Du renfort arrive à la rescousse des CHSLD
Alors que le nombre
de cas
de la COVID-19 est plus critique que jamais dans
les Centre d’hébergement
de soins
de longues durées (CHSLD), Verdun et le Sud-Ouest n’y font pas exception. Plus
de 1000 personnes sont absentes au Centre intégré
de santé et
de services sociaux (CIUSSS) Centre-Sud. Toutefois,
les Forces armées canadiennes ont été déployées et des médecins spécialistes viennent aussi aider
les infirmières.
Au début, le réseau
de la santé a surtout misé sur la prévention et le dépistage. «On a préparé
les hôpitaux à recevoir des patients infectés en même temps qu’on préparait
les CHSLD. On a été pris
de cours, c’est arrivé plus rapidement qu’on pensait au niveau des personnes âgées», mentionne la PDG du CIUSSS Centre-Sud, Sonia Bélanger.Face au nombre
de cas
de la COVID-19 grandissant dans
les CHSLD, en plus des volontaires
de la liste _Je Contribue_, des médecins spécialistes sont maintenant actifs dans
les résidences. «On avait besoin
de bras, et
les bras sont arrivés», s’enthousiasme la directrice du Soutien à l’autonomie des personnes âgées, Ginette Senez. Elle constate qu’ils sont prêts à faire n’importe quelle tâche du changement
de culotte d’incontinence à la prise
de signes vitaux.
Soldats
Le personnel soignant
de l’armée canadienne, habitué d’intervenir en situation
de crise, s’est joint à l’équipe du Manoir
de Verdun et du CHSLD Yvon-Brunet.
Les soldats ont reçu une formation
de préposé, notamment puisqu’ils n’interviennent jamais auprès
de personnes âgées.
«Ils ont appris par exemple comment on soulève une personne adéquatement, comment on met une bassine, etc.», explique Mme Senez. Pour elle, il était très important que
les soldats n’entrent pas dans
les chambres des patients avec leur habit militaire. «Je ne voulais pas que
les personnes âgées aient
de mauvaises images et qu’ils se disent que, si l’armée est [chez eux], ça doit aller vraiment mal. [D’autant plus] que certains ont connu la guerre», mentionne-t-elle.
Une fois dans l’établissement, ils mettront donc des uniformes médicaux comme
les autres employés.
Stress
La pénurie
de matériel
de protection est un défi quotidien. «On arrive à la limite
de la rupture
de stock tous
les jours. On l’évite toujours à la dernière minute, soit par une livraison ou parce qu’un autre établissement envoie
de l’équipement pour dépanner», indique Mme Bélanger.
Elle admet que c’est un grand stress puisque, plus le personnel est nombreux, plus il faut du matériel. La gestion
de l’inventaire est suivie étroitement par le ministère
de la Santé.
Sur le terrain, Mme Senez remarque que le moral du personnel est affecté par
les décès. «Ils
les aiment ces personnes. Ils s’en occupent chaque jour depuis des mois, voire des années», souligne-t-elle.
«Le coronavirus, c’est insidieux. On a des personnes âgées qui meurent très rapidement alors que d’autres n’ont pas
de symptômes.» — Ginette Senez, directrice du Soutien à l’autonomie des personnes âgées
Le milieu
de vie a changé,
les aînés s’y perdent même. «On fêtait
les anniversaires, il y avait des chansonniers sur place,
de la zoothérapie. Là, tout est arrêté», précise la PDG.
Les proches des résidents semblent compréhensifs.
Les plaintes sont stables, bien que certains soient encore insatisfaits. Mais il ne s’agirait pas d’une majorité.
COVID-19 en CHSLD
CHSLD Yvon-Brunet (Sud-Ouest) 115 patients – 45 décès
CHSLD Manoir
de Verdun 83 patients – 24 décès
CHSLD Champlain 67 patients – 6 décès
CHSLD Réal-Morel 40 patients – 15 décès
Données en date du 20 avril
..giter à l'amarre.. Amarré au gîte..