Jancovici était l'un des invités
de l'émission Quotidien, hier soir.
Le créneau d'intervention était court, mais il a eu le temps d'exposer plusieurs idées correspondant à des axes forts, réalisables, concrets.
Dans le désordre et
de mémoire...
La cop 27 ne servira pas à grand chose, comme les précédentes, sur le plan des
de décision politiques. C'est une réunion
de personnes avec un examen des faits et
de possibilités d'actions futures éventuelles qui peuvent être mises en place si et seulement si les pays ont une politique volontariste suffisamment forte pour une application.
Les températures augmenteront inexorablement
de notre vivant. Ce sont les générations futures qui pourront, toujours éventuellement, "profiter" d'une baisse potentielle, en passant par un stade
de stabilité, un seuil, qui va demander des années d'attente, en l'état actuel des connaissances.
La baisse
de la température des océans demandera plusieurs siècles, comme celle
de la montée des eaux. Sympathique...
Ce qui sous-entend des réfugiés climatiques, ne serait-ce que les iliens qui verront leur territoire disparaître.
Pour qu'il y ait une réelle prise
de conscience planétaire, et un frein aux biens
de consommation polluants (accès à la possession
de véhicules individuels, équipements,...), il est nécessaire que les pays industrialisés montrent l'exemple, drastiquement. Pas
de modèle fort, pas d'actions efficaces en ce sens,
de la part des pays émergents. Il va falloir se montrer vertueux et inflexible rapidement chez les "nantis".
Au niveau européen, en particulier en France, les ressources en énergies fossiles sont très limitées et vont tendre à disparaître.
La France, comme d'autres pays européens, ne dispose pas
de beaucoup d'alternatives : importations, forcément limitées elles aussi du fait
de la raréfaction progressive des ressources mondiales disponibles, énergie électrique, ce qui suppose un programme cohérent entre énergies renouvelables et nucléaire.
Les ressources principales en charbon, au niveau mondial, se répartissent entre cinq pays: Chine, Australie, Inde,...
A l'heure actuelle, il est impossible
de connaître les dispositions concernant cette énergie fossile et les actions envisagées. Le charbon étant l'énergie la plus polluante, au niveau
de la dette carbone, les impacts sont les plus élevés.
Jancovici a bien rappelé les ambivalences des comportements humains.
Aller dans une direction
de régulation et
de limitation générale ne va pas être simple, trop
de paramètres sont à considérer. Plus on attend, plus la complexité
de traitement, avec les paramètres qui se multiplient, augmente.
Il faudrait que je revoie son intervention pour plus
de détails et
de précisions.
Des mesures simples sont possibles. Par exemple, limiter la vitesse à 110 km/h sur les autoroutes, ce qui permet une économie carburant et une pollution moindre. Compte-tenu du nombre
de véhicules en circulation, une telle mesure pourrait avoir des répercussions à terme à condition qu'elle soit conjuguée à d'autres initiatives favorisant la régulation et la limitation, pour engendrer une baisse.
Les restrictions fermes (dont le confinement) dues à la pandémie
de COVID ont produit des résultats nets en termes
de baisse des émissions
de CO2. Ce qui indiquerait qu'il est peut-être possible d'aboutir à un consensus à l'échelle
de la planète. Les transports aériens étaient figés... Les données sont disponibles.
Les effets peuvent être constatés.
Renseignements complémentaires...
https://trustmyscience.com/baisse-excep ... -pandemie/
Information et prise
de conscience...
La bande dessinée Blain-Jancovici, "Le monde sans fin", bat des records
de vente : 600 000 exemplaires? (constat en mars 2022: 300000 exemplaires !!!).
Cette BD servait
de prétexte pour introduire l'intervention
de Jean-Marc Jancovici dans cette émission.
Le contenu
de cette BD pédagogique est sensé produire des questionnements, c'est au-delà d'une lecture
de divertissement. Potentiellement, outre les effets
de mode,
de curiosité,
de cadeau oublié au fond d'une étagère, il doit bien rester un paquet
de lecteurs intéressés (quelques centaines
de milliers tout
de même), partie prenante.
Limites et critiques
de "l'effet" Jancovici...
...Pas que des amis chez les écolos
Son succès sur les réseaux sociaux a fini par faire tache d'huile et les médias lui ouvrent de plus en plus le micro. Il n'est pas rare de le voir invité - comme pourrait l'être un ministre - dans la très regardée interview matinale d'Apolline de Malherbe sur BFMTV, ou sur le plateau du très populaire « Quotidien » de Yann Barthès sur TMC.
Cette surexposition médiatique a aussi son revers. Elle l'expose plus facilement à des critiques. Ainsi, le média écolo Reporterre et son fondateur Hervé Kempf n'en finissent plus de multiplier les articles et portraits incendiaires de l'ingénieur star, dans lesquels ils dénoncent, pêle-mêle, les « allégations mensongères » de ses propos sur le nucléaire, le manque de contradiction face à lui sur les plateaux télé ou encore son absence de critique du capitalisme.
S'il a été essentiel à leur éveil, certains cherchent désormais à diversifier les sources d'information pour éviter l'effet « gourou ». « Je cherche à avoir d'autres sons de cloche, donc il ne doit représenter au total que 10 % de ce que je lis sur les thématiques environnementales », témoigne Loïc. Pour rester informé, il suit les publications sur les réseaux sociaux de l'influenceur climat Thomas Wagner - fondateur du média Bon Pote - ou de l'activiste Camille Etienne .
Le peu de place donné à la biodiversité
Nombre de jeunes interrogés pointent aussi les limites de l'ingénieur star, sans pour autant renier son utilité à faire infuser la prise de conscience écologique. Parmi elles, il y a d'abord sa manière d'expliquer les choses, qui ne convient pas à tout le monde et qui l'empêcherait de toucher une plus grande partie de la jeunesse. « Jancovici a une vision du monde d'ingénieur : le changement climatique est un problème technique, il faut donc le régler de manière technocratique », juge Martin, 25 ans, lui-même ingénieur et également bénévole au sein de l'association The Shift Project.
Cette approche technique empêcherait la figure écolo de penser la crise environnementale de manière systémique, en se concentrant en grande partie sur les questions énergétiques. Martin comme Loup Espargilière, cofondateur de Vert, soulignent par exemple le peu de place accordé dans son discours à la question de la biodiversité. « Une personnalité comme l'astrophysicien et philosophe Aurélien Barrau, qui évoque la biodiversité dans ses prises de parole, est un bon complément aux propos de Jancovici », continue Martin.
Une autre limite pointée par la plupart des jeunes interrogés est celle de l'impact négatif qu'a pu avoir la parole de Jean-Marc Jancovici sur l'image des énergies renouvelables (EnR) auprès du grand public. Pour Loïc, jeune ingénieur, le fondateur du Shift Project a pu, du fait de sa position pronucléaire et critique à l'égard des EnR, contribuer à alimenter les clivages entre écolos. Aussi, Jancovici est en quelque sorte victime de la portée de ses idées. « Son discours peut facilement être récupéré par des gens qui ne retiennent que les aspects pronucléaires de ses prises de position, alors qu'elles ne représentent au bas mot que 20 % de ses prises de parole », estime Loïc.
Malgré les limites pointées du doigt par ces jeunes, Jean-Marc Jancovici reste perçu comme une figure incontournable de la lutte contre le dérèglement climatique. De là à glisser un bulletin à son nom s'il se présentait un jour à des élections nationales ? « Janco » - comme l'appellent certains de ses fans - aurait, en tout cas, été sondé en juin dernier pour rejoindre le gouvernement d'Elisabeth Borne, mais aurait refusé la proposition, d'après nos confrères de « Challenges ».
« Je ne suis pas sûr qu'il faille un ingénieur pour gouverner le pays », répond tout de go Martin. Pour lui, le fondateur du Shift Project est plus « efficace » en dehors de l'échiquier politique. « S'il était au pouvoir, il se prendrait trop de coups, même par des gens qui seraient d'accord avec lui, uniquement pour jouer le jeu de l'opposition systématique », juge-t-il. Réponse en 2027 ?
https://start.lesechos.fr/societe/engag ... os-1852363
Jean-Marc Jancovici, avec ses interventions, ses déclarations, ses initiatives, comme le Shift project, représente un levier, ce que reconnaissent les critiques constructives dans l'article ci-dessus, un levier qui permet
de réfléchir, d'agir, à aller au-delà, ce qui n'est pas rien.
Par rapport aux articles
de Reporterre, il y a une nette différence d'appréciation. Le militantisme à "l'ancienne"n'est pas synonyme d'impartialité, d'esprit critique, et au final, d'intelligence en ce cas.