Je le reconnais volontiers.Poulpeman a écrit :C'est un peu ça qui me dérange dans ton hypothèse : le manque de source et leur manque de diversité.
Je ne dis pas qu'elle n'est pas valide, mais qu'elle aurait besoin de plus de supports pour être crédible.
Je ne sais pas. Je vois mal pourquoi il inventerait ça. D'après-lui, les rapports de décès rattachés à la grippe permettent rarement de dire s'il s'agit réellement d'influenza. Si je ne m'abuse, la situation devrait être différente cette saison puisque l'ampleur du phénomène H1N1 fait en sorte que tous les cas de décès sont vérifiés. En principe, ce que les journaux nous rapportent ces jours-ci, ce sont des cas d'H1N1 confirmés. Si Jefferson dit vrai, cela a un certain nombre de conséquences sur l'interprétation des informations relatives à la grippe, surtout lorsqu'il s'agit de comparer la H1N1 à la grippe saisonnière!Poulpeman a écrit :Par exemple, le "glissement de sens" est suggéré par Jefferson. Mais y a-t-il d'autres sources qui vont dans ce sens ?
Le chargé de communication dont je parle ne situe pas son travail dans le contexte du scénario global dont je parle. C'est moi qui fait ce lien là, en partant des réflexions de Jefferson. Le chargé de communication a simplement pour tâche d'être certain qu'un maximum de personnes soit informées de tout décès causé par la grippe, simplement sur la base du principe général que sa compagnie est avantagée par le fait que les gens (incluant les instances de santé publique) soient sensibilisés à la gravité de la maladie. Évidemment, je postule que si son travail à lui inclus ce type d'activité, il en va de même pour des dizaines ou des centaines d'autres personnes qui ont le même type d'emploi. Évidemment, le chargé de communication ne passe journées à faire mousser les dangers de la grippe. Il passe aussi du temps à faire mousser les bienfaits du vaccin. Et il fait tout ça pour d'autres maladies et d'autres produits. Tout le monde sait que les pharmaceutiques travaille à vendre les avantages de leurs produits. Ne va-t-il pas de soi qu'elles travaillent aussi à faire mousser les risques associés aux maladies? L'un est simplement le pendant de l'autre, après tout.Poulpeman a écrit :De même, l'information médiatique sur la santé et son impact sur la population et les instances de santé ne se résume pas au travail d'une chargée de communication de l'industrie pharma. Aussi, baser ton analyse sur une si mince partie du relai de l'information est trop simpliste pour être valide.
Non. L'objectif à long terme est d'assembler des dossiers sur les enjeux principaux associés à la vaccination. Comme mon blogue est tout récent et que, en tant que blogue, il se développe au gré de mes réflexions, il peut donner à court terme l'impression de pencher dans une direction plus que dans une autre. Je me mets dans la peau de quelqu'un qui a été troublé par le discours anti-vaccination et qui cherche des repères. Je prépare en ce moment un texte sur Sylvie Simon, une opposante radicale à la vaccination dont les propos ont été repris par Jacques Languirand à son émision il y a deux semaines. Je devrais le mettre en ligne au courant de la semaine prochaine. J'ai l'intention de m'en servir comme exemple de tout ce qui cloche dans la rhétorique anti-vaccination, alors je veux bien faire le travail.Poulepeman a écrit :D'une manière plus générale, y a-t-il quelque chose en particulier que tu cherches à démontrer à travers les article de ton blog ?
D'autre part, le mouvement anti-vaccination (une expression injuste pour les modérés) soulève certains questionnements très pertinents :
La vaccination obligatoire - c'est un sujet délicat et complexe. On peut réfléchir sur l'aspect éthique, mais on peut aussi réfléchir sur l'aspect stratégique. N'assiste-t-on pas à une exacerbation de la résistance à la vaccination dans les sociétés qui l'imposent?
La méthodologie - il ne faut pas perdre de vue ce qu'est la vaccination : un médicament, imposé ou fortement suggéré, administré à des centaines de millions de nouveaux-nés et d'enfants. Cela donne à la vaccination un statut particulier. À ce titre, il me semble que la pratique devrait avoir droit à l'absolu maximum de ce que l'humanité peut fournir comme balisage de l'efficacité et de l'innocuité. Personnellement, je prône un déplacement de l'énergie dépensée dans les chicanes rhétoriques stériles vers un accroissement des énergies dépensées à réfléchir sur les questions fondamentales de méthodologie de recherche!!!
Le futur de la vaccination - sachant que la décision de recommander un vaccin est basée une comparaison coût/bénéfice et sachant qu'à tout moment il y a plusieurs nouveaux vaccins en développement, jusqu'où et à quel vitesse est-on prêt à aller dans l'ajout de vaccins au calendrier. Je sais que la théorie nous dit qu'un enfant pourrait recevoir 10000 vaccins en même temps, mais nous savons tous qu'entre théorie et réalité, il peut y avoir un gouffre.
J'imagine qu'on pourrait dire qu'un des points de départ de mon blogue, c'est un ras-le-bol face à la polarisation dans cette polémique.