maisbiensur a écrit :Il serait temps de ne plus dire 500 ans avant JC mais il y a 2500 ans (à la louche...). Après tout, nous sommes dans un état laïque, nos livres d'histoire ne devraient pas se référencer sur un personnage biblique.
En fait, ça existe déjà avec la notation EC/AEC (ère commune/avant l'ère commune), qui est parfois utilisée dans les publications de science sociale ou par les musées.
Évidement, ça n'est qu'un camouflage. On conserve le même décompte de temps que pour le calendrier grégorien, donc la naissance de Jésus comme origine reste masquée sous l'euphémisme et on peut sérieusement poser la question de la pertinence de la dénomination "commune" pour un calendrier qui est basé sur le calendrier chrétien et la prétention à faire de la naissance fictive de Jésus une origine d'une ère particulière, sachant que Jésus nait juif, donc d'un point de vue historique, son prêche supposé ne change vraiment quelque chose qu'à partir de la décision de faire de son courant du Judaïsme une religion à part entière.
Mais vu la galère que c'est de changer un calendrier, de le faire réellement adopter par la population et ensuite de correctement faire le décompte du temps passé lorsqu'il faut prendre en compte les deux systèmes, c'est un moindre mal d'en passer par un euphémisme plutôt que de tout changer (l'expérience ratée du calendrier révolutionnaire en France témoigne de ce que l'usage d'un calendrier est avant tout une affaire d'habitude et de tradition plus que de rationalité ou de principe moraux). Ca à au moins le mérite d'atténuer l'un des plus gros inconvénient de l'origine chrétienne de l'an 1, à savoir maintenir la croyance qu'il y a réellement eu un Jésus (biblique ou historique) important né en l'an 1, alors qu'on est à peu près sûr que non (même s'il y a sans doute eu plein de Jésus nés en l'an 1, le nom n'étant pas si rare à l'époque).
25 décembre a écrit :Bien que le calendrier utilisé ait eu une origine religieuse, il est le plus précis et le mieux fait pour exprimer une année terrestre
En fait non. L'absence d'année 0 pose problème et le calendrier grégorien n'inclue pas certaines connaissances modernes qu'on a sur les différentes années astronomiques qu'on peut définir. Donc on peut sans doute faire mieux, mais encore une fois, un calendrier, c'est surtout une question d'usage et de tradition, sinon ça fait longtemps que les musulmans auraient arrêté d'employé un calendrier lunaire pour leurs rites, parce que c'est tout sauf pratique pour pas mal d'entre eux et ça donne un pouvoir indu à ceux qui sont censé faire les "savants" calculs pour déterminer les dates de l'Aïd ou du Ramadan (sans parvenir à être tous parfaitement d'accord si je ne m'abuse, tant les indications coranniques sont "précises").
Il nous faudrait un calendrier faisant en sorte que l'an 0 soit à tous les 1er janvier. Nous serions à l'an zéro juillet, le 12. Le passé et le futur serait toujours daté en plus ou moins l'année en cours. Jésus serait né en -2017 et l'an prochain il serait né en -2018 etc.
Ce qui rendrait alors l'usage d'un calendrier inutile. L'important dans le calendrier, c'est pas tant l'année d'origine que le fait que tout le monde puisse s'en servir pour mesurer l'écart entre cette année et une autre année. Si l'origine est mouvante, il faut recalculer les écarts de temps tous les ans entre toutes les dates et donc on ne peut plus rien dater (puisque si tous les documents sont datés de l'an 0, il faut forcément au moins une autre date dont l'écart avec la première sert de référence et est révisée tous les ans, pour retrouver la date des documents). Au final, ça rendrait les choses impraticables et compliquées, sans enlever la problématique de l'origine qui passerait de l'année 0 à l'écart de référence entre cette année 0 et l'autre année qui sert à refaire le calcul.
Bref, ça serait aussi utile à la compréhension du monde que votre histoire d'immatériel (visiblement insaisissable à tout esprit humain sauf celui de 25 décembre).
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)