Kraepelin a écrit :DanB
Reprenons du début. Je proposais différents moyens de reprendre le contrôle de la fiscalité et renflouer les coffres de L’État.
Pour les entreprises
1) Abolition des déductions abusives des entreprises comme les frais de représentation (avions, voyages, loges, soupers luxueux)
Et comment détermines-tu de ce qui est abusif ou non?
Si Bombardier dépense pour vendre ses avions fabriqués ici, faut pas que ça passe pour une dépense.
Comment détermines-tu les dépenses qui sont déductibles et celles qui ne le sont pas?
Es-tu capable de t'imaginer que c'est un tout et que ces déductions ne sont pas une finalité mais un moyen en ce qui concerne la ponction fiscale aux entreprises? Es-tu capable d'envisager la possibilité que la ponction fiscale totale aux entreprise soit initialement évaluée et que la façon d'aller la chercher suive ensuite?
Kraepelin a écrit :Restriction sur les reports d’impôt des entreprises
Par exemple?
Kraepelin a écrit :3) Taxe sur les flux de bénéfices sortants
C'est quoi la différence entre flux de bénéfices et bénéfices tout court?
Kraepelin a écrit :4) Abolition de la rémunération par options d’achat
Donc, c'est ok pour ceux qui ont moins de revenus, mais pas pour ceux qui en ont plus. Tu établis ça selon quels critères?
Tu ne crois pas que ça revient aux actionnaires de choisir de quelle façon ils vont payer leurs employés?
C'est au gouvernement de choisir l'imposition.
De plus, encore une fois, tu négliges probablement le risque lié aux options. Le risque est une notion très abstraite pour ceux qui le laissent aux autres.
Finalement, comment proposes-tu aux actionnaires de lier la rémunération des dirigeants aux résultats d'entreprise?
Kraepelin a écrit :5) Lutte aux paradis fiscaux
Suffit de le dire...
Kraepelin a écrit :et aux autres déductions abusives
C'est très arbitraire.
Moi, j'aimerais lutter contre le financement abusif du pelletage de nuage. Qu'en penses-tu?
Kraepelin a écrit :Tu ne t’es pas opposé à ces propositions qui suffisent largement à couvrir le manque à gagner de l’État
Je n'aime pas cette façon de voir la vie ou le coupable, c'est tout le temps l'autre.
Si l'état est dans le trou, ce n'est pas parce que je veux tout avoir sans payer, c'est parce que le voisin ne veut pas payer pour moi.
Venait ensuite la diminution des déductions pour les REER.
Kraepelin a écrit : A) Diminution de la déduction d’impôt du taux marginal à un taux maximum fixe inférieur (25% au lieu de 40%)
JAh, ben oui, les taux d'impôt élevés, c'est bon quand vient le temps d'imposer, mais ça ne l'est plus quand vient le temps de déduire. Très cohérent!
En plus, il faut pousser le fardeau fiscal encore plus vers les 40% de la population qui paient 92% de l'impôt. Gang de lâches! On s'entend, il n'y a pas de limites à ce qu'ils doivent payer pour les autres.
Kraepelin a écrit :B) Diminution du maximum de contribution
Ah, ouais, encourageons les gens à aller dans le sud au lieu d'économiser pour leurs vieux jours. Après tout, tant pis si ça met la société dans le trouble, l'important, c'est de se défouler sur ces gens.
Kraepelin a écrit :C’est le B) qui te turlupinait. Tu opposais à cette idée que les personnes tomberaient «à la charge de l’État». La charge de l’État, pour les retraités, c’est le SRG. Pour recevoir du SGR, il faut avoir des revenus totaux inférieurs à 24,000 $ par année.
Les personnes qui contribuent à un REER travaillent toutes. Elles contribuent donc toutes aussi à la RRQ. Un actuaire que j’ai entendu cette semaine en conférence rapportait que la moyenne des gens retirait 6000 $ par année à l’âge de leur retraite. Les plus riches reçoivent plus, jusqu'à 11,800 $ (je crois). Elles tirent également toutes la PSV de presque 6480 $. La base de tous les travailleurs est donc de 12,480$.
40% des travailleurs ont un régime de retraite privé. Nous n’en parlerons pas
Reste les 60% d’autres. Avec un REER de 250,000 $, sur une espérance de vie de 95 ans (donc 30 ans), la rente rapporte 13, 133$ par année.
12,480 + 13,133 = 25,613$
Nous sommes donc au-dessus du seuil du SRG.
Personne n’est obligé de se contenter de ce revenu assez maigre. Mais si quelqu’un veut plus, il n’a pas à bénéficier de la même générosité de l’État en matière de déduction fiscale.
Et après ça, tu vas nous parler d'une rente à 70% du salaire? Quelle incohérence dans ton discours!
Ta dernière phrase, en particulier, est une autre phrase passe-partout. On pourrait aussi bien l'appliquer aux études.
Je note aussi que tu fixes des objectifs de qualité de vie très élevés : éviter d'être très pauvre.
Petit crash test de réalité : déjà, les gens cotisent peu à leurs REER. Tu croies que ta proposition stupide va améliorer la situation? Le voyage dans le sud et le gros char de l'année vont être encore plus attrayants!
Je trouve que tu es incroyablement permissif sur les études et le pelletage de nuage alors que tu veux empêcher tout le reste.
Je préfère un juste équilibre de tout ça. Études, santé, retraite, fin de vie, favoriser l'initiative, etc.
Aussi, je te suggère de te forcer et d'essayer de trouver des solutions autres que le parasitage de l'effort d'autrui.