@ Dash
Mais sinon ton « plaidoyer » concernant le fait que l'IA n'est pas un humain, comme Invité l'a dit, c'est de l'enfonçage de porte ouverte et pour moi ça relève quand même d'une réaction (inconsciente?) de « défense » afin de « dévaloriser » ce qui pourrait éventuellement compétitionner avec nous (sinon pourquoi avoir besoin de souligner ce qui est un truisme?).
Relis attentivement ce que j'ai écrit.
Nulle trace d'un quelconque "plaidoyer" dans mes propos, et encore moins
de truisme, ce qui serait idiot et contradictoire par rapport à ce que j'ai exprimé, c'est à dire la mise en évidence des notions
de complexité inhérentes à chaque système, et évoluant dans des paradigmes spécifiques.
A rajouter la limite du langage humain, impropre,
de par ses limitations, à rendre compte précisément
de concepts scientifiques. C'est bien beau d'avoir des idées, encore faut-il suffisamment maîtriser l'expression pour se faire comprendre sans zones d'ombre, ce qui relève d'un exercice périlleux. C'est peut-être bien banal, mais il apparaît que ce sont des notions vite oubliées mais qui constituent cependant le cadre
de référence.
Il est fort probable que se produisent des réalisations (des applications) qui dépassent notre entendement lambda, avec des "ponts" entre vivant et IA. Par exemple, ce qui concerne le domaine des exo-squelettes pour les personnes handicapées avec un système
de commandes (passation d'ordres) directement en prise avec le fonctionnement cérébral (pas
de commandes manuelles, ou vocales,...).
Ce ne sont que des applications, des exploitations
de l'IA, il est bien évident qu'on ne peut pas se réduire à ces domaines, que le sujet est beaucoup plus vaste.
On commence à utiliser (tests et évaluations en cours) des robots pour la surveillance (dans un contexte avec un protocole médical)
de personnes âgées, ce qui ne remplace pas les interactions humaines, mais est à considérer comme une autre forme d'assistance, beaucoup plus perfectionnée et efficiente que ce qui existait antérieurement.
Ce qui, compte-tenu du vieillissement des populations, risque
de faire émerger d'autres problématiques concernant les prises en charge des populations, et la modification des structures sociétales: vieillir, mieux, avec plus
de confort et d'optimisation des facultés, avec un impact positif sur l'espérance
de vie.
En matière d'enseignement, au sens large, il faut s'attendre à quelques bouleversements. Ce qui ne dispense nullement
de s'interroger sur la nécessité absolue, pour les dirigeants et autres décideurs
de disposer
de connaissances étendues, avec une vase scientifique, parce que depuis plusieurs décennies, le constat est que les élites ne sont pas suffisamment "outillées" à ce niveau et peuvent faire preuve d'une crétinerie rare.
IA et haut potentiel technologique, d'accord, mais haut niveau
de connaissances parallèlement exigé (ce que Jean-Marc Jancovici rappelle par rapport à d'autres problématiques. La complexité des systèmes mis en place par les humains ne cesse
de progresser, la connaissance a minima que l'on devrait en avoir, aussi difficile que cela puisse être, ne suit pas nécessairement. Nous rejoignons ABC sur ce chapitre).
Il me semble que ça devrait fonctionner
de pair, ce qui suppose une révolution au niveau des systèmes et des matières éducatifs. Ce qui n'a rien à voir avec l'IA. Je ne vois pas comment on pourrait "absorber" les possibilités et potentialités provoquées par l'IA autrement. Connaître, savoir, c'est également se donner la possibilité
de maîtriser et d'inventer.
Les pistes
de réflexion et les scénarii ne manquent pas.
Un bémol à ce bel enthousiasme : en l'état actuel des connaissances, des ressources, des bouleversements géopolitiques sur la planète (qui pompent des budgets qui pourraient être attribués autrement), je n'arrive pas à me projeter suffisamment dans le futur, en gardant les pieds sur terre.