Mouais....c'est loin d'être gagné ça.Ce ne sera pas forcément plus mal demain, mais uniquement si les citoyens se mobilisent.
Quand on voit partout la schizophrénie des "citoyens"
-qui n'acceptent pas l'augmentation des prix mais ne veulent pas que leur pays soit aux ordres de la Chine.
-qui se plaignent de cette allégeance face au géant chinois ou de l'atlantisme des dirigeants, mais qui se réfugient dans les extrêmes populistes et souvent nationalistes qui fustigent la construction européenne (alors que, il ne faut pas se leurrer, dans un monde qui, à moyen terme, va manquer de ressource, ce n'est pas les petits Etat nation souverain d'Europe qui pourront, ne serait-ce qu'influencer le jeu des grands Etat producteur ou consommateur (Brésil, Russie, Chine, USA, Inde...La construction européenne est, au final, même bancale, le seul moyen que nous ayons de ne pas disparaître de la scène politique du monde où la voix des Européens est déjà peu audible et le devient de moins en moins. Suffit de voir les derniers sommets internationaux qui ont surtout vu l'opposition Chine/USA)
-qui refusent d'allonger le temps de retraite, veulent plus de protection sociale, plus de tout ce que l'Etat peut offrir mais se plaignent aussi de la dette de ces Etats et de l'irresponsabilité (soi-disant) des dirigeants qui l'on laissé augmenter.
-qui fustigent le FMI alors que celui-ci évite la banqueroute des Etats qui serait mille fois pire économiquement que les difficiles mesures d'austérité qu'impose cet organisme.
-qui fustigent l'Euro et veulent revenir aux monnaies nationales pour dévaluer dans un monde où les matières premières augmentent en flèche et où c'est justement pas la chose à faire, vu les pénuries qui s'annoncent.
Et on pourrait sortir à l'infini des exemples de "citoyens" qui veulent le beurre et l'argent du beurre et se réfugient dans le populisme politique de gauche ou de droite qui le leur promet en étant convaincu qu'en revenant à ce qui se faisait dans les années 50-60 en matière de politique économique, on va changer le monde (alors que le monde, lui,n'a pas du tout envie de ça) ou qui promet la révolution des pauvres contre les riches quand on sait que ça ne marche jamais vraiment et que les riches, de toute manière, ne sont pas ceux qui paie le coût social exorbitant des révolutions, puisqu'ils ont les moyens de migrer.
Vu la vision résolument court-termiste d'un bon nombre de gens, c'est presque heureux que ce soit des court-termistes avec une vue un peu plus longue quand même qui soit au pouvoir, même si ce sont des cons et des oligarques.
Et pourtant, je suis amateur de démocratie à la base.
(en passant, je suis désolé de ne donner que des exemples européens, mais je suis sur que nos amis québécois doivent avoir aussi des exemples de schizophrénie de la population, même si, il me semble, la population du Québec sombre moins dans le populisme extrémiste que celle de la vieille Europe.)