Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
« Exa » a écrit :Peut-être que le souci vient de ce que tu entends pas "exister" ou ne pas "exister". D'un point de vu logique "exister", c'est simplement pouvoir être énoncé sans incohérence.
Quelle épistémologie dit cela ?
Attends, il y a un malentendu là. Pourquoi me questionnes-tu ici au sujet de ce qui serait vrai dans le cadre unique de l'épistémologie ? Sache que la science et l'épistémologie ne sont pas les seules disciplines où le mot "exister" est utilisé. Il me semble que lorsqu'on parle de réalité, l'on entend généralement : "réalités objectives", oui, mais c'est une erreur sémantique, car il n'y a pas que des réalités objectives, exemples : une pomme visualisée sur une table, la primarité du nombre 101, etc...
Je rappelle ma définition de réalité :
- Une réalité est un truc dont on parle.
Donc parler de "la réalité" sans autre précision comme d'une évidence, n'a pas vraiment de signification.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
Meme le positivisme ne le dit pas il me semble.
Parles-tu ici de réalités en soi ou de réalités objectives ?
Attention de ne pas les confondre, ce ne sont pas les mêmes réalités (dans le sens d'objets du discours).
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
Et toutes imposent la cohérence pour parler du réel et de ce qui existe.
Je ne sais pas de quoi tu parles précisément ici. La primarité du nombre 101 est aussi une réalité, pourtant ce n'est pas une réalité scientifique, mais oui, comme je l'ai dit : pour la démontrer il faut de la cohérence dans un discours.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
L’histoire démontre que ce qui est coherent en 1500 ne l’est plus en 2018...
Donne moi l'exemple d'un énoncé cohérent en 1500 qui ne l'est plus en 2018, avec les mêmes prémisses et les mêmes définitions.
Le truc c'est qu'avec le progrès, certaines prémisses (hypothétiques) on été évacuées comme fausses.
Autre chose : des énoncés incohérents, il y en a toujours eu, et il y en a encore même en 2018 dans des propos de personnes qui s'estimes être des scientifiques ou des épistémologues.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
En cela, la cohérence seule ne suffit pas à parler d’une réalité en sois.
Qui pour moi est immuable.
D’une réalité logique.
Ok !
Il n'y a pas d'incohérence (logique) à en parler comme d'une réalité immuable cohérente en soi, c'est-à-dire en dehors d'un langage qui en parle, vu que tout n'est pas qu'élément de langage.
Note : il faut bien comprendre ce qu'implique le fait que le langage qui est le nôtre permet entre autre deux choses : - 1) parler de choses désignées et - 2) parler des termes utilisés (définitions, connexions logiques).
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
Il est cohérent de dire qu’un formalisme ne parle pas de chose en sois et donc que ce formalisme ne démontre pas le « en sois » car il est inaccessible...
Un formalisme peut inclure des désignations, il peut donc traiter de choses en soi, mais à son propre niveau qui est d'ordre III.
La démonstration de l'existence d'une réalité en soi d'ordre I, peut bien sûr se faire par un formalisme (ordre III) puisque cette distinction d'ordres est elle-même formelle, faut pas l'oublier ça.
Ce qui est faux ce serait de considérer que cette distinction d'ordre existe en soi. Je ne cesse de répéter cette distinction d'ordres n'existe que dans et par le langage qui non seulement permet mais impose cette distinction.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
Un axiome peut repondre a cette définition.
L’existance est dans ce cas...mathématique.
Et donc formelle. Et pas plus.
Quand on parle d'existence, c'est toujours non pas forcément mathématique, mais formel oui.
Ce que je dis ce n'est que ceci : du moment que l'on parle de perceptions, d'objectivité, de cognition, d'observateurs, etc, l'on ne peut éviter cette distinction d'ordres, et par conséquent cette ordre I.
Une réalité en soi d'ordre I est une nécessité logique, langagière.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
Il est cohérent de dire que le formalisme à nécessairement un support qu’il tente de décrire et qui le dépasse.
Comme le mot l'indique, un formalisme ne peut exister hors d'une "forme" langagière, soit en dehors de l'emploi de signes, signes qui peuvent être des représentations mentales dans un premier temps. En fait il existe deux formalismes celui utilisant pour signes exclusivement des représentations permettant le raisonnement intuitif (langage interne), l'autre des symboles écrits ou vocaux pour signes.
Donc, l'existence même d'un formalisme implique au moins un autre ordre de réalité : celui des représentations qui précède l'écrit (soit des réalités d'ordre II).
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
C’est deux propositions sont coherentes mais paradoxales.
Je n'y vois aucun paradoxe.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
En cela, la cohérence bien qu’obligatoire partout n’est pas à elle seule capable de prouver une existance en sois et le pourait en meme temps...
C’est de la methaphysique pure.
C'est surtout une nécessité du langage celui qui est le nôtre.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
D’ailleurs, on sais que la logique est elle aussi soumise au reductionisme et actuellement à l'incomplétude.
La logique etant de type III, je voit pas en quoi elle peut parler d’une réalité de type I...
Elle parle de l’existance dans son cadre...
Et son cadre est formel...
Oui, je n'ai pas dit, ni non plus impliqué le contraire.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
La logique en sois ca n’existe pas...
Oui et non,
selon ce dont on parle, car une logique formelle existe bien.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
Pourtant comme j’ai dit, le formel est nécessairement incomplet et reducteur ...et il faut bien que ca soit par rapport à quelque chose...
Du coup, allons au fait directement.
Quelle est la preuve que la réalité de type I existe ?
La meme que ma logique sur la carte et le territoire ? (Elle est trompeuse peut-être mais illustre que le formalisme si il est incomplet et soumis au reductionisme l’est forcement par rapport à quelque chose ! Donc une réalité en sois...)
Si oui...ok. Pourquoi pas. Je ne rejette pas cela comme deja dit !
Et donc somme nous d’accord que c’est tout ce qu’on peut dire sur cette réalité ?
On peut en dire d'autres choses, cette réalité d'ordre I pouvant objectivement être caractérisée, comme je l'ai évoqué dans l'autre post.
Nicolas78 a écrit : 06 août 2018, 02:45
L’expérience d’Aspect est totalement de type III (1). Elle ne prouve donc que ce qui est dans son cadre...tu le dit toi meme... (2)
En disant que ca prouve une caractéristique sur une réalité de type I sans vraiment la prouver (3), tu créer toi même un paradoxe (4). Que je ne trouve dans aucun discour epistemologique par ailleurs...mais qui s’impose dans notre discussion (5)...en sois c’est pas très grave...puisqu’on fait de la philo en utilisant la science (dans le cas inverse je te demanderait des refs hihi).
(1) : oui.
(2) : oui, sachant toutefois que la distinction formelle des ordres de réalités I, II et III s'impose logiquement (formellement).
(3) : non, ce n'est pas ce que j'ai dit relis-moi mieux. Ce que j'ai dit c'est ceci :
- Une preuve d'ordre III peut en théorie renseigner sur une réalité d'ordre I, comme par exemple l'expérience d'A.Aspect qui nous renseigne sur l'impossibilité de cette réalité en soi d'être locale. Elle ne prouve pas l'existence de cette réalité en soi, mais permet d'établir au moins l'une de ses caractéristiques essentielles.
On peut prouver une caractéristique d'une réalité R par une démonstration scientifique S de cette réalité R prouvée par une démonstration logique L.
(4) : pas du tout.
(5) : J'ai déjà répondu plus haut sur ce point tout au début.
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Une croyance c'est une affirmation que l'on tient pour vraie mais qui peut être fausse. Pas besoin de bosser la logique ou de pratiquer la méthode scientifique pour croire.