La période d'essai n'élimine pas le problème du candidat passable ou, pour pour paraphraser Darmon "bien, mais pas top". quand une boite a investi du temps et de l'argent dans une campagne de recrutement, que le contrat et signé, qu'on a passé du temps à former la nouvelle recrue, tant qu'il ne pisse pas sur le bureau du directeur, il a de bonnes chances de passer sa période d'essai.LoutredeMer a écrit : 12 avr. 2018, 22:21De toute façon, ensuite, il y a la période d'essai. Et ça, c'est fiable. Donc de ce point de vue, il est vrai que l'entretien d'embauche perd de comment dire, "son intensité dramatique" du fait que si le candidat ne fait pas l'affaire, cela se révèlera forcément pendant la période d'essai. Par contre, concernant celui qui aurait pu faire l'affaire mais a été refoulé par le recruteur car celui-ci avait un "bad feeling", eh bien c'est dommage pour lui et pour l'entreprise. Cela dit, si quelqu'un du métier (car je ne le suis pas) me dit le contraire, je m'incline (sachant quand même que s'il a laissé passer une perle rare, il n'aura jamais l'occasion de le savoir).
Or, tant qu'on se limite à sélectionner du "bien mais pas top", les méthodes de recrutement foireuses sont suffisantes. La période d'essai n'est donc qu'un garde fou pour les cas ou on embauche Gaston ou Jules de chez Smith en face.
En outre, ca ne me dérange pas de taper sur les RH par principe, mais j'ai vu des embauches désastreuses ou les recruteurs n'étaient pas à blamer.
- Candidat intelligent, parle 7 langues (vraiment, testé et confirmé), convaincu de ses compétences et convaincant en entretien. Une fois embauché?Infoutu d'organiser son temps de travail, de se donner les moyens d'atteindre des objectifs ou meme de se motiver pour bosser. Juste pas acceptable dans un poste demandant un minimum d'autonomie.
- Candidate qui, une fois embauchée, nous demande pendant sa premiere pause déjeuner, je cite : "bon, quels managers sont célibataires? ... Ben quoi, j'ai des boobs, faut bien qu'ils servent". On a cru qu'elle plaisantait, en fait non.
- Mon favori. Candidat intelligent, diplomé d'une grande école, sympa, ouvert, engagé pour un poste entry level ... et incapable de comprendre les taches de base du boulot, qu'on pouvait pourtant résumer en un organigramme, une vingtaine de diapos et une semaine de formation. On a tous essayé de lui faire comprendre le concept, tous les formateurs y sont passés, ses camarades de classe, différentes méthodes et approches, pour un résultat final nul.
L'un des candidats ci-dessus n'a pas passé la période d'essai, un autre l'a passée de justesse et s'est fait virer peu après, on a subi le troisième pendant 2 ans ...