homoparentalité

Mythes, bouche-à-oreille et ragots populaires : séparons ici le vrai du faux.
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Kraepelin
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Re: homoparentalité

#451

Message par Kraepelin » 22 mars 2012, 15:50

Poulpeman a écrit :
Kraepelin a écrit :S'il faut être parano pour croire que des acticvistes sont près à tout y compris à effectuer des fraudes scientifiques, je suis parano!
Oui. Dans ta tête : associations gays = activistes.
C'est du grand n'importe quoi.
Je te donnes des références et tu ne vas même pas les consulter. Après tu viens ici me dire que c'est du grand n'importe quoi. Pour moi, tous les gais ne sont pas activistes. Mais tous ceux qui s'affichent comme tel le sont!
Kraepelin a écrit :C'est déjà fait! J,ai donné au moins deux exemples. Va relire mes précédents messages. Il y en a beaucoup d'autres faciles à trouver sur internet.
[...]
L'ACP n'est pas un ordre profesionnel. C'est une petites association de type syndicale qui n'a même pas de comité d'experts. L'autre je ne la connais pas et je ne sais pas sur quelle base elle s'est exprimée.
Poulpeman a écrit :
Moi je te demande la preuve que ces associations (ou syndicat, appelle ça comme tu veux) sont biaisées
Tu as manqué un bout des discussions. Cette question a déjà été abordée. Des preuves, je n'en ai pas! Ce genre de preuve est impossible à faire et tu devrais être capable de le deviner. On peut avoir des indices de partis prie ici et là. Dans ce cas, les indices sont nombreux, mais ce ne sont que des indices. On sait aussi que l'effet Rosenthal est important en recherche. On sait finalement que les conflits d'intérêts peuvent influencer les chercheurs. C'est tout. Je n'ai rien d'autre. J'ai abordé la question simplement parce qu'on me demande comment j'explique la prise de position de certaines associations professionnelles. Je n'ai pas d'autre explication.

Vous surestimez peut-être un peu trop les ordres professionnels. Ce sont des organisations politiques bien plus sensibles aux pressions des lobbys d'aux arguments scientifiques. Prenez l'ordre des pharmaciens du Québec. Il a encensé l'homéopathie en 1994. Croyez-vous que la science y était pour quelque chose? Bien non1 Juste un bon lobby de boutiquiers qui voulait vendre cette camelote et qui paquetait les réunions du bureau de l'ordre (et qui le pacte encore, je le souligne). Peut-être aussi quelque voyages en France payés par Boiron à des membres du bureau et à des leaders d'opinion de l'ordre. Enfin …
Poulpeman a écrit : Dans tout étude les participants doivent (c'est la loi) être informés de l'étude, son déroulement, ses objectif (sauf cas particuliers),
La loi, rien de moins! Donne ta référence S.V.P.
Poulpeman a écrit :
kraepelin a écrit :S'il y a sophisme du «faux dilem» ici, je ne le vois pas et il va faloir me le montrer (démontrer peut-être même)!
Tu proposes deux options idiotes. Je t'en ai proposé une troisième.
C'est la définition même du faux dilemme.
Je te donne raison sur le fond. C'était le sophisme du faux dilemme
Poulpeman a écrit :
kraepelin a écrit : Non! Expliquez svp
Je l'ai fait 10 fois. La fiabilité des résultats d'une étude dépend de sa qualité. Si l'étude de Bos comporte des biais, alors la fiabilité des résultats s'en trouve affectée. Mais ce n'est pas pour autant qu'il n'ont aucune valeur comme tu le prétends.
Tu l'as dit, en effet, mais j'aurai aimé que tu développes. Dénombre-moi ces biais. Explique-moi en quoi ils consistent. En quoi sont-ils des biais et en quoi peuvent-ils affecter la valeur des résultats?

Est-ce plus claire dit comme ça?
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#452

Message par Poulpeman » 22 mars 2012, 16:22

Kraepelin a écrit :
Poulpeman a écrit : Dans tout étude les participants doivent (c'est la loi) être informés de l'étude, son déroulement, ses objectif (sauf cas particuliers),
La loi, rien de moins! Donne ta référence S.V.P.
C'est inclus dans le code de déontologie des psychologues (voir standard 3, point 3.10).
Donc oui, c'est obligatoire.

Poulpeman
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#453

Message par Kraepelin » 22 mars 2012, 17:23

Poulpeman a écrit :
Kraepelin a écrit :
Poulpeman a écrit : Dans tout étude les participants doivent (c'est la loi) être informés de l'étude, son déroulement, ses objectif (sauf cas particuliers),
La loi, rien de moins! Donne ta référence S.V.P.
C'est inclus dans le code de déontologie des psychologues (voir standard 3, point 3.10).
Donc oui, c'est obligatoire.
C'est bien ce que je pensais! Et bien tu interprètes mal le sens du texte de l'APA. Va relire les articles (chapitre 8 et non chapitre 3). Nul part il est dit que le chercheurs doit exposer ses hypothèses de recherche aux sujets potentiels ni qu'il doit parler du groupe de comparaison. Expliquer l'objectif de la recherche n'implique absolument pas d'exposer les hypothèses de recherche ni de parler du groupe contrôle. C'est même très souvent contre-indiqué.

Je ne sais pas ce que Bos leur a raconté, mais il est très probable qu'elle leur ait simplement dit: «Voulez-vous participer à une recherche sur la paternité, les difficultés de la paternité et l'impact du père sur le développement des enfants? Il s'agirat simplement pour vous de répondre à un questionnaire anonyme sur un site Web sur certains aspects de votre paternité et du développement de votre enfant. Ca ne prendra que 35 minutes. Ca ne présente aucun risque pour vous ou votre enfant et en tout temps vous pourrez vous retirer de la procédure si vous n'y êtes plus confortable» C’est ce genre de généralité qui est habituellement dite. Les chercheurs ne vont pas plus loin pour ne pas contaminer les données. Dans ce cas, seuls les pères gais pouvaient deviner qu'ils étaient interpelés spéficiquement en relation avec leur homosexualité, pas les pères hétéro. Il est aussi possible qu'elle est parlé d'une étude comparative. Je ne le crois pas, mais c'est possbile et ça n'aurait pas contrevenu aux principes éthiques. Mais, il faut spéculer parce que Bos n’en dit rien.

Donc ma phrase « ... je ne crois même pas qu'ils étaient au courant du fait qu'ils seraient comparé à un groupe de pères homosexuels. » reste tout à fait justifié.
Dernière modification par Kraepelin le 22 mars 2012, 18:27, modifié 1 fois.
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#454

Message par Kraepelin » 22 mars 2012, 18:17

Cogite Stibon a écrit :Juste un point "méthodologique" en passant :
Kraepelin a écrit :Par exemple, dans ma régions, nous assitons à une explosion du nombre de "Trouble de la personnalité" et surtout de TP Borderline depuis un quinzaine d'années dont nous n'expliquons mal les causes.[...] Par exemple, les garderies en bas âge (avant 12 mois) augmentent le risque d'attachement insécurisant de 9%. Mais les cas d'enfants placés en garderie avant 12 mois n'est pas très important (peut-être 20% dans notre région) et multiplié par le 9% (2% des enfants), on est loin du compte.
Votre argument ne vaut rien si vous ne donnez pas les proportions d'enfants atteints de ces troubles. Par exemple, si cette proportion est passée de 1% à 2% en quinze ans, les 2% liés aux garderies en bas age dont vous parlez expliquent plus que largement cette augmentation. Mais pas du tout si la proportion est passée de 10% à 20%.
Si vous parlez du TPB, il n'est jamais diagnostiqué avant l'adolescence. Si vous parlez des formes d'attachement insécurisant, ils sont de 35% si ma mémoire est bonne.

Si vous parlez des TPB chez les adolescents et les adultes, nous ne disponsons pas de chiffres pour notre région. Nous ne disposons d'ailleurs pas de chiffres pour les conultations en première ligne qui sont classées avec une autre nomenclature. Les seules changements reconnus sont ceux qui sont assez important pour être observables à l'oeil. À l'oeil, je vous dirais qu'ils sont passé de 5% à 45% des motifs de consultattion dans notre région. C'est vraiment énorme! Mais les conculstations ne reflètent pas nécéssairement la santé de la population. D'autres facteurs entrent en ligne de compte. Il est possible qu'ils consultent simplement plus sans avoir augmenté dans les faits. Mais comme l'augmentation est mesurée ailleurs de façon rigoureuse nous sommes en droit de supposer que cela reflète la réalité des faits chez nous aussi. C'est en tout cas une bonne hypothèse.
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#455

Message par Cogite Stibon » 22 mars 2012, 18:33

Kraepelin a écrit : Si vous parlez du TPB, il n'est jamais diagnostiqué avant l'adolescence. Si vous parlez des formes d'attachement insécurisant, ils sont de 35% si ma mémoire est bonne.
Je ne sais pas. C'est vous qui avez cité un phénomène comme étant une cause probable, mais insuffisante, de l'augmentation de l'autre, mais en ne donnant qu'une partie des chiffres, ce qui ne permet pas de comprendre. Je vous avez fait la même remarque concernant la proportion d'homosexuels parmi les agresseurs pédophiles : si on ne la rapproche pas de la proportion d'homosexuels dans la population générale, elle ne veut rien dire.

De la même façon, si je dis que 80% des personnes décédées dans un accident de la route portent leur ceinture de sécurité, cela ne permet pas de conclure à l'efficacité ou non des ceintures de sécurités, si on ne connaît pas la proportion de personnes portant leur ceinture de sécurité en général.

Et à part cela, si, au lieu de répéter ad nauseam que les études montrant que l'homoparentalité n'a pas d'effet néfaste sur le développement de l'enfant sont biaisées, vous nous parliez de celles qui démontrent qu'il en existe ? Ou bien, s'il n'en existe pas, des études qu'il faudrait mener pour trancher la question (en commençant par l'objet de la mesure, avant le protocole)
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
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#456

Message par Poulpeman » 22 mars 2012, 20:08

Kraepelin a écrit : C'est bien ce que je pensais! Et bien tu interprètes mal le sens du texte de l'APA. Va relire les articles (chapitre 8 et non chapitre 3). Nul part il est dit que le chercheurs doit exposer ses hypothèses de recherche aux sujets potentiels ni qu'il doit parler du groupe de comparaison. Expliquer l'objectif de la recherche n'implique absolument pas d'exposer les hypothèses de recherche ni de parler du groupe contrôle. C'est même très souvent contre-indiqué.
En quoi est-ce en contradiction avec ce que j'ai dit plus tôt ? Où ai-je parlé d'hypothèse de recherche ?

Les objectifs de l'étude doivent être présentés aux participants. Vu ceux de l'étude de Bos, les participants hétéros étaient au minimum au courant que l'étude portait aussi sur des couples homos (c'est par contre moins certain s'ils savaient qu'il y aurait comparaison).

Mais j'ai envie de dire que ça n'est même pas important. Plus tôt tu évoquais la possibilité d'un biais lié au fait que les couples homos pouvaient "améliorer" leurs réponses ou que l'association qui a donné la liste aurait pu "arranger" cette liste. Comment cela serait possible sans connaitre les objectifs de l'étude ? Et là tu affirme que non, les participants n'étaient pas au courant de la participation d'un autre groupe. :interro:

Tu vois très bien les biais en faveur des couples homos, mais tu t'acharnes à nier l'existence de ceux en leur défaveur (quitte à être incohérent). Si ça c'est pas avoir de sérieux à priori idéologiques...

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Re: homoparentalité

#457

Message par Kraepelin » 22 mars 2012, 20:10

Cogite Stibon a écrit :
Kraepelin a écrit : Si vous parlez du TPB, il n'est jamais diagnostiqué avant l'adolescence. Si vous parlez des formes d'attachement insécurisant, ils sont de 35% si ma mémoire est bonne.
Je ne sais pas. C'est vous qui avez cité un phénomène comme étant une cause probable, mais insuffisante, de l'augmentation de l'autre, mais en ne donnant qu'une partie des chiffres, ce qui ne permet pas de comprendre. Je vous avez fait la même remarque concernant la proportion d'homosexuels parmi les agresseurs pédophiles : si on ne la rapproche pas de la proportion d'homosexuels dans la population générale, elle ne veut rien dire.
Cette discussion est trop ancienne. Vous interveniez sous quel pseudonime à cette époque?Pacre que votre pseudomine actuel ne remonte qu'à février 2012.

Quoi qu'il en soit, je ne m'en souviens pas bien. Je puis cependant vous dire qu'il y a peut-être eu une mauvaise compréhension terminologique. Le pédophile homosexuel n'est pas un homosexuel pédophile. On nomme pédophile homosexuel celui qui agresse uniquement des enfants du même sexe que lui sans présumer, en principe, quoi que ce soit sur sa vie sexuelle adulte (s'il en a une). Il n'est pas rare que des hétérosexuels soient des pédophiles homosexuels. Bien sûr, dans la pratique on ne respecte pas toujours le principe parce que généralement l'un et l'autre son conjoint. Inversement, le pédophile hérétosexuel est celui qui agresse uniquement des enfants du sexe opposé. Dans son cas aussi cela ne présume rien en principe de sa vie sexuelle adulte (s'il en a une). À la limite, un homosexuel pourrait être un pédophile hétérosexuel. Mais je ne connais pas de cas et je suis presque sûr que c'est extrêmement rare.
Cogite Stibon a écrit : Et à part cela, si, au lieu de répéter ad nauseam que les études montrant que l'homoparentalité n'a pas d'effet néfaste sur le développement de l'enfant sont biaisées, vous nous parliez de celles qui démontrent qu'il en existe ?
Il n'y en a pas!
Cogite Stibon a écrit : Ou bien, s'il n'en existe pas, des études qu'il faudrait mener pour trancher la question (en commençant par l'objet de la mesure, avant le protocole)
J'en au brossé les grandes lignes plus haut. Elles ne vous plaisent pas?
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Re: homoparentalité

#458

Message par Kraepelin » 22 mars 2012, 20:29

Poulpeman a écrit :
Kraepelin a écrit : C'est bien ce que je pensais! Et bien tu interprètes mal le sens du texte de l'APA. Va relire les articles (chapitre 8 et non chapitre 3). Nul part il est dit que le chercheurs doit exposer ses hypothèses de recherche aux sujets potentiels ni qu'il doit parler du groupe de comparaison. Expliquer l'objectif de la recherche n'implique absolument pas d'exposer les hypothèses de recherche ni de parler du groupe contrôle. C'est même très souvent contre-indiqué.
En quoi est-ce en contradiction avec ce que j'ai dit plus tôt ? Où ai-je parlé d'hypothèse de recherche ?

Les objectifs de l'étude doivent être présentés aux participants. Vu ceux de l'étude de Bos, les participants hétéros étaient au minimum au courant que l'étude portait aussi sur des couples homos
Non, je ne crois pas! Bos n'a probablement pas parlé des pères homo aux pères hétéro ni inversssment. Mais ce n'est pas impossible je l'admet.
Poulpeman a écrit :[Mais j'ai envie de dire que ça n'est même pas important. Plus tôt tu évoquais la possibilité d'un biais lié au fait que les couples homos pouvaient "améliorer" leurs réponses ou que l'association qui a donné la liste aurait pu "arranger" cette liste. Comment cela serait possible sans connaitre les objectifs de l'étude ? Et là tu affirme que non, les participants n'étaient pas au courant de la participation d'un autre groupe. :interro:

Pas besoin d'être grand devin pour savoir que Bos, une spécialiste des parents de même sexe connue pour ses publications, ne sollicite pas un groupe de "discussion et d'entraide" pour parents de même sexe parce qu'elle fait une recherche sur les oiseaux tropicaux. ;)

Je suis surpris de constater que ce fait, tellement évident qu'il aurait dû vous sauter aux yeux, ne vous apparait pas même lorsque je vous mets le nez dessus.
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Re: homoparentalité

#459

Message par Ildefonse » 22 mars 2012, 20:43

Feel O'Zof a écrit :
Ildefonse a écrit :
Feel O'Zof a écrit :C'est sûr aussi qu'une personne qui éprouve une attirance forte pour les enfants mais qui réussit à se retenir et à ne jamais passer aux actes ne mérite pas d'être considéré comme un criminel mais plutôt comme la victime d'une maladie.
Bingo !!! A quel titre ?

Le fait que cet acte ne soit pas socialement accepté est il suffisant ? Tout ce qu'on peut dire sur la pédophilie, hormis la catégorisation "adulte consentant" se retrouve dans les autres sexualités. A quel titre peut on considérer cela comme une maladie ?
Personnellement, pour déterminer qu'une inclination ou un comportement est une maladie mentale ou est sain, je suis porté à évaluer son impact sur le bonheur de l'individu et de son entourage. Si l'individu ayant une tendance pédophile doit choisir entre souffrir (en se retenant) ou faire souffrir (en passant aux actes), alors je puis à juste titre affirmer que cette inclination est pathologique. Mais la démarcation entre paraphilie et sexualité saine demeure subjective.

Mais mon point ici était plutôt de souligner que celui qui a une tendance pédophile n'a pas choisi d'avoir cette tendance et que, lorsqu'il réussit à ne jamais passer à l'acte, il mérite plus d'être considéré comme une victime de quelque chose sur quoi il n'a pas de pouvoir (sa tendance pédophile) que comme un criminel (puisqu'il ne fait rien de mal tant qu'il ne suit pas sa tendance). J'ai utilisé le mot «maladie» plus comme une analogie que pour réellement ranger la pédophilie dans une catégorie médicale.

Techniquement, je vois difficilement comment on pourrait qualifier l'homosexualité de maladie sans faire de même pour l'hétérosexualité. En fait, soit toute pulsion sexuelle est une maladie mentale, soit on utilise un critère quelconque pour départager ce que l'on choisit (subjectivement) de considérer comme maladif ou comme sain. Moi j'ai choisi d'utiliser le critère du bonheur. D'autres pourraient prendre le critère de la reproduction, et donc considérer que l'homosexualité, l'avortement et la contraception sont des comportements pathologiques, mais ça serait à mes yeux très «téléologique». Comme si la vie avait un but (se reproduire), alors que c'est plutôt un état de fait de l'évolution - ce qui se reproduit perdure, le reste disparaît - sans qu'il n'y ait de but derrière ça, ou de plan dont l'on pourrait diverger.
OK, c'est beaucoup plus clair, et je suis pas mal d'accord avec ce point de vue.
La crainte des dieux est la fin de la sagesse.

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Re: homoparentalité

#460

Message par Poulpeman » 22 mars 2012, 21:08

Kraepelin a écrit : Les objectifs de l'étude doivent être présentés aux participants. Vu ceux de l'étude de Bos, les participants hétéros étaient au minimum au courant que l'étude portait aussi sur des couples homos
Non, je ne crois pas! Bos n'a probablement pas parlé des pères homo aux pères hétéro ni inversssment. Mais ce n'est pas impossible je l'admet.
On s'en fout que t'y crois pas. Ca fait partie de son boulot que d'expliquer les objectifs de l'étude aux participants. L'objectif étant d'évaluer le développement psychologique d'enfants élevés par des hétéros et des homos, il n'y a pas de raison de penser que ça n'a pas été abordé.
Pas besoin d'être grand devin pour savoir que Bos, une spécialiste des parents de même sexe connue pour ses publications, ne sollicite pas un groupe de "discussion et d'entraide" pour parents de même sexe parce qu'elle fait une recherche sur les oiseaux tropicaux. ;)
J'imagine que les couples hétéros sont pas plus bêtes que les couples homos et qu'ils ont du avoir un raisonnement similaire quand ont leur a présenté l'étude.
Bref, toujours pas de raison que le biais en défaveur des couples homos existe moins que celui en leur faveur.

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Re: homoparentalité

#461

Message par Cogite Stibon » 22 mars 2012, 22:13

Kraepelin a écrit :
Cogite Stibon a écrit :
Kraepelin a écrit : Si vous parlez du TPB, il n'est jamais diagnostiqué avant l'adolescence. Si vous parlez des formes d'attachement insécurisant, ils sont de 35% si ma mémoire est bonne.
Je ne sais pas. C'est vous qui avez cité un phénomène comme étant une cause probable, mais insuffisante, de l'augmentation de l'autre, mais en ne donnant qu'une partie des chiffres, ce qui ne permet pas de comprendre. Je vous avez fait la même remarque concernant la proportion d'homosexuels parmi les agresseurs pédophiles : si on ne la rapproche pas de la proportion d'homosexuels dans la population générale, elle ne veut rien dire.
Cette discussion est trop ancienne. Vous interveniez sous quel pseudonime à cette époque?Pacre que votre pseudomine actuel ne remonte qu'à février 2012.

Quoi qu'il en soit, je ne m'en souviens pas bien. Je puis cependant vous dire qu'il y a peut-être eu une mauvaise compréhension terminologique. Le pédophile homosexuel n'est pas un homosexuel pédophile. On nomme pédophile homosexuel celui qui agresse uniquement des enfants du même sexe que lui sans présumer, en principe, quoi que ce soit sur sa vie sexuelle adulte (s'il en a une). Il n'est pas rare que des hétérosexuels soient des pédophiles homosexuels. Bien sûr, dans la pratique on ne respecte pas toujours le principe parce que généralement l'un et l'autre son conjoint. Inversement, le pédophile hérétosexuel est celui qui agresse uniquement des enfants du sexe opposé. Dans son cas aussi cela ne présume rien en principe de sa vie sexuelle adulte (s'il en a une). À la limite, un homosexuel pourrait être un pédophile hétérosexuel. Mais je ne connais pas de cas et je suis presque sûr que c'est extrêmement rare.
De quoi parlez-vous ? Je vous parle d'une réponse que je vous ai fait le 20 février dernier, sous ce même pseudo (je n'en n'ai qu'un), et dans ce même sujet :
Cogite Stibon a écrit :
Kraepelin a écrit :
Les études existantes montrent d’une part, que presque tous les pédophiles sont des hommes (Finkelhor et Russel, 1984), d’autre part que la très grande majorité des cas d’abus sexuels d’enfants impliquent un homme adulte abusant d’une petite fille (Jenny et al, 1994), enfin que les gays ne sont pas plus susceptibles de commettre des abus sexuels que les hétérosexuels.
L’étude de Jenny et al (1994) portait sur 352 enfants victimes d’abus sexuel et visait à déterminer le pourcentage de gays, de lesbiennes ou de bisexuels dans la population des pédophiles qui avaient abusé sexuellement de ces enfants. Les enfants abusés par des personnes majeures étaient des filles pour 81,5%. Les agressions sur les filles ont été commises par des hommes à 77%. Les autres se répartissent entre des femmes et des couples homme/femme.
La plupart des agresseurs étaient des proches et aucun n’était homosexuel. Quant aux garçons abusés sexuellement, ils l’ont été par des hommes menant une vie hétérosexuelle. Seuls deux abuseurs ont été considérés comme homosexuels. Ceux qui abusent des enfants du même sexe qu’eux sont la plupart du temps des adultes hétérosexuels ayant des rapports occasionnels avec des enfants. La crainte que des enfants soient abusés sexuellement par leurs parents homosexuels est selon ces études, dépourvue de tout fondement.
Il y a quelques généralisations hâtives dans votre analyse, mais effectivement, on ne peut pas à partir de ces données affirmer que les parents de même sexe sont plus susceptibles d’abuser sexuellement leurs enfants.
Dans le cas de cette étude, l'hypothèse nulle est "les homosexuels ne sont pas plus susceptible que les hétérosexuels d'abuser sexuellement des enfants", l'hypothèse alternative étant "les homosexuels plus susceptible que les hétérosexuels d'abuser sexuellement des enfants". Le résultat de l'étude devrait permettre de rejeter l'hypothèse nulle, car une différence statistiquement significative apparait, ou ne pas permettre de la rejeter. Je n'ai pas lu l'étude, mais les chiffres présentés dans cet argumentaire ne permette de conclure, à eux seuls, dans un sens ou dans l'autre. Pour conclure, il faudrait comparer la proportion d'homosexuels parmi les abuseurs d'enfants à la proportion d'homosexuels dans la population en général, et vérifier que la taille de l'échantillon est significative.

Ceci dit, l'étude parle de 2 enfants victimes d'abuseurs homosexuels sur une population totale de 352, ce qui fait une proportion de 0,57%, avec un intervalle de confiance à 95% de [0,07%;2%]. Si on suppose que la proportion d'homosexuels dans la population est de 1%, alors on ne peut pas rejeter l'hypothèse nulle (p=0,316). Si on suppose que la proportion d’homosexuels est de 5%, alors, non seulement on ne peut pas rejeter l'hypothèse nulle, mais on peut conclure (p<0,001) que les homosexuels sont moins susceptibles d'abuser sexuellement des enfants. Si on suppose que la proportion d'homosexuels est de 0,1%, alors on peut conclure (p=0,049) que les homosexuels sont plus susceptibles d'abuser sexuellement des enfants.
Kraepelin a écrit :
Cogite Stibon a écrit : Et à part cela, si, au lieu de répéter ad nauseam que les études montrant que l'homoparentalité n'a pas d'effet néfaste sur le développement de l'enfant sont biaisées, vous nous parliez de celles qui démontrent qu'il en existe ?
Il n'y en a pas!

Sur quels faits basez-vous votre conviction que l'homoparentalité a des conséquence néfastes sur le développement de l'enfant, alors ?
Kraepelin a écrit :
Cogite Stibon a écrit : Ou bien, s'il n'en existe pas, des études qu'il faudrait mener pour trancher la question (en commençant par l'objet de la mesure, avant le protocole)
J'en au brossé les grandes lignes plus haut. Elles ne vous plaisent pas?
Vous n'en n'avez pas brossé les grandes lignes. Vous avez posés un certain nombres de règles méthodologiques, mais vous n'avez pas répondu à la question principale du "Que doit-on mesurer", qui vient avant la question du "Comment le mesurer sans biais" , sauf sur un point : "la capacité à former un couple à l'age adulte".
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
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#462

Message par Cartaphilus » 22 mars 2012, 23:18

Salut à tous.
Kraepelin a écrit :Alors, décrivez la procédure de Bos suivent ce qu'elle vous semble être et prononcez vous! Trops difficlie encore? Houps! Trop tendanceux, je veux dire?
Je ne reviens pas sur la première de vos questions : Harry Cauvert a souligné comment vous interprétez, dans l'étude de Henny Bos, le choix des sujets, afin d'orienter le soupçon de fraude vers la communauté homosexuelle.

Concernant le second point, à savoir s'il est pertinent de retenir des sujets volontaires comme échantillon représentant le groupe à étudier, pensez-vous que l'on puisse effectuer un tirage au sort au sein d'un population de parents gays ? Après les avoir recensés, peut-être ?

Enfin, sur le troisième point,c'est-à-dire ce que vous appelez l'évaluation du « développement de leurs propres enfants par les parents », il semble que vous présentiez simplifiée la complexité de la méthodologie : les réponses se font à l'aide de questionnaires standardisés (SDQ, par exemple), couramment utilisés.
Le sommeil de la raison engendre des monstres. Francisco de Goya.

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Re: homoparentalité

#463

Message par Kraepelin » 23 mars 2012, 11:12

Poulpeman a écrit :
Kraepelin a écrit : Les objectifs de l'étude doivent être présentés aux participants. Vu ceux de l'étude de Bos, les participants hétéros étaient au minimum au courant que l'étude portait aussi sur des couples homos
Non, je ne crois pas! Bos n'a probablement pas parlé des pères homo aux pères hétéro ni inversssment. Mais ce n'est pas impossible je l'admet.
On s'en fout que t'y crois pas. Ca fait partie de son boulot que d'expliquer les objectifs de l'étude aux participants. L'objectif étant d'évaluer le développement psychologique d'enfants élevés par des hétéros et des homos, il n'y a pas de raison de penser que ça n'a pas été abordé.
Pas du tout!
Poulpeman a écrit :
Kraepelin a écrit : Pas besoin d'être grand devin pour savoir que Bos, une spécialiste des parents de même sexe connue pour ses publications, ne sollicite pas un groupe de "discussion et d'entraide" pour parents de même sexe parce qu'elle fait une recherche sur les oiseaux tropicaux. ;)
J'imagine que les couples hétéros sont pas plus bêtes que les couples homos et qu'ils ont du avoir un raisonnement similaire quand ont leur a présenté l'étude.
Bref, toujours pas de raison que le biais en défaveur des couples homos existe moins que celui en leur faveur.
Il y a des enjeux pour l'un des groupes et pas pour l'autre, comme dans l'exemple du racisme des policiers de la SPVM (exemple auquel personne ne veux répondre ici et je comprends pourquoi ...)
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Re: homoparentalité

#464

Message par Poulpeman » 23 mars 2012, 11:27

Kraepelin a écrit :Pas du tout!
Contre-argumentation absolument imparable. Je m’incline. :mrgreen:
Kraepelin a écrit :Il y a des enjeux pour l'un des groupes et pas pour l'autre, comme dans l'exemple du racisme des policiers de la SPVM (exemple auquel personne ne veux répondre ici et je comprends pourquoi ...)
Toujours dans le déni de la possibilité que des à priori homophobe et/ou anti-homoparentalité aient pu biaiser les réponses des couples hétéros ? (pas besoin d’enjeu pour ça)
Ou est donc passé ta dévotion sans faille envers la méthodologie ? J'ai comme l'impression qu'elle se fait discrète dès qu'il s'agit de biais en défaveurs des parents homos.

Par ailleurs, j’ai vu que les couples homos avaient eu des résultats inférieurs aux couples homos (dans la catégorie « perception de leur compétence de père »). C’est pas vraiment en faveur d’une fraude.

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Re: homoparentalité

#465

Message par Kraepelin » 23 mars 2012, 11:42

Cogite Stibon a écrit : Sur quels faits basez-vous votre conviction que l'homoparentalité a des conséquence néfastes sur le développement de l'enfant, alors ?
Je n'ai pas de "conviction" à ce sujet. Ici ce sont mes interlocuteurs qui ont des convictions. La seule convicton que j'ai soulevé ici est ma conviction qu'il est malhonnette d'affirmer ou de laisser entendre que quelque chose est empiriquement démontrée lorsque ce n'est pas le cas.. Pour le développement des enfants, je n'ai que des présomptions que j'ai exposées plus haut et qui sont fondées sur la psychologie du développement et sur l'expérience clinique:
(...) nous savons que, dans notre culture, le père et la mère ont des influences assez différentes sur le développement des enfants, des différences qui sont bels et biens liés à leur appartenance de genre. C’est tellement vrai que le seul fait pour un père d’être impliqué dans les soins primaires de manière différentiée change les courbes de développement de ses enfants. Lorsque le père est moins impliqué ou s’il est impliqué de manière moins différentiée, les enfants se développent moins bien: développement du langage moins rapide; moins confiance en eux; plus craintifs face à l’environnement; plus de risque de problèmes de socialisation; plus de risque de troubles anxieux; résultats scolaires statistiquement moins bons; etc …

Par ailleurs, au-delà de l’interaction avec l’enfant, nous avons des raisons de croire que le couple comme entité propre influence l’enfant qui les voit interagir entre adultes. Nous parlons «d’intériorisation» de la relation parentale. Cette intériorisation agit comme un modèle qui conditionne des relations intimes à l’âge adulte. Sur ce terrain, l’orientation sexuelle des parents n’est pas un détail sans signification comme le serait le fait d’être roux ou gaucher. La sexualité des parents a beaucoup d’influences sur plusieurs aspects de la sexualité naissante de l’enfant.
Cogite Stibon a écrit : Vous n'en n'avez pas brossé les grandes lignes. Vous avez posés un certain nombres de règles méthodologiques, mais vous n'avez pas répondu à la question principale du "Que doit-on mesurer", qui vient avant la question du "Comment le mesurer sans biais" , sauf sur un point : "la capacité à former un couple à l'age adulte".
On doit mesurer le développement des enfants issus de ces familles.
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Re: Encore et toujours....

#466

Message par Kraepelin » 23 mars 2012, 11:49

Cartaphilus a écrit :Salut à tous.
Kraepelin a écrit :Alors, décrivez la procédure de Bos suivent ce qu'elle vous semble être et prononcez vous! Trops difficlie encore? Houps! Trop tendanceux, je veux dire?
Je ne reviens pas sur la première de vos questions : Harry Cauvert a souligné comment vous interprétez, dans l'étude de Henny Bos, le choix des sujets, afin d'orienter le soupçon de fraude vers la communauté homosexuelle.

Concernant le second point, à savoir s'il est pertinent de retenir des sujets volontaires comme échantillon représentant le groupe à étudier, pensez-vous que l'on puisse effectuer un tirage au sort au sein d'un population de parents gays ? Après les avoir recensés, peut-être ?

Enfin, sur le troisième point,c'est-à-dire ce que vous appelez l'évaluation du « développement de leurs propres enfants par les parents », il semble que vous présentiez simplifiée la complexité de la méthodologie : les réponses se font à l'aide de questionnaires standardisés (SDQ, par exemple), couramment utilisés.
Tu ne réponds pas à la question.
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#467

Message par Kraepelin » 23 mars 2012, 19:13

Poulpeman a écrit :
Kraepelin a écrit :Pas du tout!
Contre-argumentation absolument imparable. Je m’incline. :mrgreen:
Tu n'as simplement pas l'habitude de participer à des recherches. Cacher les objectifs de recherche est coutumier en science sociale et parfaitement éthique:

Énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains
«Cependant, lorsque la communication franche de tous les renseignements risque de fausser les réponses des sujets, et donc d'invalider la recherche, les chercheurs peuvent informer les sujets de façon incomplète ou les induire provisoirement en erreur, leur faisant croire que la recherche a un autre objectif.»
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Re: homoparentalité

#468

Message par Kraepelin » 23 mars 2012, 19:32

Poulpeman a écrit :
Kraepelin a écrit :Il y a des enjeux pour l'un des groupes et pas pour l'autre, comme dans l'exemple du racisme des policiers de la SPVM (exemple auquel personne ne veux répondre ici et je comprends pourquoi ...)
Toujours dans le déni de la possibilité que des à priori homophobe et/ou anti-homoparentalité aient pu biaiser les réponses des couples hétéros ? (pas besoin d’enjeu pour ça)
Ou est donc passé ta dévotion sans faille envers la méthodologie ? J'ai comme l'impression qu'elle se fait discrète dès qu'il s'agit de biais en défaveurs des parents homos.


Il semble que ce soit un nœud de notre différence de point de vue. Il est évident pour moi que les enjeux sont différents pour les deux groupes de pères. Il est évident pour vous qu'ils ne le sont pas.

Tout évidente qu'elle soit, une chose peut demeurer difficile à démontrer. Je vais faire le maximum que me permettent mes faibles moyens.

***
Il est vraisemblable que certain pères hétérosexuels ont des préjugés défavorables à l'homoparentalité et que ces préjugés puissent, dans certains cas extrêmes, aller jusqu'à un parti pris qui les incite à survaloriser le développement de leurs propres enfants juste pour mal faire parraitre les enfants des pères homosexuels. Mais est-ce suffisant pour parler d'équilibre des biais?

Je crois que vous vous trompez parce que vous posez les deux groupes comme symétriques par rapport à leurs convictions respectives à propos de l'homoparentalité. C'est comme si, pour vous, les deux groupes impliqués dans la controverse étaient, d'un côté, les parents de même sexe et, de l'autre côté, les parents de sexes opposés. Ce n'est pourtant pas le cas.

Déjà en termes de fréquences des positions, les deux groupes sont disparates sur cette question. Je m'explique! On peut raisonnablement croire que 100% des pères déjà impliqués dans un "parentage de même sexe "sont favorables à l'homoparentalité. Est-ce que 100% des pères impliqués dans des couples hétérosexuels sont défavorables à l'homoparentalité? Certainement pas! D'ailleurs, les sondages le démontrent.

Sondages
http://homoparentalite.free.fr/sondage/ ... up2003.pdf

http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2 ... _3232.html

Ensuite, au-delà de la fréquence, le niveau d'engagement affectif face à cette question n'est pas non plus le même.

Les pères homosexuels sont vraisemblablement beaucoup plus engagés dans leurs convictions favorables que ne le sont les pères hétérosexuels dans défavorables dans leurs convictions défavorables. Nous ne disposons pas de mesures précises. Mais pour clarté de la démonstration, prenons le 43% du journal le Monde pour la fréquence et présumons d'une valeur pour le niveau d'engagement. Soyons conservateurs et présumons que les pères homosexuels favorables ont amélioré leurs évaluations de 25% et que les pères hétérosexuels défavorables ont amélioré leurs évaluations de seulement 15% (juste pour mal faire paraitre les pères homo).

Le biais positif dans le groupe homosexuel est donc de::
100% X par 25% = 25% (de biais) pour tout le groupe cible

Le biais dans le groupe hétérosexuel est de::
43% X 15% = 6,45% (de biais) pour tout le groupe contrôle

La variance doit être prise en compte, mais nous entrons vraisemblablement dans un espace de déséquilibre significatif des biais.
Poulpeman a écrit : Par ailleurs, j’ai vu que les couples homos avaient eu des résultats inférieurs aux couples homos (dans la catégorie « perception de leur compétence de père »). C’est pas vraiment en faveur d’une fraude.
pas plus significatif que le reste. Une mauvaise méthode n'est pas meilleurs qu'elle montre des différences ou qu'elle n'en montre pas. Cameron a publié plein de résultats de recherches qui montrent de différences épouventables sur les dangers extrêmes que cours les enfants de couples de même sexe. Je n'en parle pas simplement parce que les méthodes de recherche de Cameron sont inqualifiablement mauvaises. Un mauvais protocole, c'est une mauvais protocole, quelques soient les résultats.
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Re: homoparentalité

#469

Message par Kraepelin » 23 mars 2012, 19:35

Poulpeman, Cartaphilus, HarryCauvert

Je crois beaucoup en la valeur explicative de mon exemple de recherche sur la racisme chez les policiers. Malheureusement, vous avez tous évité de le commenter. Rendu ici, je ne saurais trop insister.

Je réponds à vos questions, lorsqu'elles ne sont pas des boutades. J'aimerais que vous vous efforciez de répondre aux miennes.

Alors, d'après vous, les résultats de cette recherche fictive seraient-ils valides? Sinon, pourquoi?
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Re: homoparentalité

#470

Message par Cogite Stibon » 23 mars 2012, 19:50

Kraepelin a écrit :Sur ce terrain, l’orientation sexuelle des parents n’est pas un détail sans signification comme le serait le fait d’être roux ou gaucher. La sexualité des parents a beaucoup d’influences sur plusieurs aspects de la sexualité naissante de l’enfant.
Vous avez donc des études montrent des effets mesurables de l'orientation sexuelle des parents sur la sexualité naissante des enfants ?
Kraepelin a écrit :
Cogite Stibon a écrit : Vous n'en n'avez pas brossé les grandes lignes. Vous avez posés un certain nombres de règles méthodologiques, mais vous n'avez pas répondu à la question principale du "Que doit-on mesurer", qui vient avant la question du "Comment le mesurer sans biais" , sauf sur un point : "la capacité à former un couple à l'age adulte".
On doit mesurer le développement des enfants issus de ces familles.
Vous n'avez rien de plus vague comme critère ?

Honnêtement, je ne sais pas si l'homoparentalité a ou nous des effets néfastes sur le développement de l'enfant, et je juge que la question est d'importance, mais plus je vous lis, plus je vous trouve de parti pris et moins je vous trouve crédible.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
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Re: homoparentalité

#471

Message par Poulpeman » 23 mars 2012, 19:51

Kraepelin a écrit : Tu n'as simplement pas l'habitude de participer à des recherches.
Faut vite que tu en informes mon employeur. Ca fait des années que je le berne :)
Cacher les objectifs de recherche est coutumier en science sociale et parfaitement éthique
Mais je le comprends tout à fait.

Je note simplement que tu exclues d'emblée ce biais potentiel, alors que tu spécules sans problème sur une éventuelle fraude de l'association gay ou des participants homos.
C'est clairement du à des préjugés. Je ne vois pas d'autre explication.
Il semble que ce soit un nœud de notre différence de point de vue. Il est évident pour moi que les enjeux sont différents pour les deux groupes de pères. Il est évident pour vous qu'ils ne le sont pas.
Négatif. Les enjeux sont différents. Mais ça n'exclue pas la possibilité d'un biais en défaveur des couples homos.

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Re: homoparentalité

#472

Message par Kraepelin » 23 mars 2012, 20:09

Cogite Stibon a écrit :
Kraepelin a écrit :Sur ce terrain, l’orientation sexuelle des parents n’est pas un détail sans signification comme le serait le fait d’être roux ou gaucher. La sexualité des parents a beaucoup d’influences sur plusieurs aspects de la sexualité naissante de l’enfant.
Vous avez donc des études montrent des effets mesurables de l'orientation sexuelle des parents sur la sexualité naissante des enfants ?
Non! Est-ce l'imperfection de mon français qui vous rend la compréhensions difficile?
Cogite Stibon a écrit :
Kraepelin a écrit :
Cogite Stibon a écrit : Vous n'en n'avez pas brossé les grandes lignes. Vous avez posés un certain nombres de règles méthodologiques, mais vous n'avez pas répondu à la question principale du "Que doit-on mesurer", qui vient avant la question du "Comment le mesurer sans biais" , sauf sur un point : "la capacité à former un couple à l'age adulte".
On doit mesurer le développement des enfants issus de ces familles.
Vous n'avez rien de plus vague comme critère ?
Non, c'est le plus vague que j'ai pu trouver. En éthirant un peu, je pourais ajouter:

En ce qui regarde l’objet de mesure, les champs de la recherche en psychologie qui évoluent bien suivent généralement un parcours hiérarchique.

1) On commence par mesurer de grands segments. Ici, par exemple :
Attachement
Développement intellectuel
Image de soi
Confiance en soi
Compétences homosociales
Compétences hétérosociales
Santé mentale
Capacité d’intimité
sentiment d’identité sexuelle
sentiment d’identité
orientation sexuelle

Lorsqu’on enregistre des différences, on fait des hypothèses. On peut élargir ou restreindre ensuite le segment ou/et augmenter le niveau de sensibilité de l'instrument de mesure en fonction des hypothèses découlant des premiers résultats.

2) On reprend ensuite des nouvelles mesures plus discriminatives et on ajuste
3) etc
Cogite Stibon a écrit : Honnêtement, je ne sais pas si l'homoparentalité a ou nous des effets néfastes sur le développement de l'enfant, et je juge que la question est d'importance, mais plus je vous lis, plus je vous trouve de parti pris et moins je vous trouve crédible.
Vous croyez que ça va m'empêcher de dormir? :ouch: Pour ma part, je ne crois même pas dans votre honnete absence d'opinion sur cette question, alors ... Par ailleurs, un bref survol des mes précédentes topiques vous apprendra que je ne discute jamais sur ce forum pour me rendre populaire. Jamais! Je viens plus généralement ici bousculer les croyances de mes copains sceptiques et personne n'aime voir bousculer ses croyances. Alors, on me trouve plein de défaux épouventables, le moindre d'entre euux étant que je n'ai «aucun crédibilité». Alors quand vous en aurez par dessus la tête de moi ... vous savez où se trouve la sortie ...
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L'art de la nuance, c'est en option en Psycho?

#473

Message par HarryCauvert » 24 mars 2012, 02:28

Kraepelin a écrit :Je crois beaucoup en la valeur explicative de mon exemple de recherche sur la racisme chez les policiers.
En effet, vous semblez y croire beaucoup.
Kraepelin a écrit :Malheureusement, vous avez tous évité de le commenter. Rendu ici, je ne saurais trop insister.
Il n'y a pas grand chose à en dire, sauf qu'encore une fois vous comparez des poires et des carottes.

Un petit détail s'impose d'emblée: le profilage racial n'est guère apprécié, surtout pas à Montréal (*) sur ce point on sera d'accord. Ceci pour dire que l'impact de ce genre de questions sur des policiers peut difficilement être comparé à des questions sur l'élevage des enfants posées à des pères de famille.

Un père de famille gay au Pays-Bas a-t-il grand intérêt à mentir sur son rôle de père? Notons que dans le cas de Bos il s'agissait exclusivement de pères biologiques, et en prime les mères gardent toute leur place dans la vie de l'enfant (**). Je sais bien qu'il existe un débat sur l'adoption par des gays (***), mais y a-t-il beaucoup de gens au Pays-Bas pour remettre en question la relation entre un père biologique et son enfant? Est-elle très forte la "pression publique" dans ce cas précis?
La sincérité ne leur coutait pas plus qu'aux pères hétéros de l'étude (comme l'a remarqué Poulpeman) et je ne vois pas bien pourquoi ils auraient cédé à la tentation d'"enjoliver" les faits plus que l'hétéro moyen.
Ceci ne rend pas l'étude de Bos plus pertinente à mes yeux, mais je m'en moque car je n'ai pas de "présomptions" à l'encontre des parents gays. Je ne doute pas qu'une lesbienne puisse être une marâtre aussi vacharde que la première Folcoche 100% hétéro venue :mrgreen:

Questionner un flic sur l'existence de pratiques contraires à la Charte au sein de son équipe de flics, surtout si vous lui demandez si lui-même ou son coéquipier est raciste, c'est un p'tit peu pas mal différent. Outre les enjeux au sein du SPVM entrent immédiatement en ligne de compte la relation avec les médias et le jeu politique municipal. Dans ce cas vous avez raison de dire qu'il existe une réelle pression publique; elle n'échapperait à personne, psychologue ou pas.

(*) puisque vous prenez l'exemple du SPVM.
(**) "The gay fathers in this study all became parents while in same-sex relationships. They donated sperm to lesbian couples and then shared the child-rearing with them in kinship arrangements."
(***) J'ignore quel est le degré d'hystérie sur cette question aux Pays-Bas. A mon avis ils sont pas mal moins bouchés que des Mormons de l'Utah.
Juste pour le fun: Fitz And The Tantrums, The Walker

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Re: L'art de la nuance, c'est en option en Psycho?

#474

Message par Kraepelin » 24 mars 2012, 11:48

HarryCauvert

Vous répondez à mon message et je vous en remercie. Malheureusement, vous ne répondez pas précisément aux questions qui étaient : Alors, d'après vous, les résultats de cette recherche fictive seraient-ils valides? Sinon, pourquoi?
Ce n’est pas que vos commentaires ne soient pas pertinents. Mais vos commentaires commencent à partir du terrain où vous arrêtez de me suivre. Je dois donc "deviner" que (probablement) vous me donnez raison (en grande partie) sur le terrain qui est en amont. Mais ça reste de la "devinette" pour moi. Et en ne précisant pas où vous me donnez raison, il reste un vague qui est difficile à gérer pour moi intellectuellement. Difficulté d’autant plus grande que je dois discuter simultanément avec plusieurs interlocuteurs hostiles qui ont des positions voisines, mais pas forcément coïncidentes.

Il est d’autant plus important que vous répondiez explicitement à mes deux questions, que les raisons que vous pourriez donner à un refus de reconnaître la validité de cette recherche fictive, m’éclaireraient beaucoup sur votre conception des choses. Que comprenez-vous des controverses sociales? Dans quelle mesure imaginez-vous qu’elles puissent influencer des personnes qui répondent à un questionnaire anonyme? Pourquoi un questionnaire autoadministré est, ou n’est pas, une source d’information fiable dans un semblable contexte?

Je vous demande donc de faire l’exercice et de répondre d’abord indépendamment de notre discussion sur l’homoparentalité.

1) Les résultats de cette recherche fictive seraient-ils valides?

2) Sinon, pourquoi?

Vos autres commentaires prendront alors tous leurs sens et je me ferais un plaisir de vous montrer jusqu’où nos positions se rejoignent et en fonction de quoi elles deviennent discordantes.
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Re: homoparentalité

#475

Message par Kraepelin » 24 mars 2012, 13:55

Poulpeman a écrit :
Kraepelin a écrit : Cacher les objectifs de recherche est coutumier en science sociale et parfaitement éthique
Mais je le comprends tout à fait.
Vos commentaires me laissaient pourtant supposer exactement le contraire. Voyez comme il est pertinant d'apporter des précisions sur ce genre de choses.
Poulpeman a écrit : Je note simplement que tu exclues d'emblée ce biais potentiel,
Une de nos discordances semble porter sur l'utilisation du mot «biais». Vous semblez utiliser le mot biais dans le sens de «facteur qui pourrait altérer les réponses des sujets». Pris dans ce sens, vous avez raison. Si les sujets hétérosexuels étaient informés du fait que leurs réponses seraient comparées à celles de pères homosexuels, ceux d'entre eux qui sont homophobes pourraient être conduits à survaloriser leurs réponses au-delà de ce que tout parent pourrait faire dans d'autres circonstances. Au contraire de vous, je réserve le mot «biais» aux facteurs d'altération induits par le protocole lui-même. Ici, le protocole n'induit pas ce biais à moins de croire que Bos a exposé explicitement ses objectifs et hypothèses de recherche aux sujets. Je ne crois pas qu'elle l'ait fait délibérément. Et si elle l'a fait, son protocole est encore pire que je pensais puisqu'elle aurait alors délibérément placé ses sujets au coeur de la controverse en leur faisant sentir qu'ils en seraient les arbitres.
Poulpeman a écrit : (...) alors que tu spécules sans problème sur une éventuelle fraude de l'association gay ou des participants homos.
C'est clairement du à des préjugés. Je ne vois pas d'autre explication.
Tu enfonces une porte ouverte. Je te l'ai déjà dit, je te donne 100% raison sur ce point. J'ai d'importants préjugés à ce sujet et je l'ai dit plusieurs fois. Je connais les activistes. Je les fréquente. Je les écoute. Je discute avec eux. Non seulement je l'ai sais capables de ce genre de petites manoeuvres, mais je sais qu'ils sont capables de pire et qu'ils se livrent au pire chaque fois qu'ils croient pourvoir le faire sans trop de risque. D'ailleurs, lorsqu'ils se font prendre, ils n'ont même pas honte. Après tout, ils servaient «la cause» et «qui veut la fin veut les moyens». Et je ne devrais pas être le seul. Vous ne suivez pas l'actualité politique?

- Nous devrions tous savoir que des militantes féministes ont répétitivement inventé des statistiques qui servaient «leur cause».

- Nous devrions tous nous souvenir que le gouvernement américain et l'ambassade du Koweït à Washington ont inventé de toutes pièces une histoire de «bébés arrachés de leurs incubateurs» dans le but d'émouvoir le public américain et de justifier l'intervention militaire.

- Les «armes de destruction massive» d'Irak ça vous rappelle quelque chose?

- Et l'institut économique de Montréal, avez-vous déjà vérifié la valeur de leurs allégations?


Et les petits activistes ne font pas mieux. Personnellement:

- J'ai surpris des militants syndicaux à dissimuler les résultats de questionnaires dans le processus d'enquête sur l'équité salariale dans la fonction publique. Par cette manoeuvre, ils spoliaient les augmentations de certains groupes de travailleuses salariées fortement scolarisées de façon à en favoriser d'autres, plus faiblement scolarisées. Surpris par moi après le fait, ils n'en ressentaient aucune espèce de honte: «Nous avons fait ce qu'il fallait pour que le plus grand nombre de femmes possible reçoivent un ajustement salarial». Lavés de tout blâme par leurs bonnes intentions et leur engagement pour la justice sociale.

- J'ai surpris des militantes féministes à faire des campagnes de salissage pour discréditer des sociologues qui publiaient des données qui ne servaient pas «la cause».

- En 2004, Radio-Québec diffusait un reportage sur les militants gais à l'origine de la loi québécoise sur les unions civiles. Ils affirmaient, sans gène, devant la caméra qu'ils avaient exercé un chantage auprès des députés et de ministres dont ils avaient connaissance qui menaient une »double vie» sexuelle. «Si la loi ne passe pas, votre double vie homosexuelle va être révélée publiquement par "X" (un de vos anciens amants éconduit)». Quand on est prêt à ça, n'est ton pas prêt à paqueter une liste de membres avec de fausses adresses Hotmail?

La mauvaise conduite chronique des activistes de tout poil n'est pas une preuve que la chose s’est produite dans l'étude de Bos. Mais juste la possibilité que la chose ait pu survenir aurait du conduire Bos à prendre des mesures dans son protocole. Elle ne l'a pas fait!

En je vous recite JJ Aulas, un méthodologiste lui aussi plein de préjugés: Lorsque des «intérêts» importants sont en jeu, on ne doit pas exclure la possibilité d'une «fraude», comme on ne doit pas repousser la nécessité de prendre des dispositions pour s'en préserver.
Poulpeman a écrit :
Kraepelin a écrit :Il semble que ce soit un nœud de notre différence de point de vue. Il est évident pour moi que les enjeux sont différents pour les deux groupes de pères. Il est évident pour vous qu'ils ne le sont pas.
Négatif. Les enjeux sont différents. Mais ça n'exclue pas la possibilité d'un biais en défaveur des couples homos.
Un facteur en défaveur des homosexuels se trouve du côté des pères hétérosexuels, sans doute. Mais est-il d'égale proportion? Contrebalance-t-il les facteurs qui se trouvent du côté des pères homosexuels dans la même mesure? Je crois vous avoir démontré que non et je crois que cette inégalité est le résultat d'une faiblesse du protocole. C'est pourquoi je parle d'un biais, d'une grave erreur en fait.

Vous n'avez pas répondu à d'autres questions qui n'étaient pas des boutades:
Kraepelin a écrit :
Poulpeman a écrit : La fiabilité des résultats d'une étude dépend de sa qualité. Si l'étude de Bos comporte des biais, alors la fiabilité des résultats s'en trouve affectée. Mais ce n'est pas pour autant qu'il n'ont aucune valeur comme tu le prétends.
(...) Dénombre-moi ces biais. Explique-moi en quoi ils consistent. En quoi sont-ils des biais et en quoi peuvent-ils affecter la valeur des résultats?
Est-ce plus claire dit comme ça?
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