin 2014)
http://en.wikipedia.org/wiki/Nanette_Gartrell (consulté le 24 juin 2014)
http://onenewsnow.com/culture/2010/07/2 ... 7ABGvl5N8E (consulté le 24 juin 2014)
http://www.denverpost.com/headlines/ci_4651974 (consulté le 24 juin 2014)
http://www.familieslg.org/_comun/biblio ... u_2005.pdf (consulté le 24 juin 2014)
Par la négative, même Golombok confirme indirectement la surreprésentation de militantes lesbiennes dans ce milieu de recherche. Dans une interview au magazine français TÊTU, elle soulignait que «le fait de ne pas être lesbienne» était pour elle un facteur qui avait beaucoup contribué à ce qu'elle soit prise au sérieux.
http://www.familieslg.org/_comun/biblio ... u_2005.pdf (consulté le 24 juin 2014)[/quote]
Sirota T, (2009) Adult attachment style dimensions in women who have gay or bisexual fathers. Arch Psychiatr Nurs 23(4): pp 289-97
Regnerus M. (2012), How different are the adult children of parents who have same-sex relationships? Findings from the New Family Structures Study. Social Science Research, vol. 41, no 4, juillet, pp. 752–770
Nadaud S. (2002), Homoparentalité. Une nouvelle chance pour la famille ?, Paris,
Fayard.
Gabbay N. Péloquin K. Flesch J.L. & Fitzpatrick J. (2013) Survol du vécu amoureux des couples de même sexe. Cahier recherche et pratique, vol3, no 2, novembre pp 18-21.
[quote]Note 6: Dire que «l'absence de preuve est une preuve d'absence» est un sophisme. Voir:
Bernier, MF (2004) L'argument d'ignorance (p 206) dans Ethique et déontologie du journalisme. Les presses de l'université Laval.
et
Les sceptiques du Québec(2007) Dictionnaire sceptique, Argumentum ad ignorantiam [https://www.sceptiques.qc.ca/dictionnai ... rance.html]
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