richard a écrit : 10 juil. 2021, 12:40Je croyais que c’etait comme
l’effet de perspective dans l’espace: la longueur d’un mur varie suivant la position
de l’observateur sur le plan horizontal, tandis que la hauteur reste constante.
Effectivement, c'est une très bonne analogie, il s'agit
de l'effet d'une rotation. Les effets des équations
de rotation trigonométrique et
de rotation hyperbolique sont très proches :
- L'équation cos² + sin² = 1 permet de modéliser l'invariance de la longueur d'un objet subissant une rotation trigonométrique (un changement de repère cartésien de l'objet lui même ou du repère d'observation)
.
- L'équation cosh² - sinh² = 1 permet de modéliser l'invariance du temps de parcours de la lumière (1) le long d'un objet donné subissant une rotation hyperbolique (un changement de référentiel inertiel de l'objet lui même ou du référentiel d'observation)
A titre d'exemple, la hauteur
de la porte d'un garage diminue quand on l'ouvre.
Ce n'est pas une illusion. Une illusion serait
de croire que la porte du garage
retrécit quand on l'incline en la soulevant. L'effet
de réduction
de sa hauteur est bien physique. Si, un peu distrait, j'essaye
de passer sous la porte du garage alors que je n'ai pas suffisamment réduit sa hauteur en la remontant, je me cogne la tête dessus.
Pour la RR, c'est pareil. La longueur d'un objet
dépend du référentiel inertiel d'observation dans lequel on l'observe. Physiquement, cela découle du fait que les points entre lesquels on fait la mesure
de distance sont localisés aux deux extrémités
de l'objet au même moment
au sens de la simultanéité ayant cours dans le référentiel inertiel d'observation (et cette "subjectivité" des grandeurs et phénomènes physiques est vraie même pour l'écoulement irréversible du temps ainsi que pour le principe
de causalité. Ca ne passe pas facilement, même quand on l'a compris).
richard a écrit : 10 juil. 2021, 12:40La longueur qu’il perçoit est une longueur apparente; ce n’est pas la vraie longueur.
Pas
de raison
de considérer que la longueur impropre n'est pas une vraie longueur.
C'est une vraie longueur impropre. Une longueur impropre est une grandeur dépendant à la fois
de l'objet observé et du référentiel inertiel d'observation
de l'observateur.
La difficulté à le comprendre vient d'une conviction implicite erronée, à caractère culturel (issue
de notre science fin 19ème), nous amenant à croire que les informations que nous possédons sur "la réalité" décriraient une
réalité possédant des propriétés uniques, indépendantes de l'observateur. C'est faux : les propriétés que nous attribuons indument à "la réalité" caractérisent, en fait, non pas
la réalité (ça n'a aucun sens) mais l'
interaction entre un système observé et un observateur.
Comme l'avait fort bien compris Bohr (en désaccord profond avec E.T. Jaynes pourtant parfaitement conscient du rôle crucial des considérations d'inférence statistique (2)) et comme le défend
Fuchs (par exemple) dans la droite ligne
de Bohr, Heisenberg et consort, le rôle
de la physique n'est pas
de décrire la réalité, ça n'a pas
de sens, mais
de réaliser, par inférence statistique, les meilleures prédictions possibles à partir des informations que nous recueillons par l'observation.
Il n'y a pas
de raison
de considérer que la taille
de la porte
de garage est une vraie longueur et que sa hauteur, quand il est en partie remonté est une fausse longueur. Les deux longueurs sont toutes les deux
des vraies longueurs, il n'y en a pas une qui soit plus vraie que l'autre. Elles ont toutes deux un sens physique. Simplement, la taille (la longueur propre)
de la porte est
invariante par rotation et invariante par changement
de référentiel inertiel.
(1) Comme je te l'ai rappelé en corrigeant ton erreur
de calcul du temps
de parcours
de la lumière le long d'un objet en mouvement (subissant une contrartion
de Lorentz maximale quand il est orienté parallèlement à sa vitesse). Dans ton calcul
de temps
de parcours
de la lumière en zig zag en direction perpendiculaire, tu avais oublié, soit le zig-zag, soit le fait que l'hypothénuse d'un triangle rectangle est plus longue que son grand côté.
Je suppose que,
maintenant, tu as compris. Toutefois, tu fuis comme un voleur chaque fois que tu tombes le nez sur l'une
de tes erreurs (par exemple en t'intéressant aux modèles
de porte, fondamentale en physique, plutôt qu'à la correction
de tes erreurs, erreurs que tu t'efforces, avec un taux
de succès très élevé,
de ne pas comprendre). Elles t'amènent peu à peu (avec une lenteur prodigieuse) à réaliser que les erreurs (très grossières) que tu prètes à la la RR sont tes erreurs
de compréhension. Toutefois, comme tu ne dis rien quand tu as compris l'une
de tes erreurs (sauf le coup du son qui va plus vite que lui-même), on ne peut pas en être sûr.
(2) En effet, E.T. Jaynes est, avec Harold Jeffrey, le principal promoteur
de l'utilisation du principe d'inférence statistique par
maximisation d'entropie en dehors
de son domaine d'application initial : la physique statistique.
richard a écrit : 09 juil. 2021, 09:36Pourquoi la relativité d’Einstein a supplanté celle
de Lorentz ?
Parce que l'hypothèse d'existence d'un état
de mouvement du milieu
de propagation des ondes
de matière et
de lumière n'est pas utile pour établir les transformations
de Lorentz. L'invariance du temps
de parcours
de la lumière, le long d'un objet donné, lors d'un changement
de référentiel inertiel (le respect du principe
de relativité du mouvement par l'interaction électromagnétique) est suffisant.
L'hypothèse lorentzienne (tentante par analogie, un peu comme les ampériens d'Ampère) d'existence d'un état
de mouvement du milieu
de propagation des ondes
de matière et d'interaction fondamentale est (à ce jour) une hypothèse métaphysique.