Les contestataires affirment que:Poulpeman a écrit :La version de la directrice de l'ENS est contestée par les organisateurs (mais si elle est vraie, alors ça me semble justifié).
Or ceci ne contredit nullement la mise au point de la directrice:La direction de l'ENS assure, dans un communiqué, que "la réservation [de la salle] n'avait pas été faite en mentionnant la nature exacte de la réunion [réunion publique]". Une version contestée par les organisateurs du débat. Selon une source interne à l'ENS, la direction connaissait les noms de certains des invités, dont Stéphane Hessel et Leila Shahid, et s'était félicitée d'accueillir un tel débat, avant que la polémique n'éclate
Si j'en crois ces deux documents elle savait donc que Hessel et Leila Shahid seraient présents, mais croyait qu'ils discuteraient de liberté d'expression à l'invitation d'un chercheur de l'ENS pour le bénéfice des étudiants de l'ENS. Je note au passage que bien que connaissant le CV de Leila Shahid, elle n'a vu aucune objection à ce projet de conférence (d'après moi ça en dit long sur sa sincérité lorsqu'elle affirme que son École est ouverte aux débats).Monique Canto-Sperber a écrit :A la mi-décembre 2010, une demande de réservation de salle émanant d'un chercheur de l'ENS m'a été soumise. Il s'agissait de réunir autour de Stéphane Hessel des normaliens et quelques personnalités pour débattre de la liberté d'expression.
Elle ignorait par contre que:
- la conférence se ferait dans le cadre de la campagne de BDS
- que les véritables organisateurs étaient "le collectif Paix Justice Palestine.org, qui soutient, entre autres, le boycottage des universitaires israéliens"
- que la conférence serait publique
Elle a pris connaissance de ces "menus points de détail" en découvrant la pub pour la conférence...
D'après les éléments que tu m'as fourni ça me semble pourtant assez clair.Poulpeman a écrit :Mais passons (car je doute qu'il soit possible de connaitre précisément le fin mot de l'histoire).
Ah vraiment? Je ne suis pas de près les actions du CRIF, de plus je ne connais pas Mermet et Boniface m'indiffère. Je te suggèrerais donc simplement de te pencher sur ces événements mais en gardant à l'esprit la manipulation au sujet de l'ENS...Poulpeman a écrit :L'exemple de Daniel Mermet ou de Pascal Boniface me paraissent plus parlants.
Le CRIF n'est pas une association religieuse. C'est une fédération d'associations, dont beaucoup ne sont pas religieuses. Et comme tu le comprendras aisément au vu de l'exemple de l'ENS je suis très réservé à chaque fois que j'entends "le CRIF décide du contenu de...", "le CRIF décide de la politique de...", etc.Poulpeman a écrit :Je ne sais pas si la modification est justifiée ou non, mais je crois fermement que la décision revient aux historiens et/ou professeurs d'histoire. Voir des associations religieuses mettre leur nez dans des manuels scolaires me tracasse fortement*.
Si le CRIF ne parlait que de ce qui fait l'unanimité au sein de la communauté juive de France, il ne parlerait pas de grand chose...Poulpeman a écrit :Tu es passé à côté de mon propos.
Le CRIF se veut être le porte parole de la communauté juive de France. Or la "solidarité envers Israël" (un des objectifs du CRIF) ne fait pas l'unanimité.
Cela dit, même si ce sujet ne fait effectivement pas l'unanimité, "l'affirmation de sa solidarité envers Israël et son soutien à une solution pacifique au conflit du Proche-Orient" (c'est l'exacte formulation utilisée par le CRIF) fait l'objet d'un assez large consensus.
