Jean-Francois a écrit : 21 sept. 2021, 19:24
Etienne Beauman a écrit : 21 sept. 2021, 18:55
Dire que l'islamophobie ça existe ? Mais vous y pensez pas !!
Je pense qu'il admet que l'islamophobie existe. Ce contre quoi il semble lutter avec une véhémence disproportionnée c'est l'utilisation du terme dans certains contextes. Le principal problème est que, tout à son indignation devant l'utilisation d'un terme dont il comprend les différentes dénotations, et à son entrain à vouloir justifier son indignation par des citations et références à des Autorités (Collectives), il oublie de présenter un terme propre-sur-lui* en échange. Un terme qui faciliterait la communication tout en évitant les longues périphrases détaillées.
N'avoir rien à offrir pour remplacer le terme honni, tout en s'indignant contre son utilisation, peut finir par donner l'impression qu'il nie ce que le terme recouvre.
Jean-François
* Enfin, suffisamment à son goût.
- critique constructive bien formulée
- pour la dernière partie, non, car cela fait reviendrait à nier un certain nombre d'éléments
- les attaques contre les musulmans, les maghrébins, l'islam...existent: (oser) penser le contraire serait faire preuve d'une stupidité affligeante
- le terme islamophobie pose problème car il est trop entaché idéologiquement pour ne pas en être devenu suspect
- je n'ai pas de "solution", de terme de "remplacement", ce n'est pas faute d'avoir cherché longuement, de m'être documenté. Nikola propose de procéder par l'utilisation de périphrases, ce qui est, en l'état actuel de la problématique, certainement la démarche la plus mesurée et la plus prudente.
- mes exposés, intempestifs par leurs longueurs, je le conçois mais cependant nécessaires car comment procéder autrement sans sourcer ?, posent un certain nombre d'interrogations. Les citations d'"Autorités" permettent d'exposer des points de vue, des avis. Elles ne sauraient avoir valeur de caution à mon discours. Elles peuvent étayer des points de raisonnement, le cas échéant.
Comment doit-on comprendre les interventions de Chems Eddine-Hafiz, grand recteur de la mosquée de Paris, à ce sujet?
Dois-je rappeler que des hommes d'ouverture, de dialogue, comme Hassen Chalgoumi, vivent depuis plusieurs années sous protection policière permanente?
Ce mot, en l'état actuel des tensions sociétales pose problème. Bien évidemment qu'il désigne un état de fait. Sauf qu'il a été instrumentalisé jusqu'à plus soif, et pas par des amoureux des valeurs républicaines et citoyennes.
Une autre interrogation : plaçons nous dans le cas d'un enseignant, homme ou femme, dont le rôle est fondamentalement l'enseignement de savoirs. Cet enseignant est professeur d'histoire-géographie-éducation civique et morale (programme officiel), dans un établissement scolaire public.
C'est un fonctionnaire assermenté et à ce titre, responsable.
Comment doit-il (elle) procéder pour assurer la qualité de son enseignement, en n'occultant pas ces notions (racismes, intolérances, intégrismes...) et en s'efforçant de rester le plus neutre possible dans l'exercice de ses fonctions ? Dans une classe, face à un public scolaire particulier, ou difficile, il peut s'avèrer complexe, voire périlleux, d'assurer des cours de qualité. C'est une litote.
Je constate, je n'ai pas de réponse.
Ne pas en parler revient, d'une certaine façon, à consentir.
Comment faire, intelligemment ?
(Question ouverte à tous les lecteurs)