Florence a écrit : 16 janv. 2024, 15:04
En bref, on peut douter
de la réussite triomphale d'un tel projet Rusputinien mais l'utopie est
de se persuader qu'il n'existe pas, que le Kremlin ne sera jamais tenté
de le mettre en oeuvre, et que le cas échéant ce sera réglé en deux coups
de cuiller à pot!
Voilà.
Le document allemand (pas si secret que ça) est une analyse des possibles (comme le font toutes les armées). Rien d'extraordinaire.
Mais il faut noter qu'il analyse une situation qui est estimée une des plus probables (hors Ukraine) par la plupart les états-majors occidentaux. Et également par les russes qui en parlent publiquement depuis pas mal d'années.
Ce couloir
de Suwalki a remplacé depuis 15 ans la
trouée de Fulda de la guerre froide.
L'activation
de cet acte
de guerre par la Russie implique toutefois quelques prérequis. Prérequis qui se réalisent
de plus en plus :
- Avance russe en Ukraine ou au moins stabilisation du front : c'est en cours.
- Effort militaire important en Russie (mobilisation et production) : c'est en cours.
- Baisse forte des aides US et fragilisation
de l'Otan : Avec la belle réussite
de Trump en Iowa et les tergiversations
de Biden, c'est en cours.
- Hésitations, désaccords au sein
de l'Europe : Il y en a et ça a
de bonnes chances
de s'aggraver à l'aide des influences russes.
- Déstabilisations dans les pays
de l'Europe
de l'Est ("immigration", blocage
de postes frontières, réseaux russes, extrême-droite...) : ça a commencé.
Si on rajoute les poudrières qui pètent ou vont péter un peu partout (Israel, Yemen, Corée du Nord, Venezuela, Taiwan, Soudan...) on a un terreau presque parfait.
Comme je l'ai signalé, presque tous les pays d'Europe
de l'Est se préparent à une éventualité
de ce type pour un futur proche. Même la Suè
de ex pays neutre sans conflit depuis plus
de 200 ans
se met sur le pied de guerre.
Quand un nombre significatif d’états-majors et
de gouvernement parlent
de la même chose, c'est que le tonneau
de poudre et la mèche sont déjà en place.
Jean-Francois a écrit : 16 janv. 2024, 17:48
L'explication
ruspoutinienne pour la perte du gros avion-radar (à 330 millions$) est aussi qu'il aurait été victime d'une erreur
de la défense anti-aérienne ruspoutinienne. J'imagine que c'est sensé rassurer les pilotes ruspoutiniens quant à leur sécurité.
D'un autre côté, il est difficile d'admettre qu'un avion normalement ultra-performant, conçu pour détecter tout ce qui vole en plus
de mouvements
de troupes au sol (et qui, accessoirement, aide à contrôler les réponses anti-aériennes), ait raté un missile qui se dirigeait vers lui.
Le dilemme pour ceux qui ont a communiquer là-dessus n'est pas évident
J'avais lu qu'il était considéré (hors déséquilibre aérien majeur ou salve massive, ce qui n'est pas le cas ici) comme quasiment impossible à avion
de type AWACS
de se faire descendre. Il détecte à priori toutes les menaces (avions et missiles), possè
de des systèmes
de défense / brouillage et est en principe toujours escorté par des chasseurs bien équipés en air-air.
Il faut une première à tout.
Et on ne sait pas quel système d'arme a dézingué ce beau Beriev A-50.
EDIT : les
commentaires de Philippot à propos du document allemand sont juste ... complètement à la ramasse.