Oui! Les homosexuels exclusifs n'ont pas le choix.««Veux-tu dire par la que les gays n'ont pas le choix ? »»
Non! Mais, c'est un facteur dont on doit tenir compte. Le fait de considérer une conduite comme un symptôme dépend de plusieurs facteurs.««Le fait de ne pas être libre du choix du sexe de ses partenaires est-il un signe de trouble mental ? »»
««D'ailleurs l'article wiki cite comme autre exemples de perversions correspondant à cette définition quelques comportements sexuels aujourd'hui assez répandus (par exemple : l'acomoclitisme, ou l'attirance sexuelle pour les pubis rasés, ou encore l'échangisme) et que personne ne songerait à considérer comme des troubles mentaux. C'est complètement arbitraire : on fixe une norme (la sexualité normale, c'est le pénis dans le vagin), et tout autre comportement est déviant. J'espère que ce n'est pas à ça que tu penses en parlant du vieux modèle qui avait un sens : pour moi ça n'en a aucun. »»
Il y a toujours quelque chose d'arbitraire à considérer un ensemble de symptômes comme une maladie. La schizophrénie n'est une maladie qu'en fonction des critères que nous avons établis. Si tu veux dire que le caractère arbitraire d'un critère doit entraîner son rejet en psychiatrie, il n'y a plus de maladie mentale et plus de psychiatrie puisque, à la base, tout y est arbitraire. Tu viens de régler ton problème.
Dans le modèle traditionnel, une conduite "déviante" n'est pas un symptôme signant automatiquement la présence d'une paraphilie. On peut trouver excitant de regarder une personne se déshabiller sans être voyeur. On peut trouver excitant de se sentir regardé lorsqu'on se déshabille sans être exhibitionniste. On peut trouver excitant de donner ou de recevoir des tapes sur les fesses sans être sado masochiste. Ces conduites ne signent pas la présence d'une paraphilie. Pour qu'il y ait paraphilie, la présence de ces conduites doit être une "condition" du plaisir d'une personne.
C'est que tu n'as pas bien lu mes textes. Les organismes officiels représentant des psy adoptent, en effet, la position du DSM. Il y a même bien des psy qui endossent complètement cette position et qui nient catégoriquement le caractère pathologique de l'homosexualité. Le seul sondage que j'ai lu est ancien. À l'époque la majorité des psychiatres américains étaient de mon avis. Aujourd'hui, je ne suis plus certain que ce serait le cas. Il n'en reste pas moins que Lalonde et Grunberg, dans la seconde édition de leur manuel de psychopathologie, ont délibérément choisi de publier un article sur l'homosexualité. Les trois auteurs de l'article y décrivent, notamment, les mobiles politiques ayant conduit à l'abandon de ce diagnostic. C'est assez clair pour moi et c'est sur ce texte que je me repose principalement. Dans l'intimité des conversations entre professionnelles, aussi, je ne connais QUE des psy qui croient encore à l'ancien modèle mais qui le nieraient s'ils devaient se prononcer publiquement. Bien des gens ont peur de témoigner de leurs convictions sur cette question! Devine pourquoi!««La situation du milieu psychiatrique que décrit cet article me semble très éloignée, pour ne pas dire en contradiction totale, avec celle que tu nous décrivais. »»
««Ca n'est pas plus convaincant, désolé. Selon cet argument l'homosexualité serait une déviance parce qu'elle fait partie d'une " famille statistique " ou a quelque chose en commun avec des comportements déviants ? Encore une fois, j'aimerais qu'on me montre que l'homosexualité est une déviance en elle-même, et pas seulement pour ses rapports statistiques avec de " vraies " déviances. C'est un peu comme si tu me disais : " la pauvreté est un crime parce qu'elle est fortement corrélée avec de nombreux actes criminels. ". Ou " les noirs sont fondamentalement mauvais car le fait d'être noir est fortement corrélé avec la tendance à commettre des crimes ". Jusqu'à présent l'argument statistique que tu exposes n'a pas plus de poids à mes yeux.»»
Je ne cherche pas à te convaincre et, de toutes façons, je crois pas qu'il soit possible de te convaincre. Je ne fais que t'expliquer ma position et mêrme ça tu semble avoir de la difficulté à le comprendre. C'est vrai que ce n'est pas simple. En passant, ton nouvel exemple est aussi mauvais que celui des végétariens. Une corrélation n'est pas une grappe. Ton exemple aurait plus de sens si tu disais que la criminalité, l'alcoolisme, la violence familiale, le suicide et l'inceste sont liés statistiquement en grappe. Alors, tu viendrais de découvrir que ces symptômes signent la présence de "l'anomie".
Je crois que nous perdons notre temps. Je ne sais plus si je vais poursuivre.