nikola a écrit : 06 janv. 2024, 17:49
Un artisan à son compte sans salarié n’est pas capitaliste.
Un artisan avec au moins un salarié est capitaliste, oui.
On peut toujours s'obstiner sur les définitions. Mais pour moi, l'artisan est la base (réelle) du capitalisme et de la bourgeoisie. Il s'agit d'un proprié
taire qui produit et qui vend (ou loue) quelque chose (peu importe de quoi il s'agit) et qui peut avoir recours aux services de salariés. C'est quelqu'un qui a l'esprit d'entreprise (ou d'entrepreneuriat), quelqu'un d'assez organisé pour ''organiser'' les autres (pour ne pas dire les exploiter) même s'il peut très bien commencer par se débrouiller tout seul (être travailleur autonome). C'est un individu qui est proprié
taire et à son compte (un capitaliste autrement dit puisqu'il détient un capital, il est proprié
taire et est à son compte). Ça peut être une maison avec des logements qu'il loue (il n'a pas de salarié à ce moment-là). Et s'il arrive à vivre avec ça (ou non, peu importe, il exploite quand même des locataires comme on peut avoir des vaches à lait quand on est fermier), c'est un capitaliste.
Ceci dit, moi j'inclus les salariés (peu importe la raison pour laquelle ils acceptent de le faire) parmi les capitalistes qui vendent leurs services ou leur force de travail. On est tous des capitalistes autrement dit (peu importe nos qualités ou nos talents). En effet, le salarié est proprié
taire de sa force de travail et il exploite un client (qui est patron pour pas dire roi).
Je pense que ce qui crée des divisions c'est le fait que certains capitalistes réussissent mieux que d'autres (c'est juste ça). Mais on est tous des capitalistes (je ne me sens pas obligé d'être d'accord avec des penseurs comme Karl Marx par exemple pour ce qui est des définitions, surtout quand leurs théories ont échouées).
À noter qu'on peut être plusieurs choses à la fois, salarié et entrepreneur (si on a un immeuble avec logements à louer par exemple, en plus d'un travail de salarié). C'est une évidence, mais certains penseurs ne tiennent pas compte de ce genre de faits avec leurs théories simplistes et foireuses.
Avec Marx par exemple, il faut soit être l'un, soit être l'autre (il n'arrive pas à prendre en compte cette réalité, pas étonnant que ça reste du rêve en plus d'être impossible à réaliser en pratique).
La réalité c'est qu'il n'y en a pas de division, sauf celle de la plus ou moins grande réussite des capitalistes. Pour mieux illustrer mon idée disons que c'est comme les joueurs d'échecs, ils en sont tous, mais il y a des divisions (des catégories de joueurs). On est tous libres de jouer notre partie par contre, de choisir nos coups comme le patron.
Évidemment que si on vient d'une famille aisée ça compte (notre partie est plus facile). Mais on ne peut décapiter les gens qui ont réussi à ce point, au point d'interdire tout népotisme envers nos enfants (au point d'interdire de transmettre notre propre réussite). Disons que c'est comme le talent, y a des injustices pareil même si on est libre.