Tania a écrit :C’est un point important sur lequel je suis franchement en désaccord. Vous semblez sublimer l’intelligence et la réflexion. On peut très bien évaluer les risques et les bénéfices d’un acte et se tromper. La souffrance engendrée est là pour remettre sur les rails et indiquer qu’il y a eu erreur de jugement.
Tania a écrit :Les cycles bien/mal auront tendance à s’estomper au fur et à mesure de la conscientisation.
En tant que surnaturaliste, vous n’avez pas intérêt ou le désir de voir « l’esprit se naturaliser ». Cela heurte votre logique sublimée sensible au principe de la divine providence et votre procuration ici bas.
Le bien et le mal? Vous en faites encore des valeurs morales absolues, non humaines de bien-être et de mal-être, qui devraient disparaitre au gré de la conscientisation comme par enchantement. Le « bien et le mal » ont des implications physiques réelles et non métaphysiques et irréelles. La conscience est là pour nous faire prendre conscience de la réalité et c’est en remettant en question des valeurs absolues colportées par la conscience morale, la vôtre et l’amour altruiste universel providentiel que nous avons rectifié les erreurs du Bon Dieu le maître, votre irréel spirituel. L’esprit moral freine l’esprit humain. Comment rouvrir la voie? L’être humain (à l’image de son Dieu) n’est pas parfait et son sens humain non plus mais il se réclame de l'humain et non du "surhumain ou inhumain" tel que le sens moral. Le sens moral est sclérosant… il ferme la voie. Le sens humain est créateur…il maintient et ouvre à tâtons la voie de l’évolution, la seule.
C'est bien parce que la conscience humaine est par essence évolutive et progressive (quoique possiblement régressive aussi) que le genre humain a pu remettre en question des vérités métaphysiques véhiculées par « l’esprit moral » très peu conformes à la réalité. Science et réflexion humaine! La rationalité est un processus qui s'appuie sur la sensation et non pas une donnée psychique fixe, absolue et incontestable se situant en dehors de notre dimension physique.
Notez que c’est au nom d’un idéal absolu du bien qu’on excise ou qu’on « voue l’infidèle à l’anathème » mais que c’est par la remise en question de certains idéaux supérieurs (culture -nature) qu’on a reconnu le droit de vote aux femmes et « mis officiellement fin » à l’esclavage. L’interdiction ou les réticences à abréger les souffrances accablantes d’un être agonisant dans un cadre légal et médical se réclame aussi d’un idéal moral bien-mal qui a tout à voir avec le sens moral, les besoins et désirs du divin, mais qui fait fi du sens humain et surtout des sens physiques du concerné. L’arbre de la connaissance est un symbole, un principe humain reliant sensibilité et intelligence. Pourquoi y renoncer? Le naturel est spirituel quand la sensibilité et l'intelligence se combinent.
Je vous rappelle que nous sommes par le fil à la recherche d’une logique universelle.
Pour l’instant la seule chose qui semble universelle, c’est l’idée culturellement admise que le bien et le mal sont des valeurs morales religieusement absolues et révélées envers lesquelles on peut se montrer plus ou moins fidèle (sens moral) ou que l’on peut contester (contre sens moral). (Relativisme moral) Il ne faut pas mélanger le relativisme moral et culturel avec le sens universel, le tronc commun, les équilibres naturels, la relativité naturelle des êtres et des choses.
La métaphysique est une culture au sein de laquelle l’humanité s’est réfugiée. Une culture dont la globalisation est maintenant complète. Encore une fois votre réflexion se veut philosophique mais toutes vos réponses sont du domaine religieux et surnaturaliste. La meilleure attitude à adopter face au surnaturalisme, à la métaphysique et à ses notions absolutistes de bien et de mal n’est pas de s’enfermer dans un scepticisme contre-dogmatique mais de cesser d’y croire, comme au père Noël, de grandir et d’avancer humainement, scientifiquement, philosophiquement…« évolution de la morale ».
Où se situe donc la logique universelle? L’esprit est dans la nature et seul l’esprit humain (individuel et collectif) peut s’interroger sur le sens humain ou non de ses actes ou pensées et enclencher un système correcteur, s’il y a lieu. Qui dit culture dit culte pour la nature et non culte de la culture. Le culte de la culture brise la dialectique nature-culture comme processus évolutif et devient sous cet angle un enfermement philosophique d’où il n’est plus possible de sortir.
L’humanité, en reniant son principe sensible et rationnel (arbre de la connaissance), aurait artificiellement troqué son amour propre pour l’amour de Dieu? Le genre humain aurait renoncé à son équilibre humain et ses instincts naturels (sentiments humains) pour un idéal supérieur? Votre « amour suraltruiste universel » est un alibi pour un meilleur amour propre perdu qui se reconstruit « ici bas sur terre » sur la faiblesse des autres. Quand vous écrirez « amour altruiste universel » à nouveau, remplacez le par à « la recherche de mon amour perdu et du mal originel qui m’habite ». C’est vrai qu’une fois au ciel vous ne sentirez plus rien.
L’instant n’est pas éternel, mais il y a toujours l’éternité de l’instant. Bonne éternité et dormez bien. « L’éveil spirituel » n’est pas pour vous. N'oubiez pas d'embrasser votre crucifix en vous couchant.
pupille/DD