Iezane a écrit : 12 déc. 2020, 18:43
Là est mon propos, depuis plusieurs années que je côtoie ce forum, je ne vois que rarement des zozos virer zézé. Alors je me pose la question. Est-ce lié à la méthode ? Est-ce que certaines personnes sont imperméables à la raison ? Autre chose ? Je sais que dans l'immense majorité des cas,
les biais cognitifs viennent brouiller le raisonnement des complotistes/zozos. Le manque
de recul,
de compréhension des mécanismes cognitifs qui régulent
les croyances/opinions/avis, le manque
de connaissance en épistémologie et en sciences suffisent à expliquer
les opinions tranchées pourtant sans fondement.
C'est une excellente question, bien posée. Et je n'ai pas la réponse.
Dans quelques cas,
les scepticisme bien mené arrive à "raisonner" la personne, c'est à dire à la faire regarder quelques faits (et surtout se baser dessus) et à se poser
de bonnes questions, mais c'est loin d'être la règle. Et ce quel que soit
les talents d'explication déployés.
Il y a pas mal d'article sur le complotisme et la psychologie des complotistes (ou zozos) qui éclairent un peu le phénomène.
Je pense que c'est un phénomène complexe, amplifié certainement par
les moyens
de communications actuels (réseaux sociaux, blog, variété des médias en ligne...).
Iezane a écrit : 12 déc. 2020, 18:43Alors je suis d'accord pour la masse laissant des commentaires abrutis sous
les vidéos YouTube, mais
les participants
de ce forum comme Julien, qui est là depuis des années et qui fait toujours
les mêmes erreurs
de raisonnement, qui se pose souvent en opposant, malgré des données plus qu'insuffisantes, comment expliquer ça ? Il y a des tas d'exemple ici même qui malgré l'apport des connaissances des membres du forum ne semblent jamais changer d'avis. On pourrait croire que certains trollent, mais dans la majorité des cas, je pense que
les gens sont sincères. C'est assez troublant.
Je vois deux cas principaux (avec différents cas intermédiaires) : Le troll qui est là pour foutre la merde et rigoler
de nous voir creuser chaque sujet qu'il lance (et auxquels il ne donne que rarement suite). Le "croyant" tellement impliqué dans sa croyance qu'il lui est psychologiquement impossible
de se remettre en cause. Dans tous
les cas, le sceptique doit essayer
de reposer le problème et d'exposer
les faits. Avec en général très peu
de succès pour ces personnes, mais nécessaire et instructif pour
les lecteurs
de ce forum.
Inso a écrit : 10 déc. 2020, 10:01Parce qu'à la base
de la base,
les tenants
de la méthode scientifique et
les tenants des théories alternatives partent
de la même intention. Douter et essayer
de comprendre le monde.
Je n'en suis pas sur du tout (c'est mon simple avis personnel). Pour simplifier, je dirai que l'un se base sur des faits, des démonstrations pour se faire une idée (ce qui n'est pas si simple et est toujours entaché
de certains biais). L'autre ne cherche souvent qu'à conforter une idée préconçue ou un message percutant (sur Fb ou autre) qui lui plaît. Donc pas à comprendre le monde, mais à s'en faire une image satisfaisant son égo ou sa vision.
Dans ce dernier cas, ce n'est plus un doute, mais une acceptation sans critique (souvent d'une idée "alternative" ou zozo) et un rejet d'un système (la rebellitude justifiant à elle
les idées "alternatives").
Les "systémes" (politiques, santés, lobbies...) étant très imparfaits, c'est une voie intellectuellement et psychologiquement très facile.
Quant à la passerelle d'entente, j'ai peur qu'elle soit très étroite.
Ceci dit, il n'y a rien
de bien nouveau, c'est juste que
les moyens
de communications ne sont plus du tout
les même qu'il y a 50 ans.
Et il y 50 ans, une communication essentiellement descendante ne générait pas toutes ces informations et dérives "alternatives", mais je ne pense pas non plus que c'était mieux. C'était différent.