Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46C'est plus facile à dire si on impose les contrecoups
de ses idées à autrui. Par exemple, un dirigeant
de Mobil [...] Et plus ce politicien adhère à une forme
de pensée autoritaire, plus
la loi à des chances
de passer.
Je comprends. Et je ne nie pas ce risque, mais « toute chose étant égale par ailleurs »,
la « nature humaine » étant ce qu’elle est, c’est
de toute façon déjà comme ça que
la majorité des individus que nous sommes « fonctionne ». Autrement dit, avec ou sans « coercition », avec ou sans un politicien plus ou moins autoritaire, les présents lobbys et dirigeants d’entreprise, qu’ils soient plus ou moins bien intentionnés, sensibilisés et responsabilisés, manœuvrent
de toute façon dans le but d’éviter au max les contrecoups et avant tout pour
la survie et
la croissance
de leur « entreprise ». Le copinage, le favoritisme (
et la corruption) existent déjà.
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Autre exemple, le coup du "on n'a rien sans rien" est un peut le type d'argumentation (fallacieuse) […]
Oui et non, ça dépend. J’ai du mal avec le fait
de considérer certains arguments comme étant systématiquement des sophismes (
lorsque notre interlocuteur est en désaccord avec notre propos). Prenons P., Ex.
la « pente glissante » qui, dès qu’on évoque certains risques potentiels
de causes/effets peut tjrs être évoquée comme étant « fallacieux ». Sauf que si le cerveau n’en effectuait jamais, il nous serait impossible d’anticiper tout risque et danger. Idem pour
la généralisation (
indispensable pour créer de la connaissance) abusive qui n’est fallacieuse que lorsqu’ « abusive ». Donc, pour ces types d’arguments, c’est tjrs une question
de dosage et d’intention et il y a aussi tjrs une part
de subjectivité relative à l’évaluation
de ce « dosage » (
à quel point ça devient « exagéré », « abusif » ? Qui tranche?). Là, naturellement, concernant l’exemple que tu choisis, soit le 3e lien
de Québec, oui, ça m’apparait moi aussi un « mauvais argument » pour les raisons que tu soulignes. Mais concernant mon propos, je voulais juste souligner que, d’une façon ou d’une autre (
étant donné qu’aucune société, aucun régime n’est « parfaitement équilibré »), il y a des désavantages et inconvénients dans tous les cas. Et j’étais d’avis, j’estimais qu’il était préférable (
ou moins dommageable) d’être « trop à droite » que « trop à gauche » (
concernant « l’autorité », les droits et libertés.).
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Ce qu'il faudrait, justement, c'est canaliser cette tendance vers le fait qu'il y a des choses sérieuse à combattre. Surtout que, àma, les wokes ne sont pas le meilleur exemple
de ce qui nuit le plus dans le cas
de la lutte aux dérèglements climatiques.
Justement, ton exemple tombe à point! Au contraire, si les « jeunes~wokes » mettaient autant d’attention et d’emphase — concrets — afin
de générer
la même pression sociale qu’ils créent concernant les EDI, là, oui (
tout comme ce qui s’est passé pendant la sortie de G. Thunberg, mais qui a été éphémère), ça aiderait grandement à faire bouger les choses. Donc nous disons presque
la même chose (
canaliser vers des choses sérieuses à combattre). Sauf qu’il y a des raisons (
« psychologiques », entre autres) pour lesquelles les individus choisissent et canalisent leur temps/énergie envers telle ou telle « cause » plutôt qu’envers d’autres. Et, moi, c’est-ce qui m’intéresse, car j’ai
la prétention d’affirmer que sans comprendre ces raisons, toute tentative
de modifier des comportements (
d’autant de plus de masse) humains seront veines!
Pour moi, le problème n’est pas du tout « technique », comme l’angle sous lequel le traitent des individus comme ABC ou Jancovici, qui cherchent à démontrer l’efficacité
de leurs idées (
et « espèrent » ensuite un mouvement de masse sur la seule base de promouvoir l’efficacité de leur idée et de « l’auto-responsabilisation »). Toutes leurs idées sont excellentes et il y en a déjà suffisamment (
et comme tu l’as souligné, la civilisation humaine serait parfaitement en mesure de nourrir, vêtir, loger, occuper les 8 milliards d'humains actuels sans sur-polluer) mais
la difficulté consiste à les faire adopter et à les mettre en branle, et, ça, ça ne concerne plus du tout
la même « sphère » et
la même expertise , ça concerne et relève
de la « psychologie sociale et du marketing », bref,
de la manipulation du cerveau!
Par exemple, pourquoi le « cerveau des "wokes" » est bcp plus enclin à se battre (
activement, sans relâche) pour leurs causes? Parce qu’il peut facilement :
- se victimiser! Ça implique
de pouvoir cibler des manifestations concrètes
de contraintes et/ou d’injustices, d’agressions —
au quotidien,
- cibler des « ennemis~coupables » très précis (
individus, groupes, entreprises),
-
de par leur groupe cible (
18-35 ans) dont dépendent les revenus
de trop
de secteurs d’industrie dans nos sociétés, exercer un rapport
de force certain,
de par
la peur des entreprises
de perdre des clients et d'entacher leur image,
- se contenter d'attaquer! Il n'est pas question
de « quémander » ni d'espérer
de la « bonne volonté », non, attaque et propagande!
Il faut donc trouver le moyen
de « permuter » ces « vecteurs d’action et
de propagation » afin
de pouvoir les exploiter et obtenir des résultats similaires pour
la cause du climat! Autrement dit, générer une espèce
de «
Metoo », une « chasse aux sorcières » dénonçant chaque entreprise (
et par la suite l’on en viendra aux citoyens) ne faisant pas le nécessaire pour le climat. Afin
de générer
la même « crainte » et donc
la même pression sociale qu’exercent présentement le wokisme et les EDI. Tous les « mèmes », tous les mouvements ont —
de nos jours — comme moteur « les jeunes », parce que ce sont eux les plus actifs sur les réseaux sociaux, principaux vecteurs
de toute « idée » qui se répand et se démocratise.
Mais le plus difficile, c’est que, présentement, personne n’est encore suffisamment « victime » du réchauffement climatique afin « d’intéresser » suffisamment
de cerveaux humains pour que ces derniers y mettent l'attention et l’énergie nécessaire pour produire des mouvements
de masse.
C’est pourquoi j’ai déjà mentionné, il y a plusieurs mois, que tant que chaque individu que nous sommes ne sera pas confronté au quotidien avec des contraintes concrètes, aucun mouvement
de masse ne pourra réellement démarrer!
Tous les mouvements
de masse
de l’histoire — ayant provoqué des changements — l’ont été parce que des individus subissaient des contraintes et/ou injustices concrètes au quotidien :
- les conditions médiocres des travailleurs quant à l’émergence des syndicats (
et/ou des « paysants » quant aux révolutions à une autre époque),
- les conditions des esclaves quant à l’abolition
de l’esclavage,
- les injustices envers les femmes, les homos, etc., quant au droits et libertés,
- les agressions physiques et sexuelles envers les femmes quant à «
Metoo » et consorts,
- les frais étudiants, le cout
de la vie quant au printemps érable, les carrés rouges, etc,
-
La discrimination, le racisme quant au wokisme,
Etc., etc.
Aucun mouvement~soulèvement
de masse — impliquant des changements drastiques et concrets
de comportements —, même éphémère (
sauf concernant les arts, les modes et les produits de consommation… …ou ce qui fait « rêver », comme l’appât du gain, les promesses de « miracles », etc., parce que, encore une fois, le cerveau est sensible à ces types de « stimuli ») ne peut suffisamment croitre sans « victimes », sans injustices
explicites manifestes et/ou
contraintes subites de la part
de ceux prenant part au mouvement. Je n’arrive pas à trouver un seul contre-exemple! Du coup, je veux bien admettre que ce n’est pas parce que quelque chose ne sait encore jamais poduit que c’est impossible, mais en termes
de relation
de cause/effet, nous devons quand même conserver un minimum
de rationalité. Un mouvement
de masse sustentée par aucun des points susmentionnés, ça ne peut, scientifiquement, se produire!
Conséquemment, dans mon « plan d’action » basé sur
la psychologie sociale, puisque présentement personne ne souffre suffisamment des effets du réchauffement climatique, faudrait, par anticipation (
puisque nous ne pouvons nous permettre d’attendre les effets concrets au quotidien) « créer artificiellement » le « vecteur d’action » qui créer
de la contrainte, autant envers tout citoyen que toute entreprise! Là, seulement, les gens vont commencer à réellement s’impliquer, ne voulant pas être « injustement » les seuls à être « des victimes »!
Oui, j’ai déjà visionné un excellent docu, il y a quelques années, sur ces compagnies (
cigarettiers compris) et leur campagne
de communication.
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Du gros n'importe quoi bien merdique pour masquer que
la meilleure chose serait
de ne pas "carboner".
Yep, mais ça, ça fait « partie
de la game » et l’on en revient au fait qu’il est plus facile d’imposer les contrecoups
de ses idées à autrui et/ou, comme ici,
de carrément trouver un moyen
de se défiler! Mais c’est encore possible parce qu’il n’y a pas suffisamment
de contraintes~conséquences pour ceux qui agissent ainsi!
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Il y a eu des soulèvements populaires. Si ils ont pu être contenus, c'est parce que a) le plan pouvait être expliqué simplement (et être soutenu par des faits scientifiques en plus du bon sens), b) le "sacrifice" demandé aux gens était temporaire et relativement peu contraignant et c) il était possible
de montrer que les dirigeants se sentaient concernés**
Fort probablement que tes 3 points ont incidence, je ne le nie pas. Mais tu oublies le facteur qui a eu, àmha, bcp plus d’incidence : un nombre suffisamment élevé
de la population avait tout simplement
la crainte réelle du COVID et de ses effets (
du moins lors des premiers mois). Mettons que ça aide bcp à accepter tout le reste! Les 3 points que tu soulignes participent, mais il n’y a rien comme
la crainte et
la peur (
et son revers, la « carotte ») pour faire agir un individu et/ou des masses. Si, demain, l’on voyait sur les chaines d’info en continu que l’ile
de New York tout entière est détruite suite à un « mega glissement
de terrain » dans l’océan, là, curieusement, l’on pourrait instaurer toute sorte
de règles avec bcp moins
de résistance!
Jean-Francois a écrit : 05 nov. 2022, 18:46Quel plan simple à expliquer et relativement peut contraignant as-tu à proposer dans le cadre des dérèglements climatiques? Et si les contraintes, les changements demandés sont plus importants, comment vas-tu défendre que tout le monde l'appliquera, que personne n'en profitera pour améliorer sa situation sur le dos
de ceux qui font des efforts?
Ce que j’ai écrit plus haut répond à cette question : sans « victime » et/ou sans crainte du grand public, je, tu et personne ne pourra rien instaurer qui ait un impact suffisant pour régler et/ou minimiser substantiellement le problème du réchauffement climatique. ABC (
dans son msg qui suit le tien et auquel je n’ai pas encore répondu) est d’avis que ce sont des « convictions »
de ma part, mais il se trompe. Mon jugement sur cette question est constitué
de tout ce que je connais
de la psychologie sociale et
de la psychologie humaine. Le principal moteur d’action
de tout mammifère est « le bâton et
la carotte » (
punition/récompense). Bref,
la crainte et l’appât du gain (
et pas qu’au sens financier, mais au « sens large » du terme. La « reconnaissance » est un gain, l’amour et l’intérêt de la part d’autrui sont un gain, etc.). Tout le reste n’est que justification et rationalisation a posteriori pour correspondre avec notre « Weltanschauung », notre représentation du monde, nos principes et valeurs, etc.