Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

Ici, on discute de sujets variés...
Répondre
Avatar de l’utilisateur
Kraepelin
Messages : 8946
Inscription : 06 nov. 2003, 17:14

Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#1

Message par Kraepelin » 11 sept. 2014, 12:25

J'ai fini par finir mon article. Je vous le donne à lire en primeur dans l'espoir que vous m'aidiez à en trouver les failles. Je sais que vous ne me ménagerez pas.

Merci!

************
Après avoir signalé, par courriel, ce qui me semblait une importante erreur publiée dans un encadré du cahier recherche et pratique vol 1, no 2 portant sur le développement d'enfants de famille homoparentale, le Docteur Drapeau m'a invité à produire une mise au point. C'est un exercice laborieux pour un psychologue de terrain, mais comme j'avais déjà entamé la tâche lors de ma participation à la rédaction d'un article de WIKIPÉDIA, je me suis reposé sur elle pour rédiger ce long commentaire.
Recherches sur l'homoparentalité
Une invitation à la prudence


«Les idéologies, les meilleures comme les pires, possèdent en commun la tendance à pervertir nos témoignages, à transformer l’homme de science en avocat.» René Zazzo

La critique de préjugés sociaux est assez conforme aux valeurs portées par les psychologues, surtout si ces préjugés accablent des personnes vulnérables qui composent leur clientèle. Aussi est-il normal, voire légitime, que des cliniciens, des associations professionnelles et même des chercheurs quittent momentanément leur réserve coutumière pour communiquer au public des informations scientifiques pertinentes qui déboulonneront des croyances discriminatoires. Cependant, le public devrait, tout aussi légitimement, attendre de ces mêmes personnes en autorité qu'elles respectent un minimum de rigueur. Le public est en droit de s'attendre à ce que les informations qui leur sont communiquées par des psychologues ne soient pas de simples "contrepréjugés" maquillés en science par la magie d'un consensus idéologique interne au milieu de la psychologie qui conduirait à surestimer la valeur de données empiriques en réalité méthodologiquement assez pauvres
Les dérapages en psychologie ne sont pas rares, mais l'un d'entre eux semble vouloir prendre plus d'importances ces dernières années en raison de transformations sociales profondes qui modifient l'idée traditionnelle de la famille. Le cas de l'homoparentalité, dont il est question dans ce commentaire, mériterait beaucoup de prudence. Les psychologues ont certainement un rôle constructif à jouer dans le débat entourant la démystification des préjugés entourant les couples de même sexe, mais, comme le laisse entendre Shiller(2007) , faudrait-il encore qu'ils le fassent dans le respect de la quête de la rigueur qui devrait inspirer toutes leurs interventions. Est-ce le cas?
Les règles qui régissent l'exécution et la rédaction d'une communication scientifique rigoureuse sont nombreuses. Dans ce commentaire, je soulèverais seulement celles dont le respect apparait plus problématique dans les recensions sur l'homoparentalité.

RÈGLES POUR LA RÉDACTION D'UNE RECENSION

Règle 1: Une recension assez complète devrait résumer l'ensemble des recherches empiriques et pas seulement celles dont les résultats convergent avec les convictions de l'auteur.

Les recherches montrant un net désavantage pour les enfants issus de familles homoparentales sont très minoritaires. On se surprend de constater que les auteurs très défavorables à l'homoparentalité aient tendance à les monter en épingle. Inversement, les auteurs favorables à l'homoparentalité ont tendance à les ignorer. Même les recensions publiées par l'APP en 2002 et par l'APA en 2005 , qui se voulaient presque exhaustives, prêtent le flanc aux reproches soit parce qu'elles ont cité des recherches en esquivant leurs éléments de contenue ne soutenant pas leur thèse (Quick, 2005) , soit parce qu'elles ont, tout simplement, complètement occulté les recherches empiriques aux conclusions défavorables à l'homoparentalité (Mark, 2012) [note 1] .

Règle 2: Que l'échantillon soit gros ou petit, on ne peut généraliser à une population les résultats obtenus auprès d'un échantillon non représentatif de cette population [note 2] .

Il y a encore aujourd'hui fort peu de recherche sur le développement des enfants issu de familles homoparentales reposant sur un échantillon probabiliste représentatif de cette population [note 3] . Dans la revue, assez rigoureuse de 23 recherches empiriques de Anderssen et al (2002) les échantillons de toutes les recherches étaient composés de sujets autosélectionnés (« convenience ») ou ne précisaient pas clairement le mode de recrutement des sujets. Anderssen & al expliquent que les recherches sur l'homoparentalité sont menées dans des conditions difficiles de recrutement et que ces contraintes conduisent les chercheurs à adopter des méthodes incertaines. Le plus souvent les chercheuses recrutent leurs sujets, soit en faisant appel à leurs amies (comme Bozett,1988 et Patterson, 1995 ), soit en passant une petite annonce dans des journaux gays ou utilisent la méthode «boule de neige» («snowballing») qui consiste à demander à des sujets déjà recruter de recommander le nom d'autres familles dans la même situation. Un autre exemple récent et assez surprenant est celui de Bos (2010) qui a effectué une recherche par simples contacts "virtuels" via des adresses Courriel obtenues par l'entremise d'un groupe d'activistes de parents de même sexe. La chercheuse a rapporté des données sur d'hypothétiques enfants collectées par ces hypothétiques parents sans que jamais Bos ou ses collaborateurs ne rencontrent les enfants, les parents ou ne vérifient même simplement leur existence dans le réel.

Même l'échantillon de Golombok & al. (2003) , parfois inexplicablement qualifié de «probabiliste» (Julien, 2003 ; Herek 2006 ) ou «quasi probabiliste» (near-representative sample) (Patterson, 2006) , est de l'aveu même des auteurs composé pour sa plus grande part par la méthode "boule de neige".

«Because lesbian-mother families who had moved into the Avon area after the birth of their children would not have been identified by the ALSPAC, snowballing procedures were used to identify other lesbian mother families living within the geographical boundaries of the study area.» Golombok & al (2003) p 22

Déjà, il est largement admis que ces méthodes de recrutement tendent à composer des échantillons qui ne sont pas représentatifs de la population étudiée (Legge, 2013) . Par exemple, dans les recherches considérées ici, les parents sont presque toujours blancs, instruits et ont de bons revenus (Patterson,1992 ; Fitzgerald, 1999 ; Ambert, 2005 ; Herek, 2006). Les auteurs de ces recherches le signalent d'ailleurs eux-mêmes comme une source de biais dans la discussion de leurs résultats. Par ailleurs, il est reconnu que, dans un contexte de recherches portant sur un thème controversé, le recrutement de sujets «autosélectionnés» est encore plus hasardeux puisqu'il ouvre la porte à une surreprésentation de candidats cherchant la désirabilité sociale (Gartrell,1996 ; Ambert, 2005) ou qui participent à une croisade politique [note 4] .

«Évidemment, en adoptant une telle approche, on attire des couples ayant un niveau de scolarité assez élevé et entretenant des liens avec la communauté homosexuelle. Ceux-ci pourraient être des militants (…) qui veulent poser un geste politique en tant qu’homosexuels, ou les couples qui s’entendent particulièrement bien pourraient décider d’être interviewés ou de répondre à un questionnaire, ce qui influencerait les résultats de la recherche et rendrait l’interprétation des résultats difficile.» Ambert (2005) p 3

Règle 3: La somme de plusieurs résultats convergents de recherches portant sur des échantillons non représentatifs d'une population ne vaut pas mieux qu'un seul résultat obtenu sur un gros échantillon non représentatif de cette population. On ne peut le généraliser [note 2].

Certains auteurs de recensions reconnaissent les problèmes méthodologiques que comportent les protocoles de recherche qu'ils résument, mais croient trouver dans l'assez grande convergence des résultats de recherches qu'ils passent en revue une preuve que ces résultats sont généralisables. Par exemples:
« There is ample evidence to show that children raised by same-gender parents fare as well as those raised by heterosexual parents. More than 25 years of research have documented that there is no relationship between parents'sexual orientation and any measure of a child's emotional, psychosocial, and behavioral adjustment » Pawelski & al (2006) p 361

« Les résultats convergent tous vers un message clair et sans ambiguïté (…) » Julien (2003) p. 18.


Règle 4: Les résultats obtenus par un échantillon à une variable dépendante n'ont aucune signification en soi sans leur comparaison avec un indice de référence fiable.

Dans des recherches portant sur le développement d'enfants, l'indice de référence fiable devrait-être un groupe témoin comparable. Le groupe témoin est un groupe de référence hétéroparentale auquel l'échantillon de parents ou d'enfants homoparental "apparié". Pour que la méthodologie soit valide, les deux groupes doivent être identiques en toutes choses sauf en ce qui regarde la variable à l'étude [note 2]. On désigne ce principe sous l'expression « toutes choses égales par ailleurs » (Cibois, 2014) . Malheureusement, certaines recherches empiriques ne comportent pas de groupe contrôle (10 sur 23 dans la revue de Anderssen & al (2002) et 30 sur 63 dans la revue de Quick (2005) et dans celles qui en comportent, les groupes ne sont pas toujours bien appariés.
Dans ces circonstances, le chercheur n'est pas certain si ce qu'il mesure est l'effet de sa variable à l'étude ou l'effet des autres différences qui séparent les deux groupes.

Règle 5: Sans mesures de double insu, le chercheur ne sait pas s'il mesure l'effet de la variable indépendante, la chose que veulent lui faire croire ses sujets ou le reflet spéculaire de ses propres convictions de départ.

Il est reconnu que les préjugés d'un chercheur influencent la mesure de ses résultats dans le sens de ses attentes. On appelle ce phénomène l'effet Pygmalion (Van der Maren,1977) . Réciproquement, les sujets d'une recherche modifient plus ou moins consciemment leur comportement lorsqu'ils savent être l'objet d'une mesure ou d'une observation. Ce changement est d'autant plus important que l'observation concerne des conduites pouvant faire l'objet de jugement de valeur. On appelle ce phénomène l'effet Hawthorne (Troia,1999) . Pour neutraliser ces biais de confusion qui fausseraient les résultats, un protocole rigoureux doit, autant que possible, prévoir des mesures d'insu («double blinding»). Par exemple, le chercheur principal confie la correction des questionnaires de recherche et les calculs à des collègues qui ignorent ses hypothèses de recherche et il donne le moins de détails possible à ses sujets pour ne pas influencer leurs réponses. Ces dispositifs sont très rarement utilisés, de façon complète, par les chercheurs en homoparentalité: 1 sur 23 dans la revue d'Anderssen & al (2002).
L'absence de dispositif de double insu étanche est d'autant plus fâcheuse que les grands noms de la recherche sur l'homoparentalité naviguent dans le sillage de groupes religieux fondamentalistes d'un côté ou, de l'autre côté, affichent publiquement leur orientation homosexuelle ou leur parti pris pour des courants émancipatoires radicaux [note 5]

Règle 6: pour mesurer l'effet d'une variable indépendante sur le développement d'enfant, il faut parfois tenir compte du temps

Qu'ils soient favorables ou réservés face à l'homoparentalité, des auteurs rigoureux (Tasker, 2005, Quick, 2005) ont déploré le fait que la plupart des recherches empiriques portent sur des enfants de moins de 16 ans alors qu'il est très possible que les effets les plus importants de l'éducation dans un contexte homoparental n'apparaissent clairement qu'à l'âge adulte. La question montre toute son importance lorsqu'on observe que les recherches qui ont montré les résultats les plus inquiétants sont souvent celles portant sur des enfants devenues adultes et … recrutés sans l'intermédiaire de leurs parents … (par exemples: Sirota T. (2009) , Regnerus (2012) .


Règle 7: l'absence de preuve n'est pas une preuve d'absence.
Si on ajoute que souvent les recherches reposent sur des enquêtes conduites par questionnaire adressé aux parents eux-mêmes, que le groupe est souvent composé d'un trop petit nombre de sujets pour être statistiquement fiable (pour que l'absence de résultat statistique soit comptabilisée comme une "preuve de l'absence de différence") et que la plupart des recherches portent sur des familles homoparentales maternelles (lesbiennes)( Fitzgerald,1999; Tasker, 2005; Ambert, 2005; Herek, 2006) on mesure mieux, d'après les auteurs les plus prudents (Tasker, 2005; Ambert, 2005), toute la difficulté à tirer des conclusions tranchées
«Il faut surtout souligner le fait que la recherche existante demeure embryonnaire et s’avère souvent incomplète ou inadéquate sur le plan méthodologique. Par conséquent, toutes les conclusions qu’on peut en tirer demeurent provisoires et servent d’indices dans la conception de recherches éventuelles plus poussées.» Ambert, 2005 p 4

Si des auteurs comme Tasker et Ambert restent très prudents, d'autres, plus militants, croit trouver dans les résultats de ces recherches empiriques suffisamment de preuves pour conclurent que les recherches ne montrent pas de différences entre le développement des enfants issus de familles homoparentales et ceux de familles issus de familles hétéroparentales (Patterson,1992; Anderssen & al 2002; Nadaud S. 2002 ; Pawelski, 2006).

On reste cependant vraiment interloqué face à une libéralité plus récente qui pousse certains auteurs à laisser glisser la formule (déjà contestables) " les recherches ne montrent pas de différences " …vers la formule: " les recherches montrent qu'ils n'y a pas de différences" . Par exemples:

«The data indicate that same-sex and heterosexual relationships do not differ (…)» Herek (2006) p 607.

«Il existe maintenant un large éventail d'études montrant que l'orientation sexuelle du parent n'a aucun impact significatif sur le développement de l'enfant.» Gabbay & al. (2013) p 20


N'en vient-on pas, dans ces circonstances, à affirmer que l'absence de preuve serait une preuve d'absence (Argumentum ad ignorantiam)[note 6] ? N'y a-t-il pas ici un retournement de l'hypothèse nulle qui transgresse à la fois une règle de logique et un standard de rigueur scientifique incontournable? Ne passe-t-on pas de la science la propagande?

Règle 8: Pour se justifier, rapporter les conclusions de mémoire d'associations professionnelles ou d'auteurs de recensions antérieures n'ay8nt pas respecté les 7 règles précédentes n'est pas plus rigoureux que de ne pas respecter soi-même ces règles

Pour étayer leurs conclusions imprudentes, beaucoup d'auteurs de recensions laissent le terrien de la recherche empirique et documentent leur prise de position en citant les conclusions de mémoire d'associations professionnelles militantes ou des auteurs de recensions antérieures dont les conclusions ne respectaient pas davantage les règles soulevées plus haut. Ce procédé rappel celui dénoncé par Thierry Foucart en 2004. Dans deux courts articles, Foucart décrivait ce qu'il appelait «l'instrumentalisation des sciences» à des fins idéologiques. Il montrait comment des groupes de "chercheurs" partageant une même idéologie pouvaient parvenir détourner le processus scientifique pour le mettre au service d'une croisade idéologique particulière.
«Les résultats des enquêtes sont donc publiés sous l’autorité de leurs auteurs, dans des revues dont les referees chargés d’examiner les articles soumis sont dans la dynamique voulue. Ils seront repris dans d’autres publications pour appuyer l’idéologie scientifique (…). Elles seront citées pour appuyer l’idéologie scientifique qu’elles défendent, de la même façon qu’elles citent les précédentes : elles se confortent les unes les autres. La vérité « scientifique » d’une idéologie est peu à peu fondée sur le nombre d’études qui la confirment, sans considération de leur validité scientifique : il suffit alors de multiplier ces études pour renforcer le caractère apparemment scientifique de l’idéologie. Les méta enquêtes confirmeront ensuite la vérité scientifique donnée par ces analyses.» Foucart T. (2004)
Dans la comptabilisation des articles favorables, le poids du nombre pourrait être assez illusoire. Il pourrait être plus le témoin du consensus idéologique qui prévaut en psychologie que la preuve que la conclusion la plus fréquente repose sur une plus solide base empirique.

À ce sujet, il faut souligner l'analyse de Stacey et Biblarz (2001). Dans une recension d'une rare transparence, ces deux sociologues expliquent que la question de l'homoparentalité aux États-Unis fait l'objet de ce qu'ils appellent une «culture wars» (p.160). Deux positions dominantes très polarisées s'affrontent autour des débats juridiques relatifs au droit et la capacité des couples de même sexe à éduquer des enfants. Dans ce débat, les chercheurs en sociologie et en psychologie sont utilisés (ou se proposent eux-mêmes) comme pourvoyeurs d'arguments "scientifiques" (sic) pour alimenter le débat. S'il faut en croire le tableau qu'en dressent Stacey et Biblarz (2001), il y aurait d'un côté les «anti-gays» qui défendent une vision «hétéronormative» qui présume que le développement sain d'un enfant dépend de soins donnés par des parents hétérosexuels mariés. De l'autre côté se trouveraient les nombreux chercheurs en psychologie qui ne partagent pas cette vision conservatrice et qui sont «compatissants» avec les parents de même sexe. Comme les premiers chercheraient, dans les données empiriques sur le développement comparé des enfants, la preuve de différences préjudiciables, les seconds chercheraient «défensivement» à montrer qu'il n'y a pas de différences [«no differences» doctrine p.163]. Stacey et Biblarz (2001) admettent que cette polarisation entraine un traitement biaisé de l'information et que la plupart des protagonistes s'y laissent prendre.


CONCLUSION
Il ne faut pas, bien sûr, confondre neutralité et objectivité. Un auteur peut parfaitement prendre parti dans une controverse tout en conservant, par ailleurs, son objectivité dans la présentation de ses arguments empiriques.
Il faut se féliciter, aussi, que des psychologues s'efforcent d'informer leurs confrères et le public sur l'état actuel des connaissances en psychologie, particulièrement sur une question aussi sensible et empreinte de préjugés que l'homoparentalité. Mais, il faut surtout souscrire à des prises de position éthique comme celle que Shiller (2007) adopte dans une critique qu'elle adresse à la recension de Herek (2006) en soulignant que la nécessité politique d'affronter la propagande conservatrice homophobe ne justifie pas l'abandon de la rigueur scientifique.
«Given that opponents make egregious statements about the unfitness of gay and lesbian parents and the pathology of their children, are we justified in lowering our standards about how scientific research is described and reported? Herek (2006) was correct when he called for more research in understudied areas (p. 614), but until such research is conducted, psychologists must consider carefully what standards to use in summarizing and communicating research findings.» Shiller (2007) pp 712-13.
Présenter publiquement les résultats de recherches conduits par des chercheurs très militants et tirés de protocoles qui présentent presque tous simultanément plusieurs faiblesses méthodologiques importantes devrait commander une mise en garde explicite pour que le public perçoive la valeur le plus souvent hypothétique des conclusions.
Aussi louable que soit la "cause", en tombant dans la propagande et dans une instrumentalisation de la science à des fins idéologiques, agirions-nous encore comme des psychologues le devraient?




Shiller, V.M., (2007). Science and advocacy issues in research on children of gay and lesbian parents. American Psychologist 62, 712–713.
American Academy of Pediatrics, Perrin EC, Committee on Psychosocial Aspects of Child and Family Health. Technical report: coparent or second-parent adoption by same-sex parents. Pediatrics. 2002 Feb;109(2):341-344.

APA (2005) Lesbian & Gay Parenting.[ http://www.apa.org/pi/lgbt/resources/parenting-full.pdf] (consulté le 24 juin 2014)

Le résumé de l'analyse de Quick a été initialement publié dans la section "commentaires" sur le site de la revue Pediatrics. Il n'est toutefois plus disponible. Seule la version "juridique" est encore disponible sur internet: Quick S. (2005): « Amended Declaration », [http://www.familywatchinternational.org ... tement.pdf] (consulté le 24 juin 2014)


[quote]Note 1: Dans son article particulièrement accablant contre la recension de 2005 accompagnant la prise de position officielle de l'APA en 2005, Lorens Mark (2012), un activiste conservateur, remarque que les recenseurs ont occulté («negation» p.743) les recherches dont les résultats ne convergeaient pas avec leur prise de position. Il donne l'exemple de l'article de Sarantakos (1996) [Children in three contexts: family, education, and social development. Children Australia 21, 23–31.] qui enregistre des différences délétères chez les enfants issus de familles homoparentales comparativement aux autres[/quote]

Marks L.(2012) Same-sex parenting and children’s outcomes: A closer examination of the American psychological association’s brief on lesbian and gay parenting. Social Science Research 41 (2012) 735–751

[quote]Note 2: Les problèmes de représentativité d'un échantillon et d'uniformité du groupe contrôle peuvent parfois être contournés de façon mathématique, mais cela implique des conditions que le recrutement des sujets par autosélection ou par «snowballing» ne me semble pas respecter.[/quote]

[quote]
Note 3: La recherche de Wainright & al (2004) repose sur un échantillon probabiliste. Regnerus, en 2012, a aussi publié une recherche empirique d'envergure reposant sur un mode de sélection probabiliste, mais sa méthodologie présente d'autres problèmes qui rendent l'interprétation des résultats hasardeuse.
Wainright JL, Russell ST, Patterson CJ. (2004) Psychosocial adjustment, school outcomes, and romantic relationships of adolescents with same-sex parents. Child Development. 75(6):1886-1898.
Regnerus M. (2012), How different are the adult children of parents who have same-sex relationships? Findings from the New Family Structures Study. Social Science Research, vol. 41, no 4,‎ pp. 752–770[/quote]

Anderssen N.; Amlie C. & Ytteroy E.A. (2002), Outcomes for children with lesbian or gay parents. A review of studies from 1978 to 2000 ,Scandinavian journal of psychology, vol. 43, no 4,‎ pp. 335-351.

Bozett FW. (1988) Social control of identity by children of gay fathers. Western Journal of Nursing Research, Oct;10(5):550-565.

Patterson CJ. (1995) Families of the lesbian baby boom: parents' division of labor and children's adjustment. Dev Psychol. 31(1):115-123.

Bos H. (2010), Planned Gay Father Families in Kinship Arrangements, Australian and New Zealand Journal of Family Therapy, vol. 31, no 4,‎ pp 356-371

Golombok S., Perry B., Burston A., Murray C., Mooney-Somers J., Stevens M. (2003), Children With Lesbian Parents: A Community Study. Developmental Psychology, Vol. 39, No. 1, pp 20–33.

Julien D. (2003), Trois générations de recherches empiriques sur les mères lesbiennes,
les pères gays et leurs enfants, in P.-C. Lafond et B. Lefebvre (dir.), L’Union
civile, nouveaux modèles de conjugalité et de parentalité au XXIe siècle (p. 359-384),
Cowansville, Éd. Yvon Blais Inc.[ https://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q= ... F3uT2Ml9pA]

Herek G.M. (2006) Legal Recognition of Same-Sex Relationships in the United States. A Social Science Perspective. American Psychologist Vol. 61, No. 6, 607–621

Patterson C.J. (2006) Children of Lesbian and Gay Parents. Current Directions in Psychological Science, 15, pp 241- 244.

Legge J.A.(2013)« Échantillonnage non probabiliste », Statistique Canada [http://www.statcan.gc.ca/edu/power-pouv ... 98-fra.htm] (consulté le 24 juin 2014)
Patterson, CJ. (1992) Children of Lesbian and Gay Parents », Child Development, vol. 63, no 5,‎ octobre 1992, pp 1025-1042

Fitzgerald, B (1999) « Children of lesbian and gay parents: A review of the literature », Marriage and Family Review, vol. 29, no 1,‎ , pp. 57-75

Ambert A.-M. (2005) Les couples de même sexe et les familles homoparentales : relations, parentage et questions relatives au mariage., The Vanier Institute of the Family. [http://www.vanierinstitute.ca/modules/n ... ItemId=354] (consulté le 9 décembre 2012)

Gartrell N., Hamilton J.; BanksA..;,Mosbacher D. & Reed N. (1996), Children of lesbian and gay parents: A review of the literature. AM. J. ORTHOPSYCHIATRY,vol. 66, no 2,‎ 1996, p. 272-279.


[quote]Note 4: Lors d'un symposium international sur les problèmes de collecte de données, organisé par Statistiques Canada en 2009, le méthodologiste néerlandais Jelke Bethlehem donne l'exemple d'un sondage ouvert sur internet où s'est produit un noyautage par un groupe prosélyte qui est parvenu à renverser complètement le résultat au profit de sa croisade.
Bethlehem J.(2009) « Peut-on établir des statistiques officielles à partir d’enquêtes en ligne reposant sur le principe de l’autosélection ? » Statistique Canada,‎ 2009 (consulté le 24 juin 2014)[/quote]

Pawelski J.G., Perrin E.C., Foy J.M., Allen C.E., Crawford J.E., Del Monte M., Kaufman M., Klein J.D., Smithi K., Springer S., Tanner J.L. & Vickers D.L. (2006), The Effects of Marriage, Civil Union, and Domestic Partnership Laws on the Health and Well-being of Children. Pediatrics, vol. 118, no 1,‎ pp. 349 -364

Cibois P. (2014) LES MÉTHODES D’ANALYSE D’ENQUÊTES, Chapitre V, Les techniques d’analyse « toutes choses égales par ailleurs » ENS Éditions.

Van der Maren J.-M.(1977) Le double aveugle contre Pygmalion: éléments de psychosociologie de la recherche en éducation et méthodologie des plans » Revue des sciences de l'éducation, vol. 3, n° 3, 1977, pp. 365-380

Troia G.A.(1999) Phonological Awareness Intervention Research: A Critical Review of the Experimental Methodology. Reading Research Quarterly Vol.34, No 1, pp 28–52.
[quote]
Note 5: Par exemples:
Gartrell N. (1995) Lesbian feminist fights organized psychiatry. Women and Therapy. 17(1-2):205-212.
http://wewhofeeldifferently.info/interv ... terview=84 (consulté le 24 juin 2014)
http://en.wikipedia.org/wiki/Nanette_Gartrell (consulté le 24 juin 2014)
http://onenewsnow.com/culture/2010/07/2 ... 7ABGvl5N8E (consulté le 24 juin 2014)
http://www.denverpost.com/headlines/ci_4651974 (consulté le 24 juin 2014)
http://www.familieslg.org/_comun/biblio ... u_2005.pdf (consulté le 24 juin 2014)
Par la négative, même Golombok confirme indirectement la surreprésentation de militantes lesbiennes dans ce milieu de recherche. Dans une interview au magazine français TÊTU, elle soulignait que «le fait de ne pas être lesbienne» était pour elle un facteur qui avait beaucoup contribué à ce qu'elle soit prise au sérieux.
http://www.familieslg.org/_comun/biblio ... u_2005.pdf (consulté le 24 juin 2014)[/quote]


Sirota T, (2009) Adult attachment style dimensions in women who have gay or bisexual fathers. Arch Psychiatr Nurs 23(4): pp 289-97

Regnerus M. (2012), How different are the adult children of parents who have same-sex relationships? Findings from the New Family Structures Study. Social Science Research, vol. 41, no 4,‎ juillet, pp. 752–770

Nadaud S. (2002), Homoparentalité. Une nouvelle chance pour la famille ?, Paris,
Fayard.

Gabbay N. Péloquin K. Flesch J.L. & Fitzpatrick J. (2013) Survol du vécu amoureux des couples de même sexe. Cahier recherche et pratique, vol3, no 2, novembre pp 18-21.


[quote]Note 6: Dire que «l'absence de preuve est une preuve d'absence» est un sophisme. Voir:

Bernier, MF (2004) L'argument d'ignorance (p 206) dans Ethique et déontologie du journalisme. Les presses de l'université Laval.
et
Les sceptiques du Québec(2007) Dictionnaire sceptique, Argumentum ad ignorantiam [https://www.sceptiques.qc.ca/dictionnai ... rance.html]
[/quote]
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

Avatar de l’utilisateur
spin-up
Modérateur
Modérateur
Messages : 6321
Inscription : 23 févr. 2012, 12:01

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#2

Message par spin-up » 11 sept. 2014, 13:13

Une remarque de forme, avant de finir de lire, pendant que je l'ai en tete:
ces contraintes conduisent les chercheurs à adopter des méthodes incertaines. Le plus souvent les chercheuses recrutent leurs sujets, soit en faisant appel à leurs amies
Il est preferable, et particulierement de ce genre d'articles, d'eviter toutes les expressions genrées sauf quand c'est réellement nécessaire au sens du texte. La ca laisse comprendre que tu penses que ce sont des femmes (lesbiennes) qui emploient de mauvaises methodes en recrutant leurs amies, il y a une connotation sexiste. Meme si tu penses que ca reflète une realité, ca dessert la neutralité texte.

Par exemple, tu pourrais utiliser:
"ces contraintes conduisent à adopter des méthodes incertaines. Le plus souvent, les sujets sont recrutés dans les cercles d'amis/de connaissances"

Avatar de l’utilisateur
spin-up
Modérateur
Modérateur
Messages : 6321
Inscription : 23 févr. 2012, 12:01

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#3

Message par spin-up » 11 sept. 2014, 14:05

Sur le fond j'ai un probleme avec la regle 7 ( "Une absence de preuve, n'est pas une preuve d'absence") et son interprétation.
Pour commencer, je suis bien sur d'accord (a la partie barree pres) avec ceci:
Kraepelin a écrit : On reste cependant vraiment interloqué face à une libéralité plus récente qui pousse certains auteurs à laisser glisser la formule (déjà contestables) " les recherches ne montrent pas de différences " …vers la formule: " les recherches montrent qu'ils n'y a pas de différences".
Le danger serait considerer comme nulle toute etude ne montrant pas de différence en invoquant ce principe. Et donc de mettre au meme niveau les etudes biaisees ne montrant pas de difference et les etudes rigoureuses ne montrant pas de difference. Au final cela ne revient il pas a ne considerer que les etudes apportant un resultat positif, c'est a dire une difference entre famille homoparentale et famille heteroparentale?

L'impression que ca me donne, c'est que c'est "Pile je gagne, Face je ne perds pas". C'est d'ailleurs une réthorique utilisée a tour de bras par les miltants anti-ondes, anti-OGM, ou dans l'autre sens par les homeopathes.

Selon moi, toute étude menée selon un protocole rigoureux devrait etre considérée, et une absence d'effet ou une absence de difference, est un résultat.
Un resultat qui signifie "dans ces conditions, il n'y a pas eu de differences observables" et qui ne peut pas etre extrapolé en "il y a la preuve qu'il n'y a pas de difference". Mais un resultat qui a un sens et dont il faut tenir compte.

Avatar de l’utilisateur
Kraepelin
Messages : 8946
Inscription : 06 nov. 2003, 17:14

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#4

Message par Kraepelin » 12 sept. 2014, 01:23

spin-up

Merci pour les remarques!
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

Avatar de l’utilisateur
Kraepelin
Messages : 8946
Inscription : 06 nov. 2003, 17:14

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#5

Message par Kraepelin » 13 sept. 2014, 14:39

spin-up a écrit :Sur le fond j'ai un probleme avec la regle 7 (...)

Le danger serait considerer comme nulle toute etude ne montrant pas de différence en invoquant ce principe. Et donc de mettre au meme niveau les etudes biaisees ne montrant pas de difference et les etudes rigoureuses ne montrant pas de difference. Au final cela ne revient il pas a ne considerer que les etudes apportant un resultat positif, c'est a dire une difference entre famille homoparentale et famille heteroparentale?

Un resultat qui signifie "dans ces conditions, il n'y a pas eu de differences observables" et qui ne peut pas etre extrapolé en "il y a la preuve qu'il n'y a pas de difference". Mais un resultat qui a un sens et dont il faut tenir compte.


Ta critique est suffisament pertinante pour apporter une autre modification à la note 6 de l'article. Elle se lira comme suit:

«Note 6: En principe, dire que «l'absence de preuve est une preuve d'absence» est un sophisme. Voir:
Bernier, MF (2004) L'argument d'ignorance (p 206) dans Ethique et déontologie du journalisme. Les presses de l'université Laval.
et
Les sceptiques du Québec(2007) Dictionnaire sceptique, Argumentum ad ignorantiam [https://www.sceptiques.qc.ca/dictionnai ... rance.html]

Cela dit, même si dans les tests statistiques l'erreur beta est plus probable que l'erreur alpha, il reste possible de renverser l'hypothèse nulle et de considérer que l'incapacité expérimentale à montrer une différence est une preuve implicite qu'il n'y en à pas. Pour en arriver à une semblable conclusion, il faut cependant les variables soient bien circonscrites et que de nombreuses recherches convergentes, méthodologiquement rigoureuses, portant sur des échantillons représentatifs et indépendants aux deux sens du terme, puissent être invoquées.»
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#6

Message par Dash » 13 sept. 2014, 16:07

J'imagine que vous allez de toute façon le faire vérifier et corriger par une autre personne que vous (hors de ce forum) avant de le publier, juste pour vous assurer qu'il n'y a pas de fautes, mais juste au cas (seulement sur la forme ou concernant des fautes/coquilles)...
Kraepelin a écrit : Règle 2: Que l'échantillon soit gros ou petit, on ne peut généraliser à...

Peut-être que ça passe, mais, perso, je trouve cette formulation un tantinet « non professionnel » à cause des mots « gros » et « petit ». Il ne serait pas plus approprié, pour un texte de ce « calibre » de formuler quelque chose comme : Quelle que soit la taille de l'échantillon... ?

Kraepelin a écrit :Ne passe-t-on pas de la science la propagande?

Il manque un « à » : de la science à la propagande?

Kraepelin a écrit :antérieures n'ay8nt

Ici, il y a un « 8 » à la place d'un « a ».

Kraepelin a écrit :beaucoup d'auteurs de recensions laissent le terrien de la recherche

...pour se consacrer sur le martien de la recherche. ? :lol:

;)
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Avatar de l’utilisateur
Kraepelin
Messages : 8946
Inscription : 06 nov. 2003, 17:14

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#7

Message par Kraepelin » 14 sept. 2014, 08:15

Dash,

Merci de tes commentaires!

J'ai fait corriger mon texte. La correctrice a trouvé une vingtaine de fautes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe, dont trois que tu signales.

Elle n'a cependant pas corrigé "gros et petit" ni rien qui concerne le style. Je trouve que tu as raison. Je vais faire le changement.

J'ai aussi fait plusieurs modifications suite aux commentaires reçus.

- J'ai déplacé le paragraphe sur Stacey et Biblarz (2001). Je l'ai mis au début pour situer le contexte.
- J'ai ajouté un commentaire sur Golombok 2010.
- J'ai changé deux citations
- J'ai ajouté deux références
- J'ai ajouté deux notes en bas de page pour tenir compte des commentaires de spin-up

J'ai aussi fait relire l'article par un membre du conseil des SdQ. Il croit que le résultat est assez bon pour mériter d'être publié dans une petite revue savante avant de faire les pages du Québec Sceptique. Je vais m'essayer dans "Revue Québécoise de Psychologie".
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

Avatar de l’utilisateur
Kraepelin
Messages : 8946
Inscription : 06 nov. 2003, 17:14

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#8

Message par Kraepelin » 27 nov. 2015, 23:22

Diable que ça peut être long et plein de tiraillement un processus de publication dans un "peer review" ...
:jedi: :cour:

:marteau:
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

Avatar de l’utilisateur
Kraepelin
Messages : 8946
Inscription : 06 nov. 2003, 17:14

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#9

Message par Kraepelin » 08 déc. 2015, 07:55

Bon,c'est fait! Je viens de passer la dernière lecture. Mon article sera publié dans le numéro de Janvier/février d'une revue savant universitaire. Merci à ceux qui m'ont aidé.
:merci:

:aime:


Je vais rédiger une version "grand publique" pour le QS.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

Avatar de l’utilisateur
spin-up
Modérateur
Modérateur
Messages : 6321
Inscription : 23 févr. 2012, 12:01

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#10

Message par spin-up » 08 déc. 2015, 16:17

Félicitations!

Avatar de l’utilisateur
Cogite Stibon
Messages : 3300
Inscription : 16 févr. 2012, 13:19

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#11

Message par Cogite Stibon » 09 déc. 2015, 15:12

Bonjour

Félicitations pour votre publication. J'espère que vous nous en donnerez les références, que nous puissions lire la version définitive.

Malheureusement, la version provisoire que vous nous avez présenté ici souffre en partie des mêmes défauts que vos interventions sur ce forum concernant l'homoparentalité, à savoir :
- la présentation détaillé de problèmes méthodologique des études concluant favorablement sur l'homoparentalité, en passant sous silence les problèmes méthodologiques qui concluent défavorablement. (Double standard)
- l'affirmation non étayée que les auteurs de ces études sont influencés idéologiquement, en passant sous silence les possibles influences idéologiques de leurs opposants (Double standard et procès d'intention)
- la sélection d'un petit nombre d'exemples de problèmes, non rapporté à l'ensemble de la littérature sur le sujet (cherry picking et généralisation abusive)
- l'exigence sous-jacente que l'on apporte la preuve d'une absence d'impact négatif, sans préciser la nature de cet impact ni apporter d'élément scientifiques prédisant cet impact (inversion de la charge de la preuve)

Ces défauts font de votre papier provisoire un pamphlet politique plus qu'une étude scientifique. Ce qui est singulièrement ironique quand il se veut un appel à la rigueur et une dénonciation de l'instrumentalisation de la science à des fins politiques. J'espère que vous avez corrigé cela dans votre version définitive, car vous soulevez des points forts intéressants.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
Une graphe sans échelle, c'est bon pour la poubelle

Avatar de l’utilisateur
Kraepelin
Messages : 8946
Inscription : 06 nov. 2003, 17:14

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#12

Message par Kraepelin » 05 avr. 2016, 14:30

.

Une autre fois, peut-être!
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

Avatar de l’utilisateur
Cogite Stibon
Messages : 3300
Inscription : 16 févr. 2012, 13:19

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#13

Message par Cogite Stibon » 15 avr. 2016, 15:53

Une autre fois vous nous en donnerez les références ? Ou une autre fois vous corrigerez les défauts de votre papier ?

Car il est regrettable de constater que votre publication finale comporte tous les défauts dont j'ai parlé dans mon post précédent.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
Une graphe sans échelle, c'est bon pour la poubelle

Avatar de l’utilisateur
25 décembre
Messages : 4261
Inscription : 01 mai 2015, 05:43

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#14

Message par 25 décembre » 23 avr. 2016, 03:13

Je ne connais pas ces études sur l'homoparentalité. Est-ce que ces études sont faites pour comparer la qualité des parents homosexuels avec les parents hétérosexuels? Est-ce pour évaluer le développement des enfants dans ces couples? Est-ce que le milieu social où évoluent les enfants est pris en contre, (Les amis, l'école, le quartier habité)?
De quels développements parlons nous? Est-ce que les études ont toutes portées sur les mêmes caractéristiques du développement de ces enfants?
Merci de votre réponse intelligente

Avatar de l’utilisateur
Kraepelin
Messages : 8946
Inscription : 06 nov. 2003, 17:14

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#15

Message par Kraepelin » 23 avr. 2016, 04:59

25 décembre a écrit :Je ne connais pas ces études sur l'homoparentalité. Est-ce que ces études sont faites pour comparer la qualité des parents homosexuels avec les parents hétérosexuels? Est-ce pour évaluer le développement des enfants dans ces couples? Est-ce que le milieu social où évoluent les enfants est pris en contre, (Les amis, l'école, le quartier habité)?
De quels développements parlons nous? Est-ce que les études ont toutes portées sur les mêmes caractéristiques du développement de ces enfants?
La partie de l'article de Wikipédia sur la question est pas mal complet
Spoiler
Afficher
Recherches sur les compétences parentales et le développement des enfants issus de familles homoparentales

Depuis les années 1970, quelques dizaines de recherches empiriques ont tenté de vérifier si les enfants issus de leur famille se développaient aussi bien que ceux de familles hétéroparentales. La qualité méthodologique de ces recherches est très disparate et leurs thèmes très variés. Selon les recensions de Fitzgerald20, Anderssen et al.21, Tasker22, Patterson23 et Pawelski et al.24,25 ces recherches portent sur des cibles aussi diverses que : l'attachement26, le développement affectif et émotionnel20,21,22,23,24, l'ajustement comportemental21,23,, l'ajustement social20,21,22,23,24, le développement intellectuel20,21,23,, la performance académique22,23,, l'identité et l'orientation sexuelle20,21,22,23,24, les comportements sexués21,22,23,24, les indices de stigmatisation21,24, etc. Les auteurs de recensions observent, le plus souvent, que les résultats de ces recherches montrent peu ou pas de différences entre les compétences parentales ou entre les développements des enfants issus des deux types de familles20,21,22,23,24. Des auteurs27 affirment même qu'on peut parler d'un large consensus. À ce chapitre, il y a quand même de notables exceptions. La recension de Belcastro, en 199428, comptait 14 recherches empiriques relevant des différences significatives et, en 2005, Quick25 en comptait 20. Depuis, se sont ajoutées d'autres recherches empiriques qui montrent des différences significatives, notamment la recherche de Sirota29, Goldberg30, d'Allen31, Sullins32 et la controverséen. 1recherche empirique de Regnerus qui enregistre à elle seule 25 différences sur 40 variables mesurées46.

Dans une revue de la littérature plus explicative, les sociologues Stacey et Biblarz47 suggèrent que cette dissension entre les auteurs reflète un affrontement de nature plus idéologique. Selon eux, deux courants s'affrontent par publications scientifiques interposées. D'un côté, les représentants d'une vision «anti-gay» «hétéronormative» de la famille qui présument que le développement sain d'un enfant dépend de soins donnés par des parents hétérosexuels mariés. De l'autre côté, les nombreux chercheurs en psychologie qui ne partagent pas cette vision conservatrice et qui sont «compatissants» avec les parents de même sexe. Comme les premiers chercheraient, dans les données empiriques sur le développement comparé des enfants, la preuve de différences préjudiciables, les seconds chercheraient «défensivement» à montrer qu'il n'y en a pas ["no difference" doctrine].

« We agree, however, that ideological pressures constrain intellectual development in this field. In our view, it is the pervasiveness of social prejudice and institutionalized discrimination against lesbians and gay men that exerts a powerful policing effect on the basic terms of psychological research and public discourse on the significance of parental sexual orientation. The field suffers less from the overt ideological convictions of scholars than from the unfortunate intellectual consequences that follow from the implicit hetero-normative presumption governing the terms of the discourse - that healthy child development depends upon parenting by a married heterosexual couple. While few contributors to this literature personally subscribe to this view, most of the research asks whether lesbigay parents subject their children to greater risks or harm than are confronted by children reared by heterosexual parents. Because anti-gay scholars seek evidence of harm, sympathetic researchers defensively stress its absence.47 »
Stacey et Biblarz croient observer que cet alignement doctrinaire a infléchi non seulement les cibles et les protocoles de recherche, mais aussi l'interprétation des données au point de bloquer en partie le développement de ce domaine de recherche47. Ils donnent l'exemple de recherches, comme celle de Tasker & Golombok (1997)48, qui montrent des différences significatives entre enfants de famille hétéroparentales et homoparentales. Normalement ces différences auraient dû éveiller l'intérêt et conduire à des recherches plus pointues. Malheureusement, observent Stacey et Biblarz, le contexte politique a plutôt conduit les chercheurs à minimiser ces résultats dans leurs discussions pour finalement conclure, conformément à la doctrine, qu'il n'y a quand même « pas de différences ». Dans leur propre recension, Vecho et Schneider (2005)49 retiendront, de façon plus générale que ce «champ de recherche reste encore limité par le contexte polémique et militant qui a accompagné l’émergence de ces travaux.» (p. 271).
Malgré leurs dissensions, les acteurs des deux camps partagent un certain tronc méthodologique commun. Concernant la collecte des données, ils admettent à peu près tous que les recherches empiriques actuelles présentent d'importants biais méthodologiques. Des commentateurs, observent que le piège du double standard les conduit, chacun de leur côté, à exalter la valeur des méthodes qui conduisent à des résultats qui les confortent dans leurs convictions et à dénigrer les méthodes qui conduisent à des résultats adverses50,51,52. Mais, malgré tout, certains repères demeurent communs.

La sélection des sujets de recherche
Dans une recension portant sur 23 recherches empiriques, Anderssen & al.(2002) constataient déjà qu'elles reposaient toutes sur des échantillons des sujets de type « convenience » ou ne précisaient pas l'origine des sujets21. Anderssen & al., à la suite de Fitzgerald, expliquent que les recherches sur l'homoparentalité sont menées dans des conditions difficiles de recrutement et que ces contraintes conduisent les chercheurs à adopter des méthodes incertaines21,20,53. Le plus souvent, les sujets sont recrutés par petites annonces dans des magazines spécialisés s'adressant à cette cible ou par des sondages en « boule de neige»; méthode consistant à demander à un sujet déjà recruté de suggérer d'autres personnes qui appartiennent à son réseau de relations. Les recherches plus récentes présentent la même caractéristique. En fait, à l'heure actuelle, seulement 7 recherches portant sur 4 échantillons probabilistes ont été publiées54,55,56,57,46,58,31.

Bien que, dans d'autres contextes, ces méthodes de recrutement ne soient pas toujours contraires à une bonne démarche scientifique, il est généralement admis qu'elles tendent à composer des échantillons qui ne sont pas représentatifs de la population étudiée59. Par exemple, dans les recherches considérées ici, les sujets homoparentaux sont presque toujours blancs, instruits et ont de bons revenus20,22,23. Les auteurs de ces recherches le signalent d'ailleurs eux-mêmes comme une source de biais (Biais de sélection) dans la discussion de leurs résultats. Par ailleurs, il est reconnu que, dans un contexte de recherches portant sur un thème controversé, ce mode de recrutement est encore plus hasardeux puisqu'il pourrait ouvrir la porte à une surreprésentation de candidats cherchant la désirabilité sociale20 ou qui participent à une croisade politique60. n. 2
« Évidemment, en adoptant une telle approche, on attire des couples ayant un niveau de scolarité assez élevé et entretenant des liens avec la communauté homosexuelle. Ceux-ci pourraient être des militants (…) qui veulent poser un geste politique en tant qu’homosexuels, ou les couples qui s’entendent particulièrement bien pourraient décider d’être interviewés ou de répondre à un questionnaire, ce qui influencerait les résultats de la recherche et rendrait l’interprétation des résultats difficile. Ambert, A-M (2005) p. 3 62 »

Groupes témoin
Le groupe témoin est un groupe de référence hétéroparentale auquel l'échantillon de parents ou d'enfants homoparental est comparé. Pour que la méthodologie soit valide, les deux groupes doivent être"« appariés », c'est-à-dire être identiques sauf en ce qui regarde la variable à l'étude. On désigne ce principe sous l'expression « toutes choses égales par ailleurs » (Ceteris paribus). Malheureusement, certaines recherches empiriques ne comportent pas de groupe contrôle (10 sur 23 dans la revue de Anderssen et 'al.21) et ceux qui en comportent ne sont pas toujours bien appariés. Par exemple, dans la recherche de Bos de 201063, la composition ethnique et le niveau d'instruction des parents ne sont pas équivalents et dans la recherche de Regnerus de 201246, la structure familiale est uniforme dans un groupe et disparate dans l'autre64. Dans ces circonstances, le chercheur n'est pas certain si ce qu'il mesure est l'effet de sa variable à l'étude ou l'effet des autres différences qui séparent les deux groupes (biais de confusion).

Dispositif d'insu.
Il est reconnu que les préjugés d'un chercheur influencent la mesure de ses résultats dans le sens de ses attentes. On appelle ce phénomène l'effet Pygmalion. Réciproquement, les sujets d'une recherche modifient plus ou moins consciemment leur comportement lorsqu'ils savent être l'objet d'une mesure ou d'une observation. Ce changement est d'autant plus important que l'observation concerne des conduites pouvant faire l'objet de jugement de valeur. On appelle ce phénomène l'effet Hawthorne. Pour neutraliser ces biais de confusion qui fausseraient les résultats, un protocole rigoureux doit, autant que possible, prévoir des mesures d'insu. Par exemple, le chercheur principal confie la correction des questionnaires de recherche et les calculs à des collègues qui ignorent ses hypothèses de recherche et il donne le moins de détails possible à ses sujets pour ne pas influencer leurs réponses. Ces dispositifs sont très rarement utilisés, de façon complète, par les chercheurs en homoparentalité (1 sur 23 dans la revue de Anderssen et al.21)(celle de Bailey & al 199565). Cette absence d'un dispositif d'insu, remarque certains66, serait particulièrement fâcheux dans un champ d'investigation où, justement, les chercheurs et chercheuses «affichent publiquement leur orientation homosexuelle ou leur parti pris pour des courants émancipatoires radicaux» (Tessier 2016, p. 259)

Autres problèmes
Si on ajoute que le plus souvent les recherches reposent sur des questionnaires adressés aux parents, que le groupe est souvent composé d'un trop petit nombre de sujets pour être statistiquement fiable et que la plupart des recherches portent sur des familles homoparentales maternelles (lesbiennes) et sur des enfants trop jeunes pour conclure à l'absence d'effet à long terme20,22,25,67,68, on mesure mieux toute la difficulté à tirer des conclusions tranchées.
« In summary, research on diversity among families with lesbian and gay parents and on the potential effects of such diversity on children is still sparse (Martin, 1993, 1998; Patterson, 1995b, 2000, 2001, 2004; Perrin, 2002; Stacey & Biblarz, 2001; Tasker, 1999). Data on children of parents who identify as bisexual are still not available, and information about children of non-White lesbian or gay parents is hard to find (but see Wainright et al., 2004, for a racially diverse sample)… However, the existing data are still limited, and any conclusions must be seen as tentative… It should be acknowledged that research on lesbian and gay parents and their children, though no longer new, is still limited in extent. Although studies of gay fathers and their children have been conducted (Patterson, 2004), less is known about children of gay fathers than about children of lesbian mothers. Although studies of adolescent and young adult offspring of lesbian and gay parents are available (e.g., Gershon et al., 1999; Tasker & Golombok, 1997; Wainright et al., 2004), relatively few studies have focused on the offspring of lesbian or gay parents during adolescence or adulthood.22 »

Conclusions
Les auteurs plus favorables à l'homoparentalité contourneront ce lourd bilan méthodologique en formulant des conclusions par la négative. Ils affirmeront que la littérature scientifique ne permet pas de confirmer que les parents de familles homoparentales sont de moins bons parents ou que les enfants ne se développent pas aussi bien dans ce type de famille69,70,71. Inversement, les auteurs moins favorables à l'homoparentalité concluront plutôt qu'on ne peut pas retenir de ces études que les parents de même sexe sont d'aussi bons parents72, ou qu'on ne peut tirer aucune conclusion de ces recherches25.

L'orientation sexuelle des parents joue-t-elle un rôle dans celle des enfants ?
C'est la question qui a fait l'objet du plus grand nombre de recherches concernant les conséquences d'une éducation reçue de parents de même sexe73. Bien que les seuils de signification statistique ne soient pas toujours atteints, il ressort des recherches que les enfants issus de ces familles semblent envisager plus librement la possibilité d'avoir des relations avec des partenaires de même sexe, effectuent des expériences de cette nature en un peu plus grand nombre et sont moins susceptibles de s'identifier comme exclusivement hétérosexuels74,75,76,77. Par contre, ce libéralisme ne semble pas non plus conduire un beaucoup plus grand nombre d'enfants à s'identifier exclusivement comme homosexuel une fois adulte78,79.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

Avatar de l’utilisateur
25 décembre
Messages : 4261
Inscription : 01 mai 2015, 05:43

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#16

Message par 25 décembre » 23 avr. 2016, 05:58

Selon les conclusions: "la littérature scientifique ne permet pas de confirmer que les parents de familles homoparentales sont de moins bons parents ou que les enfants ne se développent pas aussi bien dans ce type de famille. Inversement, les auteurs moins favorables à l'homoparentalité concluront plutôt qu'on ne peut pas retenir de ces études que les parents de même sexe sont d'aussi bons parents, ou qu'on ne peut tirer aucune conclusion de ces recherches"

Mes conclusions:
La communauté d'où sont les sujets à l'étude, est plus ouverte et respectueuse face à des gens différent d'eux que l'on ne l'était il y a 50 ans en Amérique du nord.
Les études semblables faites au Moyen Orient ne donneraient probablement pas les mêmes résultats.
L'homoparentalité et l'hétéroparentalité ont des résultats équivalents sur les enfants vivants dans un milieu social ouvert. Probablement qu'une famille hétérosexuelle noire, italienne, de religion musulmane aurait plus de difficulté à bien élever son enfant dans un quartier pro nazi de la Californie.
Merci de votre réponse intelligente

Avatar de l’utilisateur
Kraepelin
Messages : 8946
Inscription : 06 nov. 2003, 17:14

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#17

Message par Kraepelin » 23 avr. 2016, 13:33

25 décembre a écrit :Mes conclusions:
La communauté d'où sont les sujets à l'étude, est plus ouverte et respectueuse face à des gens différent d'eux que l'on ne l'était il y a 50 ans en Amérique du nord.
Les études semblables faites au Moyen Orient ne donneraient probablement pas les mêmes résultats.
L'homoparentalité et l'hétéroparentalité ont des résultats équivalents sur les enfants vivants dans un milieu social ouvert. Probablement qu'une famille hétérosexuelle noire, italienne, de religion musulmane aurait plus de difficulté à bien élever son enfant dans un quartier pro nazi de la Californie.
Dans ce cas, ce ne serait pas l'impact de l'homoparentalité elle-même qui perturberait les enfants, mais l'intolérance vis-à-vis elle. À ce prixl, les roux deviendraient de «mauvais parents» dans une communauté où les roux ne sont pas bien acceptés.

Pour la discussion principale sur l'homoparentalité, voir plutôt: viewtopic.php?f=44&t=9592&start=2700
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

Avatar de l’utilisateur
25 décembre
Messages : 4261
Inscription : 01 mai 2015, 05:43

Re: Homoparentalité: Aiguisez vos couteaux

#18

Message par 25 décembre » 24 avr. 2016, 02:15

Kraepelin » 23 Avr 2016, 07:33

Dans ce cas, ce ne serait pas l'impact de l'homoparentalité elle-même qui perturberait les enfants, mais l'intolérance vis-à-vis elle. À ce prixl, les roux deviendraient de «mauvais parents» dans une communauté où les roux ne sont pas bien acceptés.
Dans ton exemple les parents roux auraient plus de travail à faire pour bien éduquer leurs enfants dans une communauté roussophobe. Les parents non roux devraient eux même revoir le bien fondé de leur roussophobie.

Pour faire une étude pour comparer des hétérosexuels avec des homosexuels il faut avoir comme prérequis que les homosexuels ne sont pas normaux.
Faire une étude sur des familles dont les parents se droguent, sur des familles dont l'un des parent est en prison sur une longue période, sur des familles de parents violents etc., pourrait apporter un éclairage sur les interventions possible de la DPJ pour protéger les enfants.

DPJ: Direction de la Protection de la Jeunesse
Merci de votre réponse intelligente

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit