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Les sujets de la fausse mémoire/mémoire retrouvé et celui des allégations d’agressions sexuelles sont liés parce que :
1.. On peut croire à tort, sur la base d’une fausse mémoire, qu’on a été agressé sexuellement par une personne x
2. Une fausse mémoire de la victime présumée peut être évoquée, à tort, pour la défense d’une personne accusée.
3. les mythes du viol sont répandus dans la population. Un de ces mythes sans fondement est qu’une présumée victime qui rapporte avoir oublié l’évènement durant un certain temps est moins crédible qu’une présumée victime qui raconte s’être toujours souvenue de l’évènement.
4. Ce mythe est alimenté par la False Memory Syndrome Foundation.
À propos de point 3, il faut mentionner qu’une personne qui raconte s’être toujours remémoré d’un évènement peut ne pas se souvenir avoir déjà oublié cet évènement. De même, une personne qui dit avoir oublié l’évènement depuis des décennies peut tout simplement avoir oublié s’être remémoré l’évènement à plusieurs reprises. C’est complexe, la mémoire, peut-on le rappeler trop souvent?
Il y a tellement d’amalgames qui sont faits de la part des « sceptiques de la mémoire retrouvée ». Parmi ces amalgames, le fait de confondre hypnose avec thérapie, thérapie et pseudothérapie, véracité de la mémoire avec persistance de la mémoire.
À ceux qui croient , comme Kraepelin, que l’AFSI, peut-être même la False Memory Syndrome Foundation, s’attaquent seulement aux thérapeutes faisant de l’hypnose, voici des extraits des deux organismes :
AFSI : « La pratique des faux souvenirs est utilisée par des thérapeutes qui considèrent que tous les problèmes existentiels rencontrés chez leurs patients….sont liés à un traumatisme… Le thérapeute use alors de son pouvoir de suggestion et incite la patiente par différents moyens : hypnose – imageries guidées – interprétations des rêves – à revivre ces scènes traumatiques afin de l’amener, dit-il, à la guérison »
http://www.afsifrance.org/index.php/les ... -en-france
FMSF : « WHAT THERAPY PRACTICES CAUSE CONCERN? The Royal College of Psychiatrists (1997) answers this question eloquently: Psychiatrists are advised to avoid engaging in any "memory recovery techniques" which are based upon the expectation of past sexual abuse of which the patient has no memory. Such...techniques may include drug-mediated interviews ["truth serum"], hypnosis, regression therapies, guided imagery, "body memories," literal dream interpretation, and journaling” http://www.fmsfonline.org/fmsffaq.html#Practices
Beaucoup de gens qui ont été accusés par la FMSF d’avoir un faux souvenir induit en thérapie (et donc d’être affecté par le « syndrome de la fausse mémoire »),n’avaient non seulement jamais reçu de traitement d’hypnose, mais en plus pas n’étaient pas en thérapie tout court…
En réalité, la FMSF ne fait pas de vérification pour s’assurer que les personnes qui accusent leurs parents sont en thérapie, et ils vérifient encore moins le type de thérapie. Et lorsque la personne est en thérapie, on conclue immédiatement que la thérapie est menée par un charlatan, sans connaitre aucun détail sur la méthode thérapeutique employée. Jennifer Freyd, la fille de ceux qui ont fondé la FMSF n’était pas dans une thérapie utilisant l’hypnose au moment où elle a eu des souvenirs d’agressions. Qui plus est, elle avait des souvenirs persistants, depuis toujours,d’abus de la part de son père, de l’ordre du verbal et d’exhibition sexuelle.
C’est à la suite de deux rencontres avec son psy que d’autres souvenirs ont surgi , en dehors du bureau du thérapeute en plus. Ceux qui prétendent qu’il y a eu une mauvaise thérapie ont le fardeau de la preuve sur leurs épaules : C’est à eux de prouver que le thérapeute est un charlatan, en apportant des faits probants.
Un cas célèbre de mémoire retrouvée d’abus qui a été corroborée est celui de Frank Fitzpatrick. Ce dernier n’était même pas en thérapie (je dis ça sous toute réserve, il est possible que je confonde avec un autre cas célèbre corroboré de souvenir retrouvé sans thérapie). Il a décidé plus tard de porter des accusations pour les abus subis dans les années 1960 par le prêtre. L’affaire est rapidement devenue connue des médias, ce qui a résulté en 200 aux personnes ayant décidé de porter elles aussi des accusations à l’endroit de Porter. Porter a passé le reste de sa vie en prison.
Comme je l'ai mentionné dans le fil de discussion débuté sur une autre page, le sujet des allégations d'agressions sexuelles est très délicat. J'ajoute aussi : surtout en ce qui concerne les agressions sur des enfants. Il y a plusieurs risques, dont ceux-ci :
1. accuser à tort une personne innocente d'avoir commis une agression sexuelle
2. accuser à tort une personne de faire une fausse allégation d'agression
3. victimiser à nouveau une personne qui a réellement été victime d'une agression
4. faire dépenser à l'état beaucoup d'argent lors de procès qui auraient pu être évités
5. faire souffrir un enfant en lui suggérant 'd'avouer' avoir menti en racontant qu'il a été agressé, alors qu'il a été agressé pour vrai
6. faire souffrir un enfant en lui suggérant qu'il doit 'tout raconter' ce qui s'est passé quand, en réalité, rien ne s'est produit
tous ces exemples ont déjà eu lieu et il y a eu énormément de souffrance qui en ont résulté. j'ai déja fourni un exemple pour les points n.1 et n. 2. quant au point 3, il est relié au point n.2.
pour le point n.6, un expert psycholégale est venu raconter en classe de psycho que, lors de psychose collective, des policiers ont déja enfermés des enfants jusqu'à ce "qu'ils racontent tout ce qui s'est passé'.
pour le point n.5, l'ex membre fondateur de la FMSF, Ralph Underwager, un faux expert psycholégale, est un exemple. http://www.sdbar.org/Federal/2004/2004dsd014.htm
The Court agrees with the testimony of Dr. Mindy Mitnick that Dr. Underwager used some interview techniques which may have influenced the children. For example, Dr. Underwager told the children that he was there to help them get their uncles out of jail and he talked about the lengthy prison sentences imposed. He said that he knew the uncles did not do anything. He suggested to D.R. that he would try to get the story on a television program entitled Frontline. As Dr. Mitnick testified, Dr. Underwager did not question or even gently challenge the recantations; on the contrary, it was clear that Dr. Underwager’s purpose was to get the children to deny that the sexual abuse occurred