nikola a écrit : 07 août 2025, 19:54Si l’État s’accaparait quasi tout (par exemple en grattant les cadeaux aux gens qui ont réussi), 
la dette publique n’exploserait pas.
 
La solution n'est pas 
de confier 
la quasi totalité 
de la gestion 
de notre capital à l'état (je dis 
notre car nous en bénéficions tous à des degrés divers quelle que soit 
la part que nous en possédons juridiquement) mais 
de parvenir peu à peu à une meilleure répartition 
du capital.
Pourquoi est-ce sous 
la forme 
de redistribution 
de capital et non sous 
la forme 
de redistribution 
de revenus qu'il faut désormais agir pour éviter des écarts 
de niveau 
de vie socialement inacceptables et déstabilisants ?
Parce que peu à peu, structurellement, 
la concurrence du travail 
de la machine sur le travail 
de l'homme (et avec l'émergence 
de l'IA le problème va devenir encore plus critique) déplace 
la part 
de valeur ajoutée des entreprises servant à remunérer les revenus du travail humain vers 
la rémunération des revenus provenant du travail des machines (le capital) (1). 
Pour éviter que, peu à peu, les écarts 
de niveau 
de vie ne deviennent source 
de détresse et 
de déstabilisation sociale, il faut agir sur 
la répartition 
du capital. L'objectif à viser, c'est que chacun acquière peu à peu 
un capital dont les revenus viennent compléter les revenus du travail...
... et surtout pas 
de se servir 
de la vente/imposition du capital pour participer à une redistribution plus égalitaire des revenus. 
Une première étape (pour ma part je 
la crois indispensable) me semble être d'assez rapidement accroître fortement 
la part 
de retraite par capitalisation devant 
la part 
de retraite par répartition (cela résout par 
la même occasion l'évolution problématique 
de la pyramide des âges et le plafonement 
de l'âge 
de la retraite malgré un allongement 
de durée 
de vie et une chute 
de la natalité)
L'idée qu'il faille vendre notre capital (quels qu'en soient les détenteurs) pour en faire des revenus, c'est ce que nous faisons depuis 
de nombreuses années (
de façon insidieuse par divers mécanismes économiques ne nous permettant pas 
de bien le réaliser) et c'est complètement idiot. Peu à peu, nous consommons plus et à crédit (en France et c'est vrai aussi en Amérique) que ce que nous produisons. Peu à peu nous consommons notre capital (nous désindustrialisons). 
Qui nous fournit cet excédent 
de pouvoir d'achat et 
de prestations 
de services 
de l'état (2) ? Ce sont les pays avec lesquels nos importations dépassent largement nos exportations, dont 
la Chine (3). Pendant que 
la Chine sous-consomme et s'industrialise, 
la France (comme l'Amérique) surconsomment et se désindustrialisent (se "décapitalisent"). Nous vendons notre capital (nos entreprises) pour le transformer en revenus (4). Et quand on aura plus 
de capital/entreprise car (par divers mécanismes, pas forcément directs) il aura été (parfois littéralement, parfois en quelques sortes) vendu à des pays étrangers, on les tirera 
de quoi nos revenus ? 
De rien du tout.
Et plus généralement, quand nous aurons épuisé toutes les ressources 
de la planète et détruit notre biosphère nourricière (et si personne n'a appuyé sur le bouton) on fera comment pour ne pas nous entretuer pour accéder à ce qui restera 
de ressources pour survivre ? Gros mystère...
...mais bon, nous pensons parfois plus efficace 
de dénoncer des coupables plutôt que participer à 
la recherche et à 
la mise en place 
de solutions (taxes, quotas, règlements appropriés) demandant, pour être acceptées, une adapatation 
de nos attentes et objectifs à 
la préservation 
de notre avenir...
...sachant toutefois qu'il faut du temps pour permettre à notre écnomie et à nos moyens 
de production pour s'adapter à 
de tels changements (sinon on casse tout) et une forte adhésion à leur mise en place magré leurs conséquences contraignantes sur notre pouvoir 
de consommation, ET CE, sans omettre 
la nécessité 
de rester économiquement et militairement solides dans un contexte géopolitique instable (ce qui rend 
la tâche encore plus difficile et les solutions économiquement, socialement, militairement et industriellement réalistes encore plus difficiles à trouver).
Notre difficulté à avancer dans 
la direction requise repose (entre autres) sur une identification insuffisante du poids dont nos attentes et objectifs pèsent sur les choix 
de programmes politiques électoralement rentables (à nos dépends) et 
de décisions financièrement rentables (à nos dépends aussi). Notre insistance à concentrer presque toute notre attention sur quelques coupables particulièrement néfastes (rapportés à leur nombre) en détourne notre attention. 
Quel bénéfice retirons nous 
de ce manque partiel 
de lucidité (favorisé par notre désir d'y croire) ? Le sentiment protecteur selon lequel nous serions des victimes sans réel pouvoir car sans possibilité 
de devenir conscientes 
de notre part 
de responsabilité et du pouvoir que nous exerçons (sans le savoir) par nos attentes et objectifs. Pas convaincu que le bénéfice ainsi obtenu soit supérieur aux conséquences.
(1) A titre d'exemple, 
la possibilité offerte d'accroître 
la marge bénéficiaire (voir d'éviter 
la faillite) en ayant recours à 
la délocalisation résulte d'un besoin 
de travail insuffisant pour contraindre les entreprises à verser des salairess plus élevés pour pouvoir recruter, bref, 
de la concurrence du travail 
de la machine sur le travail 
de l'homme. 
La lutte contre ce problème passe par une redistribution (par divers mécanismes, dont 
la participation aux bénéfices et les impôts sur l'héritage) du capital 
sous forme de capital (actions) et d'obligations.
(2) Des prestations 
de l'état coûteuses mais pas toutes 
de bonne qualité d'ailleurs, ce qui fait planer "quelques" doutes quant à 
la pertinence 
de confier à l'état encore plus 
de production 
de biens et prestations 
de services.
(3) Les taxes douanières sur les produits d'importation réduisent le pouvoir d'achat (en augmentant le prix des biens et services importés). Elles contribuent à réduire un peu 
la dette des états dont 
la balance commerciale est déficitaire et réduisent 
la pression 
de la concurrence étrangère (donc favorisent 
la réindustrilalisation). Parmi les très nombreuses stupidités que présentent les décisions 
de Trump (tout pariculièrement une mise en pièce 
de toutes les règles et organisations qui contribuaient à une certaine stabilité mondiale, ONU, OMC... ainsi que les attaques frontales contre 
la connaissance et 
la recherche scientifique, notamment 
la science du climat et l'écologie) il y a une part 
de logique dans 
la mise en place 
de taxes douanière (
la brutalité 
de cette mise en place les rendant par contre problémétiques. L'économie n'a pas le temps 
de s'adapter à des changements d'un telle brutalité).
(4) Attenion 
de ne pas basculer trop vite dans 
la recherche 
de coupables. Leur désignation risque 
de nous faire perdre 
de vue le problème lui-même, un problème qui se pose indépendamment 
de l'identité des coupables et se reposera si on les met en prison et qu'on reproduit les causes du problème parce qu'on ne les a pas comprises.