Jean-Francois a écrit : 02 juil. 2025, 15:29Ce que je voulais dire est qu'on peut compter sur un gouvernement aussi corrompu et cupide que le sien pour faire capoter toute tentative actuelle et future
de trouver des solutions à partir du moment où celles-ci risquent
de nuire à
la sacrosainte dualité Croissance/Profits
D'où
la solution : faire évoluer notre système
de valeurs d'une façon appropriée à ce que des profits financiers deviennent une mesure
aussi correcte que possible des profits
réels (en termes
de réponse à nos besoins actuels
réels) et que des pertes
réelles engendrent des pertes financières (assurant ainsi
la disparition des activités correspondantes pour cause
de modèle économique devenu alors non viable). En effet :
- Il y a profit financier, suite à la production puis à la vente d'un bien ou d'un service, si le bien où le service produit est vendu a un prix supérieur au prix des biens et services détruits ou consommés lors du processus de production.
.
- Il y a profit réel suite à la production puis la vente d'un bien ou d'un service si le bien où le service produit puis vendu a une valeur réelle supérieure à celle des biens et services détruits ou consommés lors du processus de production.
Maximiser les profits financiers par
la production et
la vente
de biens et services n'est donc, en fait, pas un problème en soi. Ce qui est un problème c'est que les prix actuels ne mesurent pas correctement
la valeur des biens et services produits et des biens et service détruits ou consommés en regard
de nos besoins
réels.
Maximiser les profits financiers c'est donc bien ce qu'il faut faire au plan du principe...
...mais à
la condition,
absolument cruciale, que
la valeur financière que nous attribuons aux biens et services que nous vendons et à ceux que nous achetons valorise tant les biens et services produits que les biens ou services détruits ou consommés lors du processus
de production à un niveau bien adapté à nos besoins actuels
réels, notamment
la préservation
de notre avenir (1).
Actuellement ce n'est pas le cas, notamment (mais pas que) parce que certains biens
de grande valeur (les poissons non pêchés, les minerais non extraits, l'eau non pompée, le plancton, les vers
de terre et les insectes détruits par nos produits actuels...) n'ont pas
de prix du tout ou un prix incorrect.
Cela découle
de taxes et/ou quotas insuffisants ou inappropriés, ou encore
de règlementations insuffisamment protectrices, par exemple
de ressources tellement cruciales qu'il faut conférer l'équivalent d'un prix infini à
la production
de biens ou services qui les détruisent par des interdictions appropriées. Exemples : les CFC, l'amiante,
la chloredécone, un certain nombre
de produis phystosanitaires,
la gestion
de certains déchets, les quotas
de pêche, les zones protégées, les zones inconstructibles....
Jean-Francois a écrit : 03 juil. 2025, 15:32À mon avis, ce genre
de décision soutient l'importance
de dénoncer le mode
de vie basé sur du capitalisme sauvage
Ou plutôt par un usage sauvage du capitalisme car insuffisamment piloté/corrigé par des taxes, des quotas et des règlements permettant aux prix
de devenir une mesure
fidèle de nos réels besoins actuels (dont, à titre d'exemple,
la nécessité impérieuse
de mieux respecter certaines ressources à ce jour non payantes en leur conférant un prix approprié et/ou en encadrant leur usage par des quotas et des règlements appropriés)
Jean-Francois a écrit : 03 juil. 2025, 15:32dont les ultra-riches sont les promoteurs les plus actifs.
Forcément puisqu'ils ont plus
de moyens et, malgré ce, poursuivent les mêmes objectifs
de toujours plus
de tout et
de n'importe quoi (du moment que, dans notre système
de valeurs actuel, c'est considéré comme prestigieux donc
de valeur à l'égard d'une cours d'admirateurs ou
de followers) alors que, eu égard à leur poids et à leur niveau
de connaissance, ils devraient faire preuve (au contraire. Un grand pouvoir implique
de grandes responsablités)
de plus
de lucidité que les autres et nous aider à corriger nos erreurs...
...au lieu
de commettre les mêmes et, dans pas mal
de cas,
de participer à leur pérennisation alors qu'à terme eux aussi, ou au moins leurs enfants, paieront l'addition (et elle sera salée).
Jean-Francois a écrit : 03 juil. 2025, 15:32Il ne s'agit pas
de se borner à trouver des coupables mais bel et bien d'argumenter qu'aucune solution ne pourra être mise en place tant que c'est
la vision des choses qui sera valorisée à un haut niveau décisionnel et percolée, souvent insidieusement (avec fortes manipulations des foules), vers le bas
Ainsi que sa valorisation à (en apparence) bas niveau décisionnel percolant ainsi à haut niveau (sans que nous le réalisions) un système
de valorisation
de nos biens et services inadapté à nos réels besoins actuels par le prestige retiré
de la réalisation des mêmes erreurs tant à "bas niveau" qu'à haut niveau mais avec plus d'ampleur, donc plus
de dégâts (dont un effet d'entrainement amplifié par le statut
de vedette/influenceur que nous leur attribuons parfois) à haut niveau...
...et là non plus il ne s'agit
surtout pas de chercher des coupables (
la moralisation,
la stigmatisation est, le plus souvent, inefficace) que ce soit "en bas" ou en haut, mais
de réaliser que nous devons faire évoluer notre système
de valeurs commun
à tous les niveaux car les interactions et incitations sont bien plus à double sens que nous n'en avons conscience.
(1) Cette problématique, cruciale,
de fidélité
de la mesure
de nos réels besoins par les prix que nous attribuons aux biens et services sensés y répondre, doit être distinguée d'une autre problématique importante elle aussi (pour
la stabilité sociale et le respect
de tous) : éviter qu'une partie
de la population ne dispose, pour seules resources financières,
de ressources provenant
de son travail. Or, mécaniquement, en raison
de la concurrence du travail
de la machine par rapport au travail humain, les revenus
de nos activités se déplacent mécaniquement des revenus du travail vers les revenus provenant
de la possession des machines (le capital).
Selon moi, il faut donc, par des mécanismes appropriés, faire en sorte que, peu à peu, au cours
de sa carrière, chacun puisse se consitituer une part
de capital permettant
de disposer
de revenus complémentaires tirés
de ce capital, un capital à constituer peu à peu au cours
de la carrière des salariés par divers mécanismes.
Ces mécanismes sont à définir par des négociations entre partenaires sociaux, avec une participation/implication/encadrement
de l'état dans ces négociations (puis
la mise en oeuvre des choix décidés par les partenaires sociaux) réglée au niveau jugé le plus pertinent (cad, notamment, dans le respect du principe
de subsidiarité).
De telles proposition ne peuvent (à mon avis) pas être portées par un parti politique en particulier car ce serait garantir leur rejet par tous les autres... ...donc leur échec.
On a d'ailleurs le même problème avec le relèvement des défis écologique et climatique. Une action transverse et apartisane, ouvrant une large place à
la consultation (comme
la consultation réalisée par le shift project de 7700 agriculteurs) est requise pour maximiser les chances
de lui faire gagner du terrain (ou, selon le cas, réduire
la tendance au rejet) dans
tous les partis politiques et dans tous les pays.