Comment le variant Omicron a-t-il pu muter autant ?
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Stéphanie Le Guillou
Journaliste Santé
Publié le 07/12/2021
Le variant Omicron présente un nombre
de mutations ahurissant. Plus d'une trentaine dans la protéine Spike ! Celle-ci est la clé du virus pour entrer dans
les cellules humaines et la cible des vaccins. Ce grand nombre
de mutations a amené l'OMS à classer le variant comme « préoccupant ». Mais comment ce variant a-t-il pu muter autant ?
L'immunité collective est-elle la solution contre la Covid ? Un groupe
de scientifiques publie une tribune dans The Lancet, soulignant la dangerosité
de la stratégie d’immunité collective, qui consiste à laisser s’infecter naturellement une part
de la population moins vulnérable.
Depuis le début
de la pandémie,
les variants se succèdent, toujours plus contagieux et toujours plus dangereux. Le tout dernier, Omicron, apparu en Afrique du Sud, présente un nombre
de mutations anormalement élevé. Il se pourrait bien que le SARS-CoV-2 trouve des conditions particulièrement propices aux mutations chez
les patients immunodéprimés, en particulier
les patients atteints du Sida et non correctement traités.
Une hypothèse originale
Tulio
de Oliveira, un scientifique sud-africain, a émis une hypothèse originale : une personne atteinte du VIH pourrait être à l'origine
de l'émergence du variant Omicron en Afrique du Sud. En effet, il a été observé que le virus mutait chez des personnes non correctement traitées pour leur Sida et immunodéprimées. En particulier, une jeune femme
de 36 ans, atteinte du VIH et immunodéprimée, a été en contact avec le SARS-CoV-2 et est demeurée porteuse du virus pendant 216 jours ! Une durée aussi longue ne représente pas la norme : la plupart des patients guérissent en quelques semaines ou bien décèdent.
Il est possible que le fait que le virus SARS-CoV-2 ait persisté aussi longtemps dans le corps humain ait favorisé un grand nombre
de mutations. Des observations similaires ont été faites par des médecins aux États-Unis et en Europe. Le virus mutait chez des patients immunodéprimés à la suite d'un traitement contre le cancer ou d'un traitement immunosuppresseur après une greffe d'organe. En effet, plus le virus reste longtemps dans le corps du patient, plus il se réplique et plus le risque d'erreurs
de réplication est grand. C'est là qu'apparaissent
les mutations et que naissent
les variants.
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https://www.futura-sciences.com/sante/a ... ant-95377/
..giter à l'amarre.. Amarré au gîte..