J'ai pas souvenir d'avoir dit que je doutais du récit des historiens, ce que j'ai dit c'est qu'il ne me semble pas possible de déterminer positivement l'existence d'un Jésus historique et donc que son existence est plus une "hypothèse la moins déraisonnable" qu'un fait avéré vu la faiblesse des traces.Nicolas78 a écrit :Moi non, mais BeetleJuice en à exprimé pas mal en revanche.babel a écrit :Avez-vous d'autres exemples historiques, pour lesquels on aurait un recul minimum d'au moins un siècle, où, comme ici, vous doutez du récit de la majorité des historiens ?
Mais j'aimerait savoir pourquoi, selon lui (BeetleJuice), on ne doute pas du tout de l’existence de Pythagore ou de Démocrite par exemple.
Quelles sont les raisons de ce non doute ?
Ca ne remet pas en cause le consensus autour du récit des origines du christianisme, ça pointe juste du doigt la fragilité de cet élément en particulier. Comme l'a dit Babel, fondamentalement l'existence ou la non-existence de Jésus n'est pas vraiment le sujet, le sujet c'est la description qu'on peut faire des origines du christianisme et la remise en contexte des évangiles. Et comme cette description ne laisse pas vraiment de place à la thèse mythiste, on se retrouve face à deux alternatives:
-soit le nouveau testament est un témoignage, comme il prétend l'être et il y a un Jésus réel derrière.
-soit le nouveau testament est une fiction, mais ne relevant pas du mythe
Quand on pose ces deux alternatives, la première est plus réaliste pour tout un tas de raison qu'a évoqué Babel. Si on considère que c'est de la fiction, mais pas un mythe, ça veut dire qu'il s'agit d'une sorte de canular, mais du coup, ça pose un tas de question quand à savoir pourquoi ça a été fait, par qui, pourquoi les créateurs du canular ont crée plus d'une version de l'histoire, avec des contradictions entre elles et contenant des éléments du récit qui pose d'emblée des problèmes de justifications pour l'Eglise naissante. La crucifixion et la résurrection, par exemple, sont des élément polémiques dont on ne comprend pas vraiment l'ajout si Jésus est un personnage fictif, à moins que le ou les auteurs des évangiles aient volontairement voulu nuire au christianisme naissant.
Bref, on arrive plus facilement à construire un récit raisonnable et incluant les sources dont on dispose avec un Jésus historique qu'avec un Jésus non historique.
Mais c'est comme pour l'énergie noire en physique, c'est pratique comme explication et ça évite de faire s'effondrer les théories par ailleurs démontrées, mais c'est pas impossible qu'on ait un jour des éléments pour foutre en l'air les modèles admis et amenant à se passer d'elle.
Quand à Pythagore ou Thalès, c'est pareil: rien ne permet d'accréditer l'idée d'un mythe ou de comprendre le récit de leurs existences comme de la fiction, donc ça n'est pas forcément raisonnable de le prendre comme tel et les thèses qui tentent quand même de les présenter comme fictifs ne sont pas toujours convaincantes et souvent hautement spéculatives.