Invité a écrit :Quelqu'un qui a tué avec préméditation une personne ou abusé sadiquement d'enfants sera toute sa vie un danger pour la société. Ces gestes ne sont pas un égarement temporaire mais une pulsion profonde chez lui et je ne vois pas comment ça pourrait disparaître définitivement.
Je pense qu'une telle personne ne recommetra pas un tel geste dans le futur s'il reconnait de lui même la légitimité de sa condamnation, et, très important, s'il l'accepte de son plein gré ! Le travail des psychologues est donc d'aider les condamnés à accepter le prix de leur actes tout en les traitant avec respect et dignité.
Je pense qu'il faut surtout avoir un sentiment de bienveillance sincère envers les criminels en prison. Le fait de les mépriser est un des meilleur moyen (sinon le meilleur) de les pousser à récidiver.
Ti-poil a écrit :T'a songé que cela pourrait etre génétique et que cela rendrais un grand service a l'humanité de les éliminer?
Les malformations physiques et mentales sont également d'origine innées. Cela rendrait un service similaire à la société que de les éliminer (en rapport avec l'entretien). Pourtant on ne le fait pas, du moins en démocratie. Penses-tu que nous avons tort ? Est ce toujours juste de raisonner en terme de "bénéfice global" au détriment de toute morale ? Personellement, je ne le pense pas.
Phil a écrit :Je ne dis pas que la solution est de les tuer. Mais cette solution est quand même meilleure que rien faire. L'idéal serait de réduire énormément leur conditions, quitte à ce que ce soit "politically incorrect".
Je ne suis pas du tout d'accord. Je pense qu'ils doivent au contraire être traité avec respect et dignité, mais qu'ils doivent effectuer une sorte de travail forcé afin de ne rien couter (ou presque) à la société.
Phil a écrit :Leur misère, ils l'auront mérités. En tout cas, beaucoup plus que d'autres qui ne la méritent pas. Me semble qu'il est normal que nos ressources limitées soient distribuées de façon à rendre justice à la société, non?
Là n'est pas la question. Le but de la justice n'est pas de vanger. Elle doit être au dessus de ça. Le cas échéant, elle rentre dans le jeu d'une sempiternelle dualité, et ne joue plus le rôle qu'elle devrait avoir : rester neutre et impartiale, en agissant de facon morale, digne, et en empechant les personnes dangereuses de nuire, dans la limite de la morale et de la loi.
Un juge doit arriver à garder la tête froide face à la pire atrocité pour ne pas risquer de devenir partial. L'impartialité est la vertu première de la justice démocratique. Elle doit à tout prix être conservée.
Bien à vous,
Malk-Shur