Dany a écrit : 24 janv. 2020, 17:53
Tybi a écrit : 24 janv. 2020, 17:48
spin-up a écrit : 24 janv. 2020, 17:37
Tu n'as pas le pouvoir
de changer le cours des évènements, mais le cours des évènements inclut les choix que tu fais avec ton libre arbitre.
C'est un cercle. Le libre arbitre me permet d'accepter ou
de rejeter des émotions. Les évènements ne sont qu'une suite, ou un conséquence.
C'est une illusion due à l'habitude mentale, la syntaxe, le vocabulaire, tout ce qu'on nous a imposé depuis très longtemps...
Je pars
de ce poste parce que c'est celui qui apporte les éléments essentiels qui semblent généralement absents des considérations.
Ma seule divergence avec Dany est sur la façon
de qualifier les conséquences
de ces éléments.
Qualifier le libre-arbitre d'illusion revient en effet à s'extraire
de l'habitude mentale, la syntaxe, le vocabulaire…
Mais cela suppose qu'on imagine en avoir la capacité ! et s'il est une illusion, c'est bien
de le croire !
Même nos sciences les plus dures reposent sur des conventions, sur cette langue connue, consubstantielle à notre développement.
C'est également une démarche que l'on peut traiter
de dualiste : il existerait un point
de vue objectif absolu depuis lequel il serait possible
de voir le réel "nu"
de tout ce qui fait ce que nous sommes et
de tout ce qui ferait quelqu'autre entité que ce soit. C'est ré-inventer un dieu que nous serions capable
de rejoindre pour adopter son point
de vue !
C'est inventer l'oeil qui voit tout comme cela est.
Ce n'est pas interdit
de rêver. Mais j'ai du mal à voir vos têtes bien faites mélanger leurs rêves avec des progrès scientifiques.
Le libre arbitre, comme la liberté, n'est pas une illusion. C'est seulement une des notions pour lesquelles l'impossibilité d'avoir un point
de vue objectif est la plus évidente.
C'est par et seulement par les outils avec lesquels nous avons co-évolué que nous abordons toutes choses.
Alors pitié, plus
de novelangue. Oui il y a bien un cercle : celui, absurde au possible, du pseudo-sachant qui modifie la signification du langage par lequel... il sait.
De certains points
de vues parmi tant d'autres, la liberté n'existe pas. Mais ces points
de vues là ne sont pas plus objectifs que les autres. Et ils impliquent une refondation du langage courant d'une part et d'autres conséquences logiques d'autre part.
Balancer "la liberté est une illusion" sans préciser sur quelles nouvelles bases langagières et tout en rejetant d'autres conséquences logiques
de ces nouvelles bases... ça, c'est une faute.