embtw a écrit :Feel O'Zof a écrit :Je ne comprends pas pourquoi plusieurs ici parle du Tiers-Monde depuis le début et du fait qu'il faut être dans le confort occidental pour devenir végétarien. Je vois pas trop le rapport...
Sur terre, il n'y a pas le monde occidental et les autres ... Vous devriez réviser votre géographie, la Russie est-elle occidentale, la Chine est-elle occidentale etc ...
Mais ça n'a aucun rapport puisque je ne suis pas Chinois ni Russe. En quoi le fait que dans certains pays il est impossible d'être végétarien justifierait que je cesse d'être végétarien? Je comprends juste pas le raisonnement. C'est comme d'assumer que je prône que toute la Terre se végétarise, ce qui n'est pas le cas.
Mais par contre, le fait est que sur ce fil, dès lors qu'un certain nombre, dont vous, pensez que l'alimentation en viande est une certaine représentation du mal ( pour simplifier ), allons donc au bout du raisonnement, considérons que c'est un mal, chassons ce mal et étudions les conséquences, c'est le sens de ma question et je vous la repose donc.
(...)
Comment pensez-vous que la filière production de légumes devrait s'organiser, si, là, demain, on se passait de viande et de poisson et de leurs dérivés dans l'alimentation humaine, sur la planète entière.
Je ne pense pas que l'alimentation en viande soit une «représentation du mal». La quasi totalité de mes proches mangent de la viande et ce sont des gens biens, pour la plupart. Je pense qu'il est impossible que «là, demain» on se passe de «viande et de poisson et de leurs dérivés dans l'alimentation humaine, sur la planète entière».
Vous pouvez ne pas y répondre, mais j'aimerais que vous poussiez votre raisonnement jusqu'au bout simplement, dès lors notamment qu'il est opposé aux 'carnivores' la conséquence écologique de leur consommation de viande.
Mes motivations personnelles sont plus éthiques qu'écologiques. Mais c'est clair que si les terres agricoles actuellement destinées à l'alimentation des bovins servaient à cultiver des aliments directement pour les humains, on n'aurait besoin de moins de terres. Mais de toute façon, je partage l'avis de BeRReGoN:
BeRReGoN a écrit :Je crois qu'il y a plus de chances qu'on mange de la viande synthétique ou des substitues nutritifs avant qu'on devienne majoritairement végétarien.
Feel O'Zof a écrit :Moi, je n'ai accès qu'à de la viande d'animaux d'élevage intensif ayant passé une vie de souffrances. C'est pourquoi, moi, je choisis de manger végétarien.
embtw a écrit :Le premier point est largement plus discutable, et par conséquent, le deuxième en devient plus bancal d'une certaine façon.
En région peut-être, mais je vis à Montréal. Je ne vais pas m'acheter un char, pour me tapper deux heures de routes juste pour trouver un petit artisan qui va me donner de la viande qui a plus de chance d'être éthique, tout ça uniquement pour éviter qu'on m’accole l'étiquette «végétarien».
Mais vous l'avez vu sur ce fil, d'autres rebondissent sur ce choix pour tenter de faire la morale et tenter de faire croire que cette éthique est universelle et que par conséquent, ceux dont je fais partie, qui sont des consommateurs de viande, sont dans le mal, d'un point de vue éthique. Je réfute ce point.
Dans l'éthique, je ne juge que les conséquences, pas les personnes.
Ildefonse a écrit :La réduction à l'absurde est à la mode. Mais elle permet de poser la question suivante (comme dans beaucoup de nos débats): Où place t on la limite ?
C'est une excellente question! On pourrait décider de ne considérer que les humains et de traiter indistinctement une roche ou un chimpanzé, une vache ou une salade.
Personnellement, je me dis que l'on devrait essayer de considérer les intérêts de tout être, mais sans faire d'anthropomorphisme. Par exemple, il serait absurde de vouloir donner aux chiens le droit de vote ou le droit de fréquenter l'université. De la même façon, il serait absurde de donner aux salades le droit d'être préservées de la souffrance, considérant qu'elles n'ont pas la faculté de souffrir. Bref, je ne placerais pas
une limite nette et précise, mais une sorte de dégradé qui donnerait aux êtres des droits à la mesure de leur besoin.